Neuf parfaits étrangers

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Neuf parfaits étrangers

Liane Moriarty

Traduit de l’anglais (Australie) par Béatrice Taupeau

Le livre de poche (2021)

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Lecture Commune avec Enna

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Résumé éditeur : Neuf citadins stressés ont réservé un séjour à Tranquillum House, une sublime station thermale qui leur promet, grâce à une approche unique, une métamorphose mentale et physique. Là, coupés du monde extérieur, délestés de leurs portables, ils devraient vivre une véritable transformation personnelle.
Mais au fur et à mesure de la cure, entre méditation, tai-chi et techniques de bien-être, les langues se délient, les secrets enfouis – et les animosités – se font jour. Si la quiétude et le renouveau étaient au programme, les choses ne se passent pas exactement comme prévu…

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Neuf parfaits étrangers réunis pour une cure de bien être… Ce pourrait être terriblement ennuyeux, voir soporifique. Mais, grâce à quelques règles bien trouvées, la directrice du centre, la belle Macha, a pimenté l’histoire ! Et tout ne se passe pas comme on aurait pu s’y attendre.

J’avoue que ça ne m’a pas du tout donné envie d’aller dans un centre de “bien-être” !! ;) Mais là n’était pas le but non plus, c’est plutôt une critique des personnes qui, voulant “améliorer” votre vie, vous font payer très cher des trucs abracadabrants…

Il y a de l’humour, du suspense, c’est facile à lire et distrayant. J’ai passé un bon moment !

Je n’en dis pas plus parce que je l’ai lu il y a plus d’un mois et que j’ai oublié de prendre des notes…

N’hésitez pas à aller lire l’avis d’Enna, qui vous en dira sûrement plus que moi !

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Petite bio chez Albin Michel

Un pays de plus, l’Australie, visité pour le challenge de Bidib “Le tour du monde en 80 livres” !

Le tour du monde en 80 livres, embarquez pour 2024

https://delivrerdeslivres.fr/tag/le-tour-du-monde-en-80-livres/

Kabuliwallah de Rabindranath Tagore

KabuliwallahClassique de la littérature indienne
Nouvelles

Kabuliwallah

Rabindranath Tagore

Éditions Zulma (2016)

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Éditeur : Quel inépuisable envoûtement que ces vingt-deux nouvelles, avec pour théâtre le Bengale et Calcutta, ville natale de Tagore, et pour acteurs principaux des enfants de tous âges et toutes conditions qu’une grâce inespérée, un bonheur de papillon sauvent parfois du fatalisme millénaire qui les frappe.

Ainsi dans le Receveur des postes, un poète du dimanche relégué dans un village se pique d’apprendre à lire à Ratan, l’humble fillette qui le sert, jusqu’au jour où, écrasé d’ennui, il retourne à Calcutta, laissant là sa petite adoratrice qui sans doute en mourra de chagrin. Avec le Cahier d’écolier, on découvre une autre petite fille qui, à peine sait-elle écrire, devient « un véritable fléau », traçant partout ses états d’âme poétiques du genre « la pluie crépite, les feuilles palpitent » avec un bout de charbon, sur les murs, le cahier de comptes de son père, les manuscrits d’un frère aîné aux grandes ambitions romanesques jusqu’à ce qu’on lui offre un cahier d’écolier tout neuf. Ou encore Ondine, la délicieuse et dramatique histoire d’une petite fille muette qui, à peine nubile, sera vendue à un futur mari qui l’inspecte sous toutes les coutures sans même songer à entendre sa voix.

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Ces nouvelles ont été écrites entre 1891 et 1895. J’ai beaucoup aimé l’écriture de Rabindranath Tagore. Ce recueil est très bien écrit, les histoires sont finement menées et ça se lit facilement. Par contre, si vous êtes déprimé, ne vous lancez pas dans ce recueil… Ce n’est pas d’une folle gaité !

Je ne vais pas vous détailler une à une les nouvelles. Mais voici un extrait d’une nouvelle, pour vous donner une idée de l’écriture.

Raicharan avait douze ans lorsqu’il vint travailler pour la première fois dans la maison. Il était originaire du district de Jessore. C’était un garçon élancé aux grands yeux, aux cheveux longs et à la peau sombre et lustrée. Il appartenait, comme ses employeurs, à la caste des kayastha. Sa tâche consistait essentiellement à prendre soin de leur fils Anukul, un bébé d’un an.

Avec le temps, ce bébé passa des bras de Raicharan à l’école, de l’école à l’université, et enfin de l’université au tribunal régional où il occupait le poste de munsiff. Raicharan, toutefois, n’avait jamais quitté le service d’Anakul devenu grand.

