Hana et le vent – Conte ♥

Hana
Un joli conte aux illustrations originales !
Album à partir de 5 ans

HANA ET LE VENT ♥

Joëlle Veyrenc & Seng Soun Ratanavanh

La Martinière Jeunesse (2022)

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Hana habitait un petit village en haut d’une montagne. Il s’appelait Washimura, ce qui signifie “village papier”. Tout y était délicat et fin. Les habitants, minces et légers, n’avaient qu’une seule peur : le vent.

Car cinq jours par an, en automne, il soufflait fort, obligeant les gens à mettre des cailloux dans leurs poches, ou à s’arrimer pour ne pas s’envoler… Les gens le savaient et tous faisaient attention. Mais un jour, le vent se mit à souffler en dehors de la période des grands vents. Et il semblait venir du village d’en face, de l’autre côté de la vallée. Tout le monde se creusa la tête pour essayer de trouver comment contacter le village d’en face afin de résoudre ce problème.

Hana, une jeune fille intelligente et audacieuse, va trouver une solution.

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Une belle histoire, qui parle d’entraide, d’amitié, mais aussi d’une certaine façon du changement climatique dû aux activités humaines et aux modifications, aux problèmes que cela peut apporter chez le voisin…

Mais si l’histoire est intéressante, la vraie originalité de cet album vient des illustrations ! Dans la vidéo ci-dessous, Seng Soun Ratanavanh explique comment elle les a réalisées. Le premier village est en papier découpé et le second en carton. Le tout est photographié. Cela donne une vraie “profondeur”, un effet “3D” tout en ayant un côté enfantin. J’ai trouvé ça vraiment très joli ! Ça m’a rappelé des souvenirs aussi. Quand j’étais petite, on avait des “poupées” de carton qu’on habillait de vêtements de papier…

Une bien jolie découverte, tant pour l’histoire que pour les illustrations ! ♥

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Pour en savoir plus sur les deux autrices et voir plusieurs illustrations (site de l’éditeur)

Illustré par Seng Soun Ratanavanh, vous avez peut-être vu ou entendu parler de la petite série “Miyuki” ou encore de “Gaspard dans la nuit

Joëlle Veyrenc sur Instagram

Seng Soun Ratanavanh sur Instagram

Une interview de l’illustratrice :

L’ogre de barbarie de Martine Guillet et Sophie Lebot

Un conte délicat et moderne rendant hommage à l’imaginaire.

L'ogre de Barbarie

Album pour la jeunesse dès 6 ans

L’ogre de barbarie

de Martine Guillet

et Sophie Lebot

Ed. Cipango, mai 2022,

ill. de Sophie Lebot,

32 pages, 18 euros

 

Présentation de l’éditeur: “Il faut dire qu’un ogre qui ne se goinfre pas de chair fraîche, ça n’est pas très sérieux…

Un conte décalé, plein d’humour, pour parler lectures, contes… et écologie!”

 

Dans L’ogre de barbarie, il est question d’un jeune prince féru d’histoires et de contes de fées. Il passe d’ailleurs tout son temps le nez plongé dans ses bouquins. Aussi, lorsque survient un ogre dévoreur d’arbres, la source même de ses précieux volumes, la vie d’Igor est chamboulée. Ce dernier finira par aller trouver l’ogre avec une idée derrière la tête (je vous laisse découvrir laquelle ;) ).

C’est frais, délicat; L’ogre de barbarie est un bel hommage aux contes de notre enfance. Le texte de Martine Guillet est très agréable à lire grâce aux figures de style qui apportent une certaine dynamique au récit. Et l’idée d’un ogre mangeur d’arbres est peu banale!

Quant aux illustrations de Sophie Lebot, elles sont tout simplement sublimes! Grâce aux perspectives, on a l’impression que les personnages ont une vie propre; qu’ils évoluent à travers les différents décors. Le stons sont doux, les couleurs se mélangent harmonieusement. C’est un vrai régal pour les yeux!!!

 

ogre de barbarie

 

Petit clin d’œil: à la fin, on aperçoit l’instrument de musique sans doute à l’origine de cet album.

 

L’ogre de barbarie est une pépite que je vous recommande chaleureusement!

