Cheyenn

Cheyenn

de François Emmanuel

Roman

Seuil, à paraître – rentrée littéraire 2011 –
9782021039269,

 

Présentation de l’éditeur :

Qui était Sam Montana-Touré dit Cheyenn, cet Indien des villes dont on retrouva le corps assassiné au fond d’une usine désaffectée ? Il est mort enfermé dans son monde. Personne ne peut témoigner sur sa vie, sa quête, sa folie. Seules subsistent de lui quelques séquences muettes extraites d’un film documentaire consacré aux sans-abris. Longtemps après les avoir filmées, le cinéaste est hanté par ces séquences. Il souhaiterait leur redonner vie et reconstruire à partir d’elles un tout autre film. Il voudrait traverser l’image de Cheyenn, filmer le ” hors champ ” de l’image et tenter de rendre à cet homme sa part d’humanité perdue. Ce livre est le récit de cette entreprise étrange et obstinée. Plus le cinéaste enquête, revisite les lieux, recherche les traces, plus il entre au coeur de la lancinante question que lui adressait Cheyenn de son regard silencieux.

Mon avis :

Cheyenn est un livre étrange, que j’ai lu d’une traite, que j’ai apprécié mais qui me laisse un goût d’insatisfaction…

Un réalisateur de documentaire, un SDF, un meurtre… et tout ce(ux) qui tourne(nt) autour. L’idée est intéressante, le thème m’a parlé, l’écriture est maîtrisée mais je n’ai pas su m’attacher réellement aux personnages. Mes lectures jeunesses modèlent mes goûts et j’ai de plus en plus de mal à apprécier les romans adultes qui ne rentrent pas assez dans leurs personnages, qui nous propose des sujets réels auxquels je n’arrive pas à adhérer. Pourtant j’ai apprécié ce livre sur beaucoup de point, pour sa vision du monde qu’il impose particulièrement. SDF, gang et monde du cinéma se côtoie, s’apprivoisent parfois, dans un mélange surprenant, souvent détonnant, mais toujours traité avec beaucoup de finesse.

Toutes les images que l’on lit dans ce texte sont extrêmement forte, on s’imagine chaque chose comme si l’on voyait le film en tournage, chaque coupe, chaque parole… L’auteur a su capter des instants éternels et nous les donner à voir !

Ce que je retiens de ce livre c’est la douceur des mots, et la dureté du thème. L’histoire est aussi celle de l’artiste et de sa quête, une quête de beauté beaucoup, de réalité souvent et de justice un peu.

Il m’aura manqué quelques pages pour m’attacher aux personnages et connaître un peu plus le fin mot de l’histoire…

 

Le site de l’auteur ICI.

Un grand merci à Libfly et Seuil pour cette lecture en avant première!

Rentrée-littéraire-icono

Le challenge 1% rentrée littéraire 2011 n’est pas encore en ligne, mais comme Schalabaya arrête je le reprends cette année, l’article sera en ligne demain ou vendredi – très vite en tout cas, avec logo et tout! – Vous en êtes ?

Little Bird de Craig Johnson

Little Bird 
 Auteur : Craig Johnson

 Editeur : Gallmeister

  Date : 2009

 Collection : Noire
 Pages : 424 p.
 Prix : 23,90€
ISBN
   9782351780251

Roman policier Adulte

 Thèmes : Policier, Wyoming, Indien, Vengance.

J’ai mis longtemps à lire ce roman… longtemps parce que le livre est gros, que l’écriture est toute petite, mais surtout parce que passé un certain cap j’avais envie de faire durer certaines scènes… Ce roman est un très bon policier, même si par certains côtés il n’est pas très original. C’est surtout le personnage principal que je trouve caricatural à souhait. Shérif, (très) gros, vivant seul après la mort de sa femme dans une maison dont il n’a jamais fini les travaux et jamais commencé l’aménagement. Pas très original donc, mais attachant tout de même, puisqu’il est cocasse dans ses réactions, peu doué pour les sentiments, et que l’auteur le décrit, tout comme les personnages du Wyoming d’une main de maître… on s’y croirait.

