La passe dangereuse – Somerset Maugham

passeLa passe dangereuse
Somerset Maugham

éd. 10/18 (2008)

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Édition originale 1925
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Kitty Garstin, 25 ans, ne s’est mariée avec Walter Lane que pour une seule raison : sa sœur Doris, de 7 ans sa cadette, risque d’être mariée avant elle ! Et aussi parce que sa mère la presse de quitter le nid familial…

Elle a donc épousé Walter et l’a suivi à Hong-Kong. C’est un médecin bactériologiste terne et timide. Très amoureux de sa femme, il est émotif et attentionné. Mais elle n’est pas amoureuse de lui et s’ennuie vite en sa compagnie. Lors d’une soirée, elle rencontre Charlie Townsend, dont elle va tomber follement amoureuse.

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Le roman s’ouvre sur les deux amants, Kitty et Charlie.

Ils viennent d’avoir une grosse frayeur, quelqu’un vient d’essayer de rentrer dans la chambre de Kitty, alors que personne n’est censée la déranger à cette heure-ci. Si au départ, tout tourne autour des affres de la passion vécue par Kitty, l’histoire se transforme habilement en autre chose au fur et à mesure du récit.

Somerset Maugham a une façon de raconter qui m’a beaucoup plu. Son héroïne, plus qu’agaçante au début, se transforme tout au long du roman au fil des coups que la vie lui assène. Elle finira par trouver ce qui est le plus important pour elle.

Une très belle histoire que j’ai lu d’une traite !

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Ce roman a été adapté plusieurs fois en film (merci Wikipédia)

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Il participe à 3 challenges : au Mois Anglais, chez Lou et Titine.

https://thecanniballecteur.files.wordpress.com/2019/05/union_jack-9.jpg?w=584&h=365  à l’objectif PAL d’Antigone :

et Classique au challenge Je (re)lis des classiques !

Et pour le plaisir…

Les lecteurs sont arrivés en cherchant :

Les soeurs Mitford enquêtent

MitfordLes sœurs Mitford enquêtent
T1 : L’assassin du train

Jessica Fellowes

Éditions du Masque (2018)

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1919 à Londres. Louisa vit avec sa mère. Son père est décédé récemment et sa mère fait ce qu’elle peut comme blanchisseuse pour payer le logement et la nourriture. L’oncle Stephen (le frère du père décédé et un homme dangereux) s’est invité dans leur petit logement. Il compte tirer profit du fait que sa nièce soit une jeune femme agréable à regarder pour payer ses dettes de jeu. Louisa ne voulait pas laisser sa mère seule, mais ne sachant comment échapper à son oncle Stephen, elle se fait engager comme nounou à la campagne, par la famille Mitford… Avec Nancy, l’aîné des filles, elle va mener l’enquête sur le meurtre d’une infirmière.

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Je sais que je vais m’attirer les foudres de certaines de mes collègues du Mois Anglais, mais j’avoue que je ne suis pas fan de tout ce qui concerne la royauté ou l’aristocratie anglaise (ou autre d’ailleurs !) Ceci dit, si nous sommes bien dans la “haute société” avec la famille Mitford, l’héroïne principale de ce roman, c’est la jeune Louisa Cannon, qui, elle, sortirai plutôt d’un roman de Dickens ! J’ai bien aimé le personnage de cette jeune fille, qui se débrouille comme elle peut pour survivre et échapper à la condition de blanchisseuse. Le personnage du policier, Guy Sullivan est intéressant aussi par son obstination à vouloir résoudre l’enquête. Et aussi pour son manque d’obéissance à sa hiérarchie !

La première guerre mondiale

Même si l’intrigue se déroule après la guerre (en 1919 et 1920), et que ce n’est pas le sujet principal, celle-ci est encore très présente. Avec le policier par exemple, qui souffre d’avoir été réformé à cause de sa mauvaise vue. Avec l’infirmière tuée, Florence Nightingale Shore (nièce de la fameuse Florence Nightingale) qui servait à Ypres, ville tristement célèbre pour ses batailles durant la première guerre mondiale. Ou encore avec le personnage de Roland Lucknor, officier à Ypres. On y entend parler de soldats qui font des cauchemars, de Trouble de Stress Post-Traumatique

Lu pour le mois anglais, c’est un roman policier que j’ai lu avec beaucoup de plaisir, notamment pour l’ambiance “so british” !

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L’auteur, Jessica Fellowes, est la nièce de Julian Fellowes, le créateur de Downton Abbey, la célèbre série !

Même si ce livre parle d’une famille qui a réellement existé, les Mitford et d’un meurtre jamais élucidé (celui de Florence Nightingale Shore), c’est avant tout un roman !

Un article de Wikipédia sur la famille Mitford

L’avis d’Eva

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Ce roman participe au Mois Anglais, organisé par Lou et Titine.

https://thecanniballecteur.files.wordpress.com/2019/05/union_jack-9.jpg?w=584&h=365

Merci à Belette pour les logos !

Les lectures prévues de Sophie pour ce mois anglais

Il participe également au Challenge Première guerre mondiale chez Blandine

Grand Prix des Lectrices ELLE 2019

Lectrices

Le Grand Prix des Lectrices, c’est fini pour cette année !

50ème Grand Prix des Lectrices ELLE

Pour ce 50ème Grand Prix, les 3 prix (4 en fait !!) ont été remis en présence des auteurs lundi dernier, le 3 juin, au théâtre de l’Odéon (absolument magnifique !) à Paris, au cours d’une belle cérémonie présentée par la très sympathique Olivia de Lamberterie.

