Passionnée de lecture depuis que je sais lire. J'ai rarement passé une journée sans lire au moins quelques lignes ! J'aime la littérature jeunesse, les bandes dessinées, les romans (y compris polars et SFFF), les docs...

Les délices de Tokyo – Mois du Japon

délices

Un roman exquis et délicat

Les Délices de Tokyo

Durian Sukegawa

Albin Michel (2016)

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Sentarô tient une échoppe qui fabrique et vend des “dorayaki” une pâtisserie japonaise composée de deux sortes de”pancakes” et fourrée d’une pâte de haricots rouge nommée “an”. Il est là suite à un concours de circonstances, mais n’a qu’une hâte, pouvoir arrêter pour faire autre chose. Devenir écrivain par exemple… Un jour pourtant, suite à une rencontre, son avis va évoluer…

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La gourmande que je suis ne pouvait qu’être attirée par ce titre ! D’autant plus que j’aime beaucoup cette fameuse pâte de haricot qui entre dans la composition de plusieurs pâtisseries japonaises…

C’est une histoire qui parle de pâtisseries et de la cuisson des haricots certes, mais c’est vraiment loin d’être le plus important dans cette histoire. Le plus important, c’est le secret de la connaissance de cette vieille femme, Tokue. Secret que je ne vous divulguerais pas, bien évidemment. Et c’est aussi l’amitié qui va finir par lier Sentarô, Tokue et une jeune fille, Wakana.

C’est un secret terrible, qui a conditionné toute la vie de cette femme et qui va changer la vie de Sentarô. Une très jolie découverte ! Du coup, j’ai acheté le film…

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Extrait : “Après le départ de Tokue, il avait jeté la boîte hermétique à la poubelle, telle quelle. Non sans scrupules, mais il n’avait pas envie d’y goûter. Néanmoins, chaque fois qu’il soulevait le couvercle de la poubelle, la boîte lui faisait de l’oeil. Au bout d’un moment, il l’avait repêchée. S’il y goûtait ne serait-ce qu’une lichette, il aurait fait son devoir, lui semblait-il. Mais cette bouchée lui avait fait froncer les sourcils. La pâte de haricots de Tokue n’avait rien à voir  avec celle du seau en plastique.”

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Ce roman est ma 1ère participation au challenge “Un mois au Japon 2019” chez Lou & Hilde

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7 nuits – Roman ado

nuitsQue font les ados, la nuit, quand leurs parents sont endormis ?

7 Nuits

Pa Ming Chiu

Éditions YNNIS (2018)

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S. un jeune garçon de 13 ans et David Meulot, dit Mulot, son ami, se connaissent de longue date. Ce soir, ils ont décidé de faire le mur et de passer la nuit dehors. Tout se passe comme prévu, et Marie, une élève de leur collège que drague Mulot, se joint à eux. Sauf qu’une fois réunis dehors à 1h du mat, ils s’aperçoivent qu’ils ne savent pas quoi faire ! Ils pensent un moment aller fureter dans le collège, mais, craignant des caméras ou un gardien, préfère suivre S. qui vient d’avoir une idée de génie. Et les voilà partis…

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7 Nuits est un court roman (162 pages + 22 pages d’illustrations en bonus à la fin) qui se lit très vite. L’écriture est très fluide, très agréable, on est dans la tête de S., on suit ses doutes, ses angoisses, ses interrogations et ses désirs.

Un roman que l’on peut lire sans problèmes dès le début du collège (sauf si vous avez peur que votre loustic fasse la même chose !!) Pas de violence ici, plutôt une douce rêverie. Les 3 ados “jouent” à se faire peur, ont des envies d’autonomie, d’émancipation, de découvertes… Cette histoire sonne tellement “vrai” qu’on se retrouve projeté quelques années en arrière, à retrouver des sensations parfois oubliées.

Une histoire qui mêle habilement amitié, aventure et romantisme !

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Un roman qui me donne également l’occasion de découvrir une nouvelle maison d’éditions (nouvelle pour moi, ils existent depuis 2013) les éditions YNNIS qui se sont spécialisés dans la culture pop, les mondes imaginaires et le Japon (anime et mangas entre autres).

La jolie illustration de couverture ainsi que toutes les illustrations contenues dans le livre ont été réalisées par Koni.

