Et si l’amour c’était aimer ? BD Humour

aimer

Et si l’amour c’était aimer ?

Fabcaro
Éd. 6 pieds sous terre (2017)
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Sandrine et Henri vivent heureux dans une belle villa. Mais un soir, Sandrine appelle “Speed Macédoine” pour faire plaisir à Henri et quand elle ouvre, elle a un coup de foudre pour le livreur aux yeux de braise…

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L’illustration de couverture et le titre annoncent déjà la couleur : on est ici dans un pastiche des romans photos à l’eau de rose que l’on trouvait dans les magazines à une certaine époque. Certaines cases m’ont vraiment fait hurler de rire, tellement c’est inattendu car les dialogues sont souvent totalement décalés !

Entre les personnages par exemple :

Sandrine a commandé de la macédoine. Le livreur arrive, elle ouvre la porte.

Tout à coup, Sandrine sentit tous ses sens s’enflammer tel un incendie se propageant dans la forêt de son corps… Le regard de cet homme, noir comme une nuit sans lune, la magnétisait tel un aimant dont elle ne pouvait se détacher…

Il dit : –Vous avez la carte de fidélité ?

Elle répond en le regardant droit dans les yeux : –La fidélité, est-ce si important au fond ?

Et il répond : –Bah quand même, au bout de dix macédoines vous en avez une gratuite…

Il est certain que cela ne plaira pas à tout le monde, c’est un humour absurde (dans la lignée de certains auteurs de Fluide Glacial par exemple).

Moi je lirai d’autres bd de Fabcaro, ça m’a trop fait rire !!

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Du même auteur, j’ai lu également “Zaï Zaï Zaï Zaï” un road movie totalement déjanté qui m’a bien fait rire aussi !

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Cette bd me donne en plus l’occasion de découvrir un éditeur que je ne connaissais pas.

Biographie et bibliographie de l’auteur sur le site de l’éditeur

D’autres que moi en ont parlé : Fanny,  MokaJérômeMo’Khadie,  Sabine,  Noukette et Mylène

est en congé pour la période estivale !

Mais je continuerai à vous présenter mes lectures de BD tous les mercredis.

Asymétrie – Lectrices ELLE (2)

Asymétrie

Asymétrie

Lisa Halliday

Coll. Du monde entier

Gallimard (2018)

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Rentrée littéraire – Sortie prévue le 16/08/2018
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New-york. Alice, jeune femme de 25 ans est assise sur un banc, dans un parc. Elle essaie de lire, un livre sans guillemets qui l’ennuie. Elle travaille comme assistante d’édition, ce qui fait qu’elle reconnaît tout de suite l’homme qui l’aborde en s’asseyant à côté d’elle. Il s’agit d’Ezra Blazer, un écrivain célèbre qui a reçu le Pulitzer. Tous deux vont nouer une étrange relation.

La deuxième partie raconte comment Amar Jaafari, un américain d’origine irakienne se retrouve coincé à l’aéroport en Grande-Bretagne, alors qu’il tente de rentrer en Irak pour aller voir son frère.

La troisième et dernière partie nous ramène à Ezra Blazer, dans une longue interview entrecoupée de morceaux de musique classique.

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Asymétrie est un roman que j’ai eu beaucoup de mal à lire. Je manquais probablement de “bases” pour cette lecture très “américaine” avec ses références musicales, littéraires, cinématographiques, sans parler du base-ball…

Je n’ai rien compris ! Que viennent faire ces nombreux extraits de romans (Alice, Huckleberry Finn, Albert Camus et d’autres encore) ? Et ces trois pages sur l’hyperplasie congénitale (p. 247 à 249) ?

J’ai vraiment eu du mal à entrer dans cette histoire, j’ai trouvé le style totalement décousu,  je n’ai pas compris le but de tous ces extraits de romans et il y avait trop de passages sur le base-ball à mon goût.

Une vie dans l’hémisphère nord en Amérique, une autre dans l’hémisphère sud, en Irak, et une interview finale qui était censée nous donner les “clés” de ce roman. Un niveau de lecture sans doute trop ardu pour moi parce que je n’ai jamais trouvé ces fameuses clés… J’ai vraiment peiné à terminer ce roman, il ne m’a guère passionnée ! La dernière partie est encore celle qui m’a le plus plu, avec cette interview de l’écrivain et les nombreux très beaux morceaux de musique classiques cités.

Lire les premières pages sur le site de l’éditeur

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ELLE

 2 ème lecture / 28

C’est ma 2ème participation au Challenge 1% de la Rentrée Littéraire !

Logo Challenge 1% Rentrée Littéraire 2018 – Picos/Shutterstock

Tu t’appelais Maria Schneider – Lectrices ELLE (1)

Maria

Tu t’appelais Maria Schneider

Vanessa Schneider

Grasset (2018)

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Rentrée littéraire – Sortie prévue le 16/08/2018
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Maria

Maria Schneider, c’est cette jeune actrice d’à peine 19 ans qui est “violée” par Marlon Brando dans “Le dernier Tango à Paris” de Bernardo Bertolucci. Elle n’a pas été réellement violée bien évidemment, c’est un tournage de film, mais elle n’avait pas été prévenue de cette scène, pour faire “plus réaliste et qu’elle réagisse avec rage à cette humiliation” en “fille et pas en actrice”, selon le réalisateur.

