La mort et la belle vie ♥ – polar

mortUn poète devenu policier

La mort et la belle vie ♥

Richard Hugo

Traduit de l’américain par Michel Lederer

Éditions 10/18 (1997/vo 1981)

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Plains, Comté de Sanders, Montana. Al Barnes, après avoir passé 17 ans dans la police de Seattle dont 10 comme inspecteur aux homicides, décide de raccrocher. Et il a pour cela une bonne raison. Pour avoir fait confiance à un suspect, il s’est pris 3 balles dans le corps et a frôlé la mort… A 40 ans et après 7 mois d’hôpital, Barnes-la-tendresse comme l’ont surnommé ses collègues, a besoin de tranquillité.

Pourtant, dans ce petit coin paisible du Montana où il vient de s’installer, il va se retrouver au cœur d’une enquête extrêmement dangereuse. Un homme qui pêchait au bord du lac a été massacré et le seul témoin (qui a beaucoup bu) affirme avoir vu une très grande femme se promener avec une hache…

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J’ai bien failli ne jamais présenter ce roman ici. Pas parce qu’il ne m’a pas plu, mais par manque de temps (j’ai plein de billets “en retard” !!)

Et puis, je l’ai tellement apprécié que je me suis dit que ça serait vraiment dommage de ne pas le faire connaître !

Au passage, merci à Sharon qui l’a présenté et m’a donné envie de le lire (il trainait dans ma pal polar depuis au moins 5 ans…) Comme elle, je regrette que Richard Hugo n’ait pas eu l’occasion* d’écrire la suite des aventures de ce policier pas comme les autres…

* Il est décédé d’une leucémie à 58 ans, en 1982. (Merci Wiki)

L’histoire est originale, il y a plusieurs rebondissements, et le personnage d’Al Barnes (flic au grand cœur et ex-poète) est excellent, mais je pense que plus que tout, c’est la façon dont c’est raconté qui m’a plu. Le style de l’auteur.

“J’appris bientôt, en posant des questions autour de moi, que le nouveau shériff, Ted Yellow Bear, basé à Thompson Falls située à une quarantaine de kilomètres de là, cherchait un adjoint. Je m’y rendis donc. Le shérif était un homme impressionnant, encore qu’au premier abord il suscitait plutôt un sentiment d’absurdité. Il mesurait dans les un mètre soixante-dix, pesait dans les 130 kilos et avait les oreilles décollées. Quant à son nez épaté, on aurait dit qu’il avait servi pendant des années de cible à fléchettes. Ses cheveux, d’un noir de jais comme ceux de la majorité des indiens, étaient aplatis sur son crâne comme s’il venait de retirer une casquette un peu trop serrée. Sa voix, d’autre part, sonnait comme celle d’un ours, bien que je n’ai jamais entendu un ours parler, pas même lors de mes visites au zoo de Seattle.

Dès que l’entretien commença, toute envie de me moquer de lui me quitta. Il était impressionnant sous un tas d’autres aspects. Ses grognements rauques ne dissimulaient pas le fait que ses questions étaient intelligentes et pertinentes. Au fil de la conversation, son charme et son bon sens devinrent évidents.”

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En faisant quelques recherches sur ce roman, je me suis aperçue qu’on en avait tiré un film (2014) qui s’est transformé en série à succèsAlex Hugo” (je ne l’ai jamais vue mais je pense que je vais regarder un épisode). Les grands espaces du Montana du livre ont, par contre, été transposés en France, dans les Hautes-Alpes…

Un roman qui participe à plusieurs challenges :

Le tour du monde en 80 livres chez Bidib (USA)

https://delivrerdeslivres.fr/tag/le-tour-du-monde-en-80-livres/

Le challenge Polar et Thriller chez Sharon

Ainsi qu’au Challenge American Year

chez The Cannibal Lecteur et Chroniques Littéraires

Le Prince heureux et autres contes

HeureuxContes
A partir de 11 ans

Le Prince heureux le géant égoïste et autres contes

Oscar Wilde

Illustrations d’Étienne Delessert

Traduit par Léo Lack
Coll. Folio Junior

Gallimard Jeunesse (1997/vo 1888)

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Il y a 5 contes rassemblés dans ce recueil :

  1. Le Prince heureux : Sans aucun doute l’histoire que j’ai préféré, même si elle n’est pas d’une folle gaité. Le prince est heureux tant qu’il est vivant car il vit dans le Palais de sans-soucis où l’on ne permet pas à la douleur d’entrer. De plus, de hauts murs cachent la misère du monde. Mais statufié et mis en hauteur, il voit toute la misère de la ville… Et il pleure.
  2. Le rossignol et la rose : Le sacrifice jusqu’à la mort au nom de l’amour ? Encore plus triste !! Ingratitude et indifférence sont les thèmes de conte-ci, alors qu’il est question d’amour tout au long du récit…
  3. Le géant égoïste : Un géant égoïste découvre l’amitié et le partage. Je n’ai pas trop apprécié la fin, un peu trop mystique à mon goût. Une histoire pas très gaie non plus.
  4. L’Ami dévoué : J’ai trouvé cette histoire affreuse et horriblement cynique ! Où l’on comprend que ce qui est bon pour l’un, ne l’est pas forcement pour l’autre… Ben voyons ! Tu parles d’un ami…
  5. La fusée extraordinaire : Le thème de ce conte est la prétention. Il n’est pas particulièrement triste, mais le personnage principal, une fusée de feu d’artifice (Si, si !!) est très vaniteuse et parfaitement imbuvable !!

