Aliénor Mandragore – Bd jeunesse

Aliénor   Aliénor Mandragore

Séverine Gauthier & Thomas Labourot (ill.)

Rue de Sèvres

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Tome 1 : Merlin est mort, vive Merlin ! (2015)

Tome 2 : Trompe-la-mort (2016)

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Aliénor est la fille de Merlin l’Enchanteur.

Elle a toujours vécu avec lui dans la célèbre forêt de Brocéliande où elle suit son enseignement druidique, plutôt axé sur l’étude des champignons d’ailleurs ! Un jour, lors d’un de ces interminables cours mycologiques dont Merlin a le secret, Aliénor découvre son don. Don qui sera malheureusement fatal à Merlin. Dès lors, Aliénor n’a plus qu’un seul but : ramener son père à la vie.

Aliénor

* Θ *  ∋

Aliénor

Dans le tome 1

Merlin est mort, terrassé par le cri d’une mandragore*. Morgane a réalisé une potion magique qui l’a ressuscité, mais Merlin a de nouveau été foudroyé par le cri de la même mandragore…

Et dans le tome 2

Aliénor est désespérée. Son père ne veut toujours pas mourir bien sûr, mais surtout, il ne veut plus ressusciter ! Il se complait dans son état de fantôme, tandis que l’Ankou* rôde toujours près de la maison… Aidée par Lancelot du Lac, un apprenti chevalier recueilli par Viviane, la Dame du Lac, Aliénor va tout faire pour aider son père à revenir à la vie.

*Mandragore : plante dont les racines semblent parfois avoir une forme humaine. Très utilisée dans la magie (voir Harry Potter) ! En réalité, c’est une plante hautement toxique, qui donne des hallucinations et qui peut réellement tuer. Voir ici un article sur le sujet.

*Ankou : En Bretagne, il est le serviteur de la mort, celui qui ramasse les cadavres. Il est représenté grand, squelettique, avec un grand chapeau de feutre noir, une faux et il conduit une charrette dans laquelle il dépose les défunts.

Aliénor

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A la fin de chaque tome, il y a un petit journal “L’écho de Brocéliande, les bruits de la forêt“. Celui du 1er tome contient par exemple une interview exclusive de Morgane la fée, à propos de la mort de Merlin ; ainsi qu’une invitation gratuite pour l’inauguration de la grande bibliothèque de Morgane ; la recette du philtre de mandragore ; un petit guide touristique de la forêt ainsi que quelques annonces “publicitaires”….

Ce qui m’a beaucoup plu

L’humour très présent, les personnages avec des caractères bien prononcés, la présence des légendes Arthuriennes que j’aime beaucoup –même si franchement, je préfère “l’enchanteur de Barjavel” que le Merlin présenté ici ! Mais on peut très bien lire cette bd sans savoir qui sont Merlin, Morgan ou Viviane… J’ai bien aimé aussi les couleurs vives et gaies et le petit journal plein d’humour à la fin !

Le petit moins : Je n’aime pas trop les traits façon “manga” de certains personnages (Aliénor et Lancelot notamment) mais ça ne m’a pas empêché d’apprécier cette bd !

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Des mêmes auteurs, Sophie vous avait déjà présenté “Garance” et aussi “Aristide broie du noir” de Séverine Gauthier et Jérémie Almanza.

Le site de l’éditeur Rue de Sèvres où vous pourrez voir plusieurs planches des tomes 1 et 2.

Une interview de Thomas Labourot

Et une de Séverine Gauthier

Voir d’autres avis : Celui de Stephie, de Jérôme, de Lasardine, de Mo’

Si vous faites partie de “La BD de la semaine”, si vous avez déjà chroniqué cette bd et que je ne vous ai pas mentionné, dites-le moi, je rectifierai…

La bd de la semaine

Cette semaine, c’est chez Moka

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Harry Potter et l’enfant maudit – Avis & Concours

harry potter et l'enfant mauditAvis sur la pièce de théâtre pour adolescents

Harry Potter et l’enfant maudit
~ presque le tome 8… ~

d’après une nouvelle histoire originale de
J.K. Rowling, Jack Thorne et John Tiffany
Une pièce de théâtre de Jack Thorne.

