100% Humour – C’est la rentrée

Recueil de Strip – Humour

L’école 100% Humour

de Christophe Besse

Cherche Midi, août 2012
9782749118239, 14,90€

En ce jour de rentrée des profs, un petit livre pour détendre l’atmosphère (oui je sais c’est sympa la rentrée, mais les emplois du temps, les problèmes de salle et autres, on s’en passerait bien, n’est ce pas Petite_Noisette ;) – Bref un petit livre pour se remettre dans le bain en douceur, ça ne peut pas faire de mal!

A chaque double page son dessin humoristique, accompagné ou non d’un petit texte, autour de l’école. C’est simple mais terriblement efficace car la plupart des pages sont hilarantes ! Et tout y passe : prof angoissé, élève qui n’a jamais vu un livre papier, ministre qui propose de laisser quelques élèves debout au fond des classes s’il n’y a pas assez de place et bien sûr le retour de la morale à l’école.

Les illustrations sont colorées et sympathiques, agrémentées de crayonnés grisés (ou en couleur mais plus léger) pour combler les pages tout en nous offrant un autre morceau de la scène, un zoom ou encore un préambule… C’est légèrement caricatural, notamment les nez, mais sans excès.

J’ai beaucoup rigolé avec les sorties scolaires et la plupart des scènes, bien que largement exagérées (ou pas…) s’ancrent totalement dans notre quotidien.  On parcourt les pages le sourire aux lèvres, le regard peut être légèrement désabusé, mais tant pis c’est la rentrée, alors quitte à se remettre dans le bain, autant le faire avec humour !

Même si certaines pages ne m’ont pas semblé aussi bonnes que les autres l’ensemble est convainquant et me fait penser à ce blog Les toujours ouvrables, tenu par Soph’.

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La mémoire des autres d’Annelise Corbrion

Roman adulte

La mémoire des autres

d’Annelise Corbrion

Calmann-Levy, avril 2012
9782702143087, 9,05€

Thèmes : Photographie, Mort, Revenant, Histoire, Famille, Amour, Enquête

Infographiste spécialisée dans la retouche des photographies anciennes, Emma se remet difficilement de la mort brutale de ses parents. Plongée dans la vie  d’inconnus figés dans leurs moments les plus heureux, elle rend aux souvenirs des autres l’éclat que leur a volé le temps. Mais la réalité la rattrape étrangement le jour où elle reçoit un courriel dont l’expéditeur n’est autre qu’un homme posant sur l’une des photos restaurées.

Un homme décédé dans les années 40. Il a besoin d’elle, comme les autres fantômes qui assaillent bientôt la boîte mail de la jeune femme. Que veulent les défunts capables de communiquer avec les vivants ? Emma devient une messagère et porte leurs dernières volontés pour défi er l’oubli et rétablir la vérité. Jusqu’au mail de trop, celui qui la touche personnellement. Emma se lance alors dans une enquête au coeur de dangereux souvenirs qui n’appartiennent pas encore tout à fait au passé.Les morts la ramènent littéralement à la vie, l’entraînent dans une course folle.
Mais jusqu’où Emma ira-t-elle dans sa quête de vérité ?

 

Ce roman est bien difficile à classer tant il touche à plusieurs genres. Fantastique, thriller, historique, sentimental, la mémoire des autres c’est un peu tout ça à la fois, dans un savant mélange bien réussi.

Ce livre est édité par Calmann Levy pour le prix Nouveau Talent de la fondation Bouygues et Metro, qui consiste à insérer dans le roman un élément de communication moderne. J’avais ainsi lu Idylles, Mensonges et Cie, qui mettait les SMS au cœur du récit. Ici ce sont les mails qui sont l’élément central. Mais des mails bien étrange, puisqu’ils sont envoyé à Emma par des morts.

Emma est en fait infographiste spécialisée dans les retouches de photo anciennes. Le lien qu’elle parvient à établir avec les morts par mail est en fait lié à ces photos, et tous veulent qu’elle parle pour eux à leur proche. Emma se retrouve alors dans des situations très complexe car rétablir la vérité n’est pas toujours facile.

Mais un des morts qui la contacte a une mission un peu différente pour elle… retrouver son meurtrier, Emma mène alors l’enquête accompagnée par sa meilleure amie et un journaliste lié à la victime.

La partie thriller nous réserve quelques surprises et l’enquête se mêle à l’action. J’ai réelement apprécié ce roman, un peu facile par certain coté et dans l’écriture mais très agréable à lire. Je ne saurai pas vraiment expliquer en quoi mais ce roman m’a fait pensé à ceux de Guillaume Musso, dont je ne suis pourtant pas fan. Peut être est-ce lié à l’histoire d’amour qui se noue entre les pages, peut être le coté thriller dans un roman qui n’en est pas un, toujours est-il que j’ai pris du plaisir à découvrir cette histoire. J’ai aussi apprécié que l’élèment fantisque ne soit pas tout à fait laissé au hasard, il y a des explications qui nous permettent d’appréhender l’histoire dans son ensemble.

Une fois encore ce prix Nouveau Talent nous réserve une bonne surprise!

