Partons aujourd’hui à la découverte d’Anthony Browne, un auteur et illustrateur d’album jeunesse incontournable à mes yeux mais dont je n’ai pourtant jamais parlé ici! Une erreur vite corrigée à l’occasion du mois anglais puisqu’il est de nationalité anglaise !
A calicochon
1ère édition 1956, traduit en 1986 en français
A calicochon est l’histoire d’une famille où la maman fait tout, tandis que le père et les garçons se vautrent dans le canapé, devant la télé… Cette maman va-t-elle supporter longtemps cette situation. Comment vont réagir les hommes de la maison ?
On voit ici tout à fait la touche Browne, avec une histoire au passé, des illustrations dans des cadres, et des images qui permettent de faire évoluer l’histoire…
A l’époque très novateur, mais aujourd’hui ? Dans tous les cas un album intéressant sur l’image et la place de la femme !
réédition juin 2013, Kaléidoscope
Parfois je me sens…
Un album pour les tout petits, un livre tout simple mais efficace pour présenter les émotions aux enfants et mettre des mots sur ce qu’ils ressentent. Le tout illustré par un petit singe, évidemment. La figure du singe revient toujours chez Browne, souvent avec des singes personnifié. Une belle façon de décaler légèrement le message de l’album tout en ne laissant aucun doute aux enfants qui lisent l’album…
La toute fin ouvre le texte sur le lecteur, permettant de continuer la discussion. Un superbe album!
2011, Kaléidoscope
Une histoire à quatre voix
Dans cette histoire nous retrouvons quatre personnages qui se promènent dans un parc. Nous allons entendre leur quatre points de vue. Celui d’un père au chômage, de sa fille, d’une femme et de son fils, chaque groupe a un chien. Ils vont se croiser un court instants… La même promenade au parc vu par quatre gorilles personnalisés, voilà qui permet de prendre conscience pour l’enfant que chacun a sa vision du monde… et travailler en classe le point de vue narratif !
Mais comme toujours ou presque avec Anthony Browne il y a aussi une lecture pour les enfants plus grands et les adultes qui est proposée avec une très grande intertextualité dans les illustrations. Des références artistiques souvent présentes dans les albums d’Anthony Browne.
1998, Kaléidoscope
Il faudrait pour bien faire vous parler aussi de Marcel, Ze gorille d’Anthony Browne mais aussi de l’album Le Tunnel, premier que j’ai lu de l’auteur ou bien encore de Tout change, J’aime les livres… Je vous invite à découvrir toute sa bibliographie sur Ricochet!
+ Chez Bouma découvrez Histoire d’une oeuvre, une analyse des oeuvres de l’auteur, par l’auteur lui même
+ de livres d’Anthony Browne chez Liyah qui nous présente Petite Beauté, Mon frère, Mon papa, Ma maman.
+ Appelez moi Madame nous présente Ma maman
+ Le récap du Mois Anglais
+ Challenge Je lis aussi des albums 2013
+ Anthony Browne a reçu en 2000 le Prix Hans Christian Andersen pour l’ensemble de son oeuvre et une histoire à quatre voix a obtenu le Prix Sorcières +Challenge A tous Prix
Un auteur incontournable, même si j’avoue avoir un peu de mal avec ses dessins parfois. A calicochon m’a paru presque caricatural à la première lecture, mais pas tant que ça hélas si on y réfléchit bien. C’est un album qui met les pieds dans le plat et c’est une bouffée d’air frais parfois (écrit par un homme, ce qui est à saluer !)
J’aime beaucoup ceet auteur. C’est dessins sont très riche et il y a beaucoup de jeu graphique dans ses albums.
Bonjour,
J’ai mis pas mal de temps avant de parvenir à me plonger dans son univers et l’apprécier à sa juste valeur, de loin il me paraissait vieillot… Et à côté de quel travail j’ai failli passer ! Je suis maintenant absolument admirative de sa précision et son sens du détail, des nombreuses significations plus ou moins cachées qui jonchent ses albums… J’ai lu le livre sur sa vie et son oeuvre publié par L’école des loisirs qui m’a apporté de nombreuses clés pour comprendre son univers si dense… Quel maître !
Un peu dur d’accès c’est sûr, moi je l’ai découvert à la fac donc ce n’est pas tout à fait le même rapport :) Bonne soirée Gwen!
Une invitation à la lecture d’albums, tout comme le superbe Rêveur . Le texte, le jeu sur les polices de caractères, les détails et les perceptions de notre environnement, des autres, du temps qu’il fait ou qui passe, de notre relation au monde. A lire et relire, jusque dans le détail des ombres des nuages et des saisons. Le travail sur le point de vue peut partir d’une question : “qui raconte la vérité ?” et “qui faut-il croire, du texte et des images ?”.
Ping :Billet récapitulatif mois anglais 2013 | Plaisirs à cultiver
J’aime beaucoup cet auteur, même si son univers est un peu particulier. Je ne connais pas Parfois je me sens. A noter !
Je ne connaissais pas du tout mais je note pour la prochaine génération, j’ai hâte de partager ces livres :) Merci pour ce nouveau billet anglais !