Graffiti Moon – Cath Crowley

Roman  pour adolescents

Graffiti Moon

de Cath Crowley

traduit de l’anglais (Australie) par Valérie Le Plouhinec

Albin Michel Jeunesse, 2013
Wiz, 296 pages
9782226242754, 13,50€

Ce roman nous conte le début d’une histoire d’amour. Encore oui, mais c’est une belle histoire!

L’auteur joue tout au long du livre sur l’alternance de point de vue entre deux personnages (et les poèmes d’un troisième). Le lecteur a donc les pensées de deux personnes et surtout connait les secrets de ces adolescents. Et cela joue un rôle prépondérant dans le déroulement de l’histoire.

En effet tout l’intrigue, en réalité très simple, se joue sur l’anonymat d’un jeune graffeur. D’un coté Lucy souhaite absolument rencontré l’Ombre, dont elle admire les graffs depuis deux ans. De l’autre Ed, l’auteur de ses graffs qui ne veut pas lui avouer qu’il est l’Ombre. D’autres personnages secondaires étoffent l’intrigue pour créer un groupe cohérent. Six adolescents qui fêtent la fin de leurs études au lycée. Lucy donc, sa meilleure amie Jazz et Daisy qu’elles ont rencontrés il y a peu. Le petit ami de Daisy, Dylan, va leur présenter Léo, jeune homme désabusé et Ed, notre graffeur. Ensemble ils vont vivre une soirée hors du temps…

Lucy et Ed vont se retrouver à déambuler dans les rues, à parler, vagabondant à la recherche de L’Ombre. Les clichés sur le monde du graff sont pour certains mis à mal mais beaucoup d’éléments restent, sans doute fondés. Le tout rend ce roman très dynamique car il contient son lot de méchants, de choix draconiens  de combats même. La vie de famille et l’amitié sont aussi abordés comme trame de fond mais c’est réellement l’art le fil conducteur, et l’auteur nous le livre dans toute sa beauté brute.

Le personnage féminin, Lucy, parce qu’on sait bien plus de chose qu’elle, est souvent exaspérant dans sa lenteur à comprendre, mais c’est cette révélation qu’elle ne voit pas sous ses yeux qui retient notre intérêt et nous pousse dans notre lecture. Cette quête incessante qu’elle s’est fixée et qui l’obnubile.
Ed, l’Ombre, m’a particulièrement touché, je l’ai trouvé très juste avec sa façon un peu noire de voir le monde. Un vrai héros de papier qu’on aimerait croiser en vrai.

Un des personnages secondaires, Léo, le poète qui accompagne l’Ombre lors de ses graffs est présent dans la narration à travers ses poèmes, mais si ses lignes sont tranchantes j’ai trouvé qu’elles manquaient de charme, peut être la traduction ?

 

Une seule nuit pour ce roman qui fait briller les étoiles, de verre comme de peinture. Une pour apprendre à se connaitre, à travers les mensonges et les omissions. Une romance envoûtante à laquelle il ne manque que les graffs, qu’on aimerait découvrir aussi…

 
petit+

 

+ L’avis d’Amy (en anglais), celui d’Audrey et celui de Fantasia
+ La couverture anglaise :

+ Challenge YA#2

 

Le tueur à la cravate – Marie Aude Murail

Roman policier pour adolescent

Le tueur à la cravate

de Marie-Aude MURAIL

Ecole des loisirs, 2010
9782211200905, 11,70€

Présentation de l’éditeur

Grâce à quelques clics et une adresse mail bidon, Ruth Cassel a pu s’inscrire sur le site perdu-devue.com et y déposer une vieille photo de classe en noir et blanc trouvée dans les affaires de son père. La manip n’a qu’un seul but : l’aider à différencier les deux blondes aux yeux noisette sur la photo, Marie-Eve et Eve-Marie, respectivement la mère de Ruth et sa soeur jumelle, décédées à vingt ans d’intervalle. Très vite, comme s’ils avaient attendu ce signal, des anciens de la terminale C3 se manifestent. L’ex-beau gosse de la classe, une prof de philo à la retraite, une copine des jumelles et, en prime, un grand-père dont Ruth ne soupçonnait pas l’existence, s’empressent de répondre. Tout pourrait s’arrêter-là… Mais la photo de classe a réveillé de terribles souvenirs. Les e-mails évoquent un meurtre commis l’année de la terminale, celui d’Eve-Marie. Ils parlent d’un étrangleur récidiviste, le Tueur à la cravate. Bien plus effrayant, ils mettent en cause l’une des personnes que Ruth aime le plus au monde, son propre père, Martin Cassel… Ce thriller se double d’un journal de bord, Comment naît un roman (ou pas). Marie-Aude Murail y raconte au quotidien son métier d’écrivain et la lente élaboration de ce Tireur à la cravate. Suspense garanti !

L’avis de Lilou

Une adolescente cherche à différencier sa mère de sa tante sur leur photo de classe de terminal. Pour cela, elle se créait alors une fausse adresse Internet et poste la photo sur perdue-de-vue.com. D’anciens camarades de classe ne tardent pas à se manifester. Mais toutes ces questions sur le passé fait ressurgir le souvenir du meurtre de sa tante qui a eu lieu cette année là.


Vraiment passionnant du début à la fin, même si l’intrigue est un peu bateau : une vieille histoire criminelle classée qui évolue grâce à la découverte de nouveaux éléments. De plus le dénouement est assez prévisible, mais il y a tout de même un peu d’originalité dans ce roman : l’auteur insiste sur la place qu’occupe Internet dans nos vie aujourd’hui.