 

~Melissande~

 

+ Un autre album ayant pour sujet la déforestation, présenté par Hérisson: Une forêt de Marc Martin

+ Un petit conte aux belles illustrations, présenté par Nathalie: Pi, Po, Pierrot de Chun-Liang Yeh et Samuel Riberon

TREK – Album sans texte

TREKAlbum sans texte
A partir de 4 ans

TREK

Pete Oswald

HELVETIQ (2021)

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Un trek en anglais, c’est une randonnée.

Dans la banlieue d’une ville, un père et son fils se réveillent. Ils s’habillent chaudement, préparent leurs sacs à dos et montent dans la voiture. Après une longue route pleine de virages, ils arrivent à un chemin de randonnée. Ils s’équipent et c’est parti pour la balade ! Toute la matinée, ils suivent le sentier, en regardant le vol des oiseaux, en photographiant les papillons ou en admirant les insectes.

Ils prennent le temps de s’amuser avec quelques plaques de neige dispersées ici et là. Puis ils reprennent leur marche. Après avoir admiré une cascade, ils font une petite pause pour manger quelques fruits secs et s’hydrater. Ils arrivent enfin au point noté sur leur carte. Ils sont venus là pour faire quelque chose de précis.

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Trek est un album qu’on peut “lire” tout seul, même quand on ne sait pas lire, c’est plutôt chouette, non ?

C’est une histoire sans paroles, mais dans laquelle passent beaucoup d’émotions. On sent l’amour entre le père et le fils, leur confiance, leur plaisir d’être ensemble dans cette nature qu’ils admirent.

Et je serai bien allée me promener avec eux !

Une histoire qui m’a touchée pour la relation père-fils et pour cette ode à la beauté de la nature.

Les illustrations m’ont beaucoup plu également ! Regardez celle-ci :

On entend la cascade, on sent la fraîcheur des gouttes d’eau, un endroit agréable pour faire une pause quand on a marché longtemps.

N’hésitez pas à aller voir d’autres photos sur le site de l’éditeur.

Du même éditeur, un album documentaire sur les arbres : Arborama

La louve boréale – BD

boréaleLa louve boréale

Núria Tamarit

Sarbacane (2022)

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Sur le vieux continent, Joana a tout perdu. Elle vend le peu qui lui reste pour acheter un billet afin de traverser l’océan pour rejoindre le Nouveau Monde. En effet, elle a entendu parler d’un Eldorado, un endroit d’où les hommes reviennent avec de l’or plein les poches. Mais le monde des orpailleurs est un monde dur, cruel et sans pitié. Et c’est un monde d’hommes.

Ce qu’elle n’avait pas prévu, c’est qu’elle se retrouverait seule et qu’il ferait aussi froid… Seule, elle ne le restera pas longtemps. Elle libère une chienne d’un maître violent, et celle-ci va l’accompagner. Une femme, puis une autre, vont aussi la rejoindre. Arriveront-elles à rentrer avant que la neige ne recouvre tout ? Heureusement, l’une d’elles connaît la flore boréale. Mais cela suffira t-il à les sauver ?

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J’ai mis un certain temps pour me décider à lire cette BD. La couverture m’attirait et je la trouvais très étrange à la fois. Il faut dire aussi que jusqu’à hier j’étais en pleine période d’examens et que je n’ai pas beaucoup lu (mis à part des lectures “pro”) depuis début décembre…Bref.

Je n’aurai pourtant pas dû hésiter parce qu’elle m’a beaucoup plu finalement !

On ressent bien la brutalité de ce monde. Les hommes, avides et violents, le froid mordant et la nature sauvage… On finit par savoir ce que Joana a perdu, et comment. Et pourquoi elle est venue se fourvoyer dans une quête qui ne lui ressemble pas.

Au départ les illustrations ne m’attiraient pas trop, mais je m’y suis habituée (les couleurs par contre, m’ont plu dès le départ).

Et au final, c’est une belle découverte que cette histoire de quête, d’entraide et de respect de la nature !

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Voir quelques illustrations (site de l’éditeur)

Elle est l’illustratrice de Géante (que je vais lire très bientôt !!)

Et cette semaine, c’est dans la bibliothèque de Noukette que nous nous réunissons.