Un jour j’irai chercher mon prince en skate – Jo Witek

Un jour j'irai chercher mon prince en skate

Roman pour adolescents

Un jour j’irai chercher mon prince en skate

Jo WITEK

Actes Sud Junior, 2013
9782330022198, 126 pages
11€

Un jour j’irai chercher mon prince en Skate nous donne le ton dès le titre. L’héroïne est une adolescente qui n’attend plus que son prince charmant arrive, elle a bien compris que ça n’existait pas. Fan de skate, très garçon manquée, Fred vit sa vie sans trop s’inquiéter des garçons. Du moins c’est ce qu’elle dit, parce qu’elle en parle finalement beaucoup !

Pourtant c’est un autre évènement qui va commencer par déstabiliser sa vie. Son grand-père, qu’elle ne connait presque pas, est mourant. Son père décide alors d’emmener toute la famille à son chevet, où ils retrouvent les frères, sœurs, cousins… L’occasion pour Fred de rencontrer sa tante. Une jeune femme rebelle qui va lui faire découvrir le monde autour d’elle.

Bien entendu il y a une histoire d’amour, mais elle est tellement secondaire finalement que ce n’est pas ce que l’on retient de ce court roman. La partie histoire de famille est plus détaillée, intéressante et mise en avant.

Je n’en revenais pas. J’avais une marraine, comme dans les contes de fées. Une marraine super punk qui n’avait pas sa langue dans sa poche. Elle me plaisait.

Un titre et une couverture accrocheurs, de bonnes idées et une écriture prenante, pourtant malgré des personnages intéressants l’histoire familiale fait de l’ombre au personnage principal qu’on aurait aimé connaître un peu plus. On passe un bon moment de lecture, mais l’histoire s’oublie aussi vite que le livre est lu.

C’est surtout le côté différence, féminisme, qui est intéressant dans ce livre, et il est bien traité au début du livre et malheureusement survolé par la suite. Cependant l’humour général et surtout l’auto-dérision dont fait preuve cette adolescente relèvent le tout agréablement.

petit++ De Jo Witek retrouvez aussi Mauvaise connexion et Peur Express.
+  La bande annonce
+ L’avis de Stella
+ Challenge Petit Bac
+ Challenge YA#3

 

cadeaumaestro

RDL – Les sorcières de Skelleftestad / La balafre / Ma vie a changé

3 romans fantastiques pour adolescents, totalement différents mais ont su me toucher, l’un par le rire, l’autre par l’émotion, le troisième par ses personnages!

Les sorcières de Skelleftestad, Tome 1 : L’étrange mariage de Nils Swedenborg

 Un roman très surprenant, notamment par son humour que je n’attendais pas du tout dans un récit qui me semblait fantastique. Il y a bien des Sorcières mais tout est décalé et c’est absolument superbe!

Johanna nous raconte la rencontre entre ses parents. Son père donc et surtout sa mère, une sorcière. Les personnages sont irrésistibles, tant le père, crédule mais attachant, que la mère et ses besoins de magie. Leur rencontre donc, avec les pensées de sa mère, puis sa naissance (dans un oeuf)… peu à peu l’histoire se révèle, et on sent une certaine tension entre Johanna et sa mère…

A lire, pour les bons mots et surtout pour rire tout du long!

+ Les avis d’Alice, Fantasia, Eidole

La balafre de Jean-Claude Mourlevat

Une histoire qui commence très simplement. L’histoire d’un jeune garçon qui doit déménager suite à la mutation de son père. Un nouvel environnement, un nouveau collège, des voisins un peu étranges… Mais voilà qu’un soir Olivier en se promenant se fait attaquer par le chien des voisins. Heureusement que celui ci est derrière une grille. Pourtant personne ne veut le croire, car la maison est abandonnée. Et en effet pas de trace du chien le lendemain matin, ni les jours suivants.

