Divergente #2 Veronica Roth

Roman dystopique pour adolescents

Divergente

2 – Les Insurgés

anciennement Divergent

Nathan, 8 novembre 2012
9782092532317, 16,50€

 

 Si vous ne connaissez pas cette série, découvrez plutôt mon avis sur le premier tome, Divergent.

 Attention Spoiler si vous n’avez pas lu le premier tome

Abandonnant une ville à feu et à sang, Tris est en fuite ; Grâce à ses facultés de Divergente, alle a réussi à échapper au programme des Érudits qui a manipulé et lancé les soldats Audacieux à l’assaut des Altruistes. En trois jours, Tris a perdu sa faction, ses amis, ses aprents. Pourtant, elle n’a pas le droit de baisser les bras. Elle seule peut se dresser face aux Érudits. Avec son frère Caleb et son petit ami Tobias, elle doit trouver des alliés parmi les autres factions, les Fraternels et les Sincères. Mais ceux-ci se montrent méfiants. Or les combats ont repris, et le temps presse…

Si vous ne connaissez pas cette série, découvrez plutôt mon avis sur le premier tome, Divergent.

Un début in media res difficile à appréhender quand la lecture du tome 1 remonte à 1 an… En effet on reprend la minute après la fin du premier tome, et il faut quand même un petit moment avant de réussir à se remettre dans le bain. Les noms des personnages notamment peuvent poser quelques problème dans le premier chapitre. Rapidement pourtant les aventures continue, et nous n’avons pas d’autres choix que de suivre le mouvement !

Nous retrouvons donc Tris (Béatrice Prior) mais notre jeune héroïne rongée par le remord n’est plus que l’ombre d’elle même. Réfugiés dans d’autres factions, nos héros vont tous devoir soigner leur blessures physiques et psychologique mais j’ai mis du temps avant de retrouver chez Tris ce qui m’avait plu dans le premier tome. Quatre est lui comme dans le premier tome, le héros secondaire, on ne le voit donc presque que par rapport à sa relation avec Tris (et quelle est compliquée cette relation), et comme il est de notoriété publique que c’est mon personnage préféré, c’est bien dommage… Il se révèle aussi moins mystérieux dans ses sentiments, mais lui aussi bouleversé par certains aspects de l’histoire. Son père notamment va jouer un rôle important.

Une fois encore je ne peux pas trop vous en dire bien sûr, l’effet de surprise participe à rendre ce livre attrayant et envoûtant.

L’action est toujours au rendez-vous, même si comme dans le premier tome elle n’efface pas le côté psychologique, avec les doutes de Tris et ce monde si bien organisé qui semble s’écrouler peu à peu, à montrer ses défauts. Les factions apparaissent sous un nouveau jour, elles prennent positions les unes contre les autres, pourtant les Érudits sont toujours la faction forte, qui domine les autres. Comme dans le premier tome les simulations sont une partie importante de l’histoire, puisque les érudits n’ont de cesse de trouver un sérum qui rende les Divergents sensibles aux simulations.

Ambiguïté est sans doute le mot phare de toutes les relations de ce deuxième tome des aventures de Tris, car les factions bien claires du premier tome volent en éclat. Les personnages ont tous une part d’ombre, nous passons notre temps à nous poser des questions, nous inquiéter pour nos héros.

Les pages filent, filent à une telle vitesse que nous sommes déjà à la fin du tome qui nous laisse sur une révélation pour le moins surprenante… en attendant le 3ème tome, prévu à l’automne 2013!

          J’ai apprécié l’histoire et son évolution, mais j’ai trouvé l’ensemble tout de même moins percutant que dans le premier tome, il manque la découverte et les scènes magistrales de la faction des Audacieux, même si ce tome ne manque ni d’action ni de suspense !

+ Pour la sortie du tome 2 Nathan réédite le tome 1 avec une couverture assortie à celle du tome 2. Une couverture beaucoup plus visuelle et élégante, beaucoup plus jeunes adultes.

+ Le tome 3 de Divergente   : en anglais Convergent – Sortie française   automne 2013

+ les avis sur Babelio

+ Challenge YA 

— Retrouvez en fin de journée une Ronde des Livres dont je n’ai pas parlé, même si je crois que Sophie et  Sophie m’ont abandonnée ? —

Les lecteurs sont arrivés en cherchant :

CSU – Caroline Terrée

Romans policiers pour adolescents

CSU Crime Support Unit

Série – en 12 tomes

de Caroline TERREE

Milan, Macadam
2005 – 2012
environ 12€ /tome

L’avis de Lilou

Kate Kovacs travail pour le FBI et dirige une équipe, le CSU, basée à Vancouver (BC, Canada) et composée de scientifiques et policiers. Son équipe est chargée de résoudre des crimes violents (enlèvements, meurtres, sabotages…). Mais ces enquêtes risquent souvent de révéler le lourd passé de Kate qu’elle essaye tant bien que mal de cacher à son équipe.

