Mes mauvaises filles – Bulles d’amour

mauvaisesMes mauvaises filles

Zelba

Futuropolis (2021)

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Résumé éditeur : En 2006, deux sœurs aident leur mère à mourir. À sa demande, elles donnent la mort à celle qui leur a donné la vie. Zelba évoque le moment, à la fois intime et universel, de la perte d’un être cher. Il aura fallu 13 ans à Zelba pour raconter cette histoire, croiser ses souvenirs avec ceux de sa sœur, changer certains noms et romancer en partie.

Elle aborde de front l’euthanasie, ou la mort assistée, sujet qui suscite des débats contradictoires en Europe. Forte de son expérience, elle milite pour que chaque personne puisse choisir, le moment venu, de mourir comme elle l’entend.

À quel moment les soins palliatifs se transforment en acharnement thérapeutique ? Combien de temps peut-on décemment prolonger l’agonie ? Peut-on décider de mourir ? L’euthanasie, ou la mort assistée, est une question délicate à laquelle les pays d’Europe répondent de manière très différente. C’est en tout cas un sujet sensible qui parle à tout le monde.

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S’il est question de mort dans cette bande dessinée, il y est aussi beaucoup question d’amour. De l’amour d’une mère pour ses filles, de l’amour des filles pour leur mère. Mais aussi de l’amour entre les deux sœurs. D’amour, de confiance et de respect.

C’est une BD pleine d’émotion, il y est assez peu questions des souffrances de la mère (même si elles sont évoquées à plusieurs reprises). J’ai, bien évidemment, pleuré avec ces deux sœurs. Pleuré à cause de ce geste qu’elles savaient devoir faire, pour soulager leur mère, mais qu’elles étaient incapables de faire… Et qui leur jetterai la pierre ? On s’imagine dans la même situation et c’est horrible…

C’est une décision terrible à prendre, un geste quasi impossible à faire. Chacun a une vision des choses différentes en fonction de son éducation ou de sa religion. Moi je suis pour que les gens puissent décider de leur mort.

Et, tout comme Zelba, j’ai été soulagée d’apprendre le décès de Vincent Lambert, ce jeune homme resté 11 ans allongé sur un lit d’hôpital. Même si je comprends qu’en tant que parents on n’arrive pas à prendre cette décision, je trouvais cela tellement cruel pour lui ! Est-ce que c’est une vie ??

Une BD qui m’a beaucoup touchée et que je vous recommande !

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Une autre BD de Zelba (beaucoup plus drôle !) : Le grand incident

Le blog de Zelba (inactif depuis 2023 mais vous pouvez quand même aller voir ses dessins)

Son compte FB et son Insta

Une courte biographie sur le site de l’éditeur

Un avis un peu différend sur le sujet, celui de l’homme étoilé dans “A la vie !

Cette semaine, nous sommes chez Fanny

LE GRAND INCIDENT ♥

incidentLE GRAND INCIDENT

Zelba

Futuropolis & Louvre Éditions (2023)

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Paris. La foule fait la queue au Louvre, comme d’habitude. Ou presque. En effet, suite au “grand incident “, le Louvre a fermé, et, quand il a rouvert, de nouvelles règles sont apparues. Les messieurs de plus de 18 ans sont priés de laisser leurs vêtements, tous leurs vêtements, au vestiaire…

Mais, me direz-vous, comment en est-on arrivé là ?? Pour le savoir, il faut retourner 6 mois en arrière. Le Louvre, un jour comme les autres. Des ados tripotent les sculptures de femmes nues, font des remarques désobligeantes, voire franchement sexistes. Depuis 30 ans, Teresa fait le ménage au Louvre. Et elle entend les plaintes des statues de femmes dénudées qui en ont assez… Le moment du grand incident n’est pas loin.

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C’est de l’humour absurde, mais pas seulement.

On parle ici de la façon dont sont représentés les corps nus dans l’art, selon qu’ils sont masculins ou féminins. Pour les hommes, la nudité est souvent une façon de montrer leurs muscles et leur virilité. Alors que le corps des femmes est souvent comme à l’abandon, soumis ou carrément agressé.

Il y a un côté pédagogique aussi, avec de nombreux exemples de sculptures ou de peintures.

Côté mise en page, il n’y a pas de cases. Les illustrations se “superposent” un peu parfois donnant de drôles de perspectives, des personnages très grands par exemple. Il y a des décors qui sont comme esquissés au crayon bleu ou rouge. De magnifiques reproductions de statues ou de tableaux et des personnages avec de drôles de nez, un peu grotesque. C’est très varié !

Bref, c’est amusant, intelligent, pédagogique, féministe. En un mot ? Excellent ! ♥♥♥

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C’est une autrice-illustratrice que je découvre avec cet album. Mais j’avais déjà entendu parler de sa précédente BD, autobiographique et beaucoup moins drôle, puisqu’elle parle de l’euthanasie : Mes mauvaises filles

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Cette semaine, nous sommes chez Moka, Au milieu des livres