Passionnée de lecture depuis que je sais lire. J'ai rarement passé une journée sans lire au moins quelques lignes ! J'aime la littérature jeunesse, les bandes dessinées, les romans (y compris polars et SFFF), les docs...

Mes mauvaises filles – Bulles d’amour

mauvaisesMes mauvaises filles

Zelba

Futuropolis (2021)

*****

Résumé éditeur : En 2006, deux sœurs aident leur mère à mourir. À sa demande, elles donnent la mort à celle qui leur a donné la vie. Zelba évoque le moment, à la fois intime et universel, de la perte d’un être cher. Il aura fallu 13 ans à Zelba pour raconter cette histoire, croiser ses souvenirs avec ceux de sa sœur, changer certains noms et romancer en partie.

Elle aborde de front l’euthanasie, ou la mort assistée, sujet qui suscite des débats contradictoires en Europe. Forte de son expérience, elle milite pour que chaque personne puisse choisir, le moment venu, de mourir comme elle l’entend.

À quel moment les soins palliatifs se transforment en acharnement thérapeutique ? Combien de temps peut-on décemment prolonger l’agonie ? Peut-on décider de mourir ? L’euthanasie, ou la mort assistée, est une question délicate à laquelle les pays d’Europe répondent de manière très différente. C’est en tout cas un sujet sensible qui parle à tout le monde.

*****

S’il est question de mort dans cette bande dessinée, il y est aussi beaucoup question d’amour. De l’amour d’une mère pour ses filles, de l’amour des filles pour leur mère. Mais aussi de l’amour entre les deux sœurs. D’amour, de confiance et de respect.

C’est une BD pleine d’émotion, il y est assez peu questions des souffrances de la mère (même si elles sont évoquées à plusieurs reprises). J’ai, bien évidemment, pleuré avec ces deux sœurs. Pleuré à cause de ce geste qu’elles savaient devoir faire, pour soulager leur mère, mais qu’elles étaient incapables de faire… Et qui leur jetterai la pierre ? On s’imagine dans la même situation et c’est horrible…

C’est une décision terrible à prendre, un geste quasi impossible à faire. Chacun a une vision des choses différentes en fonction de son éducation ou de sa religion. Moi je suis pour que les gens puissent décider de leur mort.

Et, tout comme Zelba, j’ai été soulagée d’apprendre le décès de Vincent Lambert, ce jeune homme resté 11 ans allongé sur un lit d’hôpital. Même si je comprends qu’en tant que parents on n’arrive pas à prendre cette décision, je trouvais cela tellement cruel pour lui ! Est-ce que c’est une vie ??

Une BD qui m’a beaucoup touchée et que je vous recommande !

*****

Une autre BD de Zelba (beaucoup plus drôle !) : Le grand incident

Le blog de Zelba (inactif depuis 2023 mais vous pouvez quand même aller voir ses dessins)

Son compte FB et son Insta

Une courte biographie sur le site de l’éditeur

Un avis un peu différend sur le sujet, celui de l’homme étoilé dans “A la vie !

Cette semaine, nous sommes chez Fanny

Martin Luther King

Martin Luther KingMartin Luther King

Maria Isabel Sánchez Vegara

Mai Ly Degnan (ill.)

Coll. Petit & GRAND

Kimane (2020)

*****

La collection présentée par l’éditeur : La collection Petit & Grand propose de découvrir des hommes qui n’étaient pas destinés à entrer dans l’Histoire mais qui ont accompli des choses extraordinaires en écoutant leur cœur et en suivant leur rêve d’enfant. Qu’ils aient été artistes, scientifiques ou bien aventuriers, tous étaient des petits garçons rêveurs avant de devenir les grands hommes courageux et inspirants que l’on connaît.

Découvre ici comment le petit Martin, qui fut très vite un pasteur hors du commun, devint un célèbre militant non-violent luttant contre la ségrégation entre Noirs et Blancs.

*****

L’éditeur propose les documentaires de cette collection à partir de 4 ans. Personnellement, je trouve ça un peu jeune pour parler de ségrégation… Mais on peut tout à fait les proposer à de jeunes lecteurs de 7/8 ans.

En une petite trentaine de pages, on nous parle de l’enfance de Martin Luther King. Du moment où il s’est rendu compte qu’il y avait un problème entre blancs et noirs. De son rêve de combattre l’injustice et de sa découverte de l’action non-violence grâce à Gandhi. Viennent ensuite son engagement en tant que pasteur, le fameux “boycott des bus”, ses arrestations puis son discours.

A la fin, deux pages purement documentaires avec plusieurs photos de lui.

Le tout est écrit simplement, il y a relativement peu de texte (4 lignes par page maximum) et ce sont des illustrations plein page.

Martin Luther King

*****

D’autres documentaires jeunesse sur Martin Luther King ici et (avec une bibliographie jeunesse et adulte sur la ségrégation)

Un roman jeunesse présenté par Melissande dans lequel on parle du discours de Martin Luther King.