Du même éditeur, bientôt sur le blog : Kiki la petite sorcière

Rosa-T2 : Les hommes – BD ado / adulte ♥

Rosa-T2

A la découverte du désir féminin…

ROSA-T2 : Les hommes ♥

François Dermaut

D’après un texte de Bernard Ollivier

Glénat (2019)

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Habituellement, je ne présente pas les suites. Soit je présente toute une série (terminée ou non !) soit je ne présente que le premier tome. Pour Rosa, je vais faire une exception, parce que j’ai vraiment adoré ce diptyque et que je trouverais franchement dommage que vous passiez à côté !!

Rosa

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Si vous n’avez pas lu le premier tome, je vous conseille de ne pas lire ce qui suit, mais d’aller voir ici : Tome 1 : Le pari , histoire d’éviter les divulgations malencontreuses…

A la fin du tome 1,  le “pari” est entamé et certains candidats ont déjà été reçus (Martin, le Maire puis Aloïs, Sena et enfin Alex). Toutes les soirées ne se sont pas déroulées comme prévu, certaines apportant leur lot de surprises. La plus grande étant sans doute la proposition de Sena, que Rosa refuse, se faisant par la même occasion un ennemi juré !! D’ailleurs, la vengeance de Sena ne tarde pas, car dès la première page du tome 2, Rosa se voit interdire l’entrée de l’église ! Une décision irrévocable prise par le conseil paroissial dirigé par… Sena !

Heureusement, dans son malheur, Rosa va se faire de nouveaux alliés. J’aime tout particulièrement Émilienne !! Dans ce tome, Rosa va découvrir le pouvoir, les manigances politiques, l’hypocrisie de l’église et de bien d’autres encore.

Elle va découvrir aussi que le désir et le plaisir ne sont pas réservés qu’aux hommes !

Pour celles et ceux qui hésiteraient, ce n’est pas une bd “érotique” mais belle et bien l’histoire de la “libération” d’une femme, fin 19ème/début 20ème siècle, sa découverte des hommes et de leurs contradictions.

Rosa est une femme aimable, honnête et pleine de fraîcheur que j’aurais eu grand plaisir à rencontrer !

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Sur le site de l’éditeur, lire les 10 premières pages

D’autres avis : Un amour de BD, Stephie

Et ça tombe bien, cette semaine nous sommes accueillis chez Stephie, qui a beaucoup aimé aussi !

Né d’aucune femme – Prix des Lectrices ELLE (28)

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Né d’aucune femme ♥
Franck Bouysse

La Manufacture de livres (2019)

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Présentation de l’éditeur :

” Mon père, on va bientôt vous demander de bénir le corps d’une femme à l’asile.
— Et alors, qu’y-a-t-il d’extraordinaire à cela ? demandai-je.
— Sous sa robe, c’est là que je les ai cachés.
— De quoi parlez-vous ?
— Les cahiers… Ceux de Rose.”
Ainsi sortent de l’ombre les cahiers de Rose, ceux dans lesquels elle a raconté son histoire, cherchant à briser le secret dont on voulait couvrir son destin.

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Wow. Quelle claque ! Un roman que j’ai eu du mal à lâcher une fois commencé. Pourtant, j’ai eu besoin, à plusieurs reprises, de faire des pauses. De reprendre mon souffle, mes esprits. Une histoire, des mots qui m’ont emportés, tout simplement.

L’histoire, c’est celle de Rose. Une jeune fille “vendue” par son père pour quelques pièces. Et qui se retrouve sous la coupe d’un homme et de sa mère, obligée de leur obéir en tout. On se met à transpirer, à imaginer le pire…

Il y a plusieurs voix dans ce roman. Celle de Rose bien sûr, mais aussi celles de son père, de sa mère, du curé ou encore celle d’Edmond. Toutes sont emplies d’émotions, la tristesse, la colère, le remords…

Magnifique ! ♥

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Une chose est sûre, c’était mon premier “Franck Bouysse“, ça ne sera pas le dernier !

Extrait :

“Je venais d’avoir quatorze ans. Je vivais à la ferme, avec mon père, ma mère et mes trois sœurs. Les Landes, que ça s’appelait. D’ailleurs, ça doit bien toujours s’appeler pareil, étant donné que les endroits changent pas facilement de nom, même quand les gens s’en vont. On était quatre filles, nées à un an d’écart. J’étais l’aînée. Les filles valent pas grand-chose pour des paysans, en tous cas, pas ce que des parents attendent pour faire marcher une ferme, vu qu’il faut des bras et entre les jambes de quoi donner son nom au temps qui passe, et moi et mes sœurs, on a jamais rien eu de ce genre entre nos jambes. Si j’ai pas entendu mille fois mon père dire que les filles c’est la ruine d’une maison, je l’ai pas entendu une seule.”

 

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Le site de l’éditeur

ELLE

28ème lecture / 28 +1