Histoire d’une mouette et du chat qui lui apprit à voler

mouetteHistoire d’une mouette et du chat qui lui apprit à voler

Luis Sepúlveda

Traduit de l’espagnol (Chili) par A. M. Métailié

Éd. Métailié / Seuil (1996)

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Lecture Commune autour de Luis Sepúlveda avec Anne du blog des mots et des notes

en souvenir de cet auteur décédé de la Covid il y a maintenant 5 ans.

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Zorba le chat faisait une sieste au soleil quand une mouette pleine de mazout vint s’écraser sur son balcon. Avant de mourir, elle lui fit promettre trois choses. Premièrement, de ne pas manger son oeuf. Deuxièmement, d’élever son poussin. Et troisièmement, de lui apprendre à voler. Zorba est affolé, il veut bien promettre tout ce qu’elle veut à la mouette et part chercher de l’aide pour la sauver.

Mais quand il revient, la mouette est morte. Entre ses pattes, il y a un bel œuf blanc taché de bleu… Commence alors une drôle de période pour Zorba le gros chat noir. Il a fait une promesse, il la tiendra ! Oui, mais, comment ?

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C’est une jolie histoire sur la différence, sur l’amitié et la solidarité. Et sur la compréhension qu’on peut avoir de l’autre lorsque l’on fait l’effort d’essayer de le comprendre. Un petit roman que j’ai pris beaucoup de plaisir à lire !

Extrait (P. 15) : “-J’ai beaucoup de peine de te laisser tout seul, dit l’enfant en caressant le dos du chat grand noir et gros.

Puis il continua à remplir son sac à dos. Il prenait une cassette du groupe PUR, un de ses favoris, la rangeait, hésitait, la sortait et ne savait pas s’il la remettait dans le sac ou s’il la laissait sur la table. Il n’arrivait pas à décider ce qu’il allait emmener en vacances et ce qu’il allait laisser à la maison.

Le grand chat grand noir et gros le regardait avec attention, assis sur le bord de la fenêtre, son endroit préféré.

– J’ai pris mes lunettes pour nager ? Zorba, t’as pas vu mes lunettes ? Non, tu ne les connais pas, toi, tu n’aimes pas l’eau. Tu ne sais pas ce que tu perds. La natation est un des sports les plus amusants. Des croquettes ? proposa l’enfant en prenant une boîte de croquettes pour chat.”

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PRIX SORCIÈRE 1997 de l’Association des librairies spécialisées jeunesse

Si vous ne pouvez pas l’acheter, il est disponible en pdf (site de l’académie de Versailles) ou mieux encore dans vos médiathèques ou votre librairie préférée !

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Ce roman participe à plusieurs challenges

Le printemps Latino chez Je lis, je blogue

Cette année, c’est le Chili qui est à l’honneur !

Le mois espagnol et sud américain chez Sharon

(Je suis un peu en avance, ça commence le 1er mai !)

espagnol

Le challenge ABC chez Enna

ABC

Verte – roman jeunesse

verteSorcière ? Vous avez dit sorcière ?
A partir de 8 ans

Verte

Marie Desplechin

Collection Neuf

L’École des loisirs (1996)

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Éditeur : À onze ans, la petite Verte ne montre toujours aucun talent pour la sorcellerie. Pire que cela, elle dit qu’elle veut être quelqu’un de normal et se marier. Elle semble aussi s’intéresser aux garçons de sa classe et ne cache pas son dégoût lorsqu’elle voit mijoter un brouet destiné à empoisonner le chien des voisins. Sa mère, Ursule, est consternée. C’est si important pour une sorcière de transmettre le métier à sa fille. En dernier ressort, elle décide de confier Verte une journée par semaine à sa grand-mère, Anastabotte, puisqu’elles ont l’air de si bien s’entendre. Dès la première séance, les résultats sont excellents. On peut même dire qu’ils dépassent les espérances d’Ursule. Un peu trop, peut-être.

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Verte est le premier tome d’une trilogie. Le deuxième tome s’intitule “Pome” et le troisième “Mauve“.

Je connais ces romans et j’ai envie de les lire depuis très longtemps. Mais, je ne sais pas pourquoi (le manque de temps peut-être ?) je ne l’avais toujours pas fait (alors que les deux premiers sont dans ma bibliothèque depuis belle lurette). Jusqu’à hier soir. Et je dois dire que ça aurait été vraiment dommage de passer à côté, parce que j’ai bien rigolé !

Malgré la date de parution, pas d’inquiétude, ce n’est pas du tout “daté”. Les thèmes sont toujours d’actualité  (relations mère-fille, relations fille-garçon) et puis les sorcières, ça ne se démode pas ! Même si j’aime beaucoup cette illustration de Gaudelette (dessinateur de Fluide Glacial !) sur mon exemplaire, l’école des loisirs a changé les couvertures au fil des années, pour en faire de plus “attirantes” pour les enfants d’aujourd’hui.

