Les orphelines d’Abbey Road 1 d’Audren

Roman fantastique pour adolescents

Les orphelines d’Abbey Road

tome 1 Le diable Vert

d’Audren

Ecole des Loisirs, septembre 2012
281 pages
9782211209878, 14,80€

L’orphelinat d’Abbey Road ne s’est pas toujours appelé ainsi. Son véritable nom, il vaut mieux ne pas le connaître. Il vaut mieux ne pas poser de questions, non plus, ni sur ce sujet ni sur aucun autre. Soeur Ethelred n’aime pas que les enfants posent des questions. Elle dit que Dieu apportera toutes les réponses. Ses réponses à elle, ce sont les punitions. Ce soir, comme chaque soir, les pensionnaires ont dit leur prière et soeur Ethelred a coupé l’électricité dans le dortoir. 
Mais Joy ne peut pas dormir. Elle pense au souterrain que son amie Margarita a découvert sous l’abbatiale. Qu’y a-t-il au bout de ces couloirs qui sentent le soufre ? Pourquoi Prudence ne parle-t-elle plus depuis qu’elle les a visités seule ? De quoi a-t-elle si peur ? D’où vient cette étrange brûlure sur son bras ? Que cache le mince sourire de Lady Bartropp, la bienfaitrice de l’orphelinat ? Et pourquoi la petite Ginger chante-t-elle sans cesse une chanson en latin sans même s’en apercevoir ? Les réponses sont peut-être là, tout près, dans un autre monde.

mon avis  critique

Depuis ma rencontre avec Audren  je n’avais qu’une seule envie, rencontrer Margarita Von Stratten ! J’ai été ravie de cette découverte!

Joy, la narratrice est une orpheline de 12 ans qui vit à Abbey Road, un orphelinat, tenu par des religieuses. Quand Margarita, une autre orpheline, découvre un souterrain sous l’abbatiale, l’aventure commence pour les orphelines. Une aventure bordée de mystère où le fantastique n’est jamais loin. Une aventure qui semble d’abord salvatrice car elle leur permet d’avoir un but autre que la vie quotidienne à l’orphelinat, une stimulation intellectuelle. Pourtant rapidement la situation va devenir incontrôlable, avec d’un côté un Diable Vert, de l’autre une religieuse en chef intraitable.

Ce premier tome des aventures des orphelines permet de découvrir l’univers de l’orphelinat, mais surtout l’univers fantastique et de se familiariser avec les différents personnages. Pour autant ce n’est pas seulement un tome d’exposition et l’aventure est bien présente.

Joy est un personnage attachant qui va nous faire découvrir toutes les autres filles qui l’entourent. Ces orphelines sont toutes des personnages intéressants avec leurs histoires personnelles, souvent sombres, leur caractère, leur part de mystère… On aime ou on déteste les personnages mais aucun en tout cas ne nous laisse indifférent. Les aventures qu’elles vont vivre sont prenantes mais leurs relations et leur vie à l’orphelinat sont tout aussi importantes.

Ce mélange entre tranche de vie et fantastique est très bien réalisé et l’écriture d’Audren coule en nous emportant sans son monde.

Un premier tome prenant même si la révélation finale n’a pas été bien surprenante pour moi tant elle était annoncée derrière les mots. Ce tome peut presque se suffire à lui même car l’intrigue principale se clôt, pourtant on ne peut pas s’empêcher de vouloir lire la suite, la découverte du second tome est en effet alléchante, découvrir Alvenir !

 + Challenge YA#2

****
Petite aparté sur l’apparition du grand format à L’Ecole des Loisirs

Depuis des années les romans Ecole des Loisirs sont reconnaissables à leur couverture à teinte blanc jaune et leur format, entre le poche et le grand format. Avec un prix juste au dessus du poche. Parfait pour les bibliothèques et CDI. Sauf que voilà maintenant l’école des loisirs a elle aussi son grand format roman. Plus grand. Plus cher. J’ai ragé en voyant ça, pensant clairement que c’était un effet de mode comme chez Hachette. En effet avec la littérature pour jeunes adultes les grands formats se sont démocratisés en nouveauté jeunesse. Sauf que niveau budget en collectivité, on est vite bloqué avec des romans à 20€ au lieu de 8€.

