La mécanique du diable – Roman jeunesse

Mécanique ou Diabolique ?
A partir de 10 ans
mécanique

La mécanique du diable

Philip Pullman

Traduit de l’anglais (GB) par Agnès Piganiol

Illustrations intérieures de Peter Bailey

Couverture de Nicollet

Flammarion jeunesse (2013 / VO 1996)

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Cette histoire se déroule dans une petite ville d’Allemagne par une froide nuit d’hiver…

La neige tombait en rafales et les habitants s’étaient réfugiés à la Taverne du Cheval Blanc. Herr Ringelmann, l’horloger, et son apprenti Karl entrèrent en tapant des pieds pour faire tomber la neige qui collait à leurs bottes. Tout le monde remarqua l’air sombre de Karl. Mais comme il terminait son apprentissage le lendemain, et qu’il devrait montrer à tous son travail – un nouveau personnage mécanique pour l’horloge de la ville– personne ne s’inquiéta.

En vérité, Karl n’avait rien fait. Et il était désespéré à l’idée que le lendemain, tous allaient se moquer de lui, le traiter de raté ou de bon à rien…

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Ce roman est réédité régulièrement et les dernières versions contiennent à priori un cahier qui n’est pas dans ma version. Il est assez drôle de voir d’ailleurs que Flammarion annonce ce roman comme une “nouveauté” (dernière réédition en octobre 2020) alors qu’il a déjà 24 ans…

Ce “conte” hivernal m’a bien plu, même si j’avoue l’avoir trouvé un peu court. Je préfère les romans plus long de Pullman comme la magnifique trilogie “A la croisée des mondes ou encore les aventures de Sally Lockhart.

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Pour lire le début, c’est par ici

Petite bio de Peter Bailey sur Ricochet

Les lecteurs sont arrivés en cherchant :

Esprit d’hiver – Roman adulte

Roman adulteesprit

Esprit d’hiver ♥

Laura Kasischke

Christian Bourgois (2013)

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C’est le jour de Noël. Eric et Holly ayant veillé longtemps. Ils ont bu pas mal de lait de poule (bien corsés !) et se sont réveillés tard. Très tard. Trop tard pour ouvrir –avant l’arrivée des invités, comme chaque année- les cadeaux entassés sous le sapin. Du coup, leur fille adoptive de 15 ans, Tatiana, est contrariée.

Eric saute dans ses vêtements et file chercher ses parents à l’aéroport. Pendant qu’Holly, elle, essaie de chasser une idée bizarre, tout en préparant le repas de Noël. Cette idée, elle l’a depuis son réveil : « Quelque chose les avait suivis depuis la Sibérie jusque chez eux ». L’ambiance entre Holly et sa fille dégénère petit à petit tout au long de la journée. Holly est contrariée. Ses amies et sa filleule ne viennent pas à cause de la neige qui tombe à gros flocons depuis le matin et Eric et ses parents n’arrivent pas non plus. Une suite de petits incidents émaille cette journée faite de chamailleries entre Tatty et sa mère.

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Laura Kasischke a une façon très particulière de faire monter l’angoisse.

On ne sait pas si on se trouve en présence d’une histoire fantastique, d’un roman d’horreur ou encore d’un récit de la vie quotidienne. On le sait à la fin, je vous rassure.

Une chose est sûre : tout au long de ses romans, on sent que quelque chose ne va pas alors même qu’il ne se passe rien d’extraordinaire.

Ici, on perçoit juste la frustration de la mère (dans le passé elle écrivait des poèmes, elle n’y arrive plus). Son énervement lorsque sa fille ne lui répond pas. Sa tristesse parce que ses amies ne viendront pas passer Noël avec eux (la neige, toujours la neige). Et aussi son regret d’être une femme-robot comme elle dit (opérée des seins et des ovaires).

Toute son histoire familiale, son histoire personnelle, une tonne de souvenirs occupent son esprit tout au long de cette longue, très longue journée de Noël. Elle n’aura pas un instant de répit et nous non plus !

Scotchant !

Une auteure vraiment à part que j’aime beaucoup et que je ne peux que vous conseiller.

