Dans la peau d’un noir – J. H. Griffin

Griffin
Sud des États-Unis, 1959
Roman autobiographique

Dans la peau d’un Noir

John Howard Griffin

Traduit de Marguerite de Gramont

Gallimard (1962)

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John Howard Griffin est un journaliste et écrivain américain blanc. Se demandant comment il pourrait ressentir ce que ressent un homme noir, comment il pourrait comprendre sa condition, il décide de devenir noir. Avec l’aide d’un dermatologue, il prend des gélules habituellement prescrites pour une maladie de peau appelée vitiligo et passe sous des rayons ultraviolets. En quelques jours, sa peau fonce, il devient noir.

Et là, il se retrouve confronté à des problèmes qu’il n’imaginait même pas… Il devient presque invisible aux yeux des “blancs”, il est regardé avec mépris, souffre bien évidemment du racisme. Mais il y a aussi les soucis du quotidien. Boire un verre d’eau, trouver à manger, un endroit pour aller aux toilettes, dans les états du sud des États-Unis à cette époque là, c’est une terrible galère…

Il décrit la peur aussi, une peur permanente d’être agressé. Quand il fait du stop par exemple ou quand il ne sait pas où dormir.

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Franchement, c’est un livre qui m’a plus terrifié qu’un Stephen King (et pourtant !)

C’est un ouvrage que l’on devrait étudier à l’école si ce n’est pas le cas. Il démontre parfaitement comment la bêtise et l’ignorance peuvent pourrir la vie de milliers de gens. Leur donner une mauvaise image d’eux-mêmes, les empêcher d’étudier, de se déplacer, de vivre normalement !

Suite à son enquête, ce journaliste a dû se résoudre à déménager avec sa famille (et ses parents ont également vendu leur maison pour aller ailleurs) à cause des menaces qui pesaient sur eux. Et à cause des regards réprobateurs ou menaçants d’anciens voisins ou amis…

Je suis encore sous le choc de cette lecture, terminée ce matin. J’ai pourtant lu d’autres livres sur la ségrégation. Mais celui-ci est un peu différent. Il montre le quotidien des Noirs en 1959 (la ségrégation sera abolie en 1964) dans certains états du sud.

Je commençais à avoir soif et demandait à Sterling où je pourrais trouver à boire. “Va falloir être prévoyant maintenant, dit-il. Vous ne pouvez plus agir comme lorsque vous étiez un homme blanc. Vous ne pouvez pas entrer n’importe où et demander à boire ou utiliser les lavabos. Il y a un café pour Noirs au Marché Français à deux rues d’ici. On vous y servira à boire. Le cabinet le plus près c’est celui d’où vous venez. Mais attendez, j’ai de l’eau.” Il alla derrière son échoppe chercher une grande boite de conserve munie d’un fil de fer en guise d’anse. Un peu de cendre flottait sur l’eau. Je soulevai le seau et bus.

Une lecture que je vous recommande vivement !

Et regardez la vidéo ci-dessous (elle ne dure que quelques minutes)

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D’autres romans adultes qui parlent de ségrégation : Nina Simone, Mélodie de la lutteLes braves gens du Tennessee

Plus quelques romans jeunesse sur le même thème

Un roman qui participe à trois challenges

L’African-American History Month chez Enna

Le tour du monde en 80 livres chez Bidib

monde

Et pour 2023 sera classique, challenge qui se déroule sur ce blog et chez Blandine

2023

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LA PRINCESSE GUERRIÈRE ♥ – Conte Russe

guerrièreConte en BD
Ados/Adultes

LA PRINCESSE GUERRIÈRE ♥

Un conte inspiré du folkolre Russe

Alexander Utkin

Gallimard BD (2021)

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Au début de cet album, nous sommes accueillis par un oiseau magique à tête de femme. C’est Gamaïoun, oiseau prophétique de la mythologie slave. Il prédit l’avenir et connais le passé. Il sait tout ! Mais ce qu’il préfère, c’est raconter des histoires. Que ce soit des histoires de bravoure, d’amour ou de sagesse.

Dans cet album, il va nous parler Vassilissa et de sa poupée magique. Comment elles sont parties chercher le feu éternel gardé par Baba Yaga. Les aventures qu’elles ont vécu et ce qu’elles ont subi.

Ensuite, Gamaïoun nous raconte l’histoire des pommes d’or qui guérissent tout, du fils aîné et de la princesse guerrière.

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La couverture qu’on voit ici ne rend pas justice aux couleurs employées. Elles sont vives et flamboyantes en réalité ! (Voir ici plusieurs planches)

J’ai tout simplement adoré cet album ♥

 

Tout m’a plu ! Les histoires qui nous rappellent d’autres contes (Cendrillon par exemple), la façon dont elles sont racontées par Gamaïoun, les personnages et leurs quêtes, les dessins aux couleurs éclatantes. J’avoue que j’ai hâte de découvrir “Le roi des oiseaux” sa précédente bande dessinée qui à l’air d’être dans le même style (Ayé ! Ma réservation est arrivée !! Je vous en parle très bientôt).