Une série très bien écrite, avec des personnages très attachants et un style très vivant où l’héroïne Kate est aussi la narratrice. La psychologie de ce personnage joue un rôle majeur dans la continuité de l’intrigue commune à tous les tomes. Les enquêtes sont variées et le lecteur devinera rarement la fin d’un tome très à l’avance, le suspense est très bien soutenu. Tous les tomes sont très bien même si je trouve les derniers encore meilleurs ! Vraiment aucune baisse d’intérêt.

Mon avis :

J’ai moi aussi été bluffée par cette série de haut vol qui ne prend vraiment pas le lecteur adolescent pour un idiot en terme d’intrigue. Chaque tome peut se lire individuellement, mais dans l’ordre c’est encore mieux! Cette série me fait beaucoup penser à celle pour adulte de Patricia Cornwell, notamment grâce à l’héroïne forte et fragile à la fois.
Une bonne série avec de nouvelles couvertures, très “Experts” qui devraient  attirer l’attention des jeunes lecteurs!

Déjà 8 tomes parus (12 prévus au total) :

1-Portée Disparue. 2-Le Phénix. 3-Dragon Rouge. 4-Mort Blanche. 5-Le Prédateur. 6-Impact. 7-Sacrifices. 8-Equinoxe. 9-Vortex. 10-Fugitifs. 11-Démons. 12-Loki

 *** Coup de coeur de Lilou ***

♥ La lignée (Nina Volkovitch, 1) – Carole Trebor

Roman pour adolescents et pré ados, dès 10 ans
Fantastique et Historique

 Nina Volkovitch

1. La lignée

de Carole Trebor

Gulf Stream, septembre 2012
9782354881719, 14,90€

Thèmes : Russie, Guerre froide, art, orphelinat, goulag, magie, pouvoir, héritage, secret de famille


 Envoyée à l’orphelinat de Karakievo parce que ses parents sont considérés comme des « ennemis du peuple », Nina Volkovitch a fait le serment de s’enfuir et de retrouver sa mère, emprisonnée dans un goulag de Sibérie. Mais comment s’enfuir d’un tel lieu quand on a quinze ans, et qu’on en paraît douze ?

J’ai lu ce roman fin août et j’ai eu un réel coup de coeur. Un coup de coeur que je n’ai pas su exprimer. Alors j’ai retardé encore et encore le moment d’écrire un article… ce qui fait que je suis maintenant en retard, que je n’ai plus en tête les détails de l’histoire… mais il est hors de question que je ne vous en parle pas…

Nina Volkovitch vit en Russie, avec sa mère. Elle a 15 ans mais n’en parait pas plus que 12 avec sa petite taille. Alors quand sa mère est arrêtée et qu’elle est envoyée  à l’orphelinat de Karakievo, elle ne fait pas le poids. Le souvenir de sa mère, des alliées inatendues et un peu de fantastique lui permettront de survivre… et même plus!

Nina, c’est à la fois une enfant frêle et une adolescente déterminée. Une jeune fille qui aime l’art aussi. Elle est difficile à définir mais ce qu’il faut savoir c’est qu’elle est attachante dans chacun de ses gestes. Dans ses tableaux tout autant que dans ses coups. Elle n’est pas vraiment faite pour l’action et pourtant elle se retrouve au milieu, forcée de se battre, avec sa tête mais pas seulement. Nina c’est tout cela et tellement plus. C’est l’espoir contre une dictature soviétique, la magie qui fait lever les têtes et se battre.

Dans ce premier tome on assiste bien sûr à une mise en place des personnages et peu de choses nous sont révélées sur les prodigieux pouvoirs qui sont ceux de Nina. Elle les découvre en même temps que nous, s’en sert peu à peu, mais il nous manque encore beaucoup de donner. Mais ce premier tome ce n’est pas que cela car c’est aussi une aventure humaine, une quête d’identité, teintée d’art et d’histoire. On est même surpris par la mise en place de l’aspect fantastique, tant l’histoire semble ancrée dans notre monde, dans notre histoire. Cette période de début de guerre froide en Russie me semble peu traité en littérature jeunesse, ce qui rend ce roman d’autant plus intéressant.

De nombreux personnages croisent la route de Nina et ils font eux aussi parti de cet enthousiasme général que j’ai pour ce roman sans savoir l’expliquer. Des amitiés qui se nouent, avec toujours la suspicion en arrière fond, ce climat général de guerre froide faisant souvent froid dans le dos.