traduit par JF Ménard

Gallimard Jeunesse, octobre 2016
9782075074209, 21€
352 pages

Impossible de passer à côté de la sortie de ce nouveau livre, ayant pour titre Harry Potter et l’enfant maudit : même les TGV sont à ses couleurs… ! Arrivé à la fin de la rentrée littéraire, il en aurait presque détrôné les prix littéraires habituels de la saison, relégués au second plan, dans mon coeur au moins. Bien que le nom de J.K Rowling, l’auteur de la célèbre saga Harry Potter apparaisse sur la couverture, elle n’est plus seule au commande, et surtout il s’agit d’une pièce de théâtre… Alors, ce nouvel Harry Potter, est-il aussi bien que les premiers tomes ? Mérite-il d’être le numéro 8 ou bien est-ce juste un processus médiatico-commercial ?

Harry Potter 8 – Une pièce de théâtre

Commençons par les choses qui fâchent… Harry Potter et l’enfant maudit n’est pas un roman ! 352 pages, mais surtout des parties, des actes… Une pièce de théâtre, avec tout ce que cela implique. Pas de descriptions, ni physique des personnages, ni des décors, ni des accessoires… Quelques indications de mises en scène bien sûr, mais si peu. Alors il faut faire travailler son imagination. Entre les différents films Harry Potter, les albums illustrés, tous les fans art que l’on croise, ce n’est pas si dur, d’imaginer nos personnages… On leur attribue bien volontiers le physique de leurs aînés… Pour le décor, c’est déjà un peu plus complexe, dans certaines scènes au moins, comme la maison de Harry Potter…

La lecture est elle aussi entravée par ce processus. Les noms des personnages reviennent sans cesse et la narration est évidemment constituée presque uniquement de dialogues. Pour autant après une vingtaine de pages, une fois l’histoire lancée, on oublie -presque- ce problème.

Si vous n’aimez pas du tout le théâtre, ou au moins n’êtes pas habitué à en lire, pas d’inquiétude, on est tout de même loin des pièces de Molière. Notre esprit s’adapte rapidement au processus, et la lecture est assez fluide. J’aurais sans doute du commencer par vous parler de l’histoire, mais j’avoue que le côté pièce de théâtre était celui qui me gênait le plus, et m’a le plus bloqué en début de lecture, je tenais donc à rassurer les futurs lecteurs d’abord…

Une vraie suite à Harry Potter ?

On se retrouve, dans Harry Potter et l’enfant maudit, 19 ans après la fin de Harry Potter et les reliques de la mort. Le héros de ce récit n’est donc pas Harry Potter, trop vieux maintenant pour tenir la vedette (il approche les 40 ans tout de même!), mais son fils, Albus. Car si vous ne le saviez pas, Harry a trois enfants ! Je vous laisse découvrir les détails familiaux de nos anciens héros, mais sachez qu’Albus, à la veille de son entrée à Poudlard, a bien du mal à supporter d’être le fils du grand Harry Potter. Il appréhende énormément sa rentrée, et a beaucoup de mal à communiquer avec son père…

De rencontres plus ou moins hasardeuses en décision du Choixpeau magique, Albus va s’enfoncer dans un climat inquiétant, où règne une puissance sombre et maléfique… est-ce Voldemort ?

Après autant d’années d’attente, c’est forcément un grand plaisir de retrouver l’univers d’Harry Potter, d’autant plus que son fils, Albus, un vrai ado, est un personnage presque aussi attachant que pouvait l’être son père dans Harry Potter à l’école des sorciers. Il y a Albus donc, mais les autres enfants de nos héros aussi sont là, sous nos yeux. Poudlard, le ministère de la magie, le Poudlard express… On a l’impression de rentrer chez soi, d’autant plus que par un procédé que je vous laisse découvrir, nous allons pouvoir revivre certaines scènes des 7 tomes de la saga Harry Potter ! J’ai adoré cette idée ! Entre suite et clin d’oeil aux fans donc…

Par contre, le ton est différent dans ce récit, et la temporalité ainsi que l’intrigue nous jouent des tours…

Et l’intrigue ?

L’intrigue de Harry Potter et l’enfant maudit tourne autour d’Albus, mais je ne veux vraiment pas trop vous en dire, car l’histoire passe si vite qu’il faut en déguster chaque partie. En effet plusieurs années passent dans ce seul récit, ce qui m’a finalement le plus chagriné. J’aimais le rythme des tomes de JK Rowling, où l’on suivait, au fur et à mesure d’une année scolaire, nos jeunes héros. Ici tout est chamboulé, les repères temporels sont même facilement brouillés, et l’on passe très très très vite sur une tonne de détail… notamment à Poudlard.

