Mon tyran bien aimé (OMG un Harlequin….)

OMG ! Se retrouver en vacances, un samedi soir pluvieux,
dans un appartement qui n’est pas vraiment le votre, sans lecture,
c’est terrible!

Comment j’ai fait pour me retrouver sans lecture ? Simple… et consternant! Partant pour une semaine, le coffre un peu chargé, j’ai décidé de n’emporter qu’un seul livre! Enfin… un seul livre papier, car toute fière de ma nouvelle tablette je l’avais embarqué, chargée à bloc, avec pas moins d’une trentaine de romans, et au moins autant de BD! J’avais juste oublié un détail… MA SOEUR! Elle m’avait pourtant demandé si le tome 3 de Wake (en anglais / non paru en France), elle pourrait le lire sur ma tablette, vu qu’elle n’avait pas eu le temps de l’imprimer… Et moi de répondre oui bien sûr… sauf que je lis plus vite en français qu’elle en anglais (et pourtant elle carbure), je me suis donc retrouvée en rade!
Un petit tour dans les  placards, et un constat terrible… j’avais le choix entre Harlequin… et Harlequin! Du coup me voici partie à lire

Echange 'Mon tyran bien-aimé' par 'Rosemary Hammond' - livres d'occasion sur PocheTroc.frMon tyran bien aimé, pour son titre si attirant et sa couverture si intriguante… Bon cela dit en moins d’une heure c’est lu alors ce n’est pas de la torture non plus… et puis vraiment l’écriture est simple. Imagée même parfois! Pour les fans de scènes torrides, passez votre chemin, il n’y en a même pas, juste deux vagues frémissements, après 100 pages de Je te déteste, Moi aussi.

C’est marrant quand même parce qu’on a un vague triangle amoureux… où la femme active future avocate très riche a le choix entre un médecin ou un avocat (quand même on allait pas la caser avec un vendeur de journaux, un peu de classe bon sang!). Marrant aussi parce qu’ils jouent très mal au chat et à la souris, à  je t’aime moi non plus d’un air pas convaincu… genre il ne veut pas s’attacher, mais quand même…

Bref ça passe le temps, ça fait sourire mais c’est vraiment d’un autre temps (voire d’un autre espace!)

Pour finir le dimanche matin j’ai filé à la brocante pour trouver de meilleures lectures, et j’en suis revenue avec un chouette Daphné Du Maurier, ainsi que Les raisins de la colère pour ma soeur (qui du coup a pu me laisser la tablette par la suite!)

Les lecteurs sont arrivés en cherchant :

Sugar Puff de François Cérésa

Roman pour adulte Rentrée Littéraire

Sugar Puff

de François Cérésa

Fayard, 24 août 2011

9782213654423, 18,90€

Thèmes : Angleterre, Ile de Man, Pays de Galles, adolescence, amour, découverte sexuelle,

Présentation de l’éditeur :

«Un petit sentier mousseux m’a conduit derrière deux gros rochers.
Là, j’ai stoppé net. Une fi lle était allongée à l’abri, nue, couleur caramel, avec de grosses lunettes de soleil sur le nez. Si je ne m’étais pas excusé, elle ne m’aurait pas vu. Elle n’a même pas cherché à se cacher, elle a souri et s’est redressée doucement.      – Vous parlez toujours avec un accent ?      Sa voix tintait comme du cristal. À vue de nez, elle avait dans les vingt-cinq ans. Quand j’ai dit que j’étais français, elle a pris un air narquois.
Puis elle a relevé ses lunettes pour les caler dans sa blondeur. Ses yeux verts roulaient comme des émeraudes, son nez retroussé faisait penser à celui d’Elizabeth Montgomery dans Ma sorcière bien-aimée. Elle avait les seins lourds, une posture étudiée, le pubis emperlé de gouttes d’eau.      – Vous vous êtes baignée?      – Oui, mais en maillot.»François Cérésa rejoue L’été 42. Entre le Pays de Galles et l’île de Man, un adolescent découvre une façon bien anglaise de s’encanailler, et universelle de s’émouvoir…Romancier et journaliste, François Cérésa a publié de nombreux romans dont Les moustaches de Staline (Fayard, 2008).
Il dirige le mensuel Service littéraire.

mon avis  critique

Voici un nouveau roman d’un auteur prolifique mais totalement inconnu pour moi… je connais décidément peu les auteurs “adulte” contemporains!

Le narrateur revient sur son passé à l’occasion du départ de son fils de 24 ans pour Dublin. Lui en avait 15 quand il a été envoyé au Pays de Galle puis sur l’île de Man. L’âge des découvertes, celles d’un adolescent dans les années 70.

