LD Anuki de Sénégas et Maupomé

Lundi Découverte, découvrons les Éditions de la Gouttière!
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Bon déjà il faut le dire, j’adore ce nom, ainsi que ce logo (dessiné par Alfred)

Les éditions de la Gouttière sont le département éditorial de l’association On a Marché sur la Bulle, association centre de de ressource en bande dessinée, organisatrice des Rendez-Vous de la Bande Dessinée d’Amiens. Cette association participe aussi à de nombreuses interventions autour de la bande dessinée, propose des expositions en location, des rencontres… Une association dynamique déjà bien implantée dans le paysage de la BD, surtout dans le Nord de la France.

Une forte implication pédagogique aussi, puisque la plupart de leur publication dispose de fiche pédagogique téléchargeable gratuitement sur le site.

Mais qu’éditent-ils ? De la bande dessinée bien évidemment, avec des projets très différents. Actuellement 7 titres à leur actif :

Ainsi qu’un jeu La ferme infernale.

Des projets variés, très différents même. J’ai d’ors et déjà très envie de poursuivre ma découverte par Cicatrice de guerre(s) un collectif de 24 auteurs, jeunes talents ou grands Prix d’Angoulème. De petites histoires, agrémentées de documents historiques pour revenir sur la Première Guerre Mondiale.

Ils seront présents sur le Salon du Livre de Montreuil du 30 novembre au 4 décembre 201, en compagnie de Stéphane Sénégas (Anuki) et Alain Kokor (Petite souris, Grosse bêtise)! Une belle occasion pour aller à leur rencontre!

C’est aujourd’hui d’Anuki que je souhaite vous parler !

Anuki

1 La Guerre des poules

de Sénégas et Maupomé

Entre BD et Album pour enfant dès 4 ou 5 ans

Éditions de la Gouttière, octobre 2011
9782952407595, 9,50€
34 pages

Présentation de l’éditeur :
La vie d’un petit Indien, ça n’est pas facile tous les jours, surtout quand les poules, les sangliers et les ours s’en mêlent.
Heureusement, qu’Anuki n’a pas trop peur. En tout cas, pas des poules…

Mon avis :

Anuki est un petit Indien a la bouille attachante, que l’on suit dans cette trentaine de pages avec beaucoup de plaisir. Sa vie n’est vraiment pas simple, et il est quelque peu mal chanceux… mais débrouillard!

Cet album pour enfant se présente en planche comme une bande dessinée, mais sans texte. J’aime beaucoup les albums muets pour enfants mais j’en trouve rarement qui me plaisent pleinement. Ici c’est une pleine réussite !

Des dessins adorables et clairs, bien compréhensible par des enfants, et une histoire bien présente, que l’on suit même sans texte… Le tout en plus ne manque pas d’humour et j’ai franchement ri à certains passages. Anuki est un petit personnage attachant, et l’ensemble est vraiment très bien mené. Peu de couleurs sans que cela soit plat, pas de texte et pourtant une vraie histoire de vrais sentiments !

Une très belle aventure, drôle et touchante, un tome 1 qui peut tout à fait se lire tout seul, un magnifique album pour enfants assez jeune sans soucis puisque sans texte, mais aussi pour les plus grands… et les adultes !

+ L’avis de Mo’

 

Zombie Business de Jesse Petersen

Zombie Business

de Jesse Petersen

roman fantastique , action/humour

Bragelonne, septembre 2011
Milady, 280 pages
9782811205843, 6€

 

 Thèmes : Zombie, survie, combat, couple, mutant

 

 

Présentation de l’éditeur :
Leur mariage se porte mieux que jamais, ils ont même monté leur petite entreprise d’extermination.
Le marché est florissant : plein de zombies et donc plein de clients désireux de s’en débarrasser ! Sauf que… le cours du zombie s’affole quand certains s’avèrent plus difficiles à zigouiller. Une mutation ? Ce serait le début de la crise pour Sarah et David.

Mon avis :

Ah… les zombies attaquent! Bon oui c’est régulier sur mon blog en ce moment, mais quand même, restez, on ne sait jamais, vous pourriez apprendre quelques règles indispensables pour votre survie!

