Méandre – Album pour jeunes lecteurs

Méandre

andre

Muriel Bloch et Sandra Desmazières (ill.)

Le Robert (2018)

*****

Léon mange tranquillement ses spaghetti à la sauce tomate, les aspirant tout en faisant tourner ses oreilles, lorsque sa tante Andrée lui pose une drôle de question :
– “Dis-moi, mon n’veu, connais-tu la différence entre l’écolier et la rivière ?”
Léon est tellement surpris qu’il en arrête de manger. Une fois dans son lit, blotti sous la couette, c’est pareil, pas moyen de dormir !

Et vous ? Connaissez-vous la réponse à cette question ?
Ne comptez pas sur moi pour vous dévoiler la réponse !

Léon, lui, va vivre une drôle d’aventure pour trouver la réponse à cette étrange question…

*****

Méandre est un bel album avec à la fin une double page qui revient sur les mots mis en avant dans l’histoire (écrits plus gros et en couleur) regroupés par genre (adjectifs / noms / verbes). Avec les mots de cette double page, l’enfant est convié à créer de nouvelles phrases et pourquoi pas de nouvelles histoires !

Les illustrations colorées et foisonnantes sont simples, naïves, enfantines et pleines de détails. Je ne sais pas ce qui a été utilisé pour les réaliser, on dirait du crayon de couleur ou de la craie grasse…

Un conte écrit pour favoriser l’acquisition de nouveaux mots !

*****

Le blog de l’illustratrice, Sandra Desmazières, sur lequel vous pourrez voir d’autres illustrations.

Ce conte fait partie d’une nouvelle collection des éditions Le Robert, “mes mots d’où” qui propose d’emmener les jeunes lecteurs à la découverte de la langue. Ci-dessous l’histoire racontée par la conteuse Muriel Bloch.

 

D’autres avis : Les idées de Ju, Mes échappées livresques

De Muriel Bloch, je vous avais déjà présenté “Le loup et la mésange” que j’adore et que je vous conseille de lire !

challenge albums 2018

Cet album participe bien entendu au Challenge Albums 2018 !

La fille qui avait bu la lune – Roman ado

fille La fille qui avait bu la lune ♥

Kelly Barnhill

Éd. Anne Carrière (2017)

*****

Chaque année, dans le Protectorat, a lieu le Jour du Sacrifice. C’est le jour où les Grands Anciens prennent le dernier des nouveaux-nés arrivé pour aller l’offrir à la terrible Sorcière qui vit dans les bois autour du village afin qu’elle les laisse en paix. Antain a 13 ans, il est novice chez les Grands Anciens grâce à son oncle Gherland qui est lui même un des Grands Anciens du Conseil et c’est la première fois qu’il assiste au Jour du Sacrifice. Et ce qu’il va voir va lui faire se poser de nombreuses questions…

Xan, la sorcière qui habite la forêt, fait le voyage chaque année pour récupérer le bébé abandonné, une fille cette fois-ci, même si elle ne comprend vraiment pas pourquoi les mères du Protectorat abandonnent leurs nourrissons dans la forêt au risque qu’ils soient mangé par les bêtes sauvages ! Elle les récupère donc puis va les faire adopter par des familles aimantes de l’autre côté du marais. Mais cette année, à cause de la distraction, de la fatigue de Xan, celle-ci va être contrainte de garder le bébé avec elle.

*****

C’est presque un conte… Après tout, il y a une sorcière, un monstre des marais (très vieux et poète), un dragon (nain et très bavard) et beaucoup, beaucoup de magie. Les plus jeunes (il est indiqué à partir de 10 ans) le liront ainsi, comme un conte, une belle histoire qui fait peur par moments.

Les plus grands y verront sans doute d’autres choses : le côté cynique des Grands Anciens qui savent pertinemment que ce qu’ils font n’est pas bien, mais qui continuent, pour leur propre confort et tant pis pour la casse. Les plus méchants ne sont pas toujours ceux qu’on croit…

De nombreux thèmes sont abordés dans ce joli roman : autour de la famille (adoption, lien parental biologique ou non), du pouvoir (sous couvert de “protéger” les autres, on sème la crainte), sur la force du chagrin et sur celle de l’amitié ou de l’amour…

Le tout dans un univers très poétique mais également avec des personnages très amusants et très attachants (Dragonnus Minusculus par exemple). A priori c’est un tome unique, et c’est bien dommage, je serais bien restée un peu plus longtemps avec Luna, Antain et les autres…

Je trouve la couverture de ce roman très réussie, on retrouve ce côté poétique et j’espère qu’elle attirera de nombreux lecteurs !