En fait, en lisant ce recueil, je me suis aperçue que je connaissais déjà ces histoires… Et pour cause, j’avais lu ce recueil-ci “Contes” qui compte une histoire de plus et dont, surtout, j’ai beaucoup plus apprécié les illustrations.

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Écouter ou lire certains de ces contes :

Le Prince heureux (mp3) – Le rossignol et la rose (mp3)

Le géant égoïste” (pdf)

D’Oscar Wilde, Sophie vous avait présenté “Le fantôme de Canterville

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Un recueil qui participe à plusieurs challenges

Le tour du monde en 80 livres (Angleterre) chez Bidib

monde

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légendes

 au challenge Contes et Légendes chez Bidib également

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C’est le Mois Anglais chez Lou et Titine

 

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Sans oublier 2022 en Classiques sur ce blog et chez Blandine (Vivrelivre)

2022

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Les lecteurs sont arrivés en cherchant :

Le crime de Paragon Walk – Enquête

crimeLe crime de Paragon Walk

Anne Perry

Coll. Grands Détectives

Éd. 10-18 (1997/vo 1981)

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Résumé éditeur : Un crime sordide vient troubler la quiétude huppée de Paragon Walk. Tandis que l’inspecteur Pitt, chargé de l’affaire, se heurte à l’hostilité et au mutisme des résidents du quartier, son épouse Charlotte, assistée de sa sœur Emily, la charmante Lady Ashworth, ne se laisse pas intimider par cette omerta de classe. De garden-parties en soirées, elles font tomber un à un les masques de l’élite. Les façades respectables de Paragon Walk se lézarderont peu à peu pour exposer à cet infaillible trio de détectives leurs inavouables secrets et mensonges.

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Avec ce roman, je découvre un autre duo (et même un trio !) de détectives : L’inspecteur Pitt, aidé par son épouse Charlotte, elle même accompagnée par sa sœur Emily. Comme dans “le condamné de Noël” (lien plus bas) c’est bien un roman policier avec une enquête mais dans lequel on parle beaucoup des différences sociales de cette Angleterre victorienne.

Comme dans d’autres romans de cette autrice, la haute société est outrée qu’on puisse seulement la considérer comme potentiellement coupable ! Le responsable de ce crime terrible ne peut être qu’un vagabond de passage ou un domestique… Mais ce ne sera pas aussi simple et d’autres malheurs arriveront.

Je devrais penser à lire un roman d’Anne Perry quand j’ai une “panne” de lecture. C’est toujours un grand plaisir, quelque soit le détective, de plonger dans l’atmosphère tellement dépaysante de ses romans.

Une autrice que je vous recommande si vous aimez les polars et l’Histoire

Anne Perry a en effet écrit des romans policiers qui se passent à différentes époques, pour le moment je n’ai lu que ceux qui se passent dans l’Angleterre victorienne.

J’ai hâte de découvrir ceux qui se déroulent pendant la 1ère guerre mondiale : La saga des Reavley (tu connais Blandine ?)

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D’Anne Perry, j’en ai lu plusieurs et nous vous avons présenté :

Esclave du passé (C’est avec le détective Monk), Le condamné de Noël

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Un roman qui participe à plusieurs challenges

Le challenge British Mysteries chez Lou et Hilde

Le tour du monde en 80 jours livres (Angleterre) chez Bidib

monde

à l’Objectif PAL chez Antigone

La Maîtresse des épices – Les Étapes Indiennes

épices
Roman

LA MAÎTRESSE DES ÉPICES

Chitra Banerjee DIVAKARUNI

Traduit de l’anglais par Marie-Odile Probst

Picquier poche (2002/ vo 1997)

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Résumé de l’éditeur : Pour les familiers qui fréquentent le lieu clos et magique de son épicerie, Tilo est maîtresse dans l’art ancestral des épices. Elle a reçu ce savoir de ” Première mère ” sur une île secrète de sa terre natale, l’Inde, au prix de l’obéissance à des règles strictes et dans le respect du service et de la dévotion : elle possède le don de faire chanter les épices, mais aussi de guérir comme une véritable thérapeute.

C’est ainsi que dans ce quartier d’immigrés d’Oakland, en Californie, elle se penche humblement, secrètement, sur les malheurs de ses clients. Elle pratique les mélanges et les incantations, cherche pour chacun l’épice-racine, clef intime qui restaure l’équilibre du corps et de l’âme. Mais Tilo, au cœur généreux et plein de compassion, violera un à un les interdits, dont celui de l’amour, au risque de remettre en cause ses pouvoirs.

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Le début de ce roman m’a un peu surprise et même déroutée. Puis je me suis laissée envoûter par la voix de cette conteuse et par cette histoire colorée au parfum d’épices. Une histoire qui mêle les coutumes et les traditions, celles de l’Inde, et la vie quotidienne d’immigrés dans l’Amérique moderne. Les choix à faire entre traditions et modernité. Les souffrances dues à la qualité d’immigré. Celles dues au fait d’être une femme. Il y a beaucoup de souffrance, mais beaucoup d’amour aussi dans ce très joli conte !

A lire si vous aimez les épices, les histoires d’amour, l’Inde et sa cuisine bien sûr.

Un joli roman qui m’a beaucoup plu !

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Chez le même éditeur : Mes sacrées tantes (nouvelles)

Un roman lu dans le cadre du challenge

#lesetapesindiennes (Instagram)

Les étapes Indiennes (Facebook)

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Chez Blandine et Hilde

Un roman qui participe aussi à l’Objectif PAL chez Antigone

car il était sur mes étagères depuis plus d’un an.