Passionnée de lecture depuis que je sais lire. J'ai rarement passé une journée sans lire au moins quelques lignes ! J'aime la littérature jeunesse, les bandes dessinées, les romans (y compris polars et SFFF), les docs...

Contes d’Oscar Wilde

Wilde

Contes pour petits (pas trop petits !) et grands

CONTES
Oscar Wilde

Illustré par P. J. Lynch

Gründ (1991)

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Édition originale 1880

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Il y a 6 contes rassemblés dans ce recueil : Je ne résume pas les histoires, je mets juste quelques notes.

  1. Le géant égoïste : Un géant égoïste découvre l’amitié et le partage. Je n’ai pas apprécié la fin, trop religieuse. Une histoire pas très gaie.
  2. Le rossignol et la rose : Le sacrifice jusqu’à la mort au nom de l’amour ? Encore plus triste !! Ingratitude et indifférence sont les thèmes de celui-ci.
  3. L’Ami dévoué : J’ai trouvé cette histoire affreuse et tellement cynique ! Où l’on comprend que ce qui est bon pour l’un, ne l’est pas forcement pour l’autre… Ben voyons !
  4. Le Prince heureux : Sans aucun doute l’histoire que j’ai préféré, même si elle n’est pas d’une folle gaité non plus. Le prince est heureux tant qu’il est aveugle (ignorant) mais dès qu’il ouvre les yeux (est confronté à la réalité) il voit toute la misère du monde… Et il pleure.
  5. La fusée extraordinaire : Le thème de celui-ci est la prétention. Il n’est pas triste ce conte, mais le personnage principal, une fusée de feu d’artifice (il fallait oser !!) est très imbue d’elle-même et parfaitement insupportable !!
  6. Le jeune roi : Suite à trois rêves, un jeune homme qui doit être couronné Roi, prend conscience de l’injustice du monde…
Et le texte date peut-être de 1880, mais il y a des échos très modernes dans certaines phrases… Je vous laisse juger par vous-même :

P. 78 : “Nous devons travailler et travailler pour survivre, mais les riches nous donnent de si maigres gages que nous mourons de faim. Nous travaillons très dur toute la journée, et ils entassent des monceaux d’or dans leurs coffres. Nos enfants vieillissent avant l’âge et le visage de ceux que nous aimons est dur et laid. C’est nous qui foulons le raisin, mais c’est eux qui boivent du vin. Nous semons le blé, mais notre huche est vide…”

Bref, ces contes sont beaucoup plus faits pour amener une discussion ou une réflexion que pour un divertissement à la Walt Disney !

En plus du nom d’Oscar Wilde, c’est la couverture qui m’a attirée vers ce recueil dont j’aime beaucoup les illustrations !

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Wilde

Site de l’illustrateur P. J. Lynch (en anglais)

Écouter certains de ces contes :

Le Prince heureux (mp3)

Le rossignol et la rose (mp3)

Lire “Le géant égoïste” (pdf)

D’Oscar Wilde, Sophie vous avait présenté “Le fantôme de Canterville

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Un livre qui participe aux challenges : Classiques et Contes et légendes

Classique 

Les lecteurs sont arrivés en cherchant :

Le coeur des amazones – bd ado/adulte

amazones

Le cœur des amazones
C. Rossi (ill.) et G. Bindi

Casterman (2018)

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Présentation de l’éditeur : Plus jamais depuis la rébellion sanglante qui avait fait d’elles des femmes libres, plus jamais les amazones ne se soumettraient, elles l’avaient juré. Mais quand leur jeune reine, Penthésilée, défie le demi-dieu Achille, leur rencontre remet en cause ce qui ne l’avait jamais été : la haine des hommes, héritée de leurs aînées…

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La guerre de Troie eut lieu dit-on à cause d’une femme, Hélène, enlevée à son époux. Quand cette histoire commence, elle bat son plein et les guerriers s’affrontent sans relâche. Mais un peu plus loin, on se prépare pour autre chose. Les amazones, femmes libres protégées par Artémis (déesse de la nature et de la chasse) s’apprêtent à partir à la chasse… à l’homme ! En effet, c’est le printemps et le moment est venu pour la fête des fleurs d’avoir lieu…

J’ai trouvé le dessin très beau (dégradés de marrons/bruns – réalisés au brou de noix), la nature, les arbres sont vraiment magnifiques, sans parler des corps, féminins ou masculins. Le brou de noix apporte vraiment un “relief” particulier au dessin, donnant parfois une certaine douceur aux traits des personnages et parfois, au contraire, un côté inquiétant, à la nature notamment.

La construction de l’histoire ne m’a pas toujours convaincue, je ne me suis pas franchement attachée aux personnages et il y a trop de scènes de batailles à mon goût. J’aurai préféré que le quotidien des amazones soit plus approfondi… Mais ne serait-ce que pour le dessin, je vous encourage vivement à y jeter un œil !

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Pour feuilleter les 10 premières pages

Également illustré par Rossi et présenté sur ce blog : la série W.E.S.T

Une bd repérée chez Jacques et Brize

Cette semaine nous sommes chez Stéphanie pour Mille et une frasques !

Une bd qui participe également au Challenge Petit Bac chez Enna – catégorie Prénom

THE HATE U GIVE – La haine qu’on donne ♥

Hate

“Pour les Blancs, être noir c’est la classe jusqu’au jour où c’est la poisse”

Roman Jeunes Adultes

THE HATE U GIVE ♥

La haine qu’on donne

Angie Thomas

Nathan (2018)

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Starr a 16 ans, elle est noire et vit dans un quartier gangréné par la guerre des gangs, mais ses parents l’ont mise à l’école dans un lycée blanc d’une banlieue chic. Elle s’adapte chaque jour à ces deux mondes totalement différents.