Le côté théâtre impose évidemment de nombreuses éclipses, ainsi que des décors forcément plus réduit qu’un château entier comme Poudlard. Peu de déambulation donc dans les couloirs obscurs et les tableaux farceurs. Peu de magie aussi, quelques formules bien entendu, mais cela manque de cours et de découvertes. Peu voir pas d’humour non plus. Enfin, peu d’actions dans l’ensemble. Il y a bien sûr du danger, des scènes où il se passe beaucoup de chose, mais la forme théâtrale ainsi que l’intrigue générale très rapide rendent ce côté peu important.

Si l’intrigue est clairsemée dans le temps, et manque de détails, elle est tout de même bien construite, et permet de garder du suspense sur une bonne partie du livre.

Alors, mon avis sur Harry Potter et l’enfant maudit ?

Non, Harry Potter et l’enfant maudit n’est pas un nouvel opus d’Harry Potter, on ne peut pas le nier… Et pourtant j’ai dévoré ce nouveau livre avec grand plaisir ! La joie de retrouver l’univers d’Harry Potter, couplée à une intrigue qui tient la route, ont su me séduire. Pour donner vie à cette histoire, je pense que voir la pièce de théâtre serait l’idéal… Peut être fin 2017, puisque de nouvelles dates viennent d’être ajoutée, avec une ouverture à la réservation le 22 novembre ! J’espère sinon la voir filmée, et en attendant, je vais prolonger la magie avec le nouveau film qui sort dans quelques jours Les animaux fantastiques !

Laissez de côté l’aspect pièce de théâtre, faites jouer votre imagination en bon fan d’Harry Potter, et partez pour de nouvelles aventures entre Londres et Poudlard… avec même un petit détour par Godric’s Hollow ! 

Vous voulez partir tout de suite ?  Alors jouez vite à ce premier concours du calendrier de l’avent :

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calendrier de l'avent 2015 concoursAujourd’hui, 1 exemplaire de ce titre à gagner !

Pour tenter de gagner Harry Potter et l’enfant maudit, je vais vous demander de partager un maximum autour du calendrier de l’avent ! Et oui, ceci est le premier concours, mais il va être suivi de plusieurs autres, alors autant en faire profiter tous vos amis !

Pour participer, c’est donc très simple, il vous suffit de partager ce concours ou l’article général sur le calendrier de l’avent, sur un réseau social, un site de concours, un forum… ce que vous voulez, et de me dire en commentaire où vous avez partagé !

* 1 partage = 1 chance, alors n’hésitez pas à multiplier vos chances ! 

 * Suivre Délivrer des Livres sur les réseaux sociaux   (+1 chance) ou être abonné à la newsletter (à droite >)

Merci de laisser un commentaire par partage (tirage au sort automatique parmi les commentaires, par logiciel).

Jeu concours ouvert du 6 au 29 novembre 2016 – France, Belgique, Suisse. Règlement.
Annonce du gagnant le 1er décembre 2016.

 

Roald Dahl – Part Two ! Littérature jeunesse

 

Vous trouverez ici le premier article sur le challenge Roald Dahl ou je vous présentais Matilda et le BGG, le Bon Gros Géant.

Aujourd’hui, je vais vous parler de “l’énorme crocodile” un petit livre écrit par Roald Dahl et illustré par Quentin Blake. Puis du roman “le doigt magique“, toujours de Roald Dahl, mais illustré par Henri Galeron.

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L’énorme crocodile (1978)

L’histoire : UDahln énooorme crocodile décide un jour qu’il veut croquer un joli petit garçon bien juteux. Il sort donc de la rivière pour aller exécuter son plan. L’un après l’autre, différents animaux essaient tout d’abord de le dégoûter (les enfants sont coriaces, élastiques, amers…) puis de lui faire peur (tu seras capturé, on te fera cuire…) Mais rien ne l’arrête. Arrivé près de la ville, il réalise son premier piège (qui échoue), puis un second, puis… Mais à chaque fois un animal différent vient faire échouer ses plans.