J’ai donc profité de la soirée I Blog You école des loisirs au salon du livre de Montreuil pour râler haut et fort. Et demander le pourquoi du comment. J’ai bien fait car finalement, même si la mode y est bien pour quelque chose, cela cache une toute autre réalité marketing, intéressante.

Les romans Ecole des Loisirs étaient donc moins grands que les grands formats. Et les libraires (comme Gaëlle…?) les rangeaient donc directement dans les étagères, sans passer par la case table des nouveautés. Difficile de se démarquer par rapport aux autres sorties en grand format (même parfois des rééditions) d’où cette volonté d’une vraie sortie en grand format avant de passer en vrai format poche par la suite ! Tans pis, en tant que documentaliste j’attendrai un peu pour ces romans là… !

Et vous, grand format, poche ou électronique ?

Les lecteurs sont arrivés en cherchant :

La vie sans portable

Roman graphique pour adolescents

La vie sans portable

Gep

Edith Chambon

Editions Mouck, 2011
Graines d’ados, 40 pages
9782917442203, 9,50€

Thèmes : collège, amitié, amour, divorce, vie de famille, téléphone portable, SMS

Un roman graphique court et efficace sur la vie d’une adolescente accro à son portable.

Sonia 11 ans est au collège mais son mode de communication privilégié et presque unique est le téléphone potable. La nuit, le matin au petit déjeuner, en mangeant et même en cours elle envoie des SMS à son amie Chloé, au sujet de Salomé, le garçon dont elle est amoureuse en secret…

Alors qu’elle envoie un énième SMS en cours de français, sa prof lui confisque son portable. Sonia n’ose alors pas demander à ses parents d’aller chercher son téléphone, puisqu’elle avait promis de ne pas s’en servir au collège. Commence alors une vie sans portable…

Ce petit roman graphique est terriblement caricatural mais il n’en reste pas moins efficace. Efficace déjà car son titre attire les élèves, de même que son petit format et ses illustrations. Efficace aussi pour son message, car les élèves ne sont pas toujours conscient de leur dépendance au portable. Ici la jeune héroïne ne va pas non plus se mettre à renier complètement les nouvelles technologies, mais cette période sans portable va lui permettre de se rapprocher de sa grand-mère et de ses parents, qui depuis qu’ils ont divorcé ne communiquaient plus que par l’intermédiaire de Sonia et son portable.

Peu de textes, un petit côté BD, des bulles pour les SMS, bref un roman très facile à lire et surtout des illustrations sur fond de papier kraft qui sont du plus bel effet. Je ne regrette finalement que la rapidité de lecture car j’aurai aimé passer un peu plus de temps avec Sonia et sa chouette grand-mère, pour pousser le thème un peu plus loin encore…

A conseiller en collège, aux ados accros du portable mais aussi aux autres car cela reste une très belle tranche de vie !

+Challenge YA#2

+ l’avis d’Enna, et son article sur 273 amis, un autre titre de la collection

Les lecteurs sont arrivés en cherchant :

Enterrement d’une vie de cancre – Touche pas à ma mère – Hervé Mestron

Deux courts romans pour adolescents d’Hervé Mestron aux thèmes intéressants…

enterrement

Enterrement d’une vie de cancre

d’Hervé Mestron

Ed Syros, juin 2012
Collection Tempo +
9782748512076, 6€

Bruno est un cancre. Pas juste un mauvais élève, non, celui qui en plus de rendre copie blanche s’amuse à mettre de la peinture sur les touches du piano et dort, les pieds sur la table, en classe. Et puis un jour Madeline arrive. Une allure gothique métallisée  une démarche étrange, mais une élève extrêmement douée. Quelques jours plus tard elle disparaît. Mais entre temps Bruno s’est réveillé!

Une histoire avec des personnages caricaturaux mais qui commence bien, avec une ambiance de classe terrible mais voilà l’histoire est très vite fini et le tout m’a du coup semblé complètement surfait. Les évènements se déroulent trop vite et l’on n’a pas le temps de s’attacher aux personnages. Les deux thèmes principaux, la réussite scolaire et le handicap, sont finalement seulement survolées. On peut penser que cela permet de lancer la discussion mais j’ai tout de même été frustrée. Peut-être bien à utiliser avec des adolescents faibles lecteurs, voire en difficulté, d’autant plus que l’écrit, à la première personne est très oralisé (trop même à mon goût).

