MINUIT PASSÉ ♥

Minuit

Et si votre passé essayait de vous parler ?

 MINUIT PASSÉ

Gaëlle Geniller

Delcourt / Mirages (2024)

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Résumé éditeur : Guerlain revient en compagnie de son jeune fils vivre dans le manoir où lui-même a vécu avec ses trois sœurs étant enfant. Étrangement, il n’a aucun souvenir de ce temps passé. Alors que Guerlain est sujet aux insomnies et que ses nuits sont compliquées, de curieux événements se produisent entre les murs de cette impressionnante bâtisse. Sont-ils bienveillants ou annonciateurs d’un danger imminent ?

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J’ai adoré cette BD !

Déjà, je l’ai trouvé belle. La couverture, le jaspage. Et puis le dessin, ces couleurs ombrées ou lumineuses. La mise en page avec ces cases totalement différentes d’une page à l’autre… Ce petit côté art nouveau et cette idée merveilleuse de “parler avec les fleurs“.

La fantaisie du personnage principal est extraordinaire (j’adore ses tenues vestimentaires !). Et le suspense reste entier jusqu’au bout : que se passe t-il dans cette maison ? Que veulent ces corneilles ? Et qui est Minuit ?

Ne comptez pas sur moi pour vous le dire, vous le saurez en lisant cet album.

Que dire si ce n’est que j’ai trouvé tout l’album absolument délicieux !!
 Un vrai régal pour les yeux et pour le cœur.
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Voir quelques pages (site éditeur)

De la même autrice, j’ai lu et beaucoup aimé “Le jardin, Paris” (que je n’ai pas présenté ici…)

Cette semaine, nous sommes chez Fanny, pour une spéciale “bulles d’autrices

Rose

RoseUne vie à Paris au 19ème siècle
Roman adulte

Rose

Tatiana de Rosnay

Traduit de l’anglais par Raymond Clarinard

Éditions Héloïse d’Ormesson (2011)

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Lecture Commune avec Enna

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Nous sommes à Paris, en 1869. Assise dans la cuisine vide, Rose écrivait à son époux décédé. La maison avait été vidée car ils avaient été expropriés comme tous les habitants de la rue.

En effet, l’Empereur et le Baron Haussmann avaient commencé les grands travaux de modernisation de la capitale depuis plusieurs années déjà. Et leur rue était la prochaine à être démolie. Tous étaient catastrophés. Mais pour Rose, il était tout simplement hors de question de quitter la maison où elle avait été si heureuse.

Elle était veuve depuis plusieurs années et vivait grâce aux loyers qu’elle percevait de deux boutiques sises dans la même rue. Mais pour elle, il ne s’agissait pas d’argent, et cette expropriation était catastrophique à plus d’un titre.

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J’ai eu beaucoup de plaisir à retrouver la jolie plume de Tatiana de Rosnay. J’ai déjà lu deux de ses romans : Elle s’appelait Sarah et le voisin. Ces trois romans sont très différents les uns des autres, mais j’ai aimé les trois !

Celui-ci, qui se passe à Paris (dans un quartier que je connais) entre 1828 et 1869, n’a d’historique que le “fond”. Si vous n’aimez pas les romans historiques, vous pourriez tout à fait l’apprécier quand même. C’est avant tout une histoire de vie, une histoire d’amour. L’amour de Rose pour son mari Armand (et inversement), pour sa belle-mère, pour son fils. Et pour cette maison dans laquelle elle a tant de souvenirs.

J’ai bien aimé les débuts de chapitre qui imite une écriture manuscrite, nous rappelant que ce sont des lettres que Rose écrit à son mari.

Une très jolie lecture que je vous recommande.

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Ce roman participe au challenge “LE TOUR DU MONDE EN 80 Jours LIVRES” (France)

proposé par Bidib

monde

Son site officiel

La vidéo ci-dessous montre les transformations de Paris sous la poigne du Baron Haussmann.

L’abri – Album sur le partage

abri

Album à partir de 4 ans

L’abri

Céline Claire & Qin Leng (ill.)

Bayard Jeunesse (2017)

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C’est le matin. Dans la forêt, les renards, les lapins, les oiseaux, tout le monde se réveille plus ou moins facilement. Mais une mauvaise nouvelle circule : LA TEMPÊTE ARRIVE !!! Chacun se met au travail. Il faut se préparer. Ramasser le bois, faire des provisions… Le vent commence à souffler fort, mais tout le monde est au chaud, à l’abri. Alors, petit renard demande : “Et si des gens sont dehors ?” Et justement, deux étrangers arrivent. Mais que veulent-ils ??? Un abri.

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Une très jolie histoire qui parle de partage, d’entraide, de solidarité. Et de la peur que l’on peut avoir face à l’inconnu (aux inconnus). La méfiance peut-être une bonne chose, mais à trop forte dose, on y perd son humanité. Alors comment accueillir l’autre, celui qu’on ne connaît pas ?

Je trouve les illustrations absolument adorables. Elles sont très mignonnes et toutes douces. De l’aquarelle ?

A noter, le papier, très épais, est très agréable au toucher.

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L’abri – Texte de Céline Claire et Illustrations de Qin Leng

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Le site de Céline Claire

Celui de Qin Leng

D’autres avis : Ricochet, Livres et merveilles

Un autre album sur le thème de la solidarité :

Petit Elliott dans la grande ville

 

Les lecteurs sont arrivés en cherchant :

Mon papa et moi

Mon papa et moi est un album jeunesse complètement farfelu, mais aussi plein d’imagination.

mon papa et moiMon papa et moi

de Benjamin Perrier
et Jules

Gautier Languereau, 2016
9782012385221, 9,90€

Mon papa a un travail si bizarre et si compliqué qu’il n’a jamais réussi à me l’expliquer.
Tout ce que je sais, c’est qu’on doit déménager très souvent.

 

Notre jeune héroïne nous présente, tour à tour, les maisons où elle a habité avec son papa : maison donjon, maison dans un zoo, autour d’un arbre… Dans chaque maison, son papa bricoleur l’aide à faire des plans et construire un lit adapté à cette maison.

Si la première partie de l’album Mon papa et moi est séduisante, avec ses plans dans tous les sens, la suite n’est plus qu’un catalogue de maisons, un peu folles, et complètement imaginaires. La relation père-fille qui semble très forte est finalement peu exploitée, notamment ce qui est annoncé en introduction (voir citation). L’absence de dialogues, d’échanges entre les deux protagonistes, ne permet pas d’entrer dans leur relation, ni de mieux comprendre leurs maisons. La fin, en contrepartie, apporte une belle conclusion. Un mélange de réalité d’adulte et d’imaginaire d’enfant. Une très bonne idée, qui manque un peu de profondeur dans la réalisation malheureusement.

Un album aussi déconstruit que les maisons qu’il présente : c’est fou, mais plutôt chouette, finalement !


+ Jules est en fait une fille, la femme de Benjamin Perrier !

Challenges : Je lis aussi des albums 2017 – Voir le premier bilan du Challenge – Voir le thème du mois sur le Japon