Les références culturelles, et notamment littéraires pullulent dans ce roman, quasiment à chaque page et mon ressenti d’approche de l’overdose car ce n’est ni mon époque ni forcément ma culture. Au débit j’ai apprécié les références, j’en ai même noté pour faire des recherches, mais bien vite j’ai du abandonner, et c’est finalement assez frustrant! J’aime quand il y a des références les comprendre ou les reprendre par la suite, ici c’est trop…

Des personnages dans l’ensemble intéressant, mais qui m’ont souvent semblé trop caricaturaux. Le personnage principal est souvent assez perdu, et je n’ai pas réussi à m’attacher à lui. C’est dommage car les autres garçons de son âge que l’on croise m’ont paru plus intéressant, notamment celui qui devient son ami, et j’aurais aimé le connaître davantage. Les personnages adultes m’ont tous semblé perturbés, tristes, et très adolescents…

Ce livre est celui du passage de l’enfance à l’âge adulte, et si notre adolescent évolue dans le livre je le trouve assez pessimiste, tant dans le roman que dans sa conclusion. Il ne m’a pas semblé tout à fait convaincant, et pourtant cette histoire sonne assez juste dans beaucoup de détails !

Finalement mon ressenti général est assez mitigé. Au début j’ai bien aimé, il y a de merveilleux passages dans tout le livre, malheureusement il y a trop de répétition, l’histoire n’avance pas réellement, et je me suis lassée ! Un roman qui ne tient pas toutes ses promesses, mais qui a su me séduire complètement par moment. Inégal… ou alors je suis trop difficile en ce moment!

“- Je vais te faire goûter un truc, m’a dit Victor. Tu m’en diras des nouvelles.
Je goûte donc. C’est sucré, croustillant. Un délice. Des céréales. Rien à voir avec les corn-flakes. Victor m’a expliqué que c’étaient des grains de blé soufflés, enrobés de miel, à consommer avec du lait. Des Sugar Puffs. Une boîte rouge. Plus tard, aux rayons des ménagères, chez Kellog’s, ça s’est transformé en Crousty Miel, puis Honey Smacks.”

+ Challenge 1% Rentrée Littéraire : 3
+ En partenariat avec Libfly

 

N’ayez pas peur nous sommes là de Janine Boissard

N’ayez pas peur nous sommes là

de Janine Boissard

Roman pour adulte (femmes)

Flammarion, mars 2011
331 pages, 19,90 €, ISBN 978-2-0812-4706-2

Thèmes : Amour, Famille, Pompier, Secours

Présentation de l’éditeur :

Elle s’appelle Ninon Montoire, a trente ans, est sapeur-pompier.
Accidents de la route, bus scolaire en perdition, secours d’urgence aux blessés, aide aux personnes esseulées, risques de pollution, feux difficiles à maîtriser… dans son métier tout peut arriver. Jour et nuit, durant ses gardes à la caserne, elle se bat, parfois au péril de sa vie, pour tous ceux que frappent le malheur, la maladie, l’adversité, s’efforçant de maintenir la petite flamme de l’espoir, quelle que soit la gravité de la situation.
“L’espoir, dit-elle, un pompier n’a que ce mot au cœur.” A la maison, les jours de repos, elle trouve avec Sophie, cinq ans, sa petite fille, gaieté et tendresse. Et avec Agnès, sa mère, douceur et compréhension. L’amour ? Ninon a décidé de ne plus y croire. Mais le “soldat du feu” ne se doute pas que, bientôt, il l’embrasera à nouveau. Cet incendie-là sera-t-il le plus dur à maîtriser ?

Mon avis :

Voici un nouveau bon roman de Janine Boissard ! Janine Boissard, c’est une auteure prolifique de roman d’amour mais sans tomber dans le roman facile et reprenant toujours les mêmes recettes… J’ai lu plusieurs de ces romans, toujours avec plaisir en fait, parce que c’est bien mené, que les personnages sont toujours sympathiques à suivre, et que ce sont des livres qu’on se prête de mère en fille. Après Sois un homme papa et Loup y es tu (et beaucoup d’autres qui ne sont pas sur mon blog) voici le premier que ma grand-mère ne lira pas avec nous… Je suis pourtant sûre qu’elle aurait apprécié cette plongée dans le monde des pompiers !

