Station sous-paradis – Coll. Rester Vivant

Station

STATION SOUS-PARADIS

Jean-Luc Luciani

Éditions Le Muscadier (2016)

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Après une vie un peu mouvementée, Gorki s’est posé dans une vieille station service où il prend le temps de vivre en attendant de trouver une idée qui donnera un sens à sa vie. Tous les jours, il boit un café en compagnie de Gus, un ex-prof de maths dépressif. Un matin, un étrange van va venir faire le plein. En parallèle, on fait la connaissance des jumeaux Max et Eddy et de leur remuante copine, Miranda qui va les entraîner dans une drôle d’aventure…

Une histoire très réaliste, inspirée d’ailleurs de faits réels (en souvenir de Rémi Fraisse, un militant écologiste de 21 ans, tué par une grenade offensive lors de la manifestation contre le projet de barrage de Sivens).

C’est une histoire simple, mais plutôt dure et qui fait réfléchir.

C’est d’ailleurs le but de cette collection :

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Présentation de l’éditeur : La collection Rester vivant est constituée de nouvelles et de romans qui parlent du monde d’aujourd’hui, en abordant sans détour les questions écologiques, sociales et éthiques qui émergent au sein de la société dans laquelle nous évoluons. Elle s’adresse en priorité aux pré-ados, aux ados… et plus généralement à tous les lecteurs qui résistent encore à l’asservissement des esprits, quel que soit leur âge. Ces livres ont pour ambition, en plus d’attiser l’imaginaire du lecteur, d’éveiller son sens critique et de poser un regard incisif sur nos comportements individuels et collectifs.

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Les quelques romans des éditions Le Muscadier que j’ai pu lire jusqu’à présent ont un point commun : ils sont percutants (et ne laissent pas indifférents !)

Avec celui-ci, on s’interroge sur plusieurs sujets (environnement, politique…) mais surtout, on a les points de vue de toutes les personnes concernées, et ça, j’ai trouvé ça intéressant. Sans excuser le comportement de certaines personnes, on peut se demander pour quelle raison telle personne commet tel acte ou a tel comportement. Et je pense qu’on ne peut changer les comportements des gens que si on les comprend !

Pour lire les premières pages, c’est ici

Blog de l’auteur

Éditions Le Muscadier

De cette maison d’édition, nous vous avons déjà présenté plusieurs titres : Bêtes de pensée et Badalona, Jours de neige (un recueil de nouvelles), 40 jours d’automne

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Le bal des échassiers

BalLe bal des échassiers

Sébastien Pérez & Paul Echegoyen

Seuil Jeunesse (2011)

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De Paul Echegoyen, j’avais découvert quelques belles illustrations ici et là sur internet. Mais c’est le 1er album de lui que je lis… Par contre, de Sébastien Pérez, nous vous avons déjà présenté le très beau “Félicien et son orchestre” et aussi “Les super-héros détestent les artichauts” (avec Benjamin Lacombe : ils ont également fait ensemble “l’herbier des fées” que vous croiserez par-ci par-là sur le blog et dont Sophie vous parlera un jour !!)

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L’histoire : Dans une jungle profonde et verdoyante, vivent de petits êtres. Chaque année, leur vie est rythmée par l’arrivée des “échassiers” de très grands êtres qui dansent et écrasent tout sur leur passage sans se douter des dégâts qu’ils occasionnent… Chaque année donc, les petits êtres se cachent sous terre et  vivent au ralenti, en attendant le départ des échassiers. Mais cette année, ces grands êtres restent plus longtemps. Que faire ? Partir ? Certains le souhaitent. Attaquer ? D’autres opteraient pour cette solution mais avec quelles armes ? Ou alors…

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En lisant cet album, je me suis promenée et perdue dans cette forêt profonde, en compagnie de ces petits êtres. D’une façon un peu détournée et poétique, on parle ici de respect de l’autre, de respect de l’environnement et de l’intérêt qu’il y a à communiquer.

J’ai trouvé les illustrations magnifiques, j’adore les “échassiers” ils sont superbes (par contre sur internet, les illustrations sont très lumineuses, elles le sont beaucoup moins sur le papier). Mais, car il y a un “mais”, j’ai été un peu déçue par la fin de l’histoire (que je ne vais pas vous raconter…) Pour moi, il n’y avait finalement pas de fin et je suis restée sur la mienne (de faim !)

