Star Wars l’encyclopédie absolue

Livre documentaire pour adolescents ou adultes

Star Wars l’encyclopédie absolue

de Ryder Windham

Nathan, 2012
réédition mise à jour et enrichie
9782092519622, 24,90€

Ce livre détaille toute l’histoire de Star Wars, la saga-culte de George Lucas qui débute au cinéma en 1977. Il retrace la chronologie du combat qui opposa le bien et le mal, il y a bien longtemps, dans une galerie très lointaine.

Le terme d’encyclopédie absolue est toujours difficile à évaluer, mais ce documentaire est tout de même très complet. Grand format, il comporte de nombreuses illustrations, dessin ou photographies, ce qui le rend très attractif, pour tous.

Après une présentation de l’histoire et de la galaxie avec moult détails sur les technologies, les personnages… La base des films est donc reprise de façon documentaire, détaillée, avec de nombreuses informations supplémentaires comme par exemple les coulisses du film : maquettes, équipe, dessins préparatoirs, trucages, décor… N’étant pas une grande fan des films, c’est cette partie qui m’a le plus intéressée car elle change de ce que l’on a pu voir dans les précédents livres sur star wars dont j’ai parlé comme Star Wars : les personnages.

Ce documentaire s’adresse plus particulièrement aux fans qui trouveront aussi des reproductions des différents produits dérivés, dont certains très rares.

Comme toujours avec mes élèves, Star Wars marche très fort, et malgré le poids de ce livre les élèves se battent* pour l’emprunter !

+ L’avis illustré de Liyah

* C’est imagé bien sûr, enfin presque…

Le Souffle (Nina Volkovitch, 2) – Carole Trebor

Roman fantastique et historique pour adolescents

Le Souffle

Nina Volkovitch, 2

de Carole Trebor

Gulf Stream, 10 janvier 2013
9782354881818, 14,90€

         Souvenez-vous de mon coup de coeur pour le tome 1. C’était il y a quelques moins seulement et pourtant voici déjà le tome 2. C’est sans doute ce que j’aime le plus chez Gulf Stream : ils ne nous font pas attendre des siècles pour lire la suite! Bon je ne sais pas comment gèrent les auteurs, mais moi j’aime ça!

          Donc le tome 2 de Nina Volkovitch est déjà là, avec les mêmes superbes tranches dorées et sa belle mise en page. On retrouve Nina, notre petite héroïne du premier tome, dans le refuge. Elle peint des icônes à longueur de journée et n’en sait toujours pas plus sur ses étranges objets magiques. Un apprentissage par étape qui joue avec sa patience mais va lui permettre par la suite de vraiment comprendre qui elle est, ce qu’est le souffle et comment apprivoiser ses pouvoirs. Bien que j’aime beaucoup Nina j’avais hâte que l’action reprenne et cela ne tarde pas, avec un retour à Moscou qui permet le retour de plusieurs personnages du tome 1.

Les aventures de Nina sont toujours aussi intéressantes par leur côté historique et culturel et toujours aussi prenantes. Les personnages vivent sous nos yeux, même si ce deuxième tome balance encore plus vers le fantastique. Je vois même tellement bien chaque scène que je trouve que cela ferait un magnifique film ! (si jamais un réalisateur passe par là…)

L’écriture de Carole Trébor continue de m’emporter dans ce tome, avec pourtant un vocabulaire russe qui coupe parfois la lecture. C’est d’ailleurs dommage que les mots ne soient pas expliquer en bas de page mais dans un lexique en fin d’ouvrage (même si cela s’explique par les répétitions que cela engendrerait sûrement).

Un deuxième très beau séjour en Russie, au coeur de l’hiver… et nous n’avons pas fini d’avoir froid vu la destination du troisième tome.  

 petit+ + mon avis sur le tome 1 de Nina Volkovitch, celui de Nathan, et celui de Gabriel ainsi que celui de Catherine.

+ Challenge YA#2 (32/60)

 

 

♥ Nos étoiles contraires de John Green (Extraits)

Nos étoiles contraires de John Green sort le 21 février, vous lirez donc à ce moment là mon avis. Mais pour vous faire patienter voici un extrait du livre, et une extrait de mon avis!

Hazel Grace, 16 ans, est atteinte d’un cancer incurable. Dur comme thème. Je sais que beaucoup vont arrêter ici leur lecture. Parce qu’ils ne veulent pas de ce thème là dans les livres en plus. C’est aussi ce que j’ai pensé. Et puis j’ai lu quelques mots de l’auteur :

“Beaucoup de gens (y compris moi-même) n’aiment pas lire des livres tristes qui vont les faire pleurer. Ils s’imaginent, non sans raison, qu’il y a déjà suffisamment de tristesse et de pleurs dans la vie réelle. C’est pourquoi je dis à mes futurs lecteurs : “si vous n’aimez pas ce livre, vous pouvez me donner un coup dans l’estomac.”

Difficile alors de ne pas ouvrir ce livre, pour voir, juger, en savoir plus… et j’ai bien fait!

