Les lionnes de Jean François Chabas

Les lionnes
Auteur : Jean François Chabas
Illustrateur (couverture) : Philippe Dumas

Editeur : Ecole des loisirs
Collection : Neuf
Date : septembre 2009
Pages : 54p.
Prix : 7,50
ISBN 978 2 211 093484

 
Romans
(jeunesse)

Thèmes : Animaux, Savane, Lion, Chaine alimentaire, Chasse.


Présentation de l’éditeur :
“Ce sont deux lionnes qui avancent sans bruit dans les herbes sèches.

Il y a la mère. Un an plus tôt, deux de ses soeurs ont tuées à coups de
tonnerre court par les hommes à l’odeur nouvelle, avec des peaux par dessus leurs peaux.

Il y a la fille. Elle a eu des petits jadis, ils ont été dévorés par un mâle
rival de leur père. Depuis, elle ne s’est plus accouplée.

Ensemble, elles ont quitté la harde, côte à côte, d’un seul
pas.

Elles sont seules.”

Résumé :

La présentation explique beaucoup de chose. Je rajouterai simplement que ces
lionnes agissent finalement comme des hommes, avec l’isolement, la vengeance, l’instinct maternel… mais en restant des animaux…


Avis :
Un livre percutant, qui change de certains livres jeunesses… Un thème surprenant au début. Bien sûr faire des animaux les héros d’un livre, ça n’a rien d’épatant… mais la façon de traiter
l’histoire est extrément intéressante, et poignante. En fait ces animaux ne parlent pas, ils n’ont pas de supers pouvoirs, et tout n’est pas toujours bien qui fini bien… C’est la vie… tout
simplement!

En postface, Jean François Chabas nous livre ses réflexions… mais je ne
peux rien vous dire!


  Extraits :
“Au septième jour, la mère avait entendu les bruits que faisaient les hommes étranges.
Ceux là même qui avaient tué ses soeurs, un an auparavant. Puis, seulement, le vent lui avait porté leur odeur. Elle avait parcouru un très large demi cercle, sa fille collée à son flanc, pour
sapprocher sans être vue. Ces hommes particuliers avaient des peaux par dessus leur peau. […] La fille avait peur. La mère ressentait une rage d’instinct. Elles reviendraient à la
nuit.”


L’auteur : (Source : Ecole des loisirs) : Jean-François Chabas 

Jean-François Chabas est né en région parisienne en 1967. Après une adolescence mouvementée, il a exercé trente-six métiers avant de se consacrer exclusivement à
l’écriture. Il vit en Provence, après avoir exploré entre autres le Pays basque et les Alpes. Il a publié plus de vingt romans chez Casterman, Hachette jeunesse, Thierry Magnier, et dorénavant à
l’École des loisirs, obtenu pour eux de nombreux prix, et fait son entrée en « littérature adulte » début 2004 avec un roman sur la mafia albanaise, “Les violettes” (Calmann-Lévy).

La dame des livres de Heather Henson

album jeunesse

La dame des livres

Heather Henson
illustré par David Small
Traducteur : Fenn Troller (de l’américain)

Syros, 2009
978-2-74-850784-3, 13,95€

 

Thèmes : Livre, Bibliothécaire itinérante, Pack Horse Librarians, États-Unis, Kentucky


“Un album hommage aux bibliothécaires itinérantes.”

Résumé :
Une “dame des livres” qui vient et revient, quelque soit le temps pour porter des livres à cette famille isolée… De quoi finir par se demander ce qu’il peut bien y avoir dans ces livres…
Alors Cal va finir par céder, et par apprendre à lire…

Avis :
Un très bel hommage à ces femmes (et ces hommes un peu aussi!) bibliothécaires itinérants dans les années 30 aux Etats Unis. Des illustrations magnifiques pour accompagner une histoire toute douce, sans heurts, que l’on suit un peu au fil de nos envies, tant il y a d’ellipse dans l’histoire. Les plus jeunes y seront d’ailleurs peut être moins sensible que moi!

A découvrir, vraiment.

Extraits :
J’ouvre le livre que je tiens, un de ceux qu’elle vient à peine d’apporter. Du griffouillis de poules, voilà ce que je pensais. Maintenant je sais ce qui s’y cache, alors je lis à haute voix.