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De cette autrice j’ai également lu : La couronne verte, A suspicious River et j’en ai 5 qui attendent dans ma pal ! Voir ces titres sur le site de l’éditeur

Le bois du Rossignol – Roman

boisLe bois du rossignol

Stella Gibbons

Éd. Héloïse d’Ormesson (2013)

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A la mort de son père qu’elle adorait, Viola accepte de se marier avec Teddy Wither qui la courtise depuis un moment. Le mariage ne durera pas, Teddy mourant peu de temps après d’une pneumonie. Viola se retrouvant de nouveau seule et presque sans le sou n’a guère le choix et doit accepter d’aller vivre dans sa belle famille, à la campagne.

Nous retrouvons donc cette jeune femme de 21 ans au sein d’une famille composée de :

Mr Wither, le père, qui dirige tout (et surtout s’occupe de l’Argent), Mme Wither, qui s’occupe de la maison et les deux filles, Madge et Tina. Madge a une quarantaine d’année, c’est un garçon manqué qui n’aime que le sport et les chiens. Tina a 35 ans, elle s’ennuie énormément au sein de cette famille qu’elle n’aime guère.

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Dans ce roman on va suivre l’histoire de Viola,

mais également celle de Tina et d’autres personnages. Je n’en dis pas plus pour ne pas dévoiler l’intrigue.

Ce roman a été écrit en 1938 et pourtant je l’ai trouvé très moderne dans sa façon de voir la vie. Car ce n’est pas seulement une comédie ou une jolie romance, mais aussi une critique de la bourgeoisie ou encore des personnes qui se soucient uniquement du « qu’en dira t-on ». Les barrières sociales sont énormes (la bourgeoisie ne doit pas frayer avec le petit peuple des travailleurs) et le poids des conventions sociales pèse bien plus lourd que la recherche du bonheur

Et puis un roman de 1938 dans lequel on parle de sexe, (c’est pas du porno non plus, hein, il ne faut pas exagérer !) et de libération de la femme, il fallait oser à l’époque !

J’ai beaucoup aimé le style de Stella Gibbons et je lirai d’autres romans de cette autrice à l’occasion…

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Lire le premier chapitre.

D’autres idées de romans plus ou moins légers pour l’été par ici.

Picpus déménage de Sven Nordqvist

Un album touchant, tout en sensibilité et en finesse

Picpus

Album pour la jeunesse dès 3 ans

Picpus déménage

de Sven Nordqvist

Série Les aventures de Pettson et Picpus

Editions Plume de carotte, 2013
(réédition en 2019),
32 pages- 9,90 euros

Thèmes: amitié, chat, déménagement, vie quotidienne, humour

 

Présentation de l’éditeur: “Quoi? Picpus déménage? Comment peut-il vouloir quitter l’adorable petite ferme de son maître Pettson? Que s’est-il passé? Entre péripéties rocambolesques, peur des renards, souris grignoteuses et beaucoup de galipettes, cette aventure, pleine de tendresse, ne va pas être de tout repos pour nos deux héros.”

 

Picpus étant un chat, il est normal que ses habitudes causent quelques désagréments à son maître. C’est pourquoi, un beau jour, il décide d’avoir son chez-lui. À partir de cet instant, la vie de Pettson et Picpus va changer. Dans cet album, on retrouve l’humour caractéristique  de la série même si le thème est un peu plus sérieux. En effet, Picpus veut s’émanciper mais a-t-il bien saisi tout ce que cela implique, lui qui a toujours vécu aux côtés de Pettson?

Comme à l’accoutumée, l’auteur dissémine dans ses illustrations nombre de petits détails désopilants. “Picpus déménage” est un album rafraichissant, qui permet d’aborder avec douceur et tendresse le passage à une certaine forme d’indépendance. Même si c’est un animal, le lecteur peut s’identifier à Picpus car ce dernier présente des caractéristiques anthropomorphiques.

Côté illustrations, en plus d’avoir des personnages secondaires qui ont une vie propre, Sven Nordqvist utilise un ensemble de tons harmonieux. Les couleurs sont douces et mettent en valeur les beaux décors en arrière-plan.

Si vous ne connaissez pas encore cette série d’albums pour la jeunesse, n’hésitez pas, elle vaut le coup d’œil!

 

~Melissande~

 

+Un autre album de la série “Les aventures de Pettson et Picpus” présenté par Nathalie: L’inoubliable Noël de Pettson et Picpus

+ Ma chronique de Pettson piège le renard

+ Une pépite (narrant la singularité des chats en musique) découverte par Nathalie: Chat chat chat de Pascal Parisot et Charles Berberian