Les concombres du roi – conte

concombresConte du Cambodge
A partir de 6/7 ans

Les concombres du roi

Evelyne Brisou-Pellen

Judith Gueyfier (illustratrice)

Belin Jeunesse (2014)

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Résumé éditeur : Il était une fois, à Angkor, un roi abominablement gourmand qui mangeait tout le temps. Il voulait les plus grands jardiniers pour avoir les fruits les plus savoureux, les légumes les plus fondants. Le meilleur jardinier du palais était Trasak. Mais comme il s’occupait des fleurs, et que les fleurs ne se mangent pas, le roi ne s’intéressait pas à lui. Trasak vivait donc paisiblement, jusqu’au jour où il rencontra Indra, la fille du roi.

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Si vous avez l’habitude de flâner sur ce blog, vous savez déjà que j’aime les albums “grand format”. Ils offrent le plaisir d’une immersion dans l’image dont je ne me lasse pas ! Celui-ci, avec ses 36 cm de hauteur et ses superbes illustrations aux couleurs brillantes et  m’a enchantée ! La nature est luxuriante, en fait toute l’histoire se passe à l’extérieur, au milieu des plantes et des fleurs de toutes les couleurs…

illustration prise sur le site de l’illustratrice (voir lien plus bas)

Cette histoire, avec son roi gourmand et tyrannique, sa princesse curieuse et courageuse, son jardinier habile et astucieux est un conte “classique” qui m’a beaucoup plu !

Une histoire qui avait déjà été édité dans la collection “J’aime Lire” chez Bayard en 1988 avec un autre illustrateur : Fernando Puig Rosado.

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Le site de l’autrice

Celui de l’illustratrice

Illustrés par Judith Gueyfier et présentés sur ce blog : Martin Luther King (le 2ème) et Martin du bateau cirque (2ème album)

D’Evelyne Brisou-Pellen : Le Manoir / Les cinq écus de Bretagne (dernier roman présenté)/ Ysée (trilogie) / Neuf ans après

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Un conte qui participe au challenge “Contes & Légendes” chez Bidib

légendes

Les éléphants, éditeur engagé

éléphants

LES ÉDITIONS DES ÉLÉPHANTS

plouf

Une course folle… Mais pourquoi ?

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Depuis que j’écris sur ce blog, en plus de parler de livres, je vous ai parfois présenté des auteurs ou des illustrateurs. Plus rarement des éditeurs. Parce qu’il faut être honnête : la plupart des gens qui ne travaillent pas dans les métiers du livre ne s’intéressent pas plus que ça aux maisons d’éditions.

Et pourtant ! Les maisons d’éditions jeunesse indépendantes (et elles ne sont pas si nombreuses) choisissent avec soin les livres de leur catalogue.

Et c’est le cas DES ÉDITIONS DES ÉLÉPHANTS dont je vais vous parler aujourd’hui. N’hésitez pas à aller voir comment les éditrices présentent leurs choix sur leur site.

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éléphants

Un album très drôle pour les petits

Je connais cette maison d’édition spécialisée dans la littérature de jeunesse illustrée depuis plusieurs années. Elle présente une quinzaine de livres par an depuis 2015 et son catalogue se compose aujourd’hui de plus d’une centaine de titres. Et j’ai dû en lire seulement une quinzaine.

Alors pourquoi vous présenter cet éditeur en particulier ?

 

Parce que j’ai déjà lu et apprécié plusieurs de leurs albums et albums documentaires, j’aime leurs valeurs, l’intelligence des textes et la douceur des illustrations et je trouve leur travail soigné (couverture, reliure, papier).

Et en plus, j’ai eu la possibilité de discuter avec l’une des éditrices, Caroline Drouault, ce qui a renforcé mon avis déjà très favorable sur cet éditeur.

Cette maison d’édition est née de la rencontre de deux femmes. Ilona Meyer a monté le projet, mais c’est ensemble qu’elles ont démarré. Leur volonté de départ était de ne pas dépasser 15 titres par an, afin de pouvoir continuer à s’occuper de chaque livre avec autant de soin. Et c’est ce qu’elles continuent de faire aujourd’hui.

Elles choisissent toujours leurs titres à deux et il faut qu’elles soient toutes les deux touchées, à la fois par le texte et par les images. Il faut qu’il y ait du sens. Et je trouve que cela se ressent dans leur catalogue. Elles travaillent seules, aidées par une stagiaire et externalisent les tâches qu’elles ne peuvent faire elles-mêmes.

Sans le savoir, vous avez sans doute déjà croisé leur route : “Cité Babel, le grand livre des religions“,  “Ruby tête haute” ou encore la série “Igor et Souky“, ça ne vous dit rien ? Si vous ne les connaissez pas, je vous invite vraiment à aller parcourir leur catalogue, il y a de belles pépites à découvrir (vous pouvez commencer par regarder ceux que j’ai aimé !).

