Glacé d’après le roman de Bernard Minier

GlacéAdaptation du roman policier du même nom

GLACÉ

Thirault & Mig

d’après Bernard Minier

Éd. Philéas (2022)

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Éditeur : Dans une vallée encaissée des Pyrénées, au petit matin d’une journée glaciale de décembre, les ouvriers d’une centrale hydroélectrique découvrent le corps sans tête d’un cheval, accroché à la falaise.
Ce même jour une jeune psychologue prend son premier poste dans le centre psychiatrique de haute sécurité qui surplombe la vallée quand l’ADN d’un des détenus les plus notoires de l’asile, Julian Hirtmann, accusé d’avoir tué et violé plusieurs femmes, est retrouvé sur le corps du cheval… et quelques jours plus tard, le premier meurtre a lieu. Une histoire sombre de folie et de revanche semble alors se dérouler.
Le commandant Martin Servaz, flic hypocondriaque et intuitif, se voit confier l’enquête la plus étrange de toute sa carrière. Aidé par la capitaine de la gendarmerie Irène Ziegler, il doit utiliser toutes leurs compétences pour résoudre ce mystère et mettre fin aux agissements d’un des criminels les plus diaboliques qui soit.

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Cette bd reprend la première enquête du Commandant Servaz, Glacé. Je l’ai lu il y a plusieurs années (il est sorti en 2012). Mais j’ai eu l’impression que l’histoire avait été bien respectée. Elle m’est apparue beaucoup moins longue par contre, comme zippée ! Et c’est forcément le cas car le roman fait plus de 700 pages et la bd une centaine… Non seulement il n’y a pas de descriptions (partiellement remplacées par les illustrations) mais le suspense est forcement moindre.

La mise en page, faite de petites cases avec beaucoup de gros plans sur les visages donne un aspect un peu étriqué, un peu serré à l’ensemble.

L’ambiance est bien rendue par contre dans les illustrations, avec ces couleurs froides, ces dégradés de bleu et vert qui donnent le frisson.

Par contre, je n’ai pas du tout aimé le visage des hommes notamment, aux traits anguleux, figés et parfois un peu trop ressemblants.

A choisir, je vous conseille de lire le roman !

L’avis de Belette (alias TheCannibalLecteur)

D’autres polars en BD que j’ai beaucoup aimés : Automne en baie de sommeBertille & Bertille

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C’est le jour des “Bulles frissons” et c’est chez Blandine

Les chiens de Riga

Riga
C’est la 2ème enquête de Kurt Wallander

Les chiens de Riga

Henning Mankell

Traduit du suédois par Anna Gibson

Éditions du Seuil (2004 / vo 1992)

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Résumé éditeur : Février 1991. Un canot pneumatique s’échoue sur une plage de Scanie, en Suède. À son bord, deux hommes assassinés d’une balle dans le cœur. On identifie des criminels lettons d’origine russe, liés à la mafia. Le commissaire Wallander part pour Riga. Il se trouve plongé dans un pays en plein bouleversement, où la démocratie n’est encore qu’un rêve, un monde glacé fait de surveillance policière, de menaces, de mensonges. Où se cache la vérité ?

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J’aime les héros qui n’en sont pas. Les gens qui doutent et se posent des questions. Dans “Les chiens de Riga”, le commissaire Wallander est en plein questionnement. Sur son métier, sur sa vie, sur ses relations familiales. C’est un homme un peu à la dérive qui va se retrouver mêlé à une enquête étrange. Elle va le mener à Riga, en Lettonie. En 1991, la Lettonie vient juste de retrouver son indépendance après des années d’occupation russe.

Et ça se sent dans l’ambiance de ce roman. Les moments que Wallander passent à Riga sont angoissants. Il ne peut rien tenir pour acquis, doute de tout et de tous en permanence. On ressent la peur des gens, surveillés en permanence, privés de leur droit le plus élémentaire : la liberté. Glaçant.

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Pour lire une quinzaine de pages, c’est ici

Un autre polar qui se passe dans les Pays Baltes : L’énigme de Saint-Olav (prochainement)

Un roman qui participe au challenge de SachaUne rentrée à l’Est” – consacré cette année aux Pays Baltes

https://i0.wp.com/des-romans-mais-pas-seulement.fr/wp-content/uploads/2024/05/rentreealest-avec-adresse-Emilie.png?w=240&ssl=1

Il participe également au challenge Thrillers et Polars chez Sharon

Logo de Belette (Dessin de Juanjo Guarnido)

La BD historique partie 4/5 – LES TEMPS MODERNES

Billet en cours de réalisation !

LA BD HISTORIQUE

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4-LES TEMPS MODERNES

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Période qui s’arrête en 1789, à la révolution Française.
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Albums déjà présentés sur ce blog :

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modernes  Révolution (2 T) Trilogie en cours de Grouazel et Locard

Éditeur :

T1 : “Liberté” ressuscite 1789 en se promenant dans tous les étages de la société. Une fresque grandiose, brassant de multiples personnages et qui totalisera près de 1000 pages.

