Tandis que j’agonise – Mois Américain 6

TandisMois américain

Roman de “mœurs rurales”

Tandis que j’agonise
William Faulkner

Gallimard (1934)

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Préface de Valery Larbaud / Postface de Michel Gresset

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La mère, Addie, est couchée. Certains pensent qu’elle est juste un peu fatiguée, qu’elle va se relever. Elle, elle a demandé à son fils aîné, Cash, qui est charpentier, de lui fabriquer son cercueil. Et lui, malgré l’agacement de certains, il a obéit. De loin, il lui montre les planches, une à une, pour avoir son accord. Elle sait qu’elle va mourir et a tout réglé pour ses obsèques.

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Extrait :

«Je lui avais dit de ne pas amener ce cheval, par respect pour sa défunte mère, parce que ça n’a pas bonne façon de le voir caracoler ainsi sur ce sacré cheval de cirque, alors qu’elle voulait que nous soyons tous avec elle dans la charrette, tous ceux de sa chair et de son sang ; mais, nous n’avions pas plus tôt dépassé le chemin de Tull que Darl s’est mis à rire. Assis sur la banquette avec Cash, avec sa mère couchée sous ses pieds, dans son cercueil, il a eu l’effronterie de rire!»

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De manière générale, je n’aime pas trop les préfaces et de toute façon, je ne les lis qu’après avoir lu le livre, car, bien souvent, on vous divulgue des tas de choses sur le roman que j’aurai aimé découvrir moi-même ! Mais là, j’avoue que je remercie Valery Larbaud pour avoir “débroussaillé” l’arbre généalogique… Même si au passage il dévoile des choses, au moins cela m’a permis de continuer ma lecture en comprenant quelque chose ! Sinon, il aurait fallu que je prenne des notes au fur et à mesure pour savoir qui était qui et qui parlait de qui…

Par moments, j’ai eu l’impression de lire une pièce de théâtre. Les attitudes des personnages, leurs déplacements sont indiqués de façon précise comme des indications de jeu théâtral… J’avoue que j’ai vraiment eu du mal à entrer dans cette histoire. Chaque personnage parle à son tour, avec des voix très différentes, certaines assez incompréhensibles par moments. Puis j’ai fini par me laisser entraîner par cette drôle d’histoire avec ses personnages un peu bizarres, un peu loufoques (le père ??) et même si j’ai trouvé le style un peu pénible par moments (un drôle de langage, pas très clair ou pas de ponctuation selon le narrateur) j’ai fini par apprécier cette drôle d’histoire !

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C’est ma 6ème participation au Mois Américain – Voir la liste de mes lectures prévues.

  Ce roman participe également à l’Objectif PAL chez Antigone ainsi qu’au Challenge Cette année je (re)lis des classiques.

américain  Classique

Tom haut comme trois pommes – Mois des Contes 4

TomMois des Contes et Légendes
A partir de 5/6 ans

Tom haut comme trois pommes
Carole Martinez
Renaud Martinez ” Laetitia Charlot (ill.)

Éditions Jérôme Millon (2012)

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Tom a une vie un peu particulière. Il vit seul avec sa mère et n’a jamais connu son père. Une mère qui ne veut ni console, ni ordinateur, ni télévision à la maison. Tom ne sait pas jouer au foot non plus, faute d’un père pour lui faire des passes. Du coup, à l’école, il trouve les récréations un peu longues, n’ayant pas grand-chose en commun avec les garçons de sa classe. Une inscription à la bibliothèque, où la bibliothécaire lui confie “le grand livre des dragons” un grimoire très singulier, va changer sa vie…

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Le joli conte que voilà ! Il m’a beaucoup plu. Et, comme d’ab, je me demande pourquoi je ne l’ai pas lu avant, alors que j’ai beaucoup aimé tous les romans de Carole Martinez que j’ai lu… La faute en revient, je pense, à la couverture. Je la trouve vraiment peu attirante ! Tout comme je n’ai guère apprécié les illustrations, dessins “enfantins” et plutôt tristounets…

C’est un “vrai” conte, avec dragon, sorcière, princesse et prince charmant !! Un conte où l’on peut avoir un pied dans la ré-a-li-té ! Comme dit si bien le dragon. A lire !

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De cette autrice, j’ai lu et beaucoup aimé : Le cœur cousu, Du domaine des murmures ♥ et La terre qui penche ♥

Et je viens de voir qu’elle a écrit une bande dessinée “Bouche d’ombre” dont 4 tomes sont déjà sortis… Et qui me tente beaucoup ! Voir ici une interview des deux autrices.

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Ceci est ma 4ème participation au Mois des Contes et Légendes chez Bidib.

Retour en Europe (France)

Vous retrouverez ici toutes mes prévisions de lectures pour ce mois.

Il participe aussi à Objectif Pal chez Antigone (il traîne dans ma Pal depuis bien longtemps !)