Mais peu après, il y eut dans la maisonnée, outre le maître, une maîtresse, et Raicharan se vit démis, au profit de cette dernière, de la plupart des charges qu’Anakul Babu lui avait confiées jusque-là…”

Kayastha : Caste de lettrés

Munsiff : Juge subalterne

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Pativore l’a lu aussi.

Une Lecture Commune pour les deux challenges “Les étapes indiennes” chez Hilde

et “2024 sera classique aussi !” (sur ce blog)

Kabuliwallah

2024

La Séquestrée

séquestrée“Classique” américain

Nouvelle

La Séquestrée

The Yellow Wallpaper

Charlotte Perkins Gilman

Traduction et postface de Diane de Margerie

Phébus libretto (2002/vo 1890)

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Un homme, John, médecin, loue une grande demeure au style colonial pour plusieurs mois. Il souhaite en effet mettre sa femme au “repos complet”. Elle vient d’accoucher et n’est guère capable de s’occuper de son bébé. Il décide donc qu’elle ne doit “rien” faire. Elle, aimerait avoir un travail intéressant, qui la stimulerait intellectuellement, mais son mari, appuyé par son frère, également médecin, refuse. En cachette, cette femme couche quelques mots sur le papier, note ses pensées. Elle est peu à peu obnubilée par le papier peint jaune de la chambre, une ancienne salle de jeu.

Elle en dit : “Je n’ai jamais vu un papier plus laid de ma vie. Son motif est vulgaire et voyant – une véritable injure à tout sens artistique. Il est suffisamment monotone pour brouiller la vue, mais assez précis pour constamment provoquer une curiosité irritée. (…) La couleur en est repoussante, presque révoltante – un jaune sale qui fermente, étrangement fané par la lumière tournante du coucher de soleil. Une couleur d’un orangé assourdi par endroits – et d’une teinte sulfureuse et maladive à d’autres.”

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Cette nouvelle fait à peine 40 pages. Mais cela suffit pour une très forte “montée en tension” ! On y comprend bien, hélas, le rôle de la femme à cette époque, et surtout, ce qu’on attend d’elle. Il fallait “rentrer dans le moule” de gré ou de force. Parfois au prix de sa santé mentale…

La postface de Diane de Margerie “Charlotte Perkins Gilman : écrire ou ramper” est plus longue que la nouvelle. Mais je vous conseille vivement de la lire aussi, car cela permet (pour moi en tous cas !) une meilleur compréhension. Ainsi qu’une comparaison entre la vie de Charlotte et sa nouvelle.

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Une nouvelle que j’ai découvert grâce à Karine de Mon coin lecture que je remercie !

Une nouvelle qui participe au challenge “2024 sera classique aussi !

2024

Le château de l’ours

châteauThriller
Adulte

LE CHÂTEAU DE L’OURS

Alexis Lecaye

Publishroom factory (2023)

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Cette nuit là, l’ours se réveilla en entendant un cri. Un cri d’animal blessé. Il se dit qu’il n’arriverait pas à se rendormir avant de savoir ce qui se passait… Dans la cour du château contre laquelle était appuyé sa petite maison, une voiture était garée. Dans la lumière de ses phares, quatre personnes. Une femme, qui titubait entre trois hommes qui la poussaient chacun à leur tour en lui arrachant ses vêtements. Au moment où la jeune femme allait se faire violer, l’ours intervint.

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Si le nom de Lecaye ne m’était pas inconnu, c’est plus par les illustrations d’Olga Lecaye (née Solotareff). Une famille d’auteurs illustrateurs, puisque le frère d’Alexis Lecaye n’est autre que Grégoire Solotareff (U, Loulou) et leur sœur, Nadja (très connue pour “Chien bleu”). D’Alexis Lecaye, je n’ai lu qu’un roman jeunesse “La bergère qui mangeait ses moutons“.

Pour en revenir à ce roman, l’ours est un personnage plutôt mystérieux. La femme qui a failli se faire violer, Nadejda, est la fille d’un patron de la mafia en Croatie. Son père est mort et elle a hérité de sa fortune, acquise grâce au trafic d’armes et de drogues. Elle a un projet, faire le bien avec cette fortune mal acquise. Mais les anciens alliés de son père ne l’entendent pas de cette oreille.

C’est un roman qui se lit très facilement. Et qui est addictif, je l’ai lu en deux jours ! C’est à la fois un roman d’aventure, d’action devrais-je dire, et une sorte de conte… J’ai beaucoup aimé la partie qui se déroule dans le passé !

Un bon divertissement et une lecture agréable.
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Publishroom factory est une maison d’auto édition

Le petit plus du jour : il existe bien un “château de l’ours” en France ;)