Et j’avoue avoir été très heureuse, car j’ai aimé les 4 livres récompensés ! Même si seulement deux faisaient partie de mon palmarès (voir tout en bas)

Et comme c’était le 50ème anniversaire de ce Grand Prix, nous avons eu la chance d’avoir plein de belles surprises ! Une interview d’Amélie Nothomb (qui est très drôle), une autre de Jacqueline Duhême (illustratrice pour Prévert, Eluard…) qui nous a bien fait rire avec ses souvenirs, une très belle lecture faite par Thibault de Montalembert (Lambeaux de Charles Juliet), un mini-concert (3 chansons) de Vincent Delerme

C’était vraiment une belle journée ! Qui s’est poursuivie par notre rencontre avec les auteurs et s’est achevée par un cocktail dinatoire avec tout plein de gens connus… Au passage, j’ai mangé du caviar pour la première fois de ma vie !

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Les livres choisis par les lectrices

(2 romans sont arrivés ex aequo)

ROMAN : Le chant des revenants de Jesmyn Ward (l’autrice n’a pas pu se déplacer mais nous a envoyé un très joli message de remerciements).

ROMAN : La vraie vie d’Adeline Dieudonné

POLAR : Né d’aucune femme de Franck Bouysse

DOCUMENT : L’empreinte d’Alexandria Marzano-Lesnevich

revenants  Vraie  né  empreinte

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Pour voir tous les livres lus dans le cadre de ce grand Prix, c’est par ici (normalement c’est 28 livres, mais cette année nous avons été gâtées, nous en avons eu un de plus !)

Les romans (10)Asymétrie –  Un gentleman à MoscouLe Mars ClubLa vraie vieAstaMa dévotionUn maison parmi les arbresLe chant des revenantsMaîtres et esclavesVigile.

Les polars (10) : La disparition d’Adèle BedeauSur le toit de l’enferRivière tremblantePrésumée disparueDura LexRituelsSirènesLes âmes engloutiesAnatomie d’un scandaleNé d’aucune femme.

Les documents (9) : Tu t’appelais Maria SchneiderGood Morning, Mr President !Ici, les femmes ne rêvent pasLa loi de la merLes inséparablesSuzanneMadame, vous allez m’émouvoirPirate n°7L’empreinte.

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Mes favoris / mes coups de cœur

(Notés en débutant ce billet, soit le 19/03/19, soit bien avant la remise du Grand Prix)

Roman : Le chant des revenants de Jesmyn Ward

Polar : Né d’aucune femme de Franck Bouysse (même si pour moi ce n’est pas vraiment un polar !)

Document : La loi de la mer de Davide Enia (pour le thème)

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Et pour comprendre comment ça fonctionne ou vous inscrire (pour l’année prochaine !) c’est par ici.

Et voici l’article paru dans ELLE hier, avec plein de photos !

En attendant Bojangles – Roman adulte

BojanglesDélicieuse folie douce…

En attendant Bojangles
Olivier Bourdeaut

Éditions Finitude (2015)

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Dans “En attendant Bojangles”, le narrateur, c’est l’enfant. L’enfant qui regarde ses parents vivre, tour à tour émerveillé ou embarrassé. Un enfant qui comprend vite que ses parents ne vivent pas dans le même monde que les autres et qui fait avec… Il apprend très tôt à mentir, parce sa réalité est si éloignée de celle des autres, que quand il dit la vérité, on ne le croit pas.

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Pour apprécier “En attendant Bojangles“,

je crois qu’il faut ne pas être tout à fait adulte. Ne surtout pas se prendre au sérieux (et encore moins l’histoire racontée !), avoir conservé son âme d’enfant, une capacité d’émerveillement, une joie innocente devant les surprises, les déguisements ou les feux d’artifice.

Car cette histoire, pour moi, c’est ça. Un feu d’artifice tourbillonnant ! C’est une histoire pétaradante, bruyante, colorée, folle, merveilleuse, festive, passionnée, illuminée, avec une certaine violence parfois… Et aussi de la tristesse.

Si vous êtes un adulte sérieux et responsable (comme la plupart des adultes) vous trouverez sans doute cette histoire complètement loufoque et extravagante. Et les parents de cette histoire to-ta-le-ment ir-res-pon-sables !!

Mais si, dans un petit coin de votre tête, il y a encore un enfant attiré par la fête, laissez-vous emporter par la douce folie de cette famille pas tout à fait comme les autres, mais dont on ne peut s’empêcher d’envier, par moments, le côté farfelu et tellement pétillant !

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Et j’adore la citation de Bukowski au début du livre : “Certains ne deviennent jamais fous… Leurs vies doivent être bien ennuyeuses.

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J’adore Nina Simone depuis bien longtemps et j’aime beaucoup beaucoup cette chanson : Mr Bojangles

C’est un livre qu’un ancien collègue, Christian, m’avait chaudement recommandé lors de sa sortie. Et puis, le temps passant et les livres s’accumulant… Je n’ai pris le temps de le lire que cette semaine, à l’occasion d’un challenge.

Il a reçu plusieurs prix : le prix France Télévisions, le Grand prix RTL-Lire et le prix du roman des étudiants France Culture-Télérama. (Merci Wiki !)

Comme il est dans ma PAL depuis un bon moment, il participe au challenge Objectif PAL d’Antigone.