Il y a des albums sensibles et intemporels, qui ont du sens, font passer des messages :

  • de solidarité et de partage (La roulotte de Zoé)
  • qui parlent de la société de consommation (Top Car)
  • de ségrégation (Ruby tête haute)
  • du droit à la différence (Diane danse)
  • d’écologie et de protection de la nature (Tancho)
  • et de manière générale, de valeurs humaines, d’ouverture au monde, aux autres…

aventuriers  Ruby  diane  roulotte  huîtres

 Cette maison d’édition a une autre particularité : elle ne “pilonne” pas ses ouvrages. Vous avez certainement déjà entendu parler de ces livres neufs qui sont détruits pour laisser la place aux nouveaux arrivants… C’est une réalité chez de nombreux éditeurs. Ilona Meyer et Caroline Drouault ont fait le choix de défendre tous les livres de leur catalogue.

Néanmoins, il arrive parfois que les droits d’un livre arrivent à échéance et qu’il reste des exemplaires. C’est le cas cette année pour le titre « La tornade » dont les droits avaient été acquis pour 7 ans. Donc, si cet album vous tente, dépêchez-vous, bientôt il n’existera plus…

J’espère vous avoir donné envie de faire plus ample connaissance avec cette maison d’édition jeunesse indépendante !

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Déjà présentés sur ce blog (oui, il y a beaucoup de “coups de cœur” ! :

Albums : Les aventuriers du soir / Les lapins et la tortue / Tancho / Au fil du temps / Ruby tête haute / La roulotte de Zoé / Top car / Diane danse

Albums documentaires : Un million d’huîtres au sommet de la montagne / Les pieds dans la terre /

éléphants

Pi, Po, Pierrot – Conte sage ♥

PiConte de sagesse
A partir de 5 ans

PI, PO, PIERROT ♥

Chun-Liang Yeh & Samuel Ribeyron (ill.)

HONGFEI (2022)

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Il existe un royaume où tout le monde porte une pierre sur le dos. Elle peut être grande ou petite, lisse ou rugueuse, mais, où qu’ils soient et quoiqu’ils fassent, les gens gardent leur pierre. Et si personne ne sait pourquoi il faut porter cette pierre, personne ne songe non plus à s’en débarrasser…

Mieux encore, ils envoient leurs enfants à l’école pour qu’ils apprennent à bien porter leur pierre ! Naturellement, à la fin de la journée, tout le monde est très fatigué. Un jour au marché, une mauvaise nouvelle se répand : Leur princesse bien-aimé est brusquement tombée malade… Seule une herbe qui pousse de l’autre côté de la rivière pourrait la sauver. Mais comment traverser une rivière avec une pierre sur le dos ?

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C’est un bien joli conte que celui-ci ! A vous de trouver ce que cette pierre représente. Héritage pour certains, habitudes ou travail pour d’autres ? Et que faire quand la pierre pèse trop lourd, nous empêche d’avancer ? Une histoire pleine d’enseignements.

Et j’ai trouvé les illustrations magnifiques !! J’espère que vous pourrez voir sur l’image ci-dessous avec quelle délicatesse l’eau est irisée… (sinon n’hésitez pas à aller voir sur le site de l’éditeur – voir plus bas)

Sur d’autres illustrations, les nuages sont pleins de fleurs. Les dessins ont des “fonds” très détaillés (un peu comme si c’était peint sur un vieux papier-peint !) et les couleurs sont très douces.

Pi

Sagesse, délicatesse et douceur…

Que demander de plus ?

Une bien jolie découverte pour moi !

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Illustré par Samuel Ribeyron, nous vous avions déjà présenté un conte original “La papote” et prochainement “La bergère aux mains bleues”

Son blog

Et toujours un joli travail de la maison d’édition, avec les albums cousus et collés et une jolie couverture carton et tissu (la partie grise sur la gauche est en tissu)

La fille du Rajah – Conte indien

RajahConte indien
A partir de

La fille du Rajah

France Alessi & Marie Diaz (ill.)

bilbOquet (2005)

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La fille du Rajah, la princesse Sîtâ naquit un jour sans un pleur. Elle grandit et apprit à lire, à compter et à écrire avant même d’avoir 5 ans. Et cela, grâce à un homme très savant, maître Mashâ. A 6 ans, elle découvrit le chant, à 8, la poésie et à 10 ans elle connaissait toute l’histoire des Dieux.

C’était la plus heureuse des princesses de l’Inde.

La veille de ses 15 ans, son père décida qu’il était temps qu’elle prenne un époux. Et c’est là que l’histoire se gâte…

Car l’amour peut vite se transformer en jalousie !

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Rajah

Le “mauvais” point est pour l’histoire. Elle est très “classique”. Le bien triomphe du mal, ça encore, ça ne me dérange pas, mais elle est surtout bien trop courte ! J’ai eu l’impression que l’on me faisait le résumé d’une histoire beaucoup plus longue… Certains passages passent vraiment trop vite.

Mention spéciale pour le père qui adore soi-disant sa fille : il préfère la perdre plutôt que de perdre ses biens ! Bref, on se calme, c’est une histoire !!

Dommage donc, car j’aurai bien aimé rester plongée plus longuement dans ces pages magnifiques. Les illustrations sont splendides et très colorées. Les couleurs sont vives et éclatantes (je dirais que c’est de la peinture), ce que ne montre pas la couverture. C’est vraiment très très beau !

Le site de l’illustratrice

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D’autres lectures, d’auteurs indiens ou qui se déroulent en Inde.

Un livre lu dans le cadre du RAT (Read-A-Thon ou marathon de lecture)

organisé par

Les participantes à ce week-end :

Bidib (Insta), Blandine, Jojo en Herbe (Insta), Hilde

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