*****

Il devrait être prochainement adapté au cinéma.

Le site de l’autrice (en anglais)

Celui des éditions Anne Carrière

Une autre histoire de sorcière : Miss Pook et les enfants de la lune

La petite marchande d’allumettes – Livre CD

petiteLa petite marchande d’allumettes

Texte et musique de Robert Cornman
D’après le conte de Hans Christian Andersen
Illustré par Léa Weber
Raconté par Danielle Darrieux
Le chant du monde (2006– réédition, la version d’origine date de 1951)

oOoOo

Qui ne connait pas ce triste conte de Noël ? J’adorais cette histoire quand j’étais petite, mais je ne sais vraiment pas pourquoi tant elle est triste !!

Une petite fille pauvre essaie de vendre des allumettes. C’est le dernier jour de l’année, la neige est tombée, il fait très froid et les gens se dépêchent de rentrer chez eux sans faire attention à la petite marchande d’allumettes…

oOoOo

Bon, autant le dire tout de suite, cette version ne m’a pas du tout convaincue. La musique est jolie, la voix de Danielle Darrieux (qui vient de nous quitter) aussi, mais…

L’histoire et la musique se mêlent, la musique “illustrant” le propos, mais les morceaux de musique sont très longs et on en perd un peu le fil de l’histoire… En plus, je crois que j’ai été franchement déçue de ne pas retrouver le conte de mon enfance, celui que je connaissais !

Je trouvais aussi la façon de raconter et les chansons un peu vieillottes… En regardant mieux, je me suis aperçue que 2006 était une date de réédition, à l’origine cette version date de 1951… Tout s’explique !

oOoOo

Quand j’étais petite, il y avait cette version là (qui date de 1969) à la maison : https://pictures.abebooks.com/LELIVRE/19380126207.jpg

Sur Wikisource, vous trouverez le conte d’origine.

L’ enfant qui dessinait les chats – Conte japonais

EnfantL’enfant qui dessinait les chats

Un conte populaire japonais

Arthur A. Levine

Peintures de Frédéric Clément

Pastel – École des loisirs (1993)

* * * * *

Kenji vivait avec sa mère et ses quatre frères. Ils travaillaient tous très dur dans les champs, mais pourtant, ils ne mangeaient jamais à leur faim. La mère, craignant que son plus jeune enfant ne puisse pas grandir correctement à cause du manque de nourriture, demanda aux prêtres de l’accepter parmi eux. Mais Kenji était un rêveur et un artiste. Un vieux prêtre, qui n’était déjà pas très favorable à son arrivée, le chassa. Après une longue route, Kenji trouva refuge dans un temple désert. Se sentant seul, il se mit à peindre ce qu’il préférait, des chats…

* * * * *

Grâce à son don pour le dessin, inutile au monastère et qui ne le nourrit guère, Kenji va se sortir d’une étrange situation et gagner son statut “d’artiste”…

L’histoire est agréable

Ce jeune garçon trop faible pour travailler aux champs, trop rêveur pour être utile au monastère et qui ne veut pas retourner chez ma mère pour ne pas être une charge pour elle est attachant. Et le côté fantastique de l’histoire est légèrement effrayant.

J’ai également beaucoup aimé le papier, très épais et d’une couleur crème avec de légers filets orangés. A chaque double page, une illustration pleine page fait face au texte. Au dessus du texte, un idéogramme (qui cache un morceau de l’illustration suivante) et au dessous une petite frise (qui est aussi un morceau de l’image suivante).

Les illustrations, très belles, ressemblent aux estampes japonaises et le tout forme un livre très délicat.

enfant

* * * * *

De l’illustrateur, Frédéric Clément, nous vous avons déjà présenté (brièvement il est vrai) : Le peintre et les cygnes sauvages (2ème album présenté)

Arthur A. Levine a dédié ce livre à son père.

Frédéric Clément à dédié ses illustrations à Hokusaï, dont je vous ai parlé il y a peu, avec “le vieux fou de dessin“.

Le site de l’illustrateur et son blog

* * * * *

Un conte qui participe au mois du Japon avec Lou de My Lou Book et Hilde du Livroblog

Japon

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

Les lecteurs sont arrivés en cherchant :