Deux bons thèmes porteurs mais un ensemble trop rapide pour moi.

L’avis de Kik, elle aussi aurait aimé en savoir plus…

* * *

Touche pas à ma mère

Hervé Mestron

Talents Hauts, septembre 2012
9782362660412, 7€

 

Comme dans Enterrement d’une vie de Cancre, le roman est court, très court et c’est vraiment dommage.

Les personnages de ce roman, la situation initiale, tout était réuni pour un bon roman mais l’auteur choisi de ne pas faire traîner l’histoire. Les évènements s’enchaînent sans qu’on puisse s’y attarder et c’est déjà la fin. Malgré le thème terrible de la violence conjugale tout semble ici très simple. Pas le temps de connaître les personnages, de comprendre leur réaction, de trembler pour eux.

Ce roman, comme le précédent permet tout de même d’aborder des thèmes intéressants et peut être le point de départ d’une discussion intéressante avec les élèves. A voir avec mes sixièmes dans le cadre de mon projet sur le vivre ensemble mis en place cette année.

Quatrième de couverture (qui raconte toute l’histoire…)

« Chris, ma mère, et Sébastien, son amoureux, emménagent dans une nouvelle maison, à la sortie de Nîmes. Oui, parce que maintenant ça y est, elle a quelqu’un. Maman me l’a dit, c’est une nouvelle vie qui commence. Ça ne va plus être exactement comme avant, vu qu’on va habiter tous les trois, ensemble, sous un seul et même toit. Style famille Ikea. Ça me fait un peu bizarre ». Un jour, Cécile voit un bleu sur la tempe de sa mère qui prétexte qu’elle s’est cognée dans une étagère. 
Et Cécile raconte l’escalade : ses soupçons qui alternent avec les marques de tendresses de Sébastien, la tristesse de sa mère, la perte de son emploi et son isolement progressif…”

+ Challenge YA#2 (25 & 26 /60)

Le site de l’auteur

De cet auteur prolifique (il a écrit plus de 50 livres !) nous vous avons déjà présenté :

Le violoncelle poilu (sur la 1ère guerre mondiale),

L’aigle noir (roman ado),

Mystère à la cantine (à partir de 8/9 ans)

RDL# Lilou 2 saga pour ado – Phaenomen / Uglies

Phaenomen

1-Phaenomen
2-Plus près du secret
3-En des lieux obscurs

d’Erik L’HOMME

Gallimard Jeunesse

L’avis de Lilou

A la clinique du lac, un hôpital psychiatrique suisse, Violaine, Arthur, Nicolas et Claire sont considérés comme des monstres par les soignants. Seul le Doc les considère comme des personnes à part entière et semble les comprendre. Alors lorsque celui-ci se fait enlever sous leurs yeux, les 4 adolescents se lancent sans hésiter dans un jeu de pistes dangereux où leur handicap va devenir une force et les faire s’approcher d’un secret…

L’histoire est très prenante surtout dans le premier tome mais par la suite aussi, même si le suspense est plus subtile. Les personnages sont très attachants et l’écriture est très agréable.

Mon avis :

Une lecture qui remonte déjà à quelques années mais dont je garde un très bon souvenir. Les quatres adolescents, personnages principaux, m’ont vraiment beaucoup plu. Leurs particularités, leurs différences deviennent leurs forces. Une histoire prenante et passionnante, avec un vrai coup de coeur pour le premier tome, un peu moins pour la suite…


Uglies — Pretties – Specials – Extras

de Scott WESTERFIELD

Pocket Jeunesse


Les Hommes ont découvert la cause de toutes les guerres : la différence. C’est pourquoi au passage à l’âge adulte, tous doivent subir une opération chirurgicale visant à rendre beau mais surtout faisant en sorte que tout le monde soit strictement identique. Mais quel est le véritable but de cette opération et pourquoi certains essayent-ils par tous les moyens d’échapper à cette opération ?


Les quatre tomes sont vraiment passionnants, on les lit d’une traite sans faire la moindre pause. On s’attache vite aux personnages et on se plonge dans l’histoire sans aucun soucis même avec quelques appréhension sur des romans qui pourraient paraître trop « science fiction » pour certains au premier abord.

Retrouvez mon avis sur Uglies.