T2 : Égalité. Seize mois après les événements narrés dans le tome 1, un nouveau chapitre de la chronique grandiose de la Révolution française, mêlant anciens et nouveaux personnages.

Très intéressant, mais très dense ! Il vaut mieux connaître un peu l’époque… J’étais parfois un peu perdue !

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modernes  Le serpent et la lance (3 T) Série en cours – HUB (Aslak / Okko) ♥♥♥

Éditeur : Un thriller aztèque digne du Nom de la Rose.

Depuis plusieurs mois, certains paysans découvrent les cadavres momifiés de jeunes femmes sauvagement assassinées. Afin d’éviter tout trouble, les autorités tentent de dissimuler ces horribles meurtres à leur peuple. L’enquête est discrètement confiée à Serpent, un haut fonctionnaire cruel privé de ses deux bras. De son côté, le prêtre Cozatl s’adjoint les services de son ami d’enfance, OEil-Lance…

Une « drôle » d’enquête dans l’empire Aztèque. J’ai tout aimé : le scénario sans temps morts, l’incursion dans la culture aztèque, les magnifiques illustrations, les couleurs… Original et passionnant !

Du coup, j’ai très très envie de lire sa série précédente : Okko

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modernes Les esclaves oubliés de Tromelin de Sylvain Savoia (1 T)

Dans la nuit du 31 juillet 1761, en suivant une trajectoire hasardeuse afin d’éviter une saisie – suite à une famine endémique, le trafic de bois d’ébène été interdit dans la colonie française – le navire négrier l’Utile s’échoue contre un banc de sable et sa structure éclate, libérant sa cargaison frauduleuse dans les flots. Blancs comme noirs, en état de choc, les survivants rejoignent un îlot stérile perdu au milieu de nulle part. Commence donc une longue et pénible cohabitation entre les Français et leur marchandise.

Avis mitigé : J’ai beaucoup aimé la partie « fiction » qui raconte l’histoire des esclaves. Par contre l’autre partie m’a un peu ennuyée…

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modernes  Jéronimus (3 T) Série terminée – Christophe Dabitch et Jean-Denis Pendanx

29 octobre 1628, le Batavia quitte le port d’Amsterdam. À son bord, 341 personnes, dont 38 femmes et enfants: des marins, des artisans, des soldats, des officiers et quelques passagers qui voyageront sur le Château arrière, le lieu de l’élite du navire. Le navire appartient à la toute-puissante Compagnie hollandaise des Indes orientales, la VOC. Il doit rejoindre Java pour y charger les épices qui font la richesse des actionnaires de la Compagnie.

J’ai adoré les illustrations qui sont de vrais tableaux. Et j’ai bien aimé la critique de la Société des Indes Orientales (et du capitalisme par la même occasion !) Par contre, j’ai trouvé que la “voix off” qui raconte l’histoire faisait que ça manquait un peu de dynamisme… C’est un peu trop “introspectif” pour moi. Et âmes sensibles s’abstenir, c’est une histoire épouvantable ! Sur le même sujet, j’ai préféré “1629… Ou l’effrayante histoire des naufragés du Jakarta” (lien en haut de ce billet)

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modernes  Vanikoro (1T) – Patrick Prugne – Ed. Daniel Maghen

Une grande aventure sur fond de vérité historique pour retracer l’histoire de l’expédition Lapérouse et lever le mystère qui entoure son naufrage.

Que sont devenus les rescapés des deux frégates, la Boussole et l’Astrolabe, échouées une nuit de juin 1788 sur les récifs coraliens de Vanikoro ? Ils ont élevé une palissade de bois, les fouilles récentes à terre l’attestent. Quels ont été alors leurs rapports avec les naturels de cet archipel où plane encore le spectre des coupeurs de têtes ? Qu’ont-ils espéré sur cette île lointaine ? Partir ? C’est sûr ! Ont-ils pu appareiller sur ce petit bateau qu’ils ont construit ?

J’adore les illustrations de Patrick Prugne, elles sont magnifiques ! Le grand format de l’album permet d’en profiter pleinement.

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modernes Les damnés de la commune (3T – série terminée) – Raphaël Meyssan

Le narrateur découvre par hasard qu’une figure de la Commune de Paris, Charles Lavallette, a habité dans son immeuble de Belleville. À la bibliothèque, dans les archives de la Ville, de la police et de l’armée, il reconstitue minutieusement la vie de cet individu qui a joué un petit rôle dans l’insurrection, mais que les historiens ont oublié. Il y a deux narrations dans cet ouvrage. L’une racontée dans les cartouches crème (la voix du chroniqueur), l’autre dans les cartouches blancs (celle des participants à la révolte).

