Christine et son chat Mioun – Album vintage !

Christine et son chat Mioun est un album vintage simple et joli pour les tout petits.

Christine et son chat Mioun

Un album hivernal
A partir de 2/3 ans

Christine et son chat Mioun

Hermann Haslinger & Marta Koci (ill.)

Éditions Duculot (1978)

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Christine habite dans la campagne, dans une petite maison cachée sous la neige. Elle habite là avec son chat Mioun, un cochon, une poule et une souris. C’est le matin, Christine a préparé à manger pour tout le monde. Elle mange sa soupe pendant que Mioun lape son lait et que la poule et la souris se partagent une assiette de grains. Ensuite Christine déblaye la neige pour aller dans la grange nourrir le cochon et couper du bois. Il faut qu’elle se dépêche car elle doit aller à l’école.  Elle met ses skis et Zouuu… elle dévale la pente à toute allure.

Elle a bien dit au chat de ne pas sortir. Mais Mioun l’a suivie et maintenant il est perdu…

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Une jolie histoire pour les tout-petits. Elle est très simple, le chat a suivi la petite fille et s’est perdu. Il fait de drôles de rencontres, des bûcherons, deux gros chiens, un hibou… Il finit par s’endormir et fait un terrible cauchemar. Pendant ce temps-là, la petite fille le cherche partout et s’inquiète. Je vous rassure (si, si, vous étiez inquiets je le sais !) cette petite histoire finit bien !

Un vieil album qui a gardé son charme et ses couleurs malgré son grand âge ! Il faut dire que le papier est épais, de bonne qualité, ça se sent au toucher. Je ne veux pas dire que “c’était mieux avant”, mais tout de même j’aimerai bien avoir ce grammage de papier dans les albums d’aujourd’hui.

Les illustrations, probablement des aquarelles, sont douces et mignonnes. J’aime beaucoup le hibou, très original !

Cet album serait à priori traduit de l’allemand. Je n’ai pas trouvé d’infos ni sur l’auteur, ni sur l’illustratrice. On a parfois tendance à oublier qu’il n’y a pas tout sur Internet !

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Un album qui participe au Petit Bac d’Enna

2ème ligne – Catégorie Animal

Ouest

Blizzard – Rentrée Littéraire 2021

BlizzardRentrée Littéraire
Premier Roman

Blizzard

Marie Vingtras

Éditions de l’Olivier (2021)

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Le blizzard est là. Et il est accompagné d’une belle tempête de neige. Quand Benedict se réveille, il s’aperçoit que Bess et l’enfant ne sont plus là. Ils sont sortis en plein blizzard. Que s’est-il passé dans la tête de Bess ? Même une fille comme elle sait qu’on ne sort pas par ce temps là. Benedict part chercher Cole et ils s’en vont tous les deux dans le froid et la neige pour essayer de les retrouver.

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On suit d’abord Bess, égarée dans le blizzard. Elle a lâché la main de l’enfant et l’a perdu. Puis on entend la voix de Benedict, qui, se réveillant, s’aperçoit que Bess et l’enfant sont sortis dans la tempête de neige. Et c’est au tour de Cole de nous parler, Cole, que Benedict est allé chercher en renfort. Nous faisons ensuite la connaissance de Freeman, qui semble ne pas trop savoir ce qu’il fait là. Et qui n’aime ni la neige, ni l’humidité, ni le froid.

Tour à tour, ces personnages nous livrent une partie de l’histoire. Chacun est là pour une raison différente. Il y a un absent aussi, qui prend beaucoup de place. Je n’en dirai pas plus.

Un roman à l’écriture fluide et agréable que j’ai beaucoup aimé !

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Extrait

Bess : Je l’ai perdu. J’ai lâché sa main pour refaire mes lacets et je l’ai perdu. Je sentais mon pied flotter dans ma chaussure, je n’allais pas tarder à déchausser et ce n’était pas le moment de tomber. Saleté de lacets. J’aurais pourtant juré que j’avais fait un double nœud avant de sortir. Si Benedict était là, il me dirait que je ne suis pas suffisamment attentive, il me signifierait encore que je ne fais pas les choses comme il faut, à sa manière. Il n’y a qu’une seule manière de faire, à l’entendre. C’est drôle. Des manières de faire, il y en a autant que d’individus sur terre, mais ça doit le rassurer de penser qu’il sait.

Peu importe, j’ai lâché sa main combien de temps ? Une minute ? Peut-être deux ? Quand je me suis relevée, il n’était plus là. J’ai tendu les bras autour de moi pour essayer de le toucher, je l’ai appelé, j’ai crié autant que j’ai pu, mais seul le souffle du vent m’a répondu. J’avais déjà de la neige plein la bouche et la tête qui tournait. Je l’ai perdu et je ne pourrai jamais rentrer. Il ne comprendrait pas, il n’a pas toutes les cartes en main pour savoir ce qui se joue.

S’il avait posé les bonnes questions, si j’avais donné les vraies réponses, jamais il ne me l’aurait confié. Il a préféré se taire, entretenir l’illusion, prétendre que j’étais capable de faire ce qu’il me demandait. Au lieu de cela, dans cette terre de désolation qui suinte le malheur, je vais ajouter à sa peine, apporter ma touche personnelle au tableau. Il faut croire que c’est plus fort que moi.