 

Le trésor de Youlo – Album jeunesse

trésor

Album (6 ans et +)

Le trésor de Youlo

Nadine Croguennec-Galland

Émilie Camatte (ill.)

Éd. Cépages (2014)

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Youlo est une jeune tibétaine de 11 ans. Quand elle écrit, sur son cahier les mots ont l’air de danser. Ils sont parfois au-dessus de la ligne, parfois en dessous… Le maître a convoqué ses parents pour leur dire qu’elle n’y arrivera pas malgré ses efforts et qu’elle leur serait plus utile dans les prairies, à surveiller les troupeaux. Les parents de Youlo sont déçus mais ils écoutent l’avis du maître. Youlo est triste. Elle se sent responsable de son échec. Pourtant c’était une élève très sérieuse. Le jour du départ pour la transhumance arrive. Youlo est un peu inquiète, elle va quitter sa famille pour plusieurs mois. Heureusement, elle a un petit trésor avec elle, une petite turquoise donnée par sa grand-mère, un porte-bonheur.

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Dans l’interview ci-dessous, Nadine Croguennec-Galland explique que cette histoire lui a été inspirée par une histoire vraie (comme toutes les histoires de cette collection “Racines du monde” d’ailleurs). Elle est prof de français et intervient auprès de jeunes du monde entier dont les histoires lui ont déjà inspiré un livre que je lirai un de ces jours :  “La classe au bout du voyage “.

Le trésor de Youlo est une histoire qui m’a beaucoup plu, même s’il y a un côté un peu triste quand on pense à tous ces enfants qui sont dans le même cas que Youlo et qui vont devoir arrêter leur scolarité malgré eux.

Au passage, on en apprend un peu plus sur la vie quotidienne au Tibet. La transhumance des troupeaux par exemple, mais on a aussi, grâce aux très belles illustrations, des informations sur les vêtements portés, la décoration intérieure des maisons, un mariage traditionnel…

Une jolie lecture qui donne envie d’en savoir un peu plus sur le Tibet !

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Le blog de l’illustratrice

Les éditions Cépages

Voir aussi : l’avis de Blandine

Cette lecture participe au Challenge “Je lis aussi des albums” 2019 !

Elle participe aussi au Challenge Petit Bac chez Enna

Catégorie Prénom !

Interview de Nadine Croguennec-Galland (le son n’est pas très fort !)

Super espions (malgré nous) de Christine Saba

Une aventure décalée dont les ingrédients principaux sont l’humour et le mystère.

super espions malgré nous

Roman pour enfants dès 9 ans

Super espions (malgré nous)

de Christine Saba

Editions Poulpe fictions, avril 2019,
illustrations de Mioz Lamine
broché 9,90 euros
disponible en format Kindle à 6,99 euros

Thèmes: espionnage, secrets, musée, Angleterre

 

Présentation de l’éditeur: «Depuis que Nathan a mis les pieds à Londres pour y retrouver sa cousine, des événements étranges se succèdent, sans parler du comportement plus que louche de sa famille d’accueil. Et si les cousins se trouvaient en fait dans un nid d’espions? Propulsés, un peu malgré eux, dans une mission de la plus haute importante, ils devront déjouer des cambriolages, de la National Gallery à Buckingham Palace, tout en enquêtant sur leur propre famille!»

 

Dans «Super espions (malgré nous)», nos jeunes espions en herbe Juliette et son cousin Nathan se retrouvent confrontés à une dangereuse bande organisée: les Black Shadows. Les voilà embarqués dans une folle aventure d’espionnage, sur fond de vols de musées, de gadgets sophistiqués et de plans secrets.

Cette enquête est très amusante et en même temps, les dangers encourus par les protagonistes ne sont pas banalisés. Ce qui confère assez de suspense et de tensions pour faire de ce premier tome un bon roman policier, adapté à un jeune public.

De plus, l’intrigue de «Super espions (malgré nous)» est vraiment très bonne. Grâce à certains rebondissements, on ne s’ennuie pas un seul instant. Tout au long du récit, l’auteur invite les lecteurs à émettre des hypothèses et la fin est assez inattendue.

Les illustrations de Mioz Lamine sont parfaitement adaptées au style du récit. Sous ses traits de crayon, Juliette et Nathan ont l’air de vrais espions avec leur mine de conspirateurs…

En somme, «Super espions (malgré nous)» est un roman frais et léger. Parfait donc pour passer un bon moment de lecture !

J’attends la suite avec impatience !

~Melissande~

 

+Pour feuilleter un extrait c’est par ici

+D’autres romans sur le même thème:

“Samantha Spinner et les plans super secrets” de Russel Ginns que je vous ai présenté dernièrement

–  “Espionne de sa majesté” de Mary Hooper  présenté par Hérisson

“Bonaventure” de Johan Heliot et “La maîtresse est agent secret” de Roger Judenne présentés par Nathalie