Walt Longmire, notre shérif, souhaite terminer sa carrière en paix, pourtant quand un cadavre apparait dans son comté Absaroka, il n’a d’autres choix que de se lancer dans un enquête. Cette enquête nous ramènera deux années auparavant, moment où le mort a violé, avec d’autres jeunes garçons, Mélissa Little Bird, une indienne. Pourtant, le livre ne s’appesanti jamais sur le passé, il avance dans le présent, mêlant vie privé et quotidienne du shérif et de ses adjoints et enquête pour attraper un assassin déterminé.

Certains moments passent très lentement, d’autres à une vitesse folle, mais le tout forme un roman rythmé, très agréable à lire et qui nous plonge vraiment dans une atmosphère curieuse, mais attrayante. Fantômes, esprits, tempête, vengeance, pourtant tout est bien ancré dans la réalité et cela fait souvent frémir.

La galerie de personnage que l’on croise dans le livre est diverse. Tous sont dépeints au point qu’on se les imagine, chacun a un rôle précis dans une intrigue plus complexe qu’il n’y parait au début. Moi qui m’embrouille souvent dans les noms des personnages anglais, j’ai ici pris beaucoup de plaisir à “reconnaître” chacun d’entre eux, et à les suivre.

Mon passage préféré restera celui de la montagne en plein blizzard…

+ Ce tome n’est que le premier d’une série avec Walt Longmire, et je lirai les autres !

+ Ce livre a obtenu le prix Roman Noir 2010 du Nouvel Obs !

Biographie de Craig Johnson (source Gallmeister)

CRAIG JOHNSON a exercé des métiers aussi divers que policier, professeur d’université, cow-boy, charpentier et pêcheur professionnel. Il est l’auteur de la série Walt Longmire – qui compte six titres à ce jour – et possède un ranch sur les contreforts des Bighorn Mountains, dans le Wyoming. Site de l’auteur

Le songe de la forêt

Le songe de la forêt
de Kenneth Steven,
illustré par Lily Moon
adaptation française de Sophie Leger

Gründ, 2002

“Il y a bien longtemps, avant l’arrivée du premier homme blanc sur le nouveau continent, Lalita, une jeune indienne, se réveilla un matin en tremblant : elle venait de faire un cauchemar. Elle avait rêvé que de majestueux oiseaux blancs traversaient l’océan, accompagnés d’un vent si fort que les arbres se courbaient sous son passage.
Elle avait même entendu la forêt pleurer.”

Ainsi commence ce conte, qui retrace l’histoire de l’arrivée de l’homme blanc en Amérique, et des dégats qu’il cause sur la nature. Mais loin de s’arrêter sur ce triste épisode, l’album n’y consacre que quelques pages avant de continuer… vers une bien heureuse fin.

“Depuis ce jour les Indiens affirment que si un amour est fidèle, tout ce qui a été détruit renaîtra de ses cendres et que l’amour l’emportera toujours sur la haine.”

L’histoire est mignonette, mais elle ne m’a pas émue ou bouleversée… Quand aux illustrations elles sont forts jolies et servent très bien ce petit conte.

Comme toujours j’ai “testé” cet album à haute voix sur mon homme (une vieille habitude de mon travail en bibliothèque et en crèche)… Il a trouvé lui aussi l’histoire sympathique… mais sans plus!

L’auteur :
STEVEN, Kenneth (Glasgow, Écosse, 1968).
Enfance dans le Perthshire. Après des études de littérature anglo-saxonne à l’université de Glasgow, il a passé deux ans dans le nord de la Norvège, où il a étudié l’histoire et la culture
lapone. Il vit aujourd’hui à Dunkeld dans le Perthshire où il anime des ateliers de lecture et d’écriture. Il a publié des poèmes, des nouvelles, des livres pour enfants et des traductions du
lapon et du norvégien (Lars Saabye Christensen). (source http://www.librairie-compagnie.fr)

L’illustratrice :
Lily Moon

Son Blog

 Toutes les illustrations de l’article sont de Lily Moon, et lui appartiennent.