La vie sans fards – Maryse Condé {RL2012}

Roman adulte autobiographique – Rentrée Littéraire 2012

La vie sans fards

de Maryse Condé

JC Lattès, août 2012
9782709636858, 19€

 

Trop souvent les autobiographies deviennent des constructions de fantaisie. Il semble que l’être humain soit tellement désireux de se peindre une existence  différente de celle qu’il a vécue, qu’il l’embellit, souvent malgré lui. Il faut donc considérer La Vie sans fards comme une tentative de parler vrai, de rejeter les mythes et les idéalisations flatteuses et faciles. Voici peut-être le plus universel de mes livres.

Il ne s’agit pas seulement d’une Guadeloupéenne tentant de découvrir son identité en Afrique ou de la naissance longue et douloureuse d’une vocation d’écrivain chez un être apparemment peu disposé à le devenir. Il s’agit d’abord et avant tout d’une femme aux prises avec les difficultés de la vie. Elle est confrontée à ce choix capital et toujours actuel: être mère ou exister pour soi seule. Je pense que La Vie sans fards est surtout la réflexion d’un être humain cherchant à se réaliser pleinement.
Mon premier roman s’intitulait En attendant le bonheur, ce livre affirme : il finit toujours par arriver.

 

             Un roman autobiographique intimiste, qui nous entraîne dans la vie de Maryse Condé. Une vie tout en lien avec l’Afrique, de près ou de loin.

Un récit très personnel qui nous donne le sentiment d’être un peu voyeur mais qui nous fait découvrir de nombreux aspects de notre société et de l’Afrique. Sénégal, Côte d’Ivoire, Guinée et Ghana, nous voici sur les traces d’une femme, d’une mère que la vie n’épargne pas. Vivre sa vie, chercher sa liberté mais aussi élever ses enfants en faisant face à la misère, au rejet de sa famille mais aussi aux évènements politiques !

Il est très difficile de donner un avis sur une autobiographie, car comment juger de la vie d’un auteur ! Ici nous avons un témoignage très lucide, un retour sur une vie pour peut être réussir à mieux l’appréhender. J’ai réellement apprécié le ton de cet ouvrage car Maryse Condé semble réellement sincère. On dévore ce livre et on apprend beaucoup au travers de ces pages, sur la vie en général mais aussi sur le parcours tourmenté d’un auteur !

Je ne suis pas fan des autobiographies et pourtant j’en lis régulièrement, toujours avec ce léger malaise, cette impression d’entrer dans les secrets de quelqu’un, de n’être pas tout à fait à ma place… Ici aussi j’ai eu ce sentiment mais je me suis laissée porter par les mots et j’ai finalement apprécié ma lecture!

 

+ D’autres romans de Maryse Condé :
–  Ségou
– La vie scélérate
– Traversée de la mangrove
– Moi, Tituba, sorcière noire de Salem
– Les Belles Ténébreuses
– En attendant la montée des eaux

Victoire, les saveurs et les mots
– Conte cruel
– Hugo le terrible
– Savannah blues

+ Une vidéo de l’auteure en 2010

+ 5/7 Challenge 1% Rentrée Littéraire

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Un week end en famille – François Marchand {RL2012}

Roman adulte – Rentrée Littéraire 2012

Un week end en famille

de François Marchand

Cherche Midi, 23 août 2012
 978-2-7491-2437-7, 13€ 

Faire la connaissance de ses beaux-parents n’est jamais chose facile. Surtout s’ils habitent en Samouse, région que le jeune marié va apprendre à connaître le temps d’un week-end interminable.
Dès le vendredi soir, il lui est évident que cela se passera mal. Mais jusqu’à quel point ? Et l’impulsivité dont il fera preuve est-elle due à son état psychologique déjà bien dégradé ou à la rencontre de plein fouet avec cette diabolique région ?
Son objectif de départ – limiter les dégâts – finira par faire place à une exaltation mystique qui culminera le dimanche, jour du Seigneur.

Un roman désopilant, un jeu de massacre permanent où tous les mauvais sentiments sont mis à l’honneur.

 Quel étrange roman que celui ci! Très court mais complètement déjanté! 

Notre narrateur nous raconte son week end en famille, dans la belle famille bien sûr, et comment tout a mal tourné. Dès le début il faut bien avouer qu’il n’est pas enchanté d’être là, mais la suite du week end est une véritable descente en enfer difficilement imaginable ! Le pire c’est qu’on se laisse prendre dans l’histoire nous aussi, on découvre avec lui cette famille, on sourit à certaines situations de la vie quotidienne dont l’auteur se moque (j’ai adoré le passage sur Ikea!), et on se retrouve au coeur de l’horreur!

Si la critique de la société sous jacente à l’ensemble du livre m’a d’abord paru convainquante, j’avoue que je me suis lassée, je l’ai trouvé trop forte, trop méchante, sans grande réalité finalement. Exacerber les défauts est intéressant mais il faut savoir s’arrêter à temps et je trouve que François Marchand est souvent allé trop loin dans ce récit. Je ne suis pas fan de l’humour noir en général il faut bien l’avouer, et c’est là la spécialité de l’auteur… J’ai pourtant trouvé certains passages terriblement savoureux, avant de me lasser avec l’arrivée du dimanche et d’un mysticisme trop incongru.

Un roman délirant aussi dans le sens où le narrateur est sous médicament, à tel point qu’il devient difficile de différencier ses projections de la réalité. Le lecteur, simple spectateur se retrouve impliqué dans ce délire à tel point qu’il est un peu comme un complice, celui de cet homme un peu fou qui nous embarque dans un week end épique !

+ L’avis de George, L’avis de Géraldine