Passionnée de lecture depuis que je sais lire. J'ai rarement passé une journée sans lire au moins quelques lignes ! J'aime la littérature jeunesse, les bandes dessinées, les romans (y compris polars et SFFF), les docs...

Brontëana

Brontëana

Paulina Spucches

Éd. STEINKIS (2023)

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Éditeur : Les sœurs Brontë ont marqué, avec leurs romans, l’histoire du XIXe siècle.
Plus exactement Emily et Charlotte Brontë sont célébrées et mondialement reconnues. Leur cadette, Anne, est souvent oubliée, au mieux décrite comme la plus sensible des trois.
Prisonnière d’un monde qui a toujours attendu d’elle quiétude et douceur, Anne a pourtant fait fi des mises en garde de ses aînées, prenant le risque d’écrire et de laisser jaillir sa propre voix…
Biographie fictionnelle, Brontëana donnera une belle place à l’imaginaire des soeurs, qui s’inventaient des mondes parallèles à travers des jeux de rôles d’écriture.

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J’ai découvert cette jeune autrice-illustratrice (elle a 21 ans et Brontëana est déjà sa 2ème bd) avec “Vivian Maier” (lien plus bas) dont les illustrations à l’aquarelle et les couleurs m’avaient conquises. (Et sans doute aussi après avoir lu l’avis de Fanny !)

Ici, elle a utilisé de la gouache (elle explique pourquoi dans la vidéo ci-dessous) mais les couleurs sont toujours aussi belles et flamboyantes ! Elle a un style très particulier, j’aime beaucoup sa façon de dessiner les bâtiments et les paysages. Alors qu’on a l’habitude d’imaginer les sœurs Brontë habillées de couleur sombre, elles les a vêtues de couleurs vives, ce qui donne un ton plutôt joyeux à cet album.

J’ai appris plein de choses aussi, sur l’imagination de cette fratrie, leur façon d’écrire, leurs partages. C’était très intéressant. Je vous conseille de regarder la vidéo ci-dessous, dans laquelle Paulina Spucches explique en détails la création de cette bd et ce qui a déclenché l’envie de la faire.

Un joli coup de cœur

et une autrice à suivre assurément !

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Blandine l’a lu aussi, allons voir ce qu’elle en a pensé !

Quelques pages à découvrir sur le site de l’éditeur

Déja présenté sur ce blog : Vivian Maier, à la surface d’un miroir

La bd de la semaine est chez Fanny

Interview de l’autrice

Les illuminés – Poésie

Une BD qui parle poésie, ça vous dit ?
Biographie romancée

LES ILLUMINÉS

de LF Bollée & Jean Dytar

Delcourt/Mirages (2023)

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Les illuminés, ce sont Arthur Rimbaud, Paul Verlaine et Germain Nouveau. L’histoire commence un jour de septembre 1872. Germain Nouveau vient d’arriver à Paris. Dans un café, il rencontre Cézanne avec plusieurs de ses amis. Ils discutent, boivent de l’absinthe, fument. La conversation dérive sur Verlaine. Tous parlent de son escapade à Bruxelles avec Rimbaud.

Dans le même temps, dans la partie basse de la page (voir quelques planches sur le site de l’éditeur), nous assistons au voyage de Rimbaud et Verlaine. Ils ont quitté Bruxelles pour aller à Douvres. Ils sont maintenant dans le train pour Londres où ils se disputent.

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Cette couverture, verte, un peu étrange, ne m’attirait pas trop, même si je trouvais belle l’illustration (j’aime les couleurs chaudes !) Puis j’ai vu le nom de Jean Dytar. Il y a, comme ça, un certain nombre d’auteurs ou d’illustrateurs à qui je fais confiance les yeux fermés. Dytar en fait partie. J’ai aimé tout ce que j’ai lu de lui. C’est à dire “La Vision de Bacchus” et “Florida” !

Je ne connaissais pas Laurent Frédéric Bollée par contre. Mais en cherchant ce qu’il avait fait, je me suis aperçue que j’ai une de ses bd dans ma PAL… “Deadline” un western qu’il a réalisé avec Rossi ! Et j’ai très envie de lire “La bombe” album sorti en 2020.

Bref. Pour en revenir à nos illuminés, j’ai tout aimé. L’histoire, la mise en page, les illustrations, les couleurs même ! Et le papier aussi. Son “grammage” doit être élevé, parce qu’il est épais et presque “granuleux”. Un beau papier. Un autre “détail” que j’ai aimé aussi : la très jolie écriture des dates en haut de page, lors des changements de chapitres. Réalisées par Marjolaine Leroux (vous avez une très belle écriture Madame !!)

Un maxi coup de cœur ♥

(qui donne envie de lire de la poésie !)

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Le site de Jean Dytar (qui ne semble pas avoir été mis à jour depuis 2021 ?)

