Le journal de Gurty #Pépix

Le Gurtyjournal de Gurty

T.1 : Vacances en Provence

Bertrand Santini / Gurty

Collection Pépix

Éditions Sarbacane (2015)

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Quand j’étais petite, je croyais que je m’appelais “Arrête”. Mais c’était parce qu’on me criait tout le temps “Arrête !”.

Maintenant, je sais que je m’appelle Gurty, et tant mieux : c’est plus joli.

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La narratrice, Gurty, petite chienne pleine de vie, nous raconte ses vacances en Provence avec son humain Gaspard, un humain gentil, joueur, fidèle et propre. En quelques 23 chapitres (pour 125 pages) Gurty nous présente ses amis (Fleur, la petite chienne qui n’est pas normale, mais il ne faut pas se moquer !), ses ennemis (Tête de fesses le chat d’à côté et l’écureuil qui fait hi hi), nous parle de son presque voyage en Chine, de ses pipis pour marquer son territoire, de la volupté de se rouler dans le caca…

Mais surtout, surtout, Gurty nous fait bien rigoler !

Et les dessins sont un régal (voir la tête de “Fleur” p.22 ou encore celle de “Tête de fesses” le chat p.16).

Et en plus, à la fin du livre, il y a “Les carnets de Gurty” des jeux, des recettes, des tests mais aussi les bons conseils de Gurty pour que votre chien soit fier de vous ! Blague à part, on sent d’ailleurs que l’auteur est sensible à “la cause animale” : Il y a effectivement ces fameux conseils (p.138/139) qui sous des airs amusants ont l’air tout à fait intelligents (Je ne suis pas une poupée : un bon maître ne déguise jamais son chien avec pulls (…) Que ceux qui veulent jouer à la poupée aillent s’acheter des poupées, non mais !) ou encore quand Gurty nous parle de Fleur et du pourquoi de son problème (dont il ne faut pas se moquer !) C’est raconté avec humour mais c’est un passage triste…

Il y a aussi l’écureuil qu’il ne faut pas toucher (pourtant, il est agaçant !) et le rat que Gurty n’aurait pas dû tuer parce que c’est un animal comme elle, dit son humain (pas comme moi dit Gurty, lui il est moche et noir alors que moi je suis belle et en couleurs !)

Bref, avec cette petite chienne, vous allez bien rigoler (parfois être un peu dégoûté aussi… voir l’histoire du chichi ! Ou celle du caca…) et en prime ça peut même faire réfléchir ! Si avec tout ça vous ne courrez pas l’acheter…

Moi je suis contente,

Non seulement j’ai bien ri avec ce roman, mais j’ai découvert une nouvelle collection (Pépix) qui à l’air fort sympathique et un nouvel auteur (ben oui, on ne peut pas tout connaître non plus !) dont le livre jeunesse précédent (le Yark) m’a l’air également très intéressant et pourrait bien rejoindre ma PAL incessamment…

SignatureNatGurty T2 : Parée pour l’hiver

Chevaux de foudre d’Aurélie Wellenstein

Roman historique et fantastique
pour adolescents dès 11 ans

Chevaux de foudre
d’Aurélie Wellenstein

Magnard jeunesse, 2015
9782210961265, 12,90€

Surpris par un orage, Alix et son père se retrouvent face à des chevaux de foudre. Ces chevaux, les fulgurs, seul aspect fantastique du roman, lancent des éclairs et tirent leur puissance de l’orage. Alors qu’elle a un lien particulier avec eux, Alix est contrainte de suivre des romains de passage qui capturent ces chevaux pour leur course. Nommée Claudia par le romain qui devient son maître, Alix doit travailler aux écuries. Aidée par Marcus, un cavalier talentueux, Alix va devoir dompter Ira, ce beau fulgur qui l’a accompagné lors de sa capture.

Commence alors une aventure à la fois historique, puisqu’on découvre la Rome Antique, mais aussi fantastique avec ces fulgurs et enfin romantique, car une belle histoire va liée Alix, Marcus et Ira. Une aventure captivante et prenante, assez prévisible cependant.

Alix est une jeune fille courageuse et forte, dans un monde dominé par les hommes, et l’auteur aurait pu pousser plus loin son engagement, car il est finalement difficile de s’attacher à cette héroïne. Le début abrupt de l’histoire ne nous permet pas d’apprendre à la connaître, et le déroulement de l’histoire ne nous donne pas plus d’informations. La narration à la troisième personne renforce cette sensation d’éloignement avec le lecteur, qui ne peut pas s’identifier.