En effet Janine Boissard crée des livres vivants en renouvelant toujours ses personnages. Ici c’est Ninon Montoire que l’on suit, et avec elle toute l’équipe de pompier dont elle fait partie. Après un accident sur la départementale entre Tours et Loches où Ninon sauve Paul, le fils d’un médecin connu, plus rien ne sera fait pareil. Article de journal “L’ange de la Départementale 943”, et surtout rencontre avec un journaliste, le journaliste, William Launay. Les hommes sont nombreux autour de Ninon, qu’ils soient présents ou absents ils jouent tous un rôle important dans sa vie, dans son histoire. Ce roman est celui d’une histoire d’amour donc, avec un trio amoureux, mais surtout ce sont les “aventures” d’une brigade de soldat du feu. Des faits divers, des personnages que l’on ne fait que croiser, mais beaucoup de gens vraiment touchants et attachants, pour un roman tendre et émouvant.

Ce n’est pas mon Janine Boissard préféré cependant, j’aime un peu plus de suspense comme dans Loup y-es-tu, mais c’est comme toujours un plaisir. J’ai vécu pour un temps hors du temps avec Ninon, sa petite si mignonne, et ceux qui les entoure. Un détour par la plage entre deux incendies, pour des moments vraiment poétiques dans ces pages ! Une lecture agréable pour décompresser, relativiser aussi, et pleurer parfois…

Un roman lu en mars, pour un avis qui aura tarder à venir, mes excuses à toute l’équipe de Gilles Paris, qui doit parfois s’arracher les cheveux avec moi ^^

D’autres avis : Stef, Françoise B., Catherine, Martine et Madame Yv plus sceptique.

Défi La Plume au féminin A/4

par Opaline

Lettre d’une inconnue de Stefan Zweig

Lettre d’une inconnue

de Stefan Zweig

Roman épistolaire

Stock, 2009
La Cosmopolite
9782234063112, 10€

Thèmes : Amour, Lettre, Passion

Présentation de l’éditeur :
“Un amour total, passionnel, désintéressé, tapi dans l’ombre, n’attendant rien en retour que de pouvoir le confesser.
Une blessure vive, la perte d’un enfant, symbole de cet amour que le temps n’a su effacer ni entamer. Une déclaration fanatique, fiévreuse, pleine de tendresse et de folie.”

Mon avis :
On n’a jamais assez de livres. Non ? En tout cas c’est mon cas, ainsi depuis que je suis jeune, pendant les vacances, j’écume bouquinerie et bibliothèque… Au cas où, parce qu’il n’y a rien de plus terrible que de ne pas avoir prévu assez de lecture pour les vacances. Bref je suis donc partie 48h au ski, avec 2 gros livres, et j’ai pourtant trouvé le moyen de lire là bas 2 romans et 4 albums non prévu au programme. Parce que l’attrait de la découverte est toujours plus fort, et que je ne peux passer à coté d’une occasion. Tout cela pour vous dire que je ne connais pas Zweig, pas vraiment, et encore juste de loin, pourtant ce n’est pas faute d’en entendre parler sur les blog et de noter certains titres. Avais-je noté celui ci… non en fait je ne crois pas, mais aucune importance j’ai sauté sur l’occasion!
Alors est ce que j’aime Zweig ? Je ne saurai pas dire, mais ce qui est sûr certain, c’est que j’ai adoré ce roman !

L’histoire est vraiment prenante, belle et triste à la fois. Un homme, écrivain,  reçoit un jour une lettre. Une longue lettre. Le témoignage d’une vie, la plus belle déclaration d’amour qui existe. Mais une déclaration qui arrive tard, trop tard. Un amour d’enfant, un amour de voisinage, une passion absolue, même à sens unique.

J’ai vraiment été bluffée par ce roman qui nous entraine dans les tréfonds du sentiment amoureux, qui décortique les mécanismes de l’amour sans leur enlever leur poésie et leur naïveté. C’est magistralement mené, avec une plume légère et puissante.

Ici nous avons un récit dans le récit plus qu’un roman à proprement parlé épistolaire, puisqu’il s’agit d’une seule lettre, mais quelle lettre! On souffre avec cette femme amoureuse, et j’ai pleuré devant tant d’émotions…

Extrait :
“Je t’attendais, je t’attendais toujours, comme, pendant toute ma destinée, j’ai attendu devant ta vie qui m’était fermée.”

Et même si c’est un challenge de l’an dernier

j’ai envie de dire à Karine :)

Ich Liebe Zweig!

 

Ce livre a été lu dans le cadre des lectures croisées mensuelles que je fais avec Liyah, notre thème en était l’écriture!

Elle a d’ailleurs choisi à cette occasion de nous présenter Tout près le bout du monde de Maud Lethielleux, un livre que j’ai adoré!