Rat et les Animaux moches – BD ♥

RatBD tout public
A partir de 7/8 ans

Rat et les Animaux moches ♥

Sibylline & Jérôme d’Aviau (ill.)

Lettrage : Capucine

Éditions Delcourt (2018)

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Rat habitait dans une maison bien jolie. Mais la mère Patate ne voulait pas de lui. Pourtant il faisait bien le ménage ! Alors Rat décida de s’en aller. Son sac de miettes sur le dos, il se mit à marcher joyeusement. Mais… partout où il passait, les gens le caillassaient, les chats le chassaient. On le trouvait dégoûtant.

Pourtant il mangeait toutes les miettes, faisait le ménage sous les meubles, débouchait les canalisations. Mais non, les gens n’étaient pas contents. Alors il se remit en route. Il faisait nuit. Il arriva quelque part. Dans le noir, il y a des yeux, des tas de gros yeux.

En fait, il était arrivé au village des animaux moches qui font un petit peu peur. Ils avaient peut-être de drôles de têtes, mais Rat se rendit compte qu’ils étaient très gentils. Mais aussi tristes un peu tout le temps… Alors il décida d’essayer de les aider.

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Deux remarques à propos de cette bd :

La 1ère : Jamais je n’aurai lu cette bd si elle n’avait pas été présentée par mes camarades de la BD de la semaine. Et ça aurait été bien dommage, parce que c’est une lecture qui m’a beaucoup plu !

Mais je trouve que la couverture verte et noire n’est pas des plus attirantes. Et je ne suis pas vraiment fan des rats (ou autres animaux moches d’ailleurs !) Seul le titre (plutôt rigolo) aurait pu faire que je l’ouvre.

La 2ème : En fermant cette bd, moi qui d’ordinaire n’aime pas lire les BD à haute voix, je me suis dit “ça serait une super lecture à faire pour une réception de classe ou une heure du conte !

Ensuite j’ai vu qu’il y avait un spectacle tiré de cette bande dessinée. Et même une version à écouter. Il faut dire aussi que le texte n’est pas dans des bulles comme dans une bd “classique” mais sous l’image. Ce qui en fait un hybride, à mi-chemin de l’album et de la bd.

Une très belle découverte
que je vous conseille vivement de lire à vos enfants, cela ne peut que leur plaire
(et à vous aussi !)
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Lire les 30 premières pages (site de l’éditeur)

D’autres avis : Le Petit carré jaune, L’ourse bibliophile, Moka

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La BD de la semaine est en pause pour la période estivale.

Mais je continuerai à vous présenter mes lectures de BD tous les mercredis (et parfois d’autres jours aussi !).

Le Prince et la Couturière – BD ♥

CouturièreBD Jeunesse
Recommandée aux adultes !

Le Prince et la Couturière ♥

Jen Wang

Akileos (2018)

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Francès est une jeune couturière amoureuse de son métier. Un jour son patron lui confie une robe à réaliser. Et Francès répond au désir de la jeune fille qui doit la porter pour le bal en lui faisant une tenue… Un peu spéciale. Du coup, son patron, furieux, veut la mettre à la porte, mais elle est aussitôt embauchée par un homme mystérieux. Le lendemain matin, il l’emmène jusqu’à un palais, puis lui bande les yeux, expliquant que le client veut rester anonyme. Mais, suite à une maladresse, la jeune fille va savoir par qui elle est embauchée… De toute façon, l’important pour Francès, c’est de créer des vêtements originaux et de devenir un jour une créatrice reconnue.

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J’ai adoré cette BD ! Et la robe de Miss Marmelade, on en parle de cette robe magnifique ? On est très vite emporté par ce roman graphique qui se dévore très rapidement (oui, même s’il fait presque 300 pages) Et le défilé final ? Génial !

Bref, une BD qui ne se prend pas vraiment au sérieux mais qui parle d’un sujet qui lui est très sérieux. C’est le fait d’avoir le droit d’être qui on veut, de s’habiller comme on veut et de vivre comme on veut… (Tant qu’on respecte les autres, on est d’accord !) La liberté quoi !

Et les illustrations ? Yeux et bouches un peu façon manga, mais les expressions sont bien vues et pas exagérées. C’est très coloré, il y a beaucoup de gros plans,  d’images d’assez grande taille (4 à 5 cases max assez souvent) ce qui en fait une BD très facile à lire !