A cause de cette scène

à cause de ce film, elle trainera toute sa carrière durant une réputation sulfureuse, de dépravée puis ensuite de droguée.

Vanessa Schneider, l’auteure, cousine de Maria, nous parle dans cette (auto et bio)graphie, de l’histoire de Maria mais également de sa propre vie et de celle de sa famille de fous comme elle l’appelle. Elle raconte en quoi cette cousine plus grande, admirée, presque adulée, à influencé sa vie.

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C’est un livre facile à lire, l’écriture de Vanessa Schneider est fluide et agréable. Les chapitres sont courts, donnant beaucoup de rythme à ce document. L’histoire d’une famille franchement atypique, avec beaucoup d’anecdotes sur le milieu du cinéma, d’autres sur la politique, d’autres encore sur la vie dans les années 70/80.

Au final, on se dit que si on avait été plus respectueux du droit des femmes à l’époque, cette femme, Maria Schneider, aurait pu avoir une vie très différente…

Un livre qui m’a beaucoup plu !

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Un extrait :

“Tu as quinze ans. L’âge où ta mère a eu son premier enfant, l’âge où notre grand-mère a été mariée de force. L’âge où dans notre famille, les femmes entrent brutalement dans l’âge adulte, l’âge où les mères ne supportent plus leur fille. La tienne t’a mise à la porte. Papa et Maman te proposent de venir vivre chez eux dans leur deux-pièces du 7ème arrondissement de Paris. Il y a eu cette terrible dispute chez toi, personne n’a cherché à en savoir plus. On murmure que ta mère a surpris ton beau-père dans ton lit.”

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ELLE

1 ère lecture / 28

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C’est également ma 1ère participation au Challenge 1% de la Rentrée Littéraire !

Logo Challenge 1% Rentrée Littéraire 2018 – Picos/Shutterstock

Persuasion – Mois anglais !

Persuasion

Persuasion

Jane Austen

Christian Bourgois éditeur (1980)
Première édition 1818
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Persuasion

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Tout au long de ce roman, on suit la jeune Anne Elliot. On apprend à connaître sa famille, c’est à dire son père Sir Walter Elliot, Baronnet et propriétaire du château de Kellynch, personnage sot et vaniteux, sa sœur aînée, Elizabeth, très semblable à son père et Mary, la sœur cadette, seule à être mariée (hypocondriaque et franchement pénible !).

Sir Walter étant plutôt dépensier, vint un moment où, les finances s’épuisant, il fallut prendre une décision. Ne souhaitant à aucun prix vendre son château, Sir Walter accepta finalement de le louer et de partir vivre à Bath.

Anne n’aimait pas Bath, mais personne ne lui demanda son avis. A 27 ans, elle avait l’habitude d’être considérée comme une quantité négligeable, une fille gentille et serviable, mais qui, fait criminel aux yeux de son père, avait perdu le premier éclat de la jeunesse… A 19 ans, très amoureuse, elle avait été demandée en mariage par le Capitaine Wentworth. Mais celui-ci n’ayant aucune fortune vit sa demande rejetée par Sir Walter. Anne n’ayant jamais véritablement oublié ce premier (et unique !) amour, son visage s’était vu marqué par ce renoncement.

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J’ai toujours un peu de mal à entrer dans ce genre de roman : le temps de me familiariser avec tous les personnages d’une part et avec l’écriture d’autre part. Mais une fois qu’on est dedans, on se laisse porter par l’histoire.

Anne est une héroïne simple, modeste, intelligente et cultivée mais très réservée. Réserve qui provient peut-être aussi d’une certaine tristesse. Celle d’avoir perdu sa mère tout d’abord, puis d’avoir été dans l’obligation de refuser la demande en mariage du Capitaine Wentworth…

Tous les personnages de cette histoire sont bien “travaillés” en ce sens qu’aucun ne laisse indifférent. Soit on les aime bien, soit on les déteste, mais aucun n’est “transparent” comme cela arrive parfois dans les personnages secondaires.

L’histoire est relativement simple, mais il y a tout de même quelques rebondissements qui font qu’on ne s’ennuie jamais tout au long de ce joli roman !

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Lu grâce à Agnès dont c’est le roman préféré de cette auteure.

L’avis de Lou (un tout petit peu moins enthousiaste)

De Jane Austen, j’avais déjà lu (et vu !) l’an dernier “Orgueil et préjugés” (présenté sur un autre site mais toujours dans le cadre du Mois Anglais).

Un site entièrement consacré à Jane Austen (en français)

The Jane Austen Center (en anglais) – Pour les grands fans, il y a un festival à Bath en septembre (voir sur le site)

Sur France Culture, 4 épisodes de “la compagnie des auteurs” consacrés à Jane Austen.

Persuasion en pdf (version anglaise)

Persuasion en pdf (version française traduction de 1882)

Ce roman participe au Mois Anglais chez Lou & Cryssilda, ainsi qu’au Challengeje (re)lis des classiques“.

Persuasion

classiques