Contes de la Bécasse – Maupassant

bécasse

Recueil de nouvelles

Contes de la Bécasse

Guy de Maupassant

Gallimard (1979)

*****
édition originale 1883
*****

En ce mois de Mars 2019,  le challenge “Cette année, je (re)lis des classiques” s’associe au “Challenge Contes et légendes” chez Bidib.

*****

Ce recueil contient 17 petites histoires ou nouvelles, mais elles n’ont en fait de “contes” que le nom du recueil ! Enfin, ça, c’est ce que je croyais, avant d’aller lire la définition du “Conte” donné par le Larousse : “Récit, en général assez court, de faits imaginaires.” Dont acte.

*****
  1. La 1ère histoire, “la bécasse” raconte une réunion de chasseurs, qui, tout en dînant, se racontent des histoires. Elle sert d’introduction à toutes les autres.
  2. Ce cochon de Morin est une histoire un peu grivoise et au final plutôt amusante, et qui, de nos jours, aurait pu s’appeler “#BalanceTonPorc” !
  3. La folle est une anecdote de guerre (de 1870 contre les Prussiens – les allemands). Très triste.
  4. Pierrot : Une histoire qui montre où peuvent mener l’avarice et la bêtise. Pauvre bête !
  5. Menuet : Évocation du temps jadis, triste et mélancolique.
  6. La peur : Encore des fusils, des gens qui attendent et qui ont peur…
  7. Farce normande : Une “blague” de noceurs à un mariage.
  8. Les sabots : “mêler ses sabots”, je ne connaissais pas l’expression (Normande à priori) ! La façon dont c’est raconté est très drôle !
  9. La rempailleuse : Un amour de 55 ans qui s’achève d’une bien triste façon !
  10. La mer : L’avarice, encore elle, peut mener à bien des horreurs…
  11. Un normand : Ah le cidre normand ! “Cidre adorable, piquant et sucré, frais et grisant” A déguster avec modération, contrairement au Père Mathieu !!
  12. Le testament : Auriez-vous osé, à l’époque, défier les conventions par amour ?
  13. Aux champs : Que la chute est cruelle !!
  14. Un coq chanta : J’avoue ne pas avoir vraiment saisi la chute de cette histoire… ?
  15. Un fils : Deux hommes se questionnent sur la paternité.
  16. Saint-Antoine : encore une histoire avec les prussiens et pas franchement drôle !
  17. L’aventure de Walter Schnaffs : Comment un soldat prussien se mit à l’abri. Plutôt drôle !
Plusieurs thèmes reviennent tout au long de ces contes :

La Normandie, les paysans, la chasse, les femmes, la paternité, la guerre. Il faut dire que Maupassant a passé sa jeunesse en Normandie et qu’il a 20 ans lorsque la guerre éclate (celle de 1870 contre les prussiens).

En lisant la préface d’Hubert Juin, on comprend qu’il y a beaucoup de l’auteur dans ces nouvelles, ses peurs, ses angoisses ou ses passions, telles la chasse ou les femmes.

Même si j’ai bien aimé la plupart de ces histoires, j’ai de loin préféré “le horla“, “Boule de suif” ou encore “la parure“, lus il y a déjà assez longtemps.

*****

Un site consacré à Maupassant

Vous pourrez le lire par ici.

Un livre qui participe aux challenges : Classiques, Contes et légendes, Objectif Pal et Petit Bac (catégorie animal)

Classique 

Les lecteurs sont arrivés en cherchant :

Jane Eyre – Roman “classique”

   EyreInitialement édité sous le nom de Currer Bell

Jane Eyre
Charlotte Brontë

Dargaud Jeunesse (1979)

Éd. Atlas (1991)

Éditions Pocket (1990)

****

Version originale parue en 1847

*****

J’ai comparé 3 versions :

Eyre  Eyre  Eyre

Jane, une jeune orpheline de 10 ans, est recueilli par son oncle. Malheureusement, celui-ci décède peu après. Elle reste donc avec sa tante et ses cousins, qui ne l’aiment guère et ne cessent de la tourmenter. Sa tante l’envoie dans un internat, Lowood, où elle ne va pas être mieux traitée, mais elle s’y fait une amie. Elle y restera plusieurs années, en tant qu’élève puis comme professeur. Souhaitant changer de vie, Jane accepte un poste de préceptrice dans un château, Thornfield Hall. Elle va y faire la connaissance du propriétaire Mr Rochester…

*****

Le premier que j’ai lu, c’est la version “jeunesse” parue chez Dargaud en 1979. J’avoue avoir été très (désagréablement) surprise de constater qu’il n’est nulle part fait mention du fait que ce soit une version abrégée ! Si on ne connaît pas, ou si on n’a pas une autre version sous la main, on ne peut pas savoir que ce n’est pas l’intégrale.

