Au temps noir des fléaux
Viviane Moore
Flammarion
dès 11 ans
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Tome 1 : Le seigneur sans visage (2010)
Michel arrive comme jeune écuyer au château de La Roche-Guyon. Le seigneur, atteint de la lèpre depuis un voyage à Jérusalem, vit caché et laisse son jeune frère Thibaud régner à sa place. Mais, un jour des crimes mystérieux sont commis, les soupçons se portent sur le seigneur. Obligé de se montrer à son épouse et à son peuple, il est reconnu innocent. Son frère Thibaud est le coupable.
Michel de Gallardon, écuyer au service du chevalier Guillaume, découvre à son arrivée à Jumièges que les villageois et les moines brûlent les restes du troupeau de l’abbaye, massacré.
Tome 3 : Le château du diable rouge (2015)
La peur rôde autour du château de Coucy. Paysans et serviteurs meurent, frappés d’un mal étrange. Le feu qui les dévore est-il une punition divine ou bien une manifestation du diable lui-même ? Il faudra à l’écuyer Michel de Gallardon bien plus que son courage pour affronter ce terrible adversaire, contre lequel ni les épées ni les plus hautes murailles ne peuvent rien !
Mon avis :
Je n’ai pas lu les deux premiers tomes de cette trilogie, mais à priori, les 3 tomes peuvent se lire séparément (ce sont les mêmes lieux et les mêmes personnages, mais de nouvelles enquêtes à chaque fois). Je confirme : on peut tout à fait lire ce tome-ci sans avoir lu les précédents, ce n’est absolument pas gênant. J’ai vraiment apprécié ce court roman (167 p. pour le roman seul + quelques pages d’annexes) ; l’ambiance est bien rendue, on imagine très bien la vie quotidienne des gens, qu’ils soient paysans, serviteurs ou nobles. Les chapitres sont de taille variable mais jamais trop long (10-12 pages max). Le vocabulaire n’est probablement pas évident pour des jeunes de 5ème (Classe qui a le Moyen-âge au programme) mais il y a un lexique à la fin du roman, ainsi que quelques explications sur “le mal des Ardents” ou ergotisme (empoisonnement à l’ergot de seigle) ou encore sur le Château de Coucy. Un roman qui peut sans doute aider à l’apprentissage de l’histoire au collège, en rendant plus “vivante” l’Histoire en question. C’est une enquête, il y a un côté mystérieux, des rebondissements, bref, un roman très agréable !
La couverture est un vrai plus, on sent les deux cavaliers fatigués après une longue journée passée à chevaucher, l’humidité du soir qui tombe, la brume toujours un peu inquiétante…. (bon j’arrête mon délire, mais je la trouve vraiment belle ! De près, on distingue comme une trame de toile ou de tapisserie)
L’avis d’Histoire d’en lire
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Les cinq écus de Bretagne
Evelyne Brisou-Pellen
Hachette (1993)
Au début de l’été 1469, Guillemette, qui vient de perdre son père, rejoint son grand-père à Rennes. Celui-ci ignore son existence et lui réserve un étrange accueil. Il lui demande de ne révéler à personne son identité. Guillemette doit alors se faire appeler Philippa et supporter bien des médisances.
Un roman qui nous plonge au cœur du quotidien de la ville de Rennes, en plein Moyen-âge : une ville avec tous ses problèmes de circulation (déjà !), d’hygiène, d’inondation, ses métiers (regrattier, miseur, tripière, ça vous dit quelque chose ?). Rien que pour ça, ce livre vaut le détour. On s’y croirait ! Mais il y a, en plus, l’intrigue bâtie autour de la filiation de Guillemette/Philippa : est-elle ou n’est-elle pas la petite fille de Jamet Boisguérin, le miseur ? Qui a tué son père ? Et pourquoi ? Autant de questions qui ne trouveront réponse qu’une fois le roman terminé ! Des personnages attachants et complexes, une vie bouillonnante et des descriptions très vivantes font de ce roman une très agréable lecture.
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Encore un ? Une série sur le moyen-âge que j’ai beaucoup aimé également : Les revenants de Jean Molla (en 4 tomes)