Le dernier hiver
de Jean Luc Marcastel
Roman dystopique et fantastique pour adolescents / jeunes adultes
Hachette (Black Moon), octobre 2011
9782012023512, 16€
Thèmes : hiver, forêt, amitié, amour, racisme, intégration
Présentation de l’éditeur :
2 035, 31º C en-dessous de 0.
Depuis des années, le Crépuscule baigne Aurillac dans un ciel de sang. L’Hiver s’est installé, un hiver éternel qui dévore les terres et fige l’océan dans la banquise. La Malesève, cette armée de pins monstrueux, a mis à genoux la civilisation. Alors, devant la fin d’un monde, que reste-t-il d’autre que l’amour ? L’amour qui va pousser Johan à braver le froid et les pins pour retrouver sa bien-aimée, l’amour qui va pousser son frère, Théo, à lui ouvrir la voie, l’amour toujours qui incitera Khalid et la jolie Fanie à tout laisser derrière eux pour les suivre.
L’amour est-il assez fort pour triompher de la Malesève et de ce qu’elle a fait des hommes ?
Mon avis :
Nul n’échappe à la Malesève, pas même nous pendant notre lecture. Cette forêt de pins monstrueux nous attire dans ses filets, et nous ne pouvons pas arrêter de tourner les pages…
La narration est fluide, on avance dans l’aventure rapidement (l’histoire tient dans ce seul tome) sans pour autant se passer des rebondissements et autres rencontres effrayantes! Le fil conducteur de l’histoire est le voyage, puisque Johan accompagné de ces amis part d’Aurillac vers Bordeaux, afin d’y retrouver sa petite amie. Le chemin est semé d’embûches car leur voyage se déroule au milieu de la Malesève qui a envahit tout le territoire, dans le froid polaire qui s’est installé depuis une dizaine d’année sur le monde. La Malesève, c’est une forêt effrayante, crée par des pins qui se nourrissent des hommes et des bêtes… et qui transforme ceux qui reste auprès d’elle.
Une dystopie française, qui se passe en France, pas si loin de chez moi, forcément c’est déjà une bonne accroche… et puis quand on y trouve des personnages attachants forcément… Johan, cet amoureux transi, Corbeau froid et meurtrier, efficace mais qui semble sans coeur… Théo, le grand frère qui traine de sombres souvenirs, et puis Khalid, l’étranger depuis toujours en France et Fannie la petite folle que rien ne retient chez elle… Tous sont des personnages complets, puissants, qu’on imagine et qu’on voit se développer au fil des pages, au fur et à mesure qu’on apprend à connaître leur passé. S’ils sont bien décrits, ils sont parfois légèrement stéréotypés, et gagneraient à un peu plus de finesse…
Bien que complètement différent ce livre m’a fait penser à Dôme de Stephen King car il fait la part belle aux différentes réactions des hommes soumis à ces conditions extrêmes de survie. Réflexion sur la nature humaine, l’armée, le machisme, le racisme, l’intégration, ce livre aborde de nombreux thèmes, tout en menant l’histoire tambour battant.
J’ai beaucoup aimé ce livre, j’ai suivi avec impatience les aventures de nos héros, pourtant certains détails m’ont déçu. Trop de chose dans un seul roman d’abord, le livre aurait gagné à rester plus centré sur le thème principal parfois, et c’est le cas aussi avec le genre. D’une dystopie on avance peu à peu vers de la fantasy, ce n’est pas gênant, pourtant cela m’a troublé parfois. Enfin, la fin est beaucoup trop finie pour moi… j’aurais apprécié un chapitre de moins, afin de connaître la fin tout en imaginant la suite… Je suis terriblement difficile en ce moment je crois :)
Thème de la forêt interdite – étape 4 du train fantôme!
+ 1 nouvelle lecture YA pour le challenge de Mélo
4 challenges, 1 livre, ça c’est chouette!