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De cette Rentrée Littéraire de septembre, j’ai lu également : Mon mari ♥

Achetez de préférence vos livres chez les libraires indépendants !

Les oiseaux ne se retournent pas ♥

oiseauxSur le chemin de l’exil…
Roman graphique

Les oiseaux ne se retournent pas ♥

Nadia Nakhlé

Delcourt/Mirages (2020)

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Amel est prête. Elle a dit adieu à son pays, à ses amis, aux maisons, aux arbres, aux oiseaux, à sa terre. “Les hommes en noir ont piétiné tous nos espoirs“. Son pays est en guerre. Elle a 12 ans et est orpheline. Élevée par ses grands-parents trop vieux pour partir, elle va devoir les quitter pour s’engager sur les chemins de l’exil avec une famille de voisins.

Ses grands-parents lui ont dit :”Il faut que tu sois forte Amel. Tu dois vivre.”  Ils lui ont appris les règles à respecter pour survivre pendant son voyage. Avancer quoi qu’il arrive. Ne pas montrer ses peurs. Éviter les passeurs et les militaires. Ne faire confiance à personne. Amel doit même changer de nom. Elle s’appellera Nina. Nina Hudhad. Elle rejoint la famille Hudhad et ils partent. Mais rapidement, Nina va être séparée des autres et devoir apprendre à se débrouiller seule…

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“Les oiseaux ne se retournent pas” est un merveilleux roman graphique fait de beauté, de poésie et d’espoir…♥️

C’est sûr, le thème (une fillette de 12 ans chassée de chez elle par la guerre) n’est pas franchement drôle, ni gai. Mais ce n’est pas larmoyant du tout. On a parfois peur pour elle évidemment. On la plaint aussi. Mais au final, ce qu’on retient, ce sont les rencontres, les échanges, les apprentissages.

C’est un très bel ouvrage, tant pour l’histoire que les illustrations.

Le papier est épais, “texturé”, avec un grain que l’on sent en caressant les pages. Des pages très joliment ornées de motifs délicats, fleurs, oiseaux ou motifs orientaux. C’est vraiment très beau ! Je ne peux que vous encourager à aller le feuilleter en librairie ou en bibliothèque.

A lire !! ♥♥♥

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Feuilleter les premières pages (site de l’éditeur)

L’avis de Mo’

https://www.editions-delcourt.fr/sites/default/files/styles/bandeau_produit/public/2020-08/oiseaux-ne-se-retournent-pas.jpg?h=9ac45ef8&itok=V_IUzK0P

 

Cette semaine, nous sommes chez Moka

Isa la sorcière – Roman Halloween !

IsaIndiqué à partir de 10 ans

Isa la sorcière

Melvin Burgess

Traduit par Marianne Costa
Illustrations de Kelek

Hachette (2004 / vo 1992)

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Nat est guérisseur, veuf et père de deux enfants. Un jour de marché, sous une pluie glacée, une femme en guenilles lui tend un paquet. C’est un bébé dont le visage est couvert de brûlures. Elle lui explique qu’elle n’a rien à donner à manger à l’enfant, que sa mère est morte et qu’elle n’a pas de logement. Elle lui dira enfin que l’enfant se prénomme Isabelle et qu’elle a 2 ans. Nat a bon cœur, il ne peut refuser alors même qu’il n’a pas vraiment les moyens d’accueillir une autre bouche à nourrir. Il emmène le bébé, le soigne et le nourrit.

Ce bébé au visage brûlé gardera en grandissant la peur des flammes grandes ou petites. En grandissant, Isa continuera à faire des cauchemars où elle est au milieu des flammes et voit un visage qui la regarde. A cause de cette phobie et de ces cauchemars, Isa sera surnommée “Isa-tu-brûles”. Puis en grandissant, cela deviendra “Isa la sorcière”…

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Si j’ai beaucoup aimé cette histoire, je trouve qu’elle est assez dure pour des enfants de 10 ans… Et un peu compliqué aussi parce qu’on y parle de religion, de pouvoir et de “chasse aux sorcières”. Je pense que je ne le conseillerais pas vraiment avant 12 ans. D’autant plus que le style est assez riche avec pas mal de descriptions.

“Ce matin-là, quand mon père nourricier se mit en route, il gelait à pierre fendre, et les sabots de son âne résonnaient d’un bruit sec sur la terre durcie. Lorsqu’il arriva à Colne, les rafales de vent charriaient une pluie glacée à travers les rues de la ville. Sous ses pieds, la terre fondait en gadoue. Nat regretta d’avoir choisi un si mauvais jour pour faire ses courses.

Il longeait les étals du marché, tenant son âne par la bride, lorsque soudain une femme apparut, serrant dans ses bras un petit paquet de chiffons sales et à moitié calcinés.”

Melvin Burgess est un auteur jeunesse britannique très connu, notamment pour avoir écrit “Junk” et “Billy Elliot” (d’après le scénario du film).

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D’autres histoires de sorcières :

Miss Pook et les enfants de la luneJeanne de MortepailleKiki la petite sorcièreLa fille qui avait bu la lune

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Un roman qui participe au #ChallengeHalloween2021

chez Lou et Hilde

https://lelivroblog.files.wordpress.com/2021/09/img-20210801-wa0000-01.jpg?w=378&h=377