La longue marche des dindes – BD ♥

dindesBD jeunesse
à partir de 10 ans

La longue marche des dindes ♥

De Léonie Bischoff

D’après le roman de Kathleen Karr

Rue de Sèvres (2022)

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Fauve Jeunesse Angoulême 2023

https://www.bdangouleme.com/medias/2023/sticker-fauve-176.png

Et Prix Jeunesse ACBD de la critique 2022

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Missouri, été 1860.

C’est la fin de l’année scolaire. Simon a redoublé plusieurs classes et il est beaucoup plus grand que les autres élèves du même niveau. Miss Rogers, l’institutrice, décide de lui donner son diplôme et de lui faire quitter l’école pour qu’il tente sa chance ailleurs.

Mais Simon ne sait que faire de cette liberté. Tout le long du chemin qui conduit vers la maison de son oncle et sa tante, il réfléchit à ce que lui a dit Miss Rogers. Elle lui a parlé de “déployer ses ailes” ou encore de “prendre son envol”…

En discutant avec le voisin, Mr Buffey, il a tout à coup une idée. Celui-ci se plaint que ses dindes se sont trop reproduites, que personne ne veut les acheter et que ça lui coûte une fortune en maïs… Simon décide donc d’emmener 1000 dindes à Denver, dans l’Ouest où elles se vendront beaucoup plus cher. Un voyage de 1000 kms ! Pour l’aider, il va recruter un étrange compagnon.

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C’est une histoire très plaisante, optimiste et bienveillante, même si elle évoque quelques thèmes graves ou tristes tels que l’alcoolisme, l’esclavage, le génocide des indiens, le deuil, ou encore l’abandon.

J’ai bien aimé le graphisme très gai également et les changements de tonalité, de couleurs, selon les moments.

Une très jolie bande dessinée que je vous recommande !

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Et si vous n’êtes pas convaincu, allez donc voir les avis (tous positifs !) de mes comparses de la BD de la semaine ! Blandine,  Mylène, Isabelle, Stephie, Moka, Fanny

Lire les premières pages (site éditeur)

De Léonie Bischoff, nous vous avons déjà présenté : Anaïs Nin, sur la mer des mensonges

Le site de l’autrice

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La bd de la semaine

Pour cette reprise, nous sommes accueillis par Fanny

Appelez-moi Nathan – BD

NathanQui suis-je ?

BD Ado/Adulte

Appelez-moi Nathan

Catherine Castro & Quentin Zuttion

Payot Graphic (2018)

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Lila est une jeune fille de 12 ans. Officiellement. “Elle”, aime jouer au foot avec ses potes et s’habiller comme son petit frère. De façon tout à fait naturelle, elle se comporte et s’habille comme ses copains. Alors le jour où ses seins commencent à pousser et que ses règles arrivent c’est le drame. Son corps la dégoute, elle se sent trahie. Et la colère monte. Que faire face à ce corps dont elle ne veut pas et qui ne lui correspond plus ?

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Au départ, je dois bien l’avouer, je n’étais pas super tentée par cette bd. Je n’ai jamais eu de problème avec mon “genre” et c’est un sujet qui me laisse un peu perplexe.

J’ai rencontré une fois une personne transgenre (lors d’un recensement il y a environ 30 ans) un homme habillé en femme. J’ai passé l’après midi avec “elle”, à l’écouter, c’était terrible de ressentir la solitude de cette personne, sa tristesse, son mal-être. Bref, c’est un sujet que je connais très mal en fait.

Mais après avoir lu plusieurs critiques très positives chez mes collègues de LA BD de la semaine, quand je l’ai vue à la bibli, je l’ai prise.

Et je ne le regrette absolument pas !

Les choses sont amenées graduellement et on comprend tout à fait le ressenti, le mal-être de Lila. Sa quête d’identité et son combat pour devenir Nathan, celui qu’elle est depuis toujours. On suit sa “métamorphose” et on apprend comment, concrètement, on peut “changer” de sexe pour retrouver son identité.

Même si c’est adapté d’une histoire vraie, on imagine bien que ça ne se passe malheureusement pas aussi “facilement” pour tout le monde.