Deux atouts dans ce roman : la présence de ces chevaux, fantastiques bien sûr, mais surtout rebelles et prisonniers, et la découverte de la Rome Antique. En effet bien que l’auteur apporte un côté fantastique à l’histoire, elle s’attache à nous présenter la ville et son fonctionnement. Je n’ai pas les compétences pour assurer que tout est vrai, mais j’ai retrouvé des détails connus.

Chevaux de foudre est un roman facile à lire qui ravira les fans de chevaux mais permettra aussi d’entrer dans le fantastique et l’historique, une belle porte ouverte à de plus grandes découvertes !

Quand les groseilles seront mûres

QuandLesGroseillesQuand les groseilles seront mûres

Joanna Concejo

L’atelier du Poisson Soluble (2015)

Publié avec le soutien financier du Conseil Régional d’Auvergne et du CNL

 

L’auteure : Joanna Concejo, vous avez déjà entendu son nom ici, en lisant la présentation de l’album “Le petit chaperon rouge” aux éditions Notari.

L’histoire : C’est avec beaucoup de tendresse et de poésie que Joanna Concejo raconte les derniers moments d’un vieil homme. Entre souvenirs et contemplation, elle prend le contre-pied de notre monde, où tout va si vite. Elle offre au lecteur le temps d’égrainer une à une les secondes qui passent, lui rappelant combien il est doux d’observer les champs de blé alentour, de sentir le vent apportant le parfum de la pluie…
Ses images, délicates et intimistes, sa mise en page qui emprunte aux règles du carnet de voyage font naître une véritable empathie entre le lecteur et le héros. Un album beau et émouvant, “comme un groseillier dans la brume”.  

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J’aime beaucoup les dessins de Joanna Concejo. J’aime sa façon de dessiner les arbres, les nuages et les herbes. On sent le vent dans ses dessins. J’aime aussi sa façon de dessiner les fenêtres, les rideaux, les tapisseries ou encore les meubles. Il y a un côté “vieillot” et calme qui me plait beaucoup.

En lisant ce carnet, on a l’impression de participer à la fabrication d’un livre. Il y les bouts de scotch qui retiennent les photos, les annotations au crayon. J’ai eu l’impression qu’elle avait regroupé ses dessins préférés pour en faire une histoire.  Il y a même une sorte de petit film, des “diapos” dessinées sur une dizaine de pages (le vieil homme regarde par la fenêtre).

A mon avis, cet album ne s’adresse pas aux enfants mais plutôt aux adultes. Il y a une grande sérénité dans ce carnet et beaucoup de douceur, comme vous pourrez le voir sur la couverture.

Un très joli livre !

 

Le blog de Joanna Concejo

SignatureNat

Lulu la Mouette

LuluLaMouetteLulu la Mouette

Flavie Flament & Pascal Lemaître (ill.)

Éditions Mango Jeunesse (Sortie 7 mai 2015)

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Lulu la Mouette, la canaille des quais de Trouville, la terreur du Festival du film américain de Deauville, la mouette qui fait caca sur tout le monde, eut un jour le coup de foudre… pour Armand le Goéland !

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Mon avis : Elle m’a bien fait rire cette mouette, avec sa façon de faire caca sur tout le monde pour se venger des moqueries, des mesquineries… Et j’adore le dessin, à la fois simple et très expressif ! L’histoire d’amour est mignonne (il faut voir comment “il se la pète” le goéland et la tête des mouettes… Trop drôle !)

Avec des clins d’œil “On va te coller un bon coup de mazout pour te plaquer les plumes comme Dick Rivière ! Tu vas pouvoir monter ton groupe de rock !” (Disent les mouettes en se moquant de la mèche rebelle de Lulu…)

Un album pour les plus grands (pas mal de texte à lire) avec des illustrations vraiment drôle. Mais aussi pour les plus jeunes (il suffit de se rappeler du succès de “la petite taupe qui voulait savoir…” pour se dire que cette mouette qui arrose tout le monde de caca va plaire aux plus jeunes !) et leurs parents (à qui sont destinés les jeux de mots et les clins d’œil ! Dick Rivière, pour les moins de 20 ans, ça ne doit pas évoquer grand-chose !)

C’est très drôle ! Le texte est plein d’humour et le dessin aussi.

 SignatureNat