Règle n°1 : Toujours avoir une arme à portée de main (et plutôt une qui ne fait pas trop de bruit, genre batte de base ball trafiquée)

Règle n°2 : s’y connaitre en management, ou piller une librairie pour prendre tous les livres sur la gestion d’une petite entreprise…

Règle n°3 :  être ami avec David et Sarah…

Et oui, David et Sarah à peine traumatisés par la transformation de leur entourage en zombies décident de créer Zombiebuster Extermination Inc. Au milieu des villes dévastées, dans les camps de réfugiés, ils font leur pub, et le bouche à oreille (et la contamination…) aidant, ils ont de plus en plus de travail. En échange de nourriture, de médicaments ou d’armes ils exterminent les zombies comme d’autres avant eux les cafards… Et le pire là dedans c’est que ça fonctionne! A eux deux ils forment une chouette équipe, pourtant des zombies format XL se mettent à trainer en ville… et ça se complique!

Bon disons le clairement, j’ai passé un très chouette moment avec ce roman qui allie très bien aventure, action, fantastique et humour. Parfois, aux réflexions de Sarah on a l’impression de se trouver à la limite de la chick lit tellement c’est futile, et le mélange est savamment dosé car c’est sympa à lire. Bon après soyons clair ça ne révolutionne pas le genre non plus, et c’est loin d’être un bon roman de zombies, ça profite plutôt de ce qui existe pour surfer sur la vague… J’ai apprécié cette légerté de ton, car on frissonne pas ou très peu, car alliée à de l’action malgré tout, et une vraie intrigue, avec de vrais surprises – je n’ai rien vu venir!!-

Un roman agréable à lire, qui me laisse de bons souvenirs, mais pas impérissable…

Il me semble que c’est la suite de Zombie Therapy, que je n’ai pas encore lu, mais que j’ai noté, du coup!

Je me souviens, Rebecca de Nathalie Somers

Je me souviens, Rebecca

de Nathalie Somers

Roman historique pour adolescents

Nathan, août 2011
(Poche Histoire), 222 pages
9782092532287 , 5€50

Thèmes : Seconde Guerre Mondiale, Résistance, Chambon-sur-Lignon, adolescence, amour

Présentation de l’éditeur :

André vit au Chambon-sur-Lignon, village du Massif central où, en pleine Seconde Guerre mondiale, la population cache des réfugiés juifs.
Un jour, une jeune fille à l’étincelante chevelure rousse arrive dans sa classe. Elle dit s’appeler Simone, mais André devine vite que c’est un faux prénom, qui dissimule son origine juive. Dans l’espoir de la voir plus souvent, il décide alors de devenir messager pour un chef local de la résistance, chez qui la jolie nouvelle est logée…

Mon avis :

Le Chambon-Sur-Lignon, centre de ce roman, se situe à quelques kilomètres de chez moi, autant dire que j’étais séduite d’avance !

En pleine Seconde Guerre Mondiale nous suivons André, adolescent d’un famille nombreuse que la guerre ne touche pas vraiment. En zone libre, ils étaient pauvres, ils sont pauvres. Pourtant il n’ignore rien de ce que le pasteur organise dans leur village. Ces gens et enfants qui vont et viennent… ces juifs…

Un jour pourtant, grâce à une tignasse rousse, André va s’impliquer dans la résistance. Il connaît le plateau, sait où se cacher, comment aller plus vite que par les routes… L’histoire d’un adolescent qui se construit, d’un village qui résiste, de l’amour aussi.

C’est bien écrit car on ne s’appesantit pas sur les situations difficiles ni sur la guerre. Elle est là, toujours, il faut la combattre, mais nous ne sommes pas sur le front. Une histoire d’ado, pour les ado, touchante, qui nous entraine dans la froideur de l’hiver du plateau.
Un texte intéressant pour le devoir de mémoire, car il y apporte la légerté brisée de l’adolescence. Seul le dernier chapitre m’a paru superflu, mais finalement avec le recul, connaître la fin, c’est bien aussi.