C’est un sujet difficile mais il est traité avec beaucoup de douceur et de délicatesse. Et, à part la double page 52/53 que je n’aime pas (parce que pour moi ce serait une vraie perte !) les illustrations aux couleurs pastelles accompagnent avec finesse le propos.

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Un roman graphique qui devrait avoir sa place dans tous les lycées.

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D’autres avis : Les lectures de Caro, Noukette, Ça sent le book, Mes pages versicolores, Mes échappées livresques, Stephie

Cette semaine, nous sommes réunis chez Noukette

Memorex de Cindy Van Wilder

Véritable pépite, Memorex est un  vrai coup de cœur!

 

Roman fantastique pour adolescents dès 13 ans

Memorex

de Cindy Van Wilder

Editions Gulf Sream, mai 2016
17 euros. Existe en ePub

 

Thèmes: liens du sang, attentat, deuil, renaissance.

 

 

Présentation de l’éditeur: “2022. Cela fait un an que la vie de Réha a basculé. Un an que sa mère est morte dans un attentat contre sa fondation, Breathe, qui promeut un art contemporain et engagé. Un an que son père, un scientifique de génie, ne quitte plus Star Island, l’île familiale. Un an qu’Aïki, son frère jumeau, son complice de toujours, s’est muré dans une indifférence qui la fait souffrir. Le jour de ce sinistre anniversaire, la famille est réunie sur l’île: c’est le moment de lever les mystères, les tabous, les rancœurs que Réha ressasse depuis un an. Au cœur de l’énigme: Memorex, la multinationale pharmaceutique de son père, ainsi que ses expérimentations sur la mémoire. Des expérimentations qui attisent les convoitises de personnages puissants et sans scrupules, prêts à tout pour accomplir leurs rêves les plus fous.”

 

Depuis «Les Outrepasseurs», le talent de Cindy Van Wilder n’est plus à démontrer. C’est avec joie que j’ai découvert «Memorex». L’intrigue se situe bien loin de l’univers de sa première saga mais on retrouve la plume poétique et le style un peu mélancolique de l’auteur. Préparez-vous à une histoire atypique où les mensonges et les trahisons jalonnent un récit empli de suspense. Vous ne reprendrez votre souffle qu’à la toute fin…

 

Avec Memorex, le bien et le mal n’existent plus. La frontière entre l’humain et l’inhumain s’amenuise jusqu’à permettre un acte contre nature. Seul compte le désir de vaincre enfin une vieille ennemie. Je n’en dirai pas plus au risque de vous dévoiler l’élément clé de l’intrigue, ce qui serait vraiment dommage car c’est ce qui fait en partie la force de ce roman. Les personnages sont tous attachants à leur manière et même si certains doivent se reprocher certains actes irréversibles, leurs motivations sont bien humaines. A travers cette œuvre, Cindy Van Wilder peint les faiblesses humaines avec une grande acuité et nous démontre qu’en définitive non, nous ne sommes pas tous égaux devant la mort. Une fois de plus, l’auteur a réussi à me charmer grâce à un univers fantastique original.

 

A un certain moment de l’histoire, nous suivons les pensées d’Aïki. C’est le personnage qui m’a le plus bouleversée. Il est au centre de l’intrigue et apporte au récit son lot de révélations. Dans «Memorex», nous retrouvons le thème de la dualité si cher à l’auteur. Cindy Van Wilder parvient avec habileté à décrire une palette d’émotions avec des mots qui sonnent justes. J’ai passé un très bon moment de lecture et je vous conseille vivement ce roman.

 

~Melissande~

 

+ Biographie de Cindy Van Wilder

+ d’autres avis de lecteurs sur le blog de l’auteur

Annelise Heurtier – Autrice jeunesse

Annelise Heurtier

 
 

♥♥♥

Le-carnet-rouge Annelise Heurtier

 D’Annelise Heurtier, une auteure que j’apprécie beaucoup, je vous ai déjà présenté “Refuges” et “Sweet sixteen.