Bref, c’est chouette et pis c’est tout !
Allez la lire.
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Feuilleter quelques pages (site de l’éditeur)

FAUVE JEUNESSE à Angoulême (2019)

Cette semaine, nous sommes avec Stephie du blog Mille et unes frasques

Lewis. Caméléon métis de Justine Jotham et Sophie Hirsch #roman

Lewis Caméléon métis : Une belle manière d’aborder le thème de l’appartenance à un groupe

Lewis caméléon métis

Roman pour la jeunesse dès 8 ans

Lewis
Caméléon métis

de Justine Jotham
et Sophie Hirsch

Ed. Poulpe fictions, ill. de Sophie Hirsch, août 2020, 168 pages- 9,95 euros

Thèmes: deuil, identité, racines, différence, voyage, immigration, tolérance

 

Présentation de l’éditeur: “Adopté par la joyeuse famille des Dupont-Durand, Lewis pourrait avoir la vie douce si les autres animaux du quartier ne se moquaient pas sans cesse de sa drôle de démarche ou de sa couleur de peau (jamais la même et, pourtant, jamais la bonne, selon eux). Né d’une mère lézard et d’un père caméléon qu’il n’a jamais connu, Lewis s’interroge sur ses origines. Il n’a qu’une hâte : découvrir la Gwaraïbe ! Surprises et amitiés l’y attendent, dans ce voyage qui pourrait bien changer sa vie.”

 

Lewis caméléon métis est un chouette roman explorant divers thèmes tels que l’adoption, l’identité ou encore le retour aux sources. Bien que Lewis soit un animal, il est très facile de s’y identifier. Notre lézard-caméléon est un personnage attachant en quête de reconnaissance. En effet, c’est auprès de ses pairs qu’il cherche des réponses à ses questions existentielles.

Le récit est accessible aux plus jeunes grâce à l’écriture fluide et sans fioritures de Justine Jotham. Petite originalité supplémentaire, un proverbe créole introduit chaque chapitre. C’est tout simplement génial!

Avec beaucoup d’humour et de légèreté, Lewis caméléon métis livre un message universel: celui de l’acceptation de soi. Quant aux illustrations de Sophie Hirsch, elles renforcent le côté humoristique tout en apportant une petite touche de fraîcheur.

Lewis et ses amis sont tout simplement adorables! Mine de rien, de nombreuses thématiques actuelles sont évoquées comme par exemple l’expatriation. Même si l’ensemble du récit reste une aventure parfois cocassse, le fonds lui est plutôt sérieux. En somme, une manière sensible et délicate de traiter d’évènements dramatiques survenus dans certains endroits du monde.

Lewis caméléon métis est une belle découverte. C’est le tome 8 d’une série éditée par les éditions Poulpe fictions, série nommée “Nos amies les sales bêtes” (ce qui est plutôt comique vous en conviendrez).

Il me tarde de lire les autres tomes!

 

~Melissande~

 

+ Un autre album sur le thème de la différence, présenté par Hérisson: La différence de Jeanne Willis et Tony Ross

+ Pour découvrir le travail de Sophie Hirsch, c’est par ici

Les lecteurs sont arrivés en cherchant :

La petite Fadette – George, encore !

Fadette FadetteLa petite Fadette

George Sand

Éd. Michel Levy Frères (1849)
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Voici encore un roman très court, puisqu’il ne fait que 156 pages. Lu à la suite de “la mare au diable”, j’avoue que j’ai, et de beaucoup, préféré celui-ci.

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La mère Barbeau, après avoir donné 3 enfants à son mari, lui en donna encore deux d’un coup. Deux beaux bessons (jumeaux) qui, malgré toutes les mises en garde de la sage-femme (il ne fallait pas les laisser boire le même lait, ne pas les habiller de la même façon, ne pas leur faire faire les mêmes tâches au même moment, sous peine de graves ennuis…) grandirent sans problèmes.

La famille se développant et les années étant parfois mauvaises, il fallu un jour que l’un des bessons parte travailler dans une autre ferme… Et c’est là que l’histoire commence réellement.

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C’est avant tout une histoire de jalousie, un des deux frères jumeaux ne veut pas laisser vivre l’autre, ne veut pas vivre sans lui, c’est une jalousie similaire à celle que l’on pourrait trouver dans un couple ! Si les deux bessons m’ont parfois un peu agacée (Sylvinet surtout !), j’ai, par contre, beaucoup aimé le personnage de la petite Fadette, jeune fille libre, intelligente, tendre et curieuse. Comme pour “la mare au diable”, cette histoire “champêtre” se passe dans la campagne Berrichonne et au passage on apprend quelques mots de patois…

Une très jolie histoire qui m’a beaucoup plu malgré son style un peu désuet et un poil naïf !

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Adaptations :

  • Un opéra comique en 3 actes a été réalisé par Théodore Sémet (joué la 1ère fois en 1869).
  • Une version télévisée de Jean-Paul Carrère – 1963 (Dommage, il n’y a que les 10 premières minutes, j’aurai bien regardé la suite !) Voir ici pour plus de détails sur la distribution notamment.
  • Une autre adaptation télévisuelle a été réalisée en 2004 par Michaëla Watteaux avec Mélanie Bernier dans le rôle de Fadette.

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De George Sand nous vous avons déjà présenté “La mare au diable

Vous pouvez écouter le livre audio gratuitement ici

Lire la 1ère édition du roman en ligne, numérisée sur Gallica (portail de la Bibliothèque nationale de France) : volume 1  et volume 2 (Merci Wikipédia !)

classiques

C’est ma 2ème participation à notre challenge « Cette année, je (re)lis des classiques » !

Thème « L’amour à la page