1er livre! L’élégance du hérisson

Quel dilemme… il faut se lancer, commencer… alors il faut le choisir avec soin, SON livre, le premier! J’ai réfléchi tout à l’heure alors que je marchais avec précaution sur les pavés (pas que je sois maladroite, mais je crois que ces pavés ont une dent contre moi… à tous les coups, quand je suis pressée, ça ripe, ça glisse, ça dérape et ça fait mal…) bref mes jolis pavés ne sont pas le sujet… mais quel est donc mon sujet… J’ai failli commencer par les Malheurs de Sophie, toujours à cause de ces pavés, et parce qu’aussi, pour tout vous dire, je m’appelle Sophie… C’est le premier vrai livre que j’ai lu toute seule… avant de dévorer tous les comtesses de  Ségur… mais la encore ce n’est pas le sujet…. je pourrais aussi commencer par Twilght, qui fait couler tant d’encre… mais j’ai le tome 4 qui m’attend pour ce week end, alors on verra ça la semaine prochaine… Je sens que vous commencez à vous demander où je veux en venir….Mais j’arrive, j’arrive…

L’élégance du Hérisson de Muriel Barbery

 

Tout le monde le connait, beaucoup l’ont lu, mais peu importe, un petit clin d’oeil à mon pseudo pour un premier article c’est plutôt bien…

 Dans un décor somme toute tellement banal, un immeuble bourgeois parisien, les gens se croisent, mais ne se parlent pas… Ce qui donne ce ton tellement humain au récit, ce sont nos deux narratrices… D’un coté la vieille Renée Michel, veuve, concierge depuis toujours ou presque et de l’autre Paloma, 12 ans, fille d’une de ces riches familles de l’immeuble. Raconté comme cela, ça parait niais au possible… des personnages insignifiants, dont on devine les pensées… Sauf que voilà, Renée n’est pas que cette vieille concierge aigrie que tout le monde voit, elle aussi une femme raffinée, fondue de cinéma japonais, de littérature russe et de philosophie… Quant à Paloma, cette gamine qu’on pense pourrie gâtée est avant tout une adolescente bien trop mûre pour son âge, incomprise, et qui a déjà pris sa décision : le jour de ses 13 ans, elle va se suicider…

Là où l’on pourrait trouver une rencontre basique et larmoyante, on trouve des allers retours singuliers, et une écriture intransigeante…

Je suis entrée dans le livre comme on entre dans un rêve, dans une bulle qui n’a éclatée qu’une fois les dernières lignes lues… j’ai été enchanté, envolée, envoûtée… le temps du livre seulement… parce qu’après j’ai réfléchi, j’ai repensé à tout cela… et je l’ai trouvé aigri cette concierge, imbue cette gamine… Elles se jugent souvent bien au dessus des autres, et les méprisent (je trouve) alors que c’est exactement ce pourquoi elles sont ainsi, si aigries…

Une bonne impression à la lecture donc, avec ces petits moins qui ne m’empêchent pas de conseiller ce livre, mais qui ne me donnent pas envie de le relire…

L’avis de mon homme (vous verrez vite qu’il est hyper critique en littérature, bien que sans formation, son point de vue m’enchante toujours, parce que c’est tellement différent de ce que j’entends partout…) :
L’auteur se cache derrière de grands mots et de belles phrases, pour faire croire qu’elle sait écrire, elle est trop présente derrière ses personnages, ne serait-ce pas elle même qui juge ainsi les autres… ?