Pas encore lue, je ne l’ai pas  encore reçue…

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modernes Cortés : La guerre aux deux visages (2T) – Christian Chavassieux et Cédric Fernandez (a dessiné aussi « Les faucheurs de vent »)

En 1492, un continent inconnu émerge au-delà de l’Atlantique. Alors enfant, Hernán Cortés est voué à y accomplir son destin deux décennies plus tard. Ayant traversé l’océan et devenu l’un des notables de Cuba, il pourrait vivre de ses rentes. Pourtant, la fièvre des prouesses militaires demeure, enflammée par les rumeurs : plus à l’Est, un vaste territoire recèle des richesses fabuleuses.

Pas encore lue, je ne l’ai pas encore reçue…

 

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1) La BD historique : LA PRÉHISTOIRE

2) La BD historique : L’ANTIQUITÉ

3) La BD historique : LE MOYEN ÂGE

4) La BD historique : LES TEMPS MODERNES

5) La BD historique : L’ÉPOQUE CONTEMPORAINE

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Vous avez lu et aimé d’autres bd sur cette période ? N’hésitez pas à me donner les titres en commentaires. Merci !

Cette semaine, nous sommes Dans la bibliothèque de Noukette

La mort et la belle vie ♥ – polar

mortUn poète devenu policier

La mort et la belle vie ♥

Richard Hugo

Traduit de l’américain par Michel Lederer

Éditions 10/18 (1997/vo 1981)

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Plains, Comté de Sanders, Montana. Al Barnes, après avoir passé 17 ans dans la police de Seattle dont 10 comme inspecteur aux homicides, décide de raccrocher. Et il a pour cela une bonne raison. Pour avoir fait confiance à un suspect, il s’est pris 3 balles dans le corps et a frôlé la mort… A 40 ans et après 7 mois d’hôpital, Barnes-la-tendresse comme l’ont surnommé ses collègues, a besoin de tranquillité.

Pourtant, dans ce petit coin paisible du Montana où il vient de s’installer, il va se retrouver au cœur d’une enquête extrêmement dangereuse. Un homme qui pêchait au bord du lac a été massacré et le seul témoin (qui a beaucoup bu) affirme avoir vu une très grande femme se promener avec une hache…

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J’ai bien failli ne jamais présenter ce roman ici. Pas parce qu’il ne m’a pas plu, mais par manque de temps (j’ai plein de billets “en retard” !!)

Et puis, je l’ai tellement apprécié que je me suis dit que ça serait vraiment dommage de ne pas le faire connaître !

Au passage, merci à Sharon qui l’a présenté et m’a donné envie de le lire (il trainait dans ma pal polar depuis au moins 5 ans…) Comme elle, je regrette que Richard Hugo n’ait pas eu l’occasion* d’écrire la suite des aventures de ce policier pas comme les autres…

* Il est décédé d’une leucémie à 58 ans, en 1982. (Merci Wiki)

L’histoire est originale, il y a plusieurs rebondissements, et le personnage d’Al Barnes (flic au grand cœur et ex-poète) est excellent, mais je pense que plus que tout, c’est la façon dont c’est raconté qui m’a plu. Le style de l’auteur.

“J’appris bientôt, en posant des questions autour de moi, que le nouveau shériff, Ted Yellow Bear, basé à Thompson Falls située à une quarantaine de kilomètres de là, cherchait un adjoint. Je m’y rendis donc. Le shérif était un homme impressionnant, encore qu’au premier abord il suscitait plutôt un sentiment d’absurdité. Il mesurait dans les un mètre soixante-dix, pesait dans les 130 kilos et avait les oreilles décollées. Quant à son nez épaté, on aurait dit qu’il avait servi pendant des années de cible à fléchettes. Ses cheveux, d’un noir de jais comme ceux de la majorité des indiens, étaient aplatis sur son crâne comme s’il venait de retirer une casquette un peu trop serrée. Sa voix, d’autre part, sonnait comme celle d’un ours, bien que je n’ai jamais entendu un ours parler, pas même lors de mes visites au zoo de Seattle.

Dès que l’entretien commença, toute envie de me moquer de lui me quitta. Il était impressionnant sous un tas d’autres aspects. Ses grognements rauques ne dissimulaient pas le fait que ses questions étaient intelligentes et pertinentes. Au fil de la conversation, son charme et son bon sens devinrent évidents.”

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En faisant quelques recherches sur ce roman, je me suis aperçue qu’on en avait tiré un film (2014) qui s’est transformé en série à succèsAlex Hugo” (je ne l’ai jamais vue mais je pense que je vais regarder un épisode). Les grands espaces du Montana du livre ont, par contre, été transposés en France, dans les Hautes-Alpes…

Un roman qui participe à plusieurs challenges :

Le tour du monde en 80 livres chez Bidib (USA)

https://delivrerdeslivres.fr/tag/le-tour-du-monde-en-80-livres/

Le challenge Polar et Thriller chez Sharon

Ainsi qu’au Challenge American Year

chez The Cannibal Lecteur et Chroniques Littéraires