Cadavre d’état de Claude Marker

Cadavre d’état

de Claude Marker
Carnets Nord, mai 2009

Chouette un policer pour les vacances, ai-je pensé quand Chez les filles m’a proposé de recevoir ce livre…
Finalement, je trouve que ce n’est pas tout à fait un policier, mais je vais vous raconter…

Vaslin, conseiller du Premier Ministre, est retrouvé mort sur un parking de cité.
Rapidement c’est la thèse du suicide qui prévaut. Sauf que voilà, Coralie Le Gall, commissaire chargée de l’enquête se doute  rapidement que c’est un meurtre. Un meurtre politique en plus.
Voilà que notre commissaire, au langage déroutant, se lance dans une enquête sur un milieu quelle connait bien (son père est un haut fonctionnaire) mais qu’elle n’apprécie pas.
Alors quand un jeune sous fifre politique débarque chez elle en pleine nuit avec des révélations, elle l’écoute et se lance dans une enquête faramineuse, jalonnée de nouveaux crimes…

Plein de meurtres, des enquêtes, des courses poursuites… Tout pour en faire un bon policier… Pourtant ce n’est pas le cas. Ce livre est un roman noir politique, teinté d’une pointe de polar.
En effet le milieu politique y est décortiqué. L’éditeur le dit lui même d’ailleurs “Au delà du suspence propre au genre policier, il révèle une parfaite connaissance des milieux politiques, des médias, et de la haute fonction d’Etat.”

Les personnages sont pour la plupart des sortes de anti héros, aux parcours jalonnés d’échecs. Pourtant l’instinct de Coralie Le Gall la trompe souvent… A tel point que j’ai eu envie une ou deux fois de lui dire de faire attention…
L’intrigue est bien ficelée, et même si la conclusion finale ne m’a absolument pas surprise, j’avais envie de connaitre le fin mot de cette histoire tortueuse.

Ensuite dire si j’ai aimé, c’est beaucoup plus difficile, tant l’écriture de Claude Marker m’a souvent génée dans ma progression… Moi je ne porte pas des djinnes ni des ticheurtes, je bois du café, pas du kaoua, et j’arrose mes plantes plutôt que je ne les abbreuve… Mais passons, les dîleurs n’ont qu’à bien se tenir, Madame LE commissaire, et elle y tient, est là…

Heureusement cette écriture s’allège au fur et à mesure de l’histoire, pour laisser plus de place à l’intrigue.

Un passage m’a fait sourire, il s’agit d’une scène dans un resto parisien, où l’on mange bourbonnais… Alors paté aux pommes de terre et St Pourçain, chez moi c’est le menu du lendemain de fête… :)

+Je remercie Carnets Nord et Suzanne de Chez les Filles pour cette découverte. Le mini site du livre, avec extraits ICI