Dans ce roman, l’histoire est bien sûr conservée (en gros !), mais on a enlevé bon nombre de descriptions et simplifié les tournures de phrases, bref, enlevé tout ce qui fait le charme de l’écriture de Charlotte Brontë !

Les éditions “adulte”

Ensuite j’ai voulu voir s’il pouvait y avoir des différences significatives entre deux éditions “adulte” (selon le traducteur, l’éditeur, l’époque ?). La réponse est oui, il y en a. Dans la version des éditions Atlas par exemple (traduction d’Henriette Guex-Rolle) Mrs Reed vouvoie Jane, alors qu’elle la tutoie dans la version chez Pocket par exemple (traduction Sylvère Monod). Mais ensuite je me suis aperçue que la version des éditions Atlas (377 pages) n’était pas une version intégrale non plus !

Et c’est dommage, parce que la traduction, un plus “vieillotte” me plaisait mieux. Mais tant qu’à faire, je vais lire l’intégrale (695 pages) !

Lecture toujours en cours et pour l’instant, je me régale ! Je vous conseille vraiment de choisir l’intégrale…

*****

Un roman qui a été réédité, en version intégrale ou abrégée, plus de 12 fois en France. Pour la télévision, la BBC a réalisé 3 mini-séries (en 1973, 1983 et 2006). Quand au cinéma, entre 1910 et 2011, il y a eu  plus 14 adaptations ! Une adaptation en bande dessinée (Monique Amiel et Noël Gloesner) est sortie en 1999. Et les éditions Nobi Nobi ont sorti une adaptation en manga en 2017.

*****

Jane Eyre en Pdf (et c’est encore une version légèrement différente liée à un traducteur différent)

Et si vous préférez écouter : Jane Eyre (audio)

Bande annonce de la dernière adaptation réalisée en 2011 par Cary Fukugana avec Michael Fassbender et Mia Wasikowska dans les rôles principaux. Je ne l’ai pas vu, mais ça me tente bien !

*****

Clin d’œil : Pour le mois anglais (en juin !) j’envisage de (re)lire “L’affaire Jane Eyre” de Jasper Fforde.

Classique

Challenge Cette année je (re)lis des classiques – 1ère participation (Janvier : Les sœurs Brontë)

au Challenge Petit Bac chez Enna – Catégorie Prénom

et au Challenge Objectif PAL -n°1 chez Antigone

*****

Raison et sentiments – Comédie de moeurs

Raison

L’amour, toujours l’amour…

Raison et sentiments

Jane Austen

Christian Bourgois (1979)

Première édition 1811

*****

C’est une Lecture Commune avec Blandine

*****

Nous sommes en Angleterre, dans le Devon, à la fin du XVIIIème siècle. Suite au décès de leur père, les 3 sœurs Dashwood et leur mère sont contraintes de déménager de Norland Park dans le Sussex, où elles résidaient jusqu’alors, pour aller habiter un petit cottage du Devonshire, à Barton. Chacune a une raison de regretter Norland Park. Mme Dashwood parce qu’elle y a vécu heureuse avec son mari et ses filles, Marianne à cause du lieu qu’elle adore et enfin Elinor parce qu’elle y laisse Edward, l’homme de ses pensées…

*****

Nous suivons donc cette famille dans sa nouvelle vie. Et les sœurs Dashwood, Elinor et Marianne dans leurs amours tourmentées.

J’ai toujours besoin de quelques pages pour me plonger dans l’histoire, tant le style est différent de ce qu’on peut lire maintenant, et j’avoue que je dois parfois relire une phrase pour être sûre de son sens. Pas une lecture si facile que ça donc, même si l’histoire en elle-même n’est guère complexe.

Les personnages

Ils sont plein de contradictions et souvent, leur éducation leur fait dire ou faire des choses qu’ils ne souhaitent pas réellement, ce qui conduit à des situations embarrassantes. Sans parler, bien sûr, des quiproquos ou encore des gens qui croient avoir compris quelque chose alors que ce n’est pas le cas (Mrs Jennings est très forte pour ça !!) Bref, il faut bien avouer que c’est plutôt drôle par moments !!