La page FB de LFB

Cette semaine, nous sommes dans la bibliothèque de Noukette

Vivian Maier : A la surface d’un miroir

VivianBulles d’autrices

VIVIAN MAIER

A LA SURFACE D’UN MIROIR

PAULINA SPUCCHES

STEINKIS (2021)

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Éditeur : New York 1953, Joanna et Laurence Ward, à la recherche d’une nouvelle nanny pour leur fille Gwen, engagent une jeune femme, Vivian Maier. Vivian est très secrète, un peu bizarre même, et n’a pas un caractère facile, mais les enfants adorent arpenter les rues de la ville avec elle… et son appareil photo.

Ce récit est inspiré de faits réels. Chaque chapitre s’ouvre par une reproduction des photographies de Vivian Maier entre 1952 et 1960 par Paulina Spucches. Chaque scène imagine le contexte dans lequel la prise de vue aurait pu être réalisée…

A la fin de la BD, une double page nous indique les grandes dates de la vie de Vivian Maier.

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Comme Paulina Spucches, j’aime beaucoup imaginer des histoires derrière des photos ou des peintures (avec beaucoup moins de talent qu’elle cependant !)

A partir des photos qu’elle a “retranscrit” en peinture et du peu que l’on sait de la vie de cette photographe, Paulina Spucches a réalisée une sorte de biographie illustrée romancée. J’ai trouvé ça très réussi ! Comme Enna, j’avais été attirée par les magnifiques couleurs de cet album. Et comme elle, j’aurai aimé qu’il y ait une reproduction des photos que Paulina Spucches a retranscrit en dessin.

J’ai vraiment adoré les couleurs et sa façon de peindre les batiments, les paysages. J’avoue être un peu moins fan de sa façon de dessiner les visages et surtout les cheveux !

Il n’y a pas énormément de texte, mais par moments, les illustrations se suffisent à elles-mêmes. J’ai aimé déambuler dans ces belles pages colorées…

En tous cas, pour moi, c’est clairement une autrice-illustratrice à suivre. Elle n’avait que 19 ans lorsqu’elle a commencé cette bd et 21 ans lorsqu’elle est sortie… D’ailleurs, j’ai lu hier soir son 2ème album “Bronteana“. Je vous en parle prochainement (spoil : j’ai adoré aussi !)

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Sur le site consacré à Vivian Maier, on retrouve les photos reproduites dans la BD.

Les avis de Blandine, Enna et Titine qui l’ont beaucoup aimé. Et celui de Fanny qui est un peu restée sur sa faim.

Sur le site de l’éditeur, vous pourrez voir les premières pages. Ce ne sont pas les plus belles à mon avis mais ça vous donnera une idée du style…

Sur le site de France Info vous pourrez lire un article sur Vivian Maier.

Et voici un entretien avec l’autrice pour en savoir un peu plus…

Cette semaine, nous sommes chez Moka

Pour une BD de la semaine spécial “Femmes

Le voyage de Shuna – Emonogatari

Récit illustré ou emonogatariShuna

LE VOYAGE DE SHUNA

Hayao Miyazaki

Traduit du japonais par Léopold Dahan

Éditions Sarbacane (2023/vo 1983)

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“Au fond d’une ancienne vallée creusée par un glacier se trouvait un petit royaume oublié de tous. Pourquoi les gens s’étaient-ils installés dans un tel endroit ? Le vent qui soufflait depuis les montagnes chassait le peu d’air ambiant et la chaleur des rayons du soleil n’atteignait jamais la vallée.”

La vie des paysans était triste et misérable. Shuna était le fils du roi, il devait un jour hériter de la couronne. Il rencontra un jour un vieil homme qui lui raconta une histoire de graines qui pourraient éviter la faim à son peuple. Et lui il montra les graines. Mais celles-ci n’avaient pas de cosses, elles étaient mortes. Le vieillard lui dit qu’il trouverait des graines comme celles-ci, mais vivantes en allant loin vers l’Ouest.

Malgré les réticences de son père et des anciens, Shuna décida de faire le voyage pour aller chercher ces graines. Par une nuit de nouvelle lune, il sella son yakkuru et partit.

En route, il fit de drôles de rencontres et affronta de nombreux dangers.

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Attention, le sens de lecture est japonais, on commence par “la fin” par rapport à notre sens de lecture, comme pour les mangas. Mais ici, il y a peu de cases, donc ça ne m’a pas gênée !

L’histoire ressemble à un conte, un voyage initiatique pendant lequel le héros va voir d’autres horizons, rencontrer de nouvelles personnes, voir de nouvelles façons de vivre. Il va apprendre des choses, se battre contre certaines, selon ses croyances, ses valeurs.

Hayao Miyazaki a adapté un conte du Tibet “Le Prince qui fut changé en chien”. Et il l’a merveilleusement illustré à l’aquarelle. Il y a beaucoup de grandes illustrations “pleine page” et on se retrouve dans un univers “magique” à la Miyazaki… Avec un côté assez cinématographique déjà !

La postface du traducteur anglais Alex Dudok De Wit est très intéressante et permet d’en savoir plus sur l’œuvre de Miyazaki.

Une bien jolie lecture à laquelle petits et grands prendront plaisir !

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Sur le site de l’éditeur vous pourrez voir plusieurs illustrations

Cette semaine nous sommes chez Noukette