Enfin ce roman est aussi un très bel objet, avec une belle couverture mais surtout des tranches dorées très classes, avec un prix qui reste attractif pour un grand format.

Un très bon premier tome qui annonce une belle trilogie historique et fantastique ! 

 

+ Le site de l‘éditeur, avec des avis de jeunes lecteurs.

+ L’avis de Lael, Mya, Fantasia, Nathan, Gabriel

+ Le tome 2, Le Souffle est prévu pour janvier 2013. Le tome 3, le combat pour Mai 2013… La suite arrivera donc très vite, et c’est tant mieux!

 

♥ La mafia du chocolat – Gabrielle Zevin ♥

Roman dystopique pour adolescent

La mafia du chocolat

Gabrielle Zevin

Traduit par Cécile Chartre

Albin Michel, 2012
Wiz, 390 pages
9782226242709, 16€

Thèmes : chocolat, énergie, environnement, mafia, prison, déficience mentale, relation enfant/grand-parent, relation frère/soeur, dystopie, lycée.

La fille chérie du défunt parrain du chocolat n’a que faire de son héritage. Pour elle, la vie doit être une routine absolue. Aller au lycée, prendre soin de son frère adoré et de sa grand-mère mourante. Et surtout, éviter Gable, parfait loser et ex-petit ami. Oui, tout allait bien jusqu’à ce que cet imbécile de Gable soit empoisonné par le chocolat issu de la fabrique illégale des Balanchine. Que la police la croie coupable, passe encore.
Qu’elle se retrouve à la une des journaux télévisés, inévitable. Qu’on la harcèle au lycée en la traitant de criminelle, d’accord. Mais voir revenir dans sa vie sa famille mafieuse au complet est le pire des châtiments. Anya se demande si elle ne va pas devoir renoncer aux cours et sortir son revolver, histoire de mettre de l’ordre dans les affaires…

 

Bien que ce roman soit encore une dystopie, pas de Hunger Games ici (cf. Glow) ! Le monde n’est pas si différent du notre,  mais le chocolat (tout comme le café) est devenu illégal, car c’est une drogue (et ça c’est vrai… d’ailleurs rien que d’en parler je mange un carreau de chocolat en écrivant cet article!). Pour le reste il y a forcément des changements écologiques, avec une grande absence de verdure et de fruits, mais les gens vivent toujours à peu près pareil  et notre héroïne va au lycée.

Histoire de lycéenne donc, histoire d’amour aussi comme la couverture l’annonce. Mais avant tout histoire de vie, car cette jeune fille, notre narratrice, n’a pas une vie facile et gère beaucoup de chose. Orpheline elle s’occupe de son frère et sa soeur, dans un contexte familial très compliqué, celui d’un réseau mafieux de chocolat.

L’univers est très complet, très bien décrit et on imagine tout à fait ce monde si proche du notre. Les personnages sont une des forces de ce roman, ni bons ni mauvais généralement, juste des hommes avec leur passé, leurs erreurs, leur caractère. J’ai apprécié que cette mafia ne soit pas à la fois complètement dénigrée ou louée, juste bien expliquée, avec ses bons et ses mauvais côté. Si les personnages sont tous très intéressants l’entourage d’Anya est particulièrement touchant. Sa grand-mère allitée à la mémoire qui flanche, son grand frère un peu limité, sa petite soeur si exubérante et bien sûr ses amis. Une galerie riche mais que l’on appréhende sans soucis.

Une écriture qui m’a d’abord suprise car je la trouve assez éloignée de Je ne sais plus pourquoi je t’aime, mais ici aussi les affres de l’amour et de l’adolescence sont explorés, sont même bien explorés. L’écriture est forte, directe, sans faux semblants souvent, sans pour autant que les sentiments et reflexions soient laissés de coté. C’est percutant et l’on a bien du mal à reposer ce livre car l’intrigue est vive, bien menée, alternant révélation, action et sentiment. J’ai particulièrement aimé les petites interventions de la narratrice à notre égard, car elle joue alors avec nos attentes en nous parlant directement.

Si ce tome se suffit à lui même, la fin étant semi close, une suite existera. Je la lirai, cela ne fait aucun doute, car Anya a su me marquer, je ne compte pas la laisser en cours de route!

Une dystopie magistrale plus axée sur les personnages que la science-fiction, qui se dévore comme une tablette de chocolat!

 + Les avis de Bouma, FantasiaClarabel

+ Le site de l’auteur Gabrielle Zevin

+ Le tome 2 de Birthright, Because It Is My Blood vient de sortir aux USA.

+ Challenge  Jeunesse et Ya#2.

 Idée cadeau de noël ou autre pour adolescente