Mon avis :

Un grand plaisir que de retrouver une enquête policière dans un roman de Marie Aude Murail, d’autant plus qu’ici elle est très réussie! Un peu d’internet, beaucoup de suspense, de la peur, du danger, et toujours ce monde de l’adolescence que Marie Aude Murail sait si bien décrire. Beaucoup de pages mais qui passe très vite, et même si comme Lilou le dénouement m’a peu surpris j’ai passé un agréable moment avec ce roman.

La partie journal de l’auteur, où Marie Aude Murail parle du métier d’écrivain est très intéressante car elle permet de découvrir l’envers du décor en quelque sorte. A partager avec les élèves!

+ L’avis de Saxaoul,

+ Challenge Thriller

+ Challenge Bookineurs en couleur
Challenge YA#2

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Revolver – Marcus Sedgwick

Roman pour adolescents / adultes

Revolver

Marcus Sedgwik

traduit par Valérie Dayre

Thierry Magnier, 2012
9782364740341, 11,40€

Thèmes : Grand Nord, Revolver, Religion, Famille

Un surprenant roman que ce Revolver. L’histoire se déroule à deux époques, en alternance :

En 1910 Sig doit faire face à la mort de son père, tombé dans la rivière gelée. Alors qu’il est seul dans la cabane familiale, un étranger survient.

En 1899, ailleurs dans un pays tout aussi froid, le père de Sig lutte contre la pauvreté et la maladie de sa femme. L’or fait tourner bien des têtes…

Cette histoire va permettre à Sig de faire le lien entre passer et présent mais surtout va lui faire comprendre l’importance de ce que lui ont légué ses parents. La foi en Dieu et un revolver, un vieux colt.

Ce huis clos glacial est plein de suspense et offre une belle leçon de courage. Malheureusement j’ai trouvé le début assez long, on a du mal à entrer dans l’histoire et les diverses citations autour du revolver, bien qu’intéressantes, n’ont pas su retenir mon attention. Il faut donc ne pas hésiter à passer les premières pages pour pouvoir accéder à la fin de ce roman, superbe et magistral!

Difficile de parler de ce livre, il ne touchera pas tous les lecteurs, mais rien que pour la fin je ne peux que le conseiller… aux adultes ?

 +Challenge YA#2 (33/60)
+ Challenge Thriller

Les lecteurs sont arrivés en cherchant :

Clairvoyance 1 La maison de l’ombre – Amélie Sarn

Roman / thriller pour adolescents

Clairvoyance

1 La maison de l’ombre

d’Amélie Sarn

J’ai Lu, 2012
9782290038017, 12€

Un roman vraiment prenant! Décidément j’aime beaucoup Amélie Sarn ! (remarque idiote pour vous car je n’ai pas encore parlé de mon coup de coeur pour Les Proies… ça viendra sûrement!)

Emma emménage suite à la séparation de ses parents dans une vieille maison. Une maison qui n’a pas été habité depuis longtemps. Il faut dire qu’elle a été le lieu d’un crime atroce, une adolescente de l’âge d’Emma y a été enfermé et torturé, puis tuée sauvagement. Emma n’est pas au courant quand elle emménage, pourtant elle va rapidement découvrir cette histoire. Elle se met à faire des rêves étranges, des rêves où elle est cette jeune fille assassinée, Charlotte.

Je me suis d’emblée attachée à Emma, une jeune adolescente impulsive mais intelligente. La séparation de ses parents, son déménagement , elle prend cela très mal mais sans tomber dans les outrances des scènes d’adolescents qui tapent du pied. Elle claque les portes, mais c’est à peu près tout. Et finalement ce déménagement lui permet de se faire de nouveaux amis rapidement. La séparation de ses parents, l’amitié et l’amour sont des thèmes secondaires dans ce roman, car la vraie histoire, celle qui nous fait tourner les pages, c’est l’enquête qu’elle va mener sur cette adolescente assassinée  Ses rêves la hante et elle veut comprendre ce crime, persuadée que le véritable coupable n’est pas sous les barreaux et que Charlotte a besoin d’elle pour être en paix.

Adolescence, enquête et angoisse, voilà un mélange parfaitement réussi dans ce roman ! Amélie Sarn nous guide exactement où elle le souhaite, nous berne et c’est d’autant plus intéressant que la fin n’est pas celle qu’on imagine dès le début ! L’écriture est fluide et l’alternance entre les rêves et la réalité, Charlotte et Emma, apporte un mouvement au livre… L’action est toujours présente, même dans les réflexions de l’adolescente, et on ne s’ennuie pas pendant ces 200 pages ! Nous n’avons pas non plus vraiment peur, mais une sorte d’angoisse nous saisi tout de même quand certains personnages sont en danger… je ne vous en dit pas plus!

Un roman qui se lit d’une traite, un peu en apnée et que j’ai beaucoup aimé!

Un tome 1 à priori, mais qui se lit indépendamment et offre une vraie fin, promis,  vous ne serez pas obligé de lire la suite!

petit+Amélie Sarn, ce nom ne vous dit peut être rien, mais c’est une traductrice que vous avez sûrement déjà croisé, puisqu’elle a traduit notamment la série de Malorie Blackman Entre chiens et loups. Elle a aussi adapté Thorgal en roman… bref un nom qui ne me disait rien mais que j’ai finalement déjà croisé! A suivre !
Si vous aimez les Zombies, je vous conseille déjà Les Proies!

+ Les avis de Lena, Mya

+ Challenge YA#2 – Challenge Thriller