Olivier, persuadé qu’il n’a pas rêvé, va chercher à comprendre qui est ce chien et quelle est l’histoire de cette maison. Cette enquête le mènera à déterrer de vieilles histoires, des histoires difficiles de juifs, de délation, de regrets…

Un petit roman qui se lit très vite mais qui continue de nous trotter dans la tête une fois les pages retournée tant cette histoire touche et interpelle sur une partie de l’histoire qu’on cache souvent, par honte. Une autre manière de parler de la seconde guerre mondiale, avec un brin de fantastique qui accroche le lecteur.

Premier roman de Jean-Claude Mourlevat – Prix du Livre Jeunesse de la Ville de La Garde 1999, Prix littéraire des écoliers de Rillieux-la-Pape 1999, Prix J’ai Lu-J’élis (Angers) 1999, Prix Roseau d’or (Trignac) 2000.
Un roman qui compte donc pour le Challenge A tous Prix de Laure

 

 

Ma vie a changé de Marie Aude Murail

Une superbe couverture qui cache un roman très drôle ! Une chouette documentaliste (oui c’est toujours chouette une doc, mais quand même, je le précise…) Madeleine Bouquet donc, nous raconte sa vie. Son CDI, sa petite stagiaire, son fils… et les choses anormales s’accumulent. Des affaires qui disparaissent, une étrange odeur de muguet… Sa vie est chamboulée par un elfe, Timothée, qui a un petit air de Dobby dans ses mauvais jours… mais attachant comme lui!

Outre cette jolie histoire fantastique le rapport aux livres est très présent dans tout le livre, avec les déboires de cette pauvre documentaliste, qui s’arrache les cheveux entre son principal qui ne jure que par les classiques, le prof de français, son fils et ses voisins !
C’est avant tout cette tranche de vie de documentaliste, pleine d’humour que j’ai beaucoup aimé!

+ L’avis de Li-t-rature

+ Challenge YA#2

Bal de givre à New York de Fabrice Colin

Bal de givre à New York

de Fabrice Colin

Roman adolescent

Editions Albin Michel (Wiz)

Sorti le 05 janvier 2011

978-2-226-19356-8, 13,50€

Mots Clés : New York, Amour, Secret, Fantastique

Présentation de l’éditeur (censurée par moi!) :

“Anna Claramond ne se souvient plus de rien.
Seul son nom lui est familier. La ville autour d’elle est blanche, belle, irréelle. Presque malgré elle, la jeune fille accepte
les assiduités du beau Wynter, l’héritier d’une puissante dynastie. Bal de rêve et cadeaux somptueux se succèdent avec lui mais Anna sent que quelque chose ne va pas. […]

Mon avis :

Quel plaisir de retrouver la magie de Fabrice Colin, après un livre plus terre à terre (quoique!) La vie extraordinaire des gens ordinaires, que j’avais cependant adoré!

Ici j’ai cru un instant avoir affaire à une simple histoire d’amour, ce qui  sincèrement ne me tentait pas plus que ça… et bien pas du tout et c’est d’une seule traite que j’ai dévoré ce roman. On y retrouve l’écriture simple mais toujours entraînante de Fabrice Colin, mais aussi la magie que j’aime… Par magie j’entends en fait fantastique, car pas d’Harry Potter ici, ni de baguette!

Anna Claramond est une adolescente attachante, qui se laisse entraîner dans l’amour par Wynter, un riche héritier. Si tout se passe à New York, le monde semble légèrement différent, comme décalé… Secrets, mystères, angoisse, nous ne pouvons pas nous empêcher de faire tourner les pages, pour comprendre enfin… sauf que plus on avance, plus on se pose de questions… ahhh je ne peux rien vous dire de plus, mais c’est bien mené, et très bien tourné! Mon seul regret sera peut être d’être adulte, car j’ai senti parfois que c’était vraiment pour adolescents… Enfin bon, vous connaissez mon coeur de midinette… j’ai craqué!