L’illustrateur :
David Small est l’illustrateur très remarqué du Jardin de Lydia chez Syros. Il est né et a grandi à Détroit. Après avoir souhaité devenir dramaturge, David Small a suivi des études artistiques à Yale et s’est tourné vers l’illustration, qu’il considérait comme un passe-temps si facile qu’il n’envisageait pas d’en faire son gagne-pain. Il est ensuite devenu professeur d’art, et a exercé divers métiers ; il possède également de grands talents de caricaturiste. Son premier livre illustré a été publié en 1981. Plus de quarante ouvrages plus tard, il travaille en ce moment sur un roman graphique autobiographique. David Small vit dans le Michigan avec Sarah Stewart, l’auteur du Jardin de Lydia et de L’amie.

Ajout de Nathalie : Une très belle histoire ! Sur l’importance de la lecture et de sa transmission.

Un roman sur le même thème est paru en 2021 chez Slalom : “Les messagères” de Christophe Lambert.

D’autres avis :

Une belle histoire de partage selon Telerama.
En Anglais comme en Français, un coup de coeur pour Valérie
Un livre qui fait rêver pour Tiphanya

Ounga Pouliche des steppes de Nathalie Pilley Mirande

Roman jeunesse

Ounga Pouliche des steppes

de  Nathalie Pilley Mirande


Zulma Jeunesse, février 2009
Prix : 5,50 €

Thèmes : Cheval, steppes, Mongolie, amitié

“Ah ! Vivre au plus près des chevaux qui galopent librement dans la steppe, monter à cru à la manière des Mongols… “


Alice est une jeune fille actuelle, parisienne qui vit aux Etats Unis et parle russe… Sans qu’on ne sache trop pourquoi ni comment, on la trouve sur un camp de nomades mongoles où elle semble attendue… Bref passons, par la suite ça n’a pas grande importance… On voit bien qu’elle n’est pas de là, mais c’est l’occasion de tout nous décrire de tout nous expliquer sur cette vie en pleine nature, où les chevaux sont ultra présents. Une histoire sympathique, pleine de paysages et de personnes inconnues…

Je suis très partagée par ce livre. D’un coté l’histoire est très classique, mais en même temps je ne connaissais pas du tout la Mongolie… et j’ai appris pas mal de choses! Partagée cependant parce que ce roman jeunesse n’est pas raconté à la première personne… Ainsi à part quelques dialogues, ce roman ne permet pas vraiment de se sentir proche des personnages et toute l’histoire ne semble finalement qu’un pretexte à la découverte de la Mongolie.

Beaucoup de descriptions,  on sent bien que l’auteur veut faire passer son amour pour la Mongolie, nous faire vivre sa découverte…

Vous connaissez? 

Extraits :
“Tout l’après midi Alice s’initia aux gestes ancestraux que les femmes mongoles effectuaient dans la steppe depuis la nuit des temps : racommoder une paroi de feutre déchirée, doubler une veste de fourrure, tanner une peau de marmotte, battre l’aïrak, faire provision de bouses de yaks pour le feu…. Pendant ce temps l’aïeule Iénissa confectionnait des rubans de soie à franges dorées. Ils étaient destinés à décorer les chevaux qui participeraient au festival du Naadam le lendemain.”

Le petit plus :
A la fin, un carnet ethiologique permet d’en apprendre encore un peu plus, et même de faire un test (vraiment nian nian “Peux tu faire le bonheur d’un cheval?”) réalisé par l’auteur.

Mini-Biographie (source : le livre)
Nathalie Pilley Mirande est une passionnée de chevaux. Cavalière depuis l’enfance, propriétaire de pur-sang arabes, elle est également journaliste à 30 Millions d’Amis. On lui doit un premier roman pour la jeunesse, Coeur de mustang, ainsi que des cahiers éthiologiques dans la série Ranch de la Pleine Lune.

Eon et le douzième dragon d’Alison Goodman

Eon et le douzième dragon

Auteur : Alison Goodman
Traducteur :
Philippe Giraudon (de l’anglais)
Editeur :
La table Ronde 

Date : septembre 2009
Prix : 19 €
Nb de pages : 530

Premier Tome d’une série de ? tomes.

Thèmes : Chine impériale, Fantastique, Homme/Femme, Dragons

Présentation de l’éditeur :
“Eon et le douzième dragon commence à la veille de l’extraordinaire cérémonie au cours de laquelle
le dragon Rat désignera son apprenti. Chaque année, en effet, l’un des douze dragons énergétiques protégeant le pays choisit celui qu’il initiera à la magie du dragon.