Ce soir, Starr accompagne sa quasi-sœur Kenya à la soirée de Big D. La musique trop forte lui file mal au crâne, l’odeur de la beuh lui donne la nausée et il y a vraiment trop d’alcool dans le punch. Elle regrette d’être venue car elle ne se sent tout simplement pas à sa place au milieu de ces corps qui se trémoussent.

Soudain ça se gâte et plusieurs coups de feu sont tirés. Starr suit son ami d’enfance, Khalil, vers la sortie la plus proche. Il va la raccompagner chez elle en voiture. Enfin, ça c’était le programme d’origine… Car en fait, Khalil va se faire tuer de trois balles dans le dos par un policier, sous les yeux terrifiés et horrifiés de Starr.

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L’année de ses 12 ans, Starr a eu droit à deux explications de la part de ses parents. La première, c’était pour lui expliquer en gros, “comment on fait les bébés”. Et l’autre explication, moins “courante” : Comment réagir si tu es contrôlée par un “flic”…

Starr-Starr, tu fais tout ce qu’ils te disent de faire. Garde tes mains en évidence. Ne fais pas de mouvement brusque. Ne parle que si on te pose une question.”

J’avoue que ce petit passage m’a choquée.

J’essayais de m’imaginer disant la même chose à mon fils… Fais attention mon fils, ces personnes sont censées te protéger mais en fait elles peuvent te tuer ?? Et pourtant, aux États-Unis au moins, cela s’est produit de nombreuses fois (et à chaque fois des afro-américains…)

Il est difficile de rester indifférent en lisant ce roman. On est dans la peau d’une jeune fille noire, on ressent ce qu’elle ressent. Et on comprend comment certains propos, que l’on pourrait banaliser ou trouver amusants (le racisme ordinaire) peuvent être reçus/perçus de façon très violente.

Un roman qui parle certes de gangs, de drogue, de ghettos, mais aussi et surtout de jeunes, qui voudraient juste vivre une adolescence “normale”…

Pour les explications concernant le titre “THUGThe Hate U Give, Sophie vous en a déjà parlé, vous pouvez aussi voir le billet de Blandine (de Tupac, moi, je ne connais que le nom !) et pour les explications plus “politiques” voir celui d’Enna (qui vous parle du mouvement des Black Lives Matter).

Quand à moi, je vous conseille juste de le lire et de le faire lire aux jeunes (et aux moins jeunes) de votre entourage.

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Il a reçu le Prix Libr’à Nous Littérature Jeunesse 2019

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(Prix décerné par des libraires francophones)

 

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Le roman devient un film, sorti en France le 23 janvier 2019

Il participe (un peu hors délais…) au Challenge d’Enna

 

Retrouvez sur le blog un autre avis, celui de Sophie

Maîtres et esclaves – Prix des Lectrices ELLE (24)

Maîtres

MAÎTRES ET ESCLAVES

Paul Greveillac

Coll. Blanche
Gallimard (2018)

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Présentation de l’éditeur : Kewei naît en 1950 dans une famille de paysans chinois, au pied de l’Himalaya. Au marché de Ya’an, sur les sentes ombragées du Sichuan, aux champs et même à l’école, Kewei, en dépit des suppliques de sa mère, dessine du matin au soir. La collectivisation des terres bat son plein et la famine décime bientôt le village.
Repéré par un garde rouge, Kewei échappe au travail agricole et à la rééducation permanente. Sa vie bascule. Il part étudier aux Beaux-Arts de Pékin, laissant derrière lui sa mère, sa toute jeune épouse, leur fils et un village dont les traditions ancestrales sont en train de disparaître sous les coups de boutoir de la Révolution.
Dans la grande ville, Kewei côtoie les maîtres de la nouvelle Chine. Il obtient la carte du Parti. Devenu peintre du régime, il connaît une ascension sans limite. Mais l’Histoire va bientôt le rattraper.

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N’ayant pas vraiment l’habitude de lire de la littérature chinoise ou qui se passe en Chine, les noms chinois m’ont un peu gênés au départ… C’est bête, mais je perdais le fil et devait revenir en arrière dans l’histoire pour m’y retrouver.

Au final

Un roman que j’ai trouvé intéressant, mais un peu touffu, un peu trop lourd par moments et que j’aurai sans doute mieux apprécié si j’avais eu plus de connaissances sur la Chine de cette époque là, sur laquelle, je l’avoue, je ne connais pas grand-chose…

La première partie, qui raconte l’enfance de Kewei, est celle qui m’a le plus plu (soit les 150 premières pages). Ensuite j’avoue mettre un peu ennuyée au milieu des intrigues du parti, des histoires politiques… L’auteur saute parfois du coq à l’âne et j’ai vraiment eu du mal à lire ce roman jusqu’au bout !

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Extrait (p. 25) : La jeune femme sourit. Embarrassée par l’enfant à son sein, elle tourna brièvement le dos au chef du Parti. De ses baguettes, elle fouilla la carcasse de la carpe. Puis, triomphante, tenant entre ses doigts une arête énorme, elle fit face à  Jiang Jinsheng tout sourire.

-Ah ah ! Bravo ! Ce petit Kewei vous apportera décidément beaucoup de bonheur !

C’était, selon une vieille légende, l’épée que la déesse Nuwa avait fait tomber dans le fleuve Qingyi alors qu’elle étayait le ciel effondré. Signe distinctif, elle permettait d’assurer que la carpe était bien d’ici.”

Une interview de l’auteur, qui parle beaucoup plus simplement qu’il n’écrit !

ELLE

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