Voici un extrait que j’aime beaucoup : “- Mauvais ! Ricana le crocodile. Sûrement pas mauvais ! Au contraire, c’est délicieux ! C’est succulent, c’est super, c’est fondant, c’est hyper ! Et c’est bien meilleur qu’du vieux poisson pourri. ça s’écrase et ça craque, ça s’mastique et ça se croque ! D’l’entendre crisser sous la dent c’est joli !” Pour info, là, il parle des jeunes enfants qu’il a envie de manger bien sûr !

Les illustrations sont pleines d’humour, de fraîcheur et de couleur et accompagnent très bien cette histoire qui est elle-même très drôle !

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Le doigt magique (1979)

La famille Cassard habite une ferme. Il y a Mr et Mme Cassard et leurs deux enfants, Bernard, 8 ans et Richard, 11 ans. Mr Cassard aime beaucoup chasser et il entraDahline ses fils à la chasse avec lui. Mais la narratrice, une fillette de 8 ans, n’aime pas la chasse (moi non plus) et ça l’énerve qu’on tire gratuitement sur des animaux innocents… Et quand elle s’énerve, il se passe de drôles de choses avec l’index de sa main droite…

J’ai tout d’abord été surprise par l’illustration de couverture. Pas à cause du canard qui téléphone, non, mais parce qu’il fume le cigare ! Et qu’on n’a plus l’habitude de voir ce genre de dessins, surtout en littérature jeunesse. Mais à bien y repenser, quand j’étais petite, Lucky Luke passait son temps à rouler ses clopes !

Je n’ai pas vraiment apprécié les illustrations, un peu vieillottes (même si je reconnais que les oiseaux sont très beaux !). J’ai bien aimé l’histoire par contre,  à mi-chemin entre le conte et la fable, une histoire bourrée d’humour, comme toujours chez Roald Dahl.

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Sur le blog de Chicky Poo, « La planque à libellules » il y a un challenge spécial Roald Dahl ! Moi je participe déjà avec ces articles, et vous ?

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Hugo de la nuit

Une nuit d’été – Un enfant – Des fantômes -Un secret…

Hugo de la nuit

Bertrand Santini

Grasset Jeunesse (2016)

Coupe

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Dès le début, dès les toutes premières pages, on sait ce qui va arriver. On le sait, puisqu’on nous le dit clairement. On sait que le personnage principal, le jeune garçon, Hugo, va mourir. On le sait, et pourtant, quand ça arrive, c’est un choc.

Difficile d’en dire plus sans dévoiler l’histoire et ce serait dommage, je n’ai pas le talent de Mr Santini.

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Est-ce un roman ? Un conte ? Ou encore une pièce de théâtre ? Est-ce un rêve ? Un cauchemar ?

Un peu de tout cela à la fois je crois ! Une histoire de meurtres, de fantômes et de zombies… C’est une histoire, ça c’est sûr (non ?), une histoire où rien n’est sûr !

Un roman riche, où l’on trouve plein de “clin d’œils” et une atmosphère qui n’a rien à envier aux films de Tim Burton ou aux romans de Neil Gaiman…

Décidément, les livres de Bertrand Santini, s’ils se suivent, ne se ressemblent pas, mais tous ceux que j’ai lu jusqu’à présent m’ont beaucoup plu ! Il y a tout de même une chose qu’on retrouve à chaque fois, c’est l’humour, même dans les moments les plus terribles…

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Un petit extrait pour vous mettre l’eau à la bouche ? “Hugo aurait dû ressentir de la peur, de la terreur même, à planer au-dessus du monde dans les bras d’un fantôme. L’enfant n’éprouvait pourtant qu’un sentiment d’abandon, tout au plus teinté d’une vague appréhension. Le fantôme le serrait fort contre lui, fort comme un objet précieux.

Un roman que j’ai dévoré et adoré !

Je ne peux que vous conseiller de vous précipiter chez votre libraire toutes affaires cessantes…

Et la couverture de ce roman est vraiment très belle, bravo à l’illustratrice : Julie Rouvière

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En allant sur le site des éditions Grasset, j’ai eu la surprise et la joie d’apprendre que le Yark est en cours d’adaption au cinéma ! Jonas le requin mécanique aussi mais je n’ai pas lu celui-là (pas encore !)

Du même auteur, en plus du Yark (lien plus haut) nous vous avons aussi présenté le très amusant Journal de Gurty (dont on me signale que le tome 2 ne devrait pas tarder à sortir !)