Et si votre enfant n’aime décidément pas lire, offrez-lui la bande dessinée adaptée par Magali Le Huche ! Quand il aura bien rigolé avec Verte, il aura peut-être envie de lire le roman ? Moi je dis que ça se tente…

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Ce livre a obtenu plusieurs récompenses :

  • Prix « Tam-Tam/J’aime lire » décerné par le Salon de Montreuil en 1997
  •  le Prix du « Livre le plus drôle de l’année » décerné par la ville de Beaugency en 1997
  • et le Prix « Graines de Lecteurs » décerné par la ville de Billière en 1998

D’autres avis : Jojo, Blandine

Sophie vous a déjà présenté “Mauve” ainsi que d’autres romans de Marie Desplechin : Le journal d’Aurore T3, danbé, Mon petit théâtre de Peau d’Âne, Ne change jamais

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Pour écouter le début

Les lecteurs sont arrivés en cherchant :

La petite dame en son jardin de Bruges ♥

dameRoman belge

La petite dame en son jardin de Bruges

Charles Bertin

Coll. un endroit où aller

Actes Sud (1996)

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Le narrateur, un homme d’un certain âge, rêve une nuit qu’il va voir sa grand-mère. A son réveil, il se rappelle bien évidemment qu’elle est morte depuis 50 ans. Cette entrée en matière lui permet de retrouver et de nous conter un certain nombre de souvenirs. Ce sont tous ces moments de vacances passés à Bruges avec cette petit dame étonnante et qu’il aimait tant.

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Ce livre est dans ma pal depuis plusieurs années. Lors d’un concours, j’avais gagné un livre, et la blogueuse (Cynthia) qui me l’avait envoyé m’avait également envoyé celui-ci. Je n’ai hélas pas retrouvé le nom de son blog…

Et c’est bien dommage parce que j’aurai voulu la remercier pour m’avoir fait connaître ce petit bijou de douceur, de tendresse et d’écriture ! Je me suis régalée.

Extrait : Tout ce dont je me souviens, c’est de m’être éveillé au cœur de la nuit, d’avoir descendu l’escalier à pas de loup, et de m’être tapi dans l’ombre pour observer ma grand-mère aux prises avec son exercice de chercheur d’or. Elle avait laissé la porte de la cuisine entrouverte, si bien que du palier je pouvais l’apercevoir de profil, isolée au cœur de la pièce obscure sous le cône de lumière un peu rose que l’abat-jour festonné de faïence rabattait sur la table. D’instinct, elle avait retrouvé une posture d’écolière, le livre posé à plat devant elle entre ses coudes, les poings aux tempes, les pieds repliés sous la chaise. Une mèche échappée à l’ordonnance de sa coiffure pendait le long de sa joue, accentuant encore l’impression de jeunesse que dégageait son attitude.

C’est à la lumière de souvenirs comme celui-là que je comprends aujourd’hui pourquoi je l’ai tant aimé.

Dois-je vous dire qu’il faut le lire ?

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Un récit qui participe à deux challenges

Le tour du monde en 80 jours livres (Belgique) chez Bidib

monde

à l’Objectif PAL chez Antigone

La mécanique du diable – Roman jeunesse

Mécanique ou Diabolique ?
A partir de 10 ans
mécanique

La mécanique du diable

Philip Pullman

Traduit de l’anglais (GB) par Agnès Piganiol

Illustrations intérieures de Peter Bailey

Couverture de Nicollet

Flammarion jeunesse (2013 / VO 1996)

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Cette histoire se déroule dans une petite ville d’Allemagne par une froide nuit d’hiver…

La neige tombait en rafales et les habitants s’étaient réfugiés à la Taverne du Cheval Blanc. Herr Ringelmann, l’horloger, et son apprenti Karl entrèrent en tapant des pieds pour faire tomber la neige qui collait à leurs bottes. Tout le monde remarqua l’air sombre de Karl. Mais comme il terminait son apprentissage le lendemain, et qu’il devrait montrer à tous son travail – un nouveau personnage mécanique pour l’horloge de la ville– personne ne s’inquiéta.

En vérité, Karl n’avait rien fait. Et il était désespéré à l’idée que le lendemain, tous allaient se moquer de lui, le traiter de raté ou de bon à rien…

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Ce roman est réédité régulièrement et les dernières versions contiennent à priori un cahier qui n’est pas dans ma version. Il est assez drôle de voir d’ailleurs que Flammarion annonce ce roman comme une “nouveauté” (dernière réédition en octobre 2020) alors qu’il a déjà 24 ans…

Ce “conte” hivernal m’a bien plu, même si j’avoue l’avoir trouvé un peu court. Je préfère les romans plus long de Pullman comme la magnifique trilogie “A la croisée des mondes ou encore les aventures de Sally Lockhart.

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Pour lire le début, c’est par ici

Petite bio de Peter Bailey sur Ricochet