Bref, si vous aimez les contes et les couleurs vives, jetez-vous dessus !

Encore une superbe découverte faite grâce à mes comparses de la BD de la semaine, et cette fois-ci, c’est Stephie qui m’avait convaincue par son enthousiasme !

Ajout du 3/05/22 : J’ai enfin pris le temps de lire “Le roi des oiseaux” et il est magnifique également. Même si j’avoue une légère préférence pour les histoires et les couleurs de “la princesse guerrière” !

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N’hésitez pas à aller lire les premières pages (site éditeur)

Une BD également vivement conseillée par l’étagère imaginaire

Un conte en BD qui participe à plusieurs challenges

Cette semaine nous sommes dans la bibliothèque de Noukette

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2022 en classiques, Le Tour du Monde en 80 livres (Russie) – Le challenge Contes et Légendes (Bidib)

2022monde légendes

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Les lectures d’Octobre 2021

Au mois d’octobre sur Instagram, vous avez pu voir mes avis sur :

Un magnifique album jeunesse, tout doux, qui sent bon le livre et la forêt :

La bibliothèque de la forêt de Seoha Lim
Editions Maison Eliza


On a ensuite fait un petit tour au Louvre, pour les touts petits, mais en musique :

Mon petit Louvre en musique aux éditions Gründ

Petit moment gourmand ensuite, avec un roman pour adolescent qui se dévore comme un carré de chocolat :
Cœur Praline de Cathy Cassidy * Série Les filles au chocolat
Nathan, 2021

Retour aux tout petits ensuite avec deux albums en Lsf pour partager en famille

Pio va à la crèche et Mia va au parc aux éditions La Marmotiere

A ensuite débuter la période d’Halloween, j’ai donc présenté tour à tour un roman pour adolescents, un album documentaire jeunesse et un album pour les tout petits !

Les enchanteresses de Sophie Gliocas, chez Hachette.

Mystères et toiles d’araignée aux éditions du Ricochet

et un album pop-up
Il est fou ce loup, chez Nathan

Un superbe album sur la nuit s’est aussi invité en dernière minute, découvert aux éditions A2mimo :
Rosanui d’Emma Robert et Romain Lubiere

Enfin j’ai parlé du très bon livre de Sophie Van Der Linden Tout sur la littérature jeunesse : un indispensable à avoir dans sa bibliothèque et dans les bibliothèques !

Voilà, nous avons aussi fait plein de belles découvertes d’albums, j’en parle régulièrement en story quand je n’ai pas trop le temps pour des articles, alors n’hésitez pas à me suivre là bas ;)
@herissonfamily

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L’ adieu aux armes – Roman

adieu

Histoire d’amour tragique
sur fond de 1ère guerre mondiale
Roman

L’ ADIEU AUX ARMES

Ernest Hemingway

Gallimard (1938/vo 1929)

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Une lecture commune avec Blandine du blog Vivrelivre

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Première guerre mondiale. Frédéric Henry est américain, mais il s’est enrôlé comme ambulancier dans l’armée italienne. Blessé lors d’un déplacement, il va tomber amoureux de son infirmière, une anglaise, Catherine Barkley.

Celle-ci tombe enceinte, mais le lieutenant Henry doit repartir au front, dans la guerre contre l’Autriche. Lors d’une retraite qui ressemble à une débandade, ses compagnons d’armes sont tués et il se retrouve seul. Il déserte et part retrouver Catherine. Tous deux vont essayer de fuir la guerre en passant en Suisse.

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J’ai eu du mal avec ce roman. Ce n’est pas difficile à lire, mais les descriptions de la vie des gradés et des mouvements de troupes du début m’ennuyaient. Puis l’histoire d’amour débute, mais le ton est froid, comme détaché, sans passion aucune et les dialogues entre les deux amoureux pas super intéressants. Heureusement, j’ai trouvé la dernière partie plus agréable (après plus de 200 pages tout de même !) et plus humaine. C’est le 3ème roman d’Hemingway et il est en parti autobiographique.

Et qu’est-ce qu’on picole dans les ouvrages d’Hemingway ! Je n’ai encore jamais vu personne boire autant. Bon, en pleine guerre ceci dit, je peux comprendre qu’on ait envie d’oublier ce qui se passe autour…

Vous pourrez trouver l’adieu aux armes en PDF sur internet.

Du même auteur déjà présenté : Les neiges du Kilimandjaro

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Nouvelle participation au challenge de Blandine sur la première guerre mondiale

Logo 1ere guerre 2021

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Un roman qui participe aussi à l’Objectif PAL chez Antigone

car il était sur mes étagères depuis 2009… (et ce n’est pas le plus vieux !)

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Il participe aussi au Challenge Cette année sera classique !

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Ainsi qu’au Mois Américain sur Instagram

(pas chez Titine cette année, elle prend une pause)

Merci à Belette pour le logo !

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