Ce texte a un écho particulier ici, dans la Montagne. Parce qu’André et Simone aurait pu exister. Parce que le Chambon-Sur-Lignon a vraiment résisté ainsi. Parce que j’ai rencontré des résistants altiligériens marqués par cette guerre. Parce que même notre collège porte le nom d’un de ces résistants. Que la plaque commémorative existe vraiment aussi… A noter que la famille de l’auteur a vécu cette histoire, c’est sans doute pour cela que le Plateau est si bien décrit, jusque dans son climat…

Extraits (pour que vous compreniez mieux le temps qu’il fait chez moi, et la beauté des paysages)
“Tout en fermant un bouton de sa veste, André Durand se dit que cette matinée de juin n’avait rien d’estival. Cela ne le surprenait guère cependant. Pour un natif du Chambon-Sur-Lignon comme lui, le climat du Plateau n’était plus un mystère. Il savait depuis longtemps qu’il ne fallait jamais se fier au calendrier pour choisir sa tenue vestimentaire. “En avril ne te découvre pas d’un fil. En mai fait ce qui te plaît” Eh bien, non ! Par ici, même en mai il ne vous était pas permis de faire ce qui vous plaisait ! Pas plus d’ailleurs en juin, juillet ou août, car la météo était capricieuse, et la nature avait toujours le dernier mot.”
“Il aimait ce pays, cette région du Plateau située à la limite du Velay et du Haut-Vivarais, que les gens d’ici appelaient “la Montagne”. Il aimait sa nature encore sauvage, le parfum de sa terre fraichement labourée et le gargouillement des ruisseaux qui venaient grossir le Lignon. Même si parfois la vie y était dure, il trouvait sa récompense dans le sentiment d’intense liberté que le Plateau lui offrait. […]
André aussi aimait la Montagne, mais […] il devait bien l’admettre il rêvait d’une vie moins rude et d’une nature moins indomptable. Le froid qui vous gelait les orteils d’octobre à avril […] et que dire des congères de neige qui atteignaient parfois deux mètres de haut ?”

+ pour en savoir plus sur cette histoire, et ce que l’on en fait aujourd’hui…

+ L’avis d’Argali

+ Sur la seconde guerre mondiale : L’envolée sauvage, La mouette, et Etranger à Berlin (non exhaustif, juste quelques livres jeunesse sur mon blog…) mais je vous conseille aussi l’album Otto de Tomi Ungerer, et les romans de Yael Hassan, dont le garçon qui détestait le chocolat, c’est un crime de ne pas vous en avoir déjà parlé, je le garde pour un jeudi de Ronde des Livres Ces livres dont je n’ai pas parlé!

+ Des challenges :

Les lecteurs sont arrivés en cherchant :

Tuer le père d’Amélie Nothomb

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Tuer le père

d’Amélie Nothomb

roman adulte, rentrée littéraire 2011

Albin Michel, août 2011
9782226229755 , 16€
150 pages

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Présentation de l’éditeur :
” Allez savoir ce qui se passe dans la tête d’un joueur.”

 

Mon avis :

Je n’ai toujours pas lu les premiers Nothomb, ceux dont on me dit tant de bien. Je me suis contentée de ceux sortis ces dernières années, que j’ai plutôt bien aimé, mais sans comprendre tout de même l’engouement qu’ils suscitent. J’ai donc lu le dernier quand même, histoire de savoir… et j’ai été agréablement surprise. En plein RAT c’est tout à fait ce dont j’avais besoin.

Une intrigue intéressante, un discours imbriqué mettant en scène Amélie Nothomb un peu superflu, maus une histoire qui a su me porter, me faire avancer.

Joe, adolescent mis à la porte par sa mère est un magicien très doué.
Norman, magicien réputé.
Christina, sa femme, fire dancer.
Trois personnages qui vont tisser des liens étranges, autour de la magie et de la triche… une famille ?

J’ai aimé le caractère des personnages, leur mal de vivre, leur joie, leur façon de se défoncer au Burning Man, une fois par an. Et la patience de Joe. Surtout sa patience. Impossible pour moi de m’attacher à lui pourtant. Du départ il paraît froid, et c’est Norman qui a retenu mon attention. Il tente de prendre la place du père, se sent père, se dit père. Le père de Tuer le père ?

Un roman à découvrir pour sa logique implacable, ses surprises, ses personnages atypiques et son ambiance!

http://www.priceminister.com/blog/wp-content/uploads/2011/08/rentree_litteraire.png Merci à Priceminister pour son opération rentrée littéraire, et à mes filleuls :)