Eona, seize ans, s’est durement entraînée pour devenir cet apprenti. Or, seuls les garçons sont élus. Au risque de sa vie, la jeune fille se fait passer pour un adolescent. Confronté à la haine du redoutable seigneur Ido, Eon doit s’engager dans un combat sans merci pour défendre son secret.

Un récit haletant, au coeur d’une Chine impériale mythique, où se mêlent amitiés et trahisons, pratiques et puissances magiques. Un grand roman d’aventures, qui se lit d’une seule traite.”

Résumé :
La présentation de l’éditeur dit déjà beaucoup de chose… Trop peut être même ai-je pensé en commençant ce récit… Que rajouter sans trop en dire… Sans doute que Eona va se retrouver
entraînéedans des combats bien plus grands qu’elle n’imagine, dans un monde où la politique et le luxe sont maîtres… Quand aux dragons, s’ils sont l’âme du livre, ne vous attendez pas à les voir
cracher du feu! Je m’arrête là, de peur d’en dire trop!

Avis :
C’est un véritable coup de coeur que Eon et le douzième dragon, qui m’a entrainé dans une aventure palpitante, au coeur d’une Chine impériale, mi réelle mi imaginée par l’auteur. Des descriptions savemment
placée, qui n’arrête pas l’action, des secrets en pagaille…
Le personnage principal, Eon, Eona donc, est attachant(e), empêtrée comme elle est dans ses mensonges, pleine de courage et si fragile à la fois. Cette double facette du personnage la rend même
parfois exaspérante… j’ai eu envie de la pousser en avant… Les autres personnages aussi sont hauts en couleur, il y a de tout… des Hommes Lune (eunuques), des travestis (même si ce n’est
pas dit comme ça)… Ce monde fantastique dans lequel ils nous entraînent est un monde charmant, charmeur même, mais dangereux ! Les dragons, invoqués par la pensée, semble avoir des pouvoirs immense et insoupçonné… Le seul point négatif, c’est peut être que ces secrets sont souvent facilement devinables à l’avance, et si j’ai été captivée, j’ai rarement été
surprise !
Ah non, il y a un deuxième point négatif… Je me suis lancée dans la lecture sans réfléchir dans Eon et le douzième dragon, et captivée que j’étais, j’ai bien senti qu’il allait y avoir un problème quand j’ai senti qu’il ne me
restait que peu de pages à lire, et que l’histoire était loin d’être close… Et en effet, ô désespoir, ô attente infinie, ô PAL qui ne descendra jamais… il y a un deuxième tome prévu pour 2010 !

Extraits :
“En poussant un profond soupir, je m’enfonçai dans l’eau jusqu’au menton. La chaleur gagnait progressivement mon corps. Je jetais un coup d’oeil autour du bassin
: les dragons étaient invisibles. La vapeur d’eau laissait sur ma langue un arrière-goût de gingembre contrastant avec l’amertume persistante de l’infusion de la faiseus de fantômes. Les yeux
fixés sur le mur du fond, couvert d’une mosaïque représentant Brin, le dieu du Fleuve, je comptai mes respirations. A la dixième expiration, je sentis ma vue se troubler tandis que mon regard
intérieur se tournait vers le hua s’écoulant dans la pièce. Un frémissement léger d’énergie effleura ma peau. Autour de moi, d’énormes silhouettes fantomatiques bougeaient et des yeux sombres
m’observaient. Je m’enfonçai plus avant dans l’énergie. Comme une ombre où chemine un rayon de soleil, le cercle des créatures indistinctes s’illuminé peu à peu et distinguai les coprs des
dragons brillant des couleurs de l’arc-en-ciel. Tous, sauf un.”

En image (clic pour agrandir) Différentes couvertures selon les éditions :

L’auteur : Alison Goodman
Née en 1966 à Melbourne en Australie, Alison Goodman a publié trois romans
couronnés de nombreux prix et traduits en plusieurs langues : Singing the dogstar blues, Killing the Rabbit et Eon et le douzième dragon (vendu dans 13 pays, Prix :2008 Aurealis Award for Best Fantasy Novel)

Source : l’éditeur et le site officiel de l’auteur

A noter que ce livre est sorti simultanément chez Gallimard Jeunesse
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Un coup de coeur pour le théorème de l’escapin

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