Un roman à lire et conseiller, que je vais proposer à mes collégiennes! – oui les filles surtout, parce qu’elles lisent plus déjà, et parce qu’une grande partie du roman repose sur l’amour, ce qui va être dur à défendre auprès de mes petites brutes –

Pour couronner le tout, Fabrice Colin est un homme très agréable, avec qui j’ai pris plaisir à discuter, et dont je suis
régulièrement le blog!

Extraits :

“Tournant la tête vers la vitre, j’observai mon reflet. Cheveux bruns mi-longs, expression rêveuse. L’impression de familiarité n’était pas aussi forte que je l’aurais pensé mais j’aimais ce que je voyais. Était-ce bien moi ? Et qui d’autre, pauvre idiote ? La vitre me renvoyé un sourire : j’avais seize ans. Mon père n’était plus là mais il m’avait laissé toute sa fortune. J’étais inscrite dans le lycée le plus prestigieux de la ville.”

” Et si j’erre en ceci, si mon tort est prouvé,

je n’ai jamais écrit, nul n’a jamais aimé.”

Le récap des colis du swap Nouvel An, c’est juste en dessous – Le top Wikio Littérature de janvier
2011, c’est chez Mélo

Ne jamais te croire de Melissa Marr

  Ne jamais te croire

 
nejamaistecroire.gif
Auteur : Melissa
Marr

 Traducteur (américain): Blandine Longre

  Editeur : Albin Michel

  Collection : Wiz

     01/09/2010
  375 p.
  14 €
  ISBN
  978-2-226-20936-8
 

 


  Roman adolescent / Jeunes adultes

 

Tome 2 / 4

 

 

Thèmes : Fantastique, Fé, Amour, Tatouage, Mal

 

 

Présentation de l’éditeur : 

“Leslie est une fille particulière.
Unique et obstinée. Irial est un fé d’une beauté vénéneuse. Il a besoin d’elle pour une raison qu’elle ignore. Elle est attirée
par lui sans qu’elle sache pourquoi. Pour lui, la tentation est irrésistible. Pour elle, la fascination sera mortelle. “

 

 

  Avis :

On retrouve dans ce deuxième tome le monde découvert dans le premier Ne jamais tomber amoureuse. Keenan
et Aislinn règnent sur une partie du monde “magique”. Mais dans ce tome ils sont tous les deux presque secondaire, et le personnage principal est Leslie, la meilleure amie d’Aislinn. Elle est mal
dans sa peau, sa mère est partie, son père est alcoolique, son frère vend de la drogue et la vend à ses relations… une vie qu’elle ne veut plus vivre. Le seul endroit où elle se trouve bien est
une boutique de tatouage. Sauf que le tatouage qu’elle va choisir va réveiller un monde qu’elle ne connait pas, un monde où les fés ne sont pas tous amicaux… Son tatouage va la relier à Irial,
Roi des Ténèbres, une cour qui se nourrit des émotions des humains. 
 

L’amour comme malédiction, entre humain et être fééerique, c’est dans l’air du temps. Pourtant ce monde là est
bien imaginé, et c’est sympathique à lire. Les différents personnages sont bien trouvés, entre ancrage dans les légendes et nouveautés. L’écriture se prête tout à fait au thème, simple et
efficace et c’est une lecture qui plaira aux adolescents. Le livre est digne du tome 1, avec un peu de découverte en moins.

L’amour reste le maître mot, mais avec des déclinaisons particulières, entre Leslie, Irial et Niall (le bras droit
de Keenan), l’amour est parfois désir, parfois attirance, l’ensemble est sombre, et permet de donner envie d’avancer dans le livre, au point de ne plus le lacher.

Un roman qui plaira et décevra à la fois, car l’univers qui a plu dans le tome 1 est bien là, mais l’histoire
complexe d’Aislinn, Keenan et Seth n’avance pas vraiment. Il faudra pour cela attendre le tome 3, Fragile Eternity.

Quand à la suite de l’histoire de Leslie, elle existe en anglais sous forme d’ebook uniquement (Stopping Time), à
voir donc par la suite en France.

 

 

14 (soit 2%, mais avec de la jeunesse)