Le roman d’un non-mort – roman ado/Young adult

RomanDunNonMortLe roman d’un non-mort

Arthur Ténor

Ed. Scrineo

à paraitre demain, 15 janvier 2015

Il aurait dû mourir sur le champ de bataille à Verdun, en 1916, mais en 2016 il est toujours de ce monde, avec la même apparence de jeune homme de 17 ans. Gabriel Lambertini n’est pas un vampire, encore moins un monstre du genre lycanthrope. Il est un être humain de chair et de sang, dont le destin est figé entre la vie et la mort, et l’âme perpétuellement assoiffée d’amour. Gabriel est un non-mort qui n’aspire qu’à une chose… vivre… ou mourir !

L’heure du choix approche.

L’auteur : Arthur Ténor est un explorateur de l’Imaginaire. Depuis qu’il publie des romans, il en a visité des contrées étranges (dans Les Fabuleux chez Scrineo Jeunesse, par exemple) et des mondes parfois aussi infernaux que l’enfer lui-même (Sur les terres du comte Dracula, Plon Jeunesse). Il a voyagé dans le temps, à l’époque de Louis XIV ou de Philippe le Bel (séries À l’école des pages du Roy Soleil au Seuil Jeunesse ou Le Félin chez Lito), a vu de près les deux guerres mondiales et connu de belles trouilles dans ses Romans d’horreur chez l’éditeur Scrineo.

Mon avis : Une jolie surprise !

Quand j’ai reçu le livre et que j’ai vu la couverture, très honnêtement, je me suis dit “pfouuu ! dans quoi je me suis encore embarquée ??” Ce n’est pas que je la trouve spécialement moche, mais je l’aurai vu en vitrine, ça ne m’aurait pas du tout attirée… Mais ça, je pense vraiment que c’est une question de mode et surtout d’âge (je ne suis plus une ado et même plus une “young adult”, sniff… depuis un bon moment déjà !) Bon en plus, je trouve qu’elle ne rend pas justice au roman, elle est juste “dans l’air du temps”…

Bref, il y a un peu de tout dans ce roman : le premier chapitre se déroule pendant la 1ère guerre mondiale à Verdun, mais ensuite, nous sommes en 2016 à Paris. Notre non-mort, Gabriel Lambert qui ne vieillit pas malgré sa centaine d’années, retourne s’inscrire au lycée. En effet, il a besoin de l’amour et de l’admiration de ses semblables. Par contre, il ne peut, sous peine d’atroces souffrances, aimer. Il y a donc un côté historique, une histoire d’amour, un côté fantastique (ben oui, vous en connaissez beaucoup vous des “non-morts” ?) un mystère (lequel ? Vous n’avez qu’à lire le livre, vous verrez bien ! Je ne vais pas tout vous raconter non plus…) et aussi une enquête policière.

Le tout saupoudré de quelques réflexions sur la vie, la mort, tout ça quoi !

Les chapitres sont assez courts (il y en 40 pour 267 pages, je vous laisse calculer), la police de caractère assez grosse et il se passe suffisamment de choses pour qu’on ait envie de tourner rapidement les pages… Je l’ai lu en moins de 3h !

La fin appelle une suite (déjà prévue à priori).

Que dire d’autre ? Ce n’est pas un coup de cœur, mais un roman sympathique avec lequel j’ai passé un bon moment et qui trouvera certainement son public.

 SignatureNat

A mort l’innocent

Roman pour adolescent

A mort l’innocent

d’Arthur Ténor

Oskar jeunesse, 2008

4ème de couverture :
“Au village, la plupart des gens forent comme s’ils avaient toujours cru en l’innocence de l’insitutuer. Aucun d’entre eux n’aurait avoué qu’il était parmi ceux qui criaient : “A mort, le monstre!”. Eux aussi en sortirent blancs comme neige, et avec un tel naturel qu’on aurait pu les croire des bonne foi.”
“L’histoire exemplaire, tragique et particulièrement émouvante d’un jeune instituteur, nouvellement arrivée dans une école et adoré par toute la classe. Jusqu’au jour où tout bascule…. Un texte magnifique de pudeur, de retenue et d’émotion.”

L’histoire :
1965, Saint Clémentel. Quand son nouveau maître Gabriel Orthis, dont on dit qu’il est pédé, est accusé du meurtre d’un de ces camarades, le jeune narrateur de l’histoire ouvre l’enquête. Pour lui ce n’est pas possible qu’un maître si sympathique est assassiné un enfant… Pourtant c’est ce que tout le monde croit, même la police… et les preuves sont contre lui… Comment faire à une époque où être homosexuel est considéré comme un pêché..

Mon avis :
J’aime beaucoup Arthur Tenor, et la grande majorité de ces romans m’a emballé… Je redouté un peu celui ci, le thème me semblant loin de ces habitudes, mais j’ai été agréablement surprise. Ce roman au vocabulaire riche refuse de tomber dans la facilité… pas de tout beau, tout rose! Ici les choses sont dites, le problème de l’homosexualité est traité en fond, mais seulement en fond, comme explication des ressentiments et des accusations des villageois. L’histoire est bouleversante, elle sent le vrai… mais elle a deux principaux défauts : – elle se veut enquête , mais elle ne peut pas se classer dans les policiers – elle se veut touchante, mais elle manque un peu de sentiments…
Une histoire intéressante, qui mériterait une discussion pour partager les ressentis…

Biographie (Ricochet)
Arthur Ténor est écrivain pour la jeunesse depuis 1998. Il a publié des romans pour toutes les tranches d’âge et pratiquement dans tous les domaines. Il est cependant plus connu pour ses récits historiques, notamment sur les deux guerres mondiales, Versailles et Louis XIV ou encore le Moyen Age. Il réside en Bourbonnais, tout près de Vichy. Dans une présentation personnelle, il se décrit comme un « explorateur de l’imaginaire» Sa passion de l’écriture est pour lui « semblable à celle d’un aventurier sans cesse en quête de contrées inconnues, de rencontres inoubliables, de péripéties palpitantes ». L’esprit qui anime ses récits est résolument positif « L’action et le suspense se mêlent toujours à l’étonnement et à la tendresse, à l’humour et à la fantaisie ». Son souhait est surtout d’exprimer son amour et son respect indéfectibles de la vie. Pour en savoir plus…

L’avis de mes élèves :
Ce roman fait partie de la sélection 5-4ème du prix des Incorruptibles de cette année, plusieurs collégiens l’ont donc lu. Les 6ème ont eu beaucoup de mal avec ce livre, car même si les phrases ne sont pas complexes, le vocabulaire leur est souvent étrangé, soit à cause du thème, soit à cause de l’époque de l’histoire. Pour les autres élèves la lecture a semblé moins dure, mais l’histoire ne les a pas emballé. J’ai une grande majorité de filles qui participent, et je pense que le manque d’histoire d’amour dans ce récit l’a recallé loin derrière d’autres de la sélection… (comme l’Etoile de Sagarmatah par exemple…)