***

Un doc qui participe à l’African American History Month chez Enna

Traquée, la cavale d’Angela Davis

Traquée

Histoire d’une femme traquée pour ses idées

TRAQUÉE :

la cavale d’Angela Davis

Fabien Grolleau & Nicolas Pitz

Coll. Karma

Glénat (2020)

*****

Résumé éditeur :

Son crime : se battre pour la liberté. États-Unis, mai 1970. Voilà plusieurs semaines que le FBI suit la trace d’Angela Davis, recherchée pour avoir organisé une prise d’otage dans un tribunal. Son véritable crime : être militante communiste et membre active des Black Panthers. Il faut dire que les injustices subies par le peuple noir, Angela les a bien connues. Originaire de Birmingham, elle a grandi dans l’Alabama des années 1960, où la ségrégation sévissait encore et où le KKK œuvrait avec la bénédiction du pouvoir en place. Angela a vécu la violence, les meurtres, les émeutes… Elle a fait partie de celles et ceux qui ont décidé de se lever et de ne plus accepter. Aujourd’hui, elle est traquée pour ça. Elle ne sait pas encore qu’elle va devenir une légende, l’icône d’un peuple tout entier.

En retraçant la cavale d’Angela Davis, les auteurs mettent en lumière une figure majeure du Black Power qui s’est illustrée par ses actes. Ils nous replongent avec force dans une Amérique tourmentée par un combat, malheureusement toujours d’actualité, celui de la mise en place égalitaire des droits civiques.

*****

Si j’ai bien aimé le propos de cette bd, j’aurai préféré quelque chose de plus chronologique. Il y a beaucoup d’aller-retours et cela m’a un peu perturbée. Pour quelqu’un qui connaît déjà son histoire, ce ne doit pas être très gênant. Mais, si je connaissais la femme, je ne connaissais pas spécialement sa vie.

Ce bémol mis à part, c’est une bd à priori bien documentée et que j’ai trouvé intéressante. En plus d’Angela Davis (que je croyais morte, shame on me, elle a 84 ans et est bien vivante)  on croise bien sûr les Black Panthers, mouvement auquel elle a adhéré un temps, ou encore Martin Luther King.

Dans les années 70, Angela Davis a tout pour énerver les dirigeants blancs de cette Amérique. C’est une femme, elle est noire, activiste et surtout, surtout COMMUNISTE !!! Ce qui en fait l’ennemi public numéro 1… Hoover (directeur du FBI), aidé par Reagan (alors sénateur de Californie) et soutenus par Nixon (président) vont tout faire pour se débarrasser d’elle, y compris la faire accuser d’un crime qu’elle n’a pas commis.

Les méthodes du FBI à l’époque (dirigé par un certain Edgar Hoover) sont purement et simplement révoltantes. Mais j’avoue que je ne connais pas leurs méthodes actuelles…

Je n’ai pas parlé du dessin : il a un côté volontairement “vintage” qui ne m’a pas déplu. Par contre je n’ai pas franchement aimé les couleurs, souvent trop sombres.

A lire si vous êtes intéressés par les femmes fortes et intelligentes, l’histoire des USA ou la lutte pour les droits des afro-américains (ou les trois !)

*****

Voir quelques planches (site éditeur)

Sa bio sur le site Fondation pour la mémoire de l’esclavage

Radio France propose 4 podcasts d’une heure sur Angela Davis

Une autre BD présentée sur ce blog qui parle aussi de ségrégation et des Blacks Panthers : Liberty

*****

Cet album participe à la BD de la semaine, chez Blandine du blog Vivrelivre

ainsi qu’à l’African American History Month chez Enna

L’île au trésor – R. L. Stevenson

trésorUne île, un trésor, des pirates… What else ?

L’île au trésor

Robert Louis Stevenson

Traduction d’André Bay

LGF (vf 1961 / vo 1883)

*****

Jim Hawkins vit avec ses parents dans une auberge sur la côte, non loin de Bristol. Le jeune garçon aide sa mère le plus possible car son père est malade. Mais il rêve d’autre chose. Un jour, un drôle de marin débarque à l’auberge avec un coffre et s’y installe, réclamant du rhum et des œufs au lard. C’est Billy Bones, un pirate violent et colérique qui est recherché par ses anciens comparses.

Bones demande d’ailleurs l’aide de Jim, en lui donnant de l’argent pour surveiller les nouveaux arrivants. Cela ne servira pas à grand-chose d’ailleurs, car c’est le rhum qui aura sa peau ! Le père de Jim étant également décédé et les pirates arrivants en nombre à l’auberge, Jim et sa mère vont se réfugier chez le médecin. Mais avant de partir, ils ont ouvert le coffre de Bones et récupéré l’argent que celui-ci leur devait. Intrigué, Jim empoche également un parchemin, qui se révèlera être une carte au trésor…

*****

Il y a des classiques qui sentent la poussière ou qui ont mal vieilli. Pas celui-ci !

Il a l’odeur de l’aventure, le parfum des alizés et un léger goût de rhum. Une carte au trésor, une île déserte, des pirates et un jeune garçon audacieux, ça ne vous fait pas rêver ? Moi, j’ai tout de suite embarqué !

C’est peu dire que j’ai adoré cette histoire !

Je l’ai dévoré en une soirée et je me suis ré-ga-lée.

Vous ne l’avez jamais lu ? Foncez !!

*****

La bande dessinée qui m’a donné très envie de lire ce roman, c’est Jim Hawkins

Si vous ne le trouvez pas dans vos bibliothèques, vous pouvez le lire en pdf ici.

*****

Ce roman participe au challenge 2025 sera classique aussi !

 

Ainsi qu’au Challenge ABC chez Enna

ABC