Des extraits de Nos étoiles contraires :

Incipit du livre :

“L’année où j’ai eu dix-sept ans, vers la fin de l’hiver, ma mère a décrété que je faisais une dépression. Tout ça parce que je ne sortais quasiment pas de la maison, que je traînais au lit à longueur de journée, que je relisais le même livre en boucle, que je sautais des repas et que je passais le plus clair de mon immense temps libre à penser à la mort.
Quoi qu’on lise sur le cancer (brochures, sites Internet ou autres), on trouvera toujours la dépression parmi les effets secondaires. Pourtant, la dépression n’est pas un effet secondaire du cancer. C’est mourir qui provoque la dépression (et le cancer, et à peu près tout, d’ailleurs). Mais ma mère, persuadée que je devais être soignée, a pris rendez-vous chez mon médecin, le docteur Jim, qui a confirmé que je nageais en pleine dépression, une dépression tétanisante et tout ce qu’il y a de plus clinique. Conclusion, il fallait modifier mon traitement et je devais m’inscrire à un groupe de soutien hebdomadaire.
Le groupe était formé d’une brochette de guignols plus ou moins mal en point dont la composition changeait régulièrement. Pourquoi changeait-elle ? Un effet secondaire de la mort.
Inutile de préciser que ces séances étaient déprimantes au possible.”
“La moyenne était d’un cadavre par phrase. J’ai dévoré le livre sans lever les yeux une seconde.”
“Il arrive qu’à la lecture de certains livres on soit pris d’un prosélytisme étrange, tout à coup persuadé que le monde ne pourra tourner rond que lorsque tous les êtres humains jusqu’au dernier auront lu le livre en question.”
“Tant qu’on ne l’allume pas, la cigarette ne tue pas, a-t-il déclaré. Et je n’en ai jamais allumé une seule de ma vie. C’est une sorte de métaphore. Tu glisses le truc qui tue entre tes lèvres, mais tu ne lui donnes pas le pouvoir de te tuer.”
“Je ne t’en voudrais pas, Hazel Grace. Ce serait un privilège d’avoir le cœur brisé par toi.”
“Je suis tombée amoureuse pendant qu’il lisait, comme on s’endort : d’abord doucement et puis tout d’un coup.”
et en anglais “I fell in love the way you fall asleep : slowy, then all at once.”
“Mes pensées sont des étoiles qui ne veulent pas former de constellation”

Les lecteurs sont arrivés en cherchant :

Le papillon à roulettes – Marie Garnier

Le papillon à roulettes

de Marie Garnier * illustrations de Jeanne Chapelle

Editions Baudelaire, 2012
9791020301314, 12€

Thèmes : Handicap, Papillon, Famille, Amitié

J’ai lu cet album. Puis je l’ai fait lire à mon ami. Nous sommes dans l’ensemble d’accord. Je vais tenter de vous expliquer au mieux mon avis, en essayant de ne froisser personne, car ce n’est vraiment pas le but…

Cet album aborde un thème très intéressant, j’avais donc hâte de le découvrir. Surtout que la couverture est superbe. L’histoire est touchante. Celle d’une famille papillon qui a un bébé papillon. Mais un papillon un peu différent des autres, puisqu’il ne peut pas voler. Ignoré par les autres enfants papillons, voire rejeté, notre petit papillon n’est pas très heureux. Pourtant une lueur d’espoir survient lorsqu’un petit papillon décide d’être son ami et de l’aider à voler.

La métaphore du papillon pour parler de la différence et du handicap est vraiment une très riche idée. J’ai apprécié ce point de départ et ce papillon offre une belle image. On sent l’histoire personnelle de l’auteur au fur et à mesure de l’histoire et c’est d’autant plus touchant et dur de mettre en avant les points négatifs qui ont entachés ma lecture. En effet la métaphore du papillon est une très bonne idée mais j’ai eu du mal à “y croire”. On voit le petit papillon debout et comme il ne peut pas voler, on le met dans un fauteuil roulant. Bien entendu en tant qu’adulte on comprend la métaphore, mais est-ce que les enfants vont comprendre cela aussi ?

Le déroulement de l’histoire met beaucoup en avant la famille, la venue du papillon, la fête qui suit, au détriment de la partie “handicap”, traité un peu trop rapidement. Ce n’est pas cependant très grave, mais ce qui a fini de me déranger dans cette lecture c’est la conclusion de l’album. Le petit papillon trouve des amis, il y a donc une vraie lueur d’espoir, sauf que la phase d’acception par ses nouveaux amis passent par l’obligation de la rendre comme eux, en lui permettant de voler. C’est adorable bien sûr, mais j’aurais préféré qu’ils l’acceptent comme tel et trouve un jeu pour l’inclure.

Il faut bien entendu replacer ce livre dans son contexte : celui d’une mère qui cherche à partager son histoire, à la faire comprendre par des enfants. Et je pense malgré mes points négatifs qu’elle réussit en grande partie son objectif, il faut donc saluer son travail d’autant plus qu’elle reverse ses droits à l’Association régionale Rhône-Alpes des infirmes moteurs cérébraux.

Un album qui reste intéressant par son thème et qui offre de magnifiques illustrations, colorées et douces à la fois, qui ont charmé mon regard. Si ce thème vous intéresse je vous invite à découvrir le roman adulte écrit par l’auteur sur son expérience.

+ Une lecture Commune avec Liyah, je vous invite à découvrir son avis (d’autant plus que nous sommes rarement d’accord!) > Effectivement pour elle c’est un coup de coeur!

+ l’avis enthousiaste de Sophielit

+ Le blog de l’auteur

+ Le site de l’association Halte Pouce

+ Je vous conseille de jeter un coup d’oeil aux commentaires où l’auteur Marie Garnier me répond sur mes arguments, très intéressants et cela complète parfaitement l’article!