Pour cette ronde des livres je vais me consacrer aux bandes dessinées, pour vous parler, enfin, de nombreuses deux bandes dessinées que j’ai lus ces derniers mois et dont je n’ai pas encore pris le temps de vous parler. Des avis un peu plus courts, pour ne pas oublier, et me permettre de faire compter mes avis pour le Top BD des blogueurs. Si vous ne connaissez pas ce top, je vous invite à découvrir les différents articles de Yaneck qui gère tout cela d’une main de maître et voir ainsi quelles sont les BD les mieux notées par les blogueurs participants !
Maus
d’Art Spiegelman
Cette bande dessinée, lue il y a quelques années, m’avait laissé un souvenir puissant mais assez mitigé. Mes élèves l’étudient maintenant pour l’épreuve orale d’histoire des arts, j’ai donc pris le temps de la redécouvrir… et quelle claque !
Maus raconte la vie de Vladek Spiegelman, rescapé juif des camps nazis et de son fils, auteur de bandes dessinées. Avec un jeu d’animalisation des personnages, les Nazis sont des chats et les Juifs des souris, Art Spiegelman nous conte une double histoire. Celle de la seconde guerre mondiale, et celle d’un dialogue difficile entre père et fils.
Comme lors de ma première lecture finalement, j’ai apprécié l’histoire, la profondeur et la très belle manière de raconter l’horreur, de nous la faire vivre. En retraçant toute l’histoire de son père, sa vie en Pologne, l’auteur nous offre une fresque historique et humaine poignante. Pourtant une fois encore, les illustrations, en noir et blanc, à rayures pour les ombres et nuances, ne m’ont pas vraiment accrochées. Alors que je trouve les illustrations de couverture magnifiques, l’intérieur n’arrive pas vraiment à m’accrocher, j’ai du mal à repérer les personnages… Une remarque partagée d’ailleurs par plusieurs de mes élèves (que je n’ai pas influencés par mon avis!)
Une bande dessinée extrêmement puissante, magnifiquement menée, un témoignage à partager, malgré des illustrations que je n’ai pas su apprécier.
L’orchestre des doigts
d’Osamu Yamamoto
Ce manga, conseillé et par le top BD et par ma soeur, me faisait envie depuis longtemps. J’ai dévoré le tome 1 à l’occasion d’un passage dans le CDI d’une collègue, et je comprends mieux l’engouement.
En 1914, un jeune professeur qui a étudié la musique, arrive à Osaka, après avoir renoncé à poursuivre ses études en France pour travailler dans une école d’aveugles et de sourds-muets. Il y rencontre Issaku, jeune enfant sourd-muet, violent car ne sachant communiquer. Le professeur va l’aider et découvrira par la même occasion le monde complexe du silence et l’incompréhension qui l’entoure.
Ce premier tome nous fait découvrir les protagonistes et une partie de leur histoire, compliquée. La rencontre avec Issaku est touchante et ce thème de l’intégration des sourds-muets est magnifiquement bien traité. Un manga que l’on sent très documenté sur l’apprentissage de la langue des signes et l’intégration de ces personnes dans la société.
Le dessin, très classique, offre de très belles cases, et ajouté à l’histoire on obtient un manga touchant et très pédagogique sur l’apprentissage de la langue des signes.
Un manga à découvrir même s’il est difficile à trouver en librairie actuellement…