Mon territoire – Tess Sharpe – Roman noir

territoire
Grand Prix des Lectrices de ELLE
dans la catégorie polar

Mon territoire

Tess Sharpe

Sonatine (2019)

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Une lecture commune avec Enna

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A l’âge de 8 ans, Harley voit sa mère mourir sous ses yeux. Quelques semaines après ce décès, elle voit son père, Duke, torturer puis tuer un homme. C’est aussi à ce moment là qu’elle rencontre Will, à peine plus âgé qu’elle et déjà orphelin. Il y a peu de personnes sur qui Harley peut compter. En plus de son père et Will, il y a Tonton Jake, le frère de sa mère et Mo qui s’occupe du motel des “rubinettes”, qui accueille des femmes battues ou en danger.

Au fil du temps, Harley va être “dressée” par son père pour prendre sa suite, gérer ses affaires et son territoire. Elle va apprendre à se battre, à tirer, à se défendre et beaucoup d’autres choses qu’on n’apprend pas à l’école. Fille d’un baron de la drogue, elle doit avant tout apprendre à survivre.

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Commencé il y a… 3 jours, j’ai eu du mal à le lâcher ! Le personnage principal est très bien campé, très fort mais on a envie de la protéger malgré tout. C’est un vrai “page-turner”. Pendant 3 jours, je n’attendais que le moment de pouvoir reprendre mon bouquin pour lire la suite. Les paragraphes alternent entre l’enfance d’Harley et le présent.

Il y a beaucoup d’action, de surprises et pas mal de violence aussi,
âmes sensibles s’abstenir.
Amateurs de romans noirs ou thrillers, foncez !
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Ce roman m’a fait penser à un très beau roman graphique “Un hiver de glace” pour sa jeune héroïne plongée malgré elle dans un monde de drogue et de violence, mais qui se bat pour pour sa survie et celle de ses proches.

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Si je ne vous ai pas convaincu, d’autres avis par ici : Yvan (blog ÉmOtionS), Belette (The Cannibal Lecteur) et Blandine (Vivrelivre) grâce à qui je l’ai lu, merci !

Des éditions Sonatine, nous vous avons également présenté : L’empreinte et La disparition d’Adèle Bedeau

Un roman lu dans le cadre du Mois Américain (pas chez Titine cette année, elle prend une pause)

Merci à Belette pour les logos !

Chez Antigone

L’empreinte -Prix des Lectrices ELLE (29)

empreinte

L’ empreinte
Alexandria Marzano-Lesnevich

Sonatine (2019)

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Présentation de l’éditeur : Étudiante en droit à Harvard, Alexandria Marzano-Lesnevich est une farouche opposante à la peine de mort. Jusqu’au jour où son chemin croise celui d’un tueur emprisonné en Louisiane, Rick Langley, dont la confession l’épouvante et ébranle toutes ses convictions. Pour elle, cela ne fait aucun doute : cet homme doit être exécuté. Bouleversée par cette réaction viscérale, Alexandria ne va pas tarder à prendre conscience de son origine en découvrant un lien tout à fait inattendu entre son passé, un secret de famille et cette terrible affaire qui réveille en elle des sentiments enfouis. Elle n’aura alors cesse d’enquêter inlassablement sur les raisons profondes qui ont conduit Langley à commettre ce crime épouvantable.

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Au départ, j’ai eu du mal avec le style de ce récit, plutôt décousu. Puis l’on comprend ce que recherche l’autrice, on est pris dans l’histoire et on cherche à comprendre aussi. Ce livre est donc le récit de deux enquêtes. Une enquête porte sur un criminel et l’autre sur la propre vie de l’autrice/narratrice. On pourrait presque sous-titrer “Comment deviens t-on ce qu’on est ?” Quelle est “l’ empreinte” laissée sur nous par le passé ? Un livre qui parle de secrets de famille et aussi de la misère humaine.

Intéressant mais éprouvant.

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L’empreinte (extrait p. 23)  : “Le petit garçon porte un pantalon de survêtement de la couleur d’un lac de Louisiane. Le rapport de police indiquera qu’il était bleu, rien de plus, mais dans toutes les descriptions que sa mère en fera par la suite, elle précisera bien qu’il était turquoise ou bleu canard. Aux pieds, il a les chaussures de marche boueuses que portent tous les petits garçons de cette partie de l’État, idéales pour jouer dans les bois.”