Bref. Comme il m’arrive parfois (bon ok, souvent !) de le faire, je vais montrer l’album en question à Mr MonHomme, qui, ayant à peine regardé les illustrations, me dit : “j’aime pas du tout le dessin”. Ok, ça commence mal.

Moi, faisant comme si je n’avais rien entendu, commence à lui raconter l’histoire tout en continuant à lui montrer les dessins. Et, oh surprise, Mr MonHomme a bien aimé l’histoire ! Et quand je lui ai dit “tu ne trouves pas qu’il manque quelque chose ? Qu’il n’y a pas de fin ?” Il me répond : “Il n’y en a pas besoin. C’est une parabole, elle se suffit à elle-même.” Ok. Et vous savez quoi ? Le pire, c’est qu’il a raison !

MonHomme 1 – Nat 0

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Le site de l’illustrateur Paul Echegoyen

Ceux de Sébatien Pérez, l’ancien et le nouveau.

La très belle critique (avec plein d’illustrations) de la Soupe de l’Espace

Mamie “faut pas gâcher”

Mamie “Faut pas gâcher”

˜Mottainai Grandma˜

Mariko Shinju

Ed. Nobi Nobi (2014)

MamieFautPasGacher

L’auteure : Diplômée de l’école d’art et de design d’Ôsaka, Mariko Shinju fait tout d’abord des illustrations pour la publicité. En 1994, elle part vivre deux ans aux États-Unis où elle intègre la Parsons School of Design (New York) et apprend à réaliser des livres pour enfants. En 1998, elle sort son premier album : A pumpkin story (éditions Greene Bark).
Mamie « Faut pas gâcher » ainsi que ses suites ont été récompensés, notamment par le Grand Prix du concours Kenbuchi Ehon no Sato et le Prix Bibakarasu de ce même concours.
Mariko Shinju souhaite sensibiliser les enfants aux problèmes liés à l’environnement.

L’histoire : Mamie « Faut pas gâcher » est une vieille dame astucieuse toujours prête à donner des conseils pleins de sagesse pour ne pas gaspiller. Elle n’a pas son pareil pour expliquer de quelle façon recycler les déchets, réutiliser les objets du quotidien ou économiser les ressources naturelles !

Ne pas laisser couler l’eau du robinet quand on se brosse les dents, se resservir des vieilles feuilles de papier pour en faire un beau déguisement, récupérer les épluchures de clémentine pour parfumer l’eau du bain… Chaque occasion est bonne pour apprendre qu’être écolo, c’est rigolo !
Engagée dans la défense de l’environnement, Mariko Shinju a créé ce personnage pour réintroduire une notion qui se perd peu à peu dans notre société de consommation : la lutte contre le gaspillage. Les meilleurs discours passent toujours mieux avec humour !

Mon avis : Au premier abord, je dois bien l’avouer, cette grand-mère écolo (même si elle a parfaitement raison) n’est pas très sympathique. Elle a l’air assez grognon, a toujours l’air fâchée, est toujours derrière son petit-fils à lui dire “Mottaïnaï, faut pas gâcher !” Le petit fils (qui n’a pas l’air bien vieux – 4 ans ?) finit par en avoir assez de se faire gronder et se met à pleurer… Et là, c’est un peu dur, la grand-mère lui reproche ce gâchis de larmes !! Mais bon, elle remonte un peu dans mon estime en fabriquant un costume de dinosaure et un très joli crayon arc-en-ciel pour son petit fils.

Mamie_pages-interieures

Je ne suis pas fan des illustrations, le petit garçon est mignon mais la grand-mère fait un peu peur par moment ! L’histoire est amusante, elle a le mérite de parler d’écologie, de respect de l’environnement et de gaspillage aux plus petits. Au début du livre le concept “Mottainai” est expliqué.

Le livre en lui-même est très beau, la couverture solide (d’un beau jaune pétant !) et le papier utilisé est épais et visiblement de très bonne qualité.

 SignatureNat