D’autres personnages encore sont de vrais “tête à claques” (n’est-ce pas Lucy ?) ou encore des gens franchement pas intéressants (comme Mrs John Dashwood ou son mari, pour ne citer qu’eux …) Mais j’avoue qu’aucun ne laisse indifférent !

Si vous aimez les comédies de mœurs, nul doute que la lecture des romans de Jane Austen vous enchantera !

Moi, en tous cas, j’ai passé un très bon moment avec Marianne et Elinor…

*****

De Jane Austen, j’avais déjà lu (et vu !) “Orgueil et préjugés” (présenté sur un autre site), ainsi que Persuasion.https://www.dvdfr.com/images/dvd/covers/200x280/8bae09f402617c81f850fb1079714390/44647/old-raison_et_sentiments_tv_2008.0.jpg

Un site entièrement consacré à Jane Austen (en français)

Sur France Culture, 4 épisodes de “la compagnie des auteurs” consacrés à Jane Austen.

L’avis d’Agnès

Et dans la foulée, j’ai regardé le film produit par la BBC. Très plaisant également, pour le cadre magnifique, la musique superbe et le formidable jeu des acteurs !

 

*****

Ce roman participe au Challengeje (re)lis des classiques” ainsi qu’au Challenge des “RE”

puisque je me suis aperçue que je l’avais déjà lu !!

classiques 

Les malheurs de Sophie – Roman jeunesse

Début Mars, pour le défi 12 mois, 12 ami(e)s, 12 livres, j’avais demandé à 12 amies de me proposer “le” livre jeunesse qui a marqué leur enfance (lu avant 13/14 ans). Et j’ai donc 12 mois pour lire ces 12 livres ! Sauf, qu’ayant commencé en Mars, j’avais déjà 2 mois de retard… Retard que j’ai comblé en lisant ce mois-ci “les malheurs de Sophie” et “Anne, la maison aux pignons verts“. Je vous ai déjà présenté Anne, voici maintenant ma 2ème lecture :

^ ^ ^ ^ ^

Les malheurs de Sophie – Comtesse de Ségur – Casterman (1979) – Proposé par mon amie Valérie.

Sophie est une petite fille d’à peine 4 ans qui a beaucoup d’idées et tente beaucoup d’expériences, pas toujours très heureuses, c’est le moins qu’on puisse dire. Elle va d’abord faire fondre sa poupée de cire en la mettant au soleil, manquer de se brûler les pieds en marchant dans la chaux, saler puis couper en morceaux les petits poissons de sa maman et être responsable de la mort d’un certain nombre d’insectes et animaux, tels qu’un poulet (enlevé par un vautour), une abeille (qu’elle a coupé en rondelles !) un écureuil, un âne… Bref.

^ ^ ^ ^ ^

Initialement édité chez Hachette en 1858, il fait partie d’une trilogie (avec les vacances et les petites filles modèles). N’en déplaise aux amateurs, je me contenterai de celui-ci ! J’ai en effet eu beaucoup de mal à le terminer, tellement j’ai trouvé ça ennuyeux…

J’avoue que je ne sais pas trop quoi en dire ! Il y a pas mal de choses qui ne m’ont pas plu… Comme donner le fouet à une petite fille de 4 ans par exemple… Page 136 “Sans rien dire, elle (la mère) prit Sophie et la fouetta comme elle ne l’avait jamais fouettée. Sophie eut beau crier, demander grâce, elle reçut le fouet de la bonne manière, et il faut avouer qu’elle le méritait.”

Et la morale, qui “date” un peu parfois, n’est pas forcément la mienne !

P.118 : “Le jardin du bien, c’est le paradis ; on y arrive par un chemin raboteux, c’est-à-dire en se privant de choses agréables mais qui sont défendues ; le chemin devient plus doux à mesure qu’on marche, c’est-à-dire qu’à force d’être obéissant, doux, bon, on s’y habitue tellement que cela ne coûte plus d’obéir et d’être bon, et qu’on ne souffre plus de ne pas se laisser aller à toutes ses volontés.”

Je pense que les gens qui ont lu ce roman enfant n’en ont retenu que le côté “enfantin” et les “bêtises”. Mais quand on le lit pour la première fois à l’âge adulte, on voit tout autre chose.

C’est un livre qui date de 1858, mais je pense qu’il n’a pas très bien vieilli. Certains disent que c’est un “classique” qu’il faut avoir lu, je pense qu’on peut s’en passer…

^ ^ ^ ^ ^

E-book gratuit en pdf si vous ne l’avez pas lu et que vous êtes curieux.

 

 

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Les lecteurs sont arrivés en cherchant :