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C’était ma dernière lecture dans le cadre du Grand Prix des Lectrices ELLE ! Sniff…

(mais bon, j’ai le droit de re-postuler dans 3 ans !! ;) )

ELLE

29ème lecture / 28 +1

Des éditions Sonatine, nous vous avons également présenté : La disparition d’Adèle Bedeau

La disparition d’Adèle Bedeau – Lectrices ELLE (4)

disparition

La disparition d’Adèle Bedeau

Graeme Macrae Burnet

Sonatine (2018)

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Rentrée littéraire – Sortie prévue le 30/08/2018
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Manfred Bauman avait une vie tranquille et bien réglée. Après qu’il ait raté son baccalauréat, son grand-père le fit embaucher dans une banque. Et depuis, il y travaillait toujours. Il mangeait tous les midis dans le même restaurant, « La cloche », qui avait autrefois appartenu à ses parents, où il buvait également quelques verres tous les soirs. Ses costumes étaient tous identiques, taillés par le même tailleur depuis des années. Et même pour la gaudriole, il avait ses habitudes…

Dans le fameux restaurant qui lui tenait lieu de cantine, travaillait une jeune et jolie serveuse, Adèle, que Manfred avait plaisir à observer, voire parfois à épier… Mais un jour, la jeune serveuse ne se présenta pas à son travail. Et deux jours après, Manfred recevait la visite de l’inspecteur Gorski, de la police de Saint-Louis. Et là, on ne sait trop pourquoi, Manfred raconta un mensonge… Il devint alors le principal suspect de l’enquête. Commence alors une quête pour la vérité. Mais laquelle ?

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La préface m’a un peu surprise, presque déstabilisée. Mais je n’en dis pas plus, je vous laisse la surprise !

C’est un polar que j’ai lu d’une traite. Il se déroule pourtant dans une petite ville française sans intérêt particulier avec des personnages assez banals, si ce n’est Manfred. Manfred qui n’est pas franchement sympathique, même si on ne peut s’empêcher de le plaindre un peu. Après avoir perdu ses parents, il a vécu avec ses grands-parents qui ne lui ont pas apporté beaucoup d’affection. Il est renfermé et a du mal dans ses relations avec les autres.

Même l’inspecteur n’a rien d’extraordinaire. C’est un homme qui essaie de faire son métier de son mieux. Il a commencé sa carrière il y a 20 ans avec un meurtre (résolu pour tous mais lui n’est pas satisfait) et maintenant il se retrouve avec une disparition inexpliquée qui pourrait bien être un meurtre également…

Il y a une ambiance particulière dans ce polar. Une ambiance un peu triste, un peu vieillotte, mais qui fait une partie du charme de ce roman. Et puis… Et puis il y a deux rebondissements franchement inattendus et qui changent tout.

Un polar à l’ancienne, une vraie/fausse préface qui met le doute, des personnages ambigus, une histoire plus complexe qu’il n’y paraît, mais une vraie réussite !!

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Extrait (page 20) :

« Manfred Baumann avait trente-six ans. Il portait ce soir-là, comme tous les soirs, une chemise blanche, un costume noir et une cravate qu’il avait légèrement desserrée. Ses cheveux bruns étaient coupés court, avec la raie sur le côté. Il était plutôt bel homme, mais ses yeux papillotaient sans cesse, comme s’il cherchait à éviter les regards. Aussi les gens se sentaient-ils souvent mal à l’aise en sa compagnie, ce qui ne faisait que renforcer sa propre gêne. Une fois par mois, le mercredi après-midi, quand la banque où il travaillait était fermée, Manfred allait se faire couper les cheveux par Lemerre. Systématiquement, ce dernier lui demandait ce qu’il souhaitait, et Manfred répondait toujours : « comme d’habitude ».

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ELLE

4ème lecture / 28

C’est ma 4ème participation au Challenge 1% de la Rentrée Littéraire

Logo Challenge 1% Rentrée Littéraire 2018 – Picos/Shutterstock

Des éditions Sonatine, nous vous avons également présenté : L’empreinte