Née en 1979, elle commence par faire des études de commerce avant de se tourner vers la littérature jeunesse. C’est au Rouergue, en 2007, qu’elle publie son 1er roman : Sidonie Quenouille. Depuis, elle a quand même écrit une vingtaine de romans…

Je vous dégoûte un petit peu : avec son compagnon et ses deux enfants, elle habite à… Tahiti ! Ne me dites pas que ça ne vous fait pas rêver !!  Son blog est ici.

♥♥♥

Le carnet rouge

Casterman (2011)

Je m’appelle Marie et j’ai 16 ans. Si on s’était rencontrés la semaine dernière, je me serais présentée comme une lycéenne ordinaire, vivant avec sa mère dans la banlieue de Lille. Vous m’auriez alors demandé d’où me venaient ces cheveux et ces yeux si sombres. Je vous aurais répondu que j’avais du sang népalais. Vous auriez attendu la suite. Mais je ne sais rien de mes origines, ma mère a toujours refusé d’en parler. Aujourd’hui, tout a changé. Entre les pages d’un mystérieux carnet rouge, je viens de découvrir une vérité que je n’aurais jamais pu imaginer. 

Mon avis : Un roman très intéressant (j’ai appris plein de trucs !) et plein d’émotion. Un roman qui traite de la transmission familiale, de ce qui est dit ou caché (et du mal que peut faire ce qui est caché !). Quelque chose qui m’a touché (comme la jeune fille du roman, je ne connaissais pas mon “père” biologique, je l’ai rencontré à 40 ans).

On ne le dira jamais assez, parlez à vos enfants !! Ce qu’ils ne savent pas, ils l’imaginent et ils imaginent toujours des choses pires que la vérité… 

Bref, on apprend beaucoup de choses sur le Népal (une petite pensée pour mon oncle, décédé là-bas il y a quelques années), sur les traditions et les Kumari. Une dizaine de pages à la fin du roman forment une petite partie documentaire très intéressante. Et puis, la couverture est superbe !

Un reportage intéressant sur les Kumari ici.

Pour aller plus loin, sur le site de France Népal des livres jeunesse ou non.

La_ou_naissent_les_nuages Annelise HeurtierLà où naissent les nuages

Casterman (2014)

Mon père m’a attrapée par les épaules.

– Viens avec moi. Un voyage humanitaire, c’est le genre d’expérience qui marque une vie entière.

Putain, il me faisait chier, avec sa Mongolie. Une voix a retenti, une voix de petite fille qui veut plaire à son père qui veut se prouver qu’elle n’est pas si nulle qu’elle ressemble un peu à sa mère un peu un tout petit peu :

– Pourquoi pas. Je ne pouvais pas y croire. Et pourtant si. C’est moi qui avais parlé.

Mon avis : Comme avec le précédent roman, “le carnet rouge”, c’est un mélange habile de roman (l’histoire d’une jeune fille de bonne famille mal dans sa peau qui mange pour oublier et qui va se retrouver dans un monde totalement différent du sien) et de documentaire, parce qu’on apprend vraiment des choses sur la Mongolie et la culture Mongole.

Plus important encore à mes yeux, Annelise Heurtier titille notre curiosité et nous donne envie (à moi en tous cas !) d’aller plus loin une fois ses romans refermés… Suite à ma lecture du carnet rouge, je n’ai pu m’empêcher d’aller voir des photos du Népal, de voir si la coutume des Kumari existait toujours (c’est le cas !)…

Ici aussi, j’ai eu envie d’aller plus loin, de voir ces paysages sauvage de Mongolie, de voir la statue géante de Gengis Khan (40m de haut tout de même !), l’intérieur des yourtes, les costumes traditionnels… Sur votre moteur de recherche, tapez juste “mongolie” et vous allez voyager très loin…

Il est certain que je lirai les prochains livres d’Annelise Heurtier. J’ai trouvé vraiment très bien les 4 romans que j’ai lu d’elle.

On se cultive tout en se distrayant, que demander de plus ??

Une bibliographie sur la Mongolie proposée par le bullutin de Marmousse

SignatureNat