Les chiens de Riga

Riga
C’est la 2ème enquête de Kurt Wallander

Les chiens de Riga

Henning Mankell

Traduit du suédois par Anna Gibson

Éditions du Seuil (2004 / vo 1992)

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Résumé éditeur : Février 1991. Un canot pneumatique s’échoue sur une plage de Scanie, en Suède. À son bord, deux hommes assassinés d’une balle dans le cœur. On identifie des criminels lettons d’origine russe, liés à la mafia. Le commissaire Wallander part pour Riga. Il se trouve plongé dans un pays en plein bouleversement, où la démocratie n’est encore qu’un rêve, un monde glacé fait de surveillance policière, de menaces, de mensonges. Où se cache la vérité ?

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J’aime les héros qui n’en sont pas. Les gens qui doutent et se posent des questions. Dans “Les chiens de Riga”, le commissaire Wallander est en plein questionnement. Sur son métier, sur sa vie, sur ses relations familiales. C’est un homme un peu à la dérive qui va se retrouver mêlé à une enquête étrange. Elle va le mener à Riga, en Lettonie. En 1991, la Lettonie vient juste de retrouver son indépendance après des années d’occupation russe.

Et ça se sent dans l’ambiance de ce roman. Les moments que Wallander passent à Riga sont angoissants. Il ne peut rien tenir pour acquis, doute de tout et de tous en permanence. On ressent la peur des gens, surveillés en permanence, privés de leur droit le plus élémentaire : la liberté. Glaçant.

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Pour lire une quinzaine de pages, c’est ici

Un autre polar qui se passe dans les Pays Baltes : L’énigme de Saint-Olav (prochainement)

Un roman qui participe au challenge de SachaUne rentrée à l’Est” – consacré cette année aux Pays Baltes

https://i0.wp.com/des-romans-mais-pas-seulement.fr/wp-content/uploads/2024/05/rentreealest-avec-adresse-Emilie.png?w=240&ssl=1

Il participe également au challenge Thrillers et Polars chez Sharon

Logo de Belette (Dessin de Juanjo Guarnido)

Le serpent de l’essex – Roman anglais

serpentLe serpent de l’essex

Sarah Perry

Éd. Christian Bourgois (2018 / vo 2016)

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Lecture Commune avec Enna

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Résumé éditeur : Cora Seaborne, jeune veuve férue de paléontologie, quitte Londres en compagnie de son fils Francis et de sa nourrice Martha pour s’installer à Aldwinter, dans l’Essex, où elle se lie avec le pasteur William Ransome et sa famille. Elle s’intéresse à la rumeur qui met tout le lieu en émoi : le Serpent de l’Essex, monstre marin aux allures de dragon apparu deux siècles plus tôt, aurait-il ressurgi de l’estuaire du Blackwater ?
Dans un cadre marqué par une brume traversée d’étranges lumières, Cora Seaborne construit sa liberté. En cette fin d’ère victorienne dont les problèmes sociaux ne doivent pas faire oublier les triomphes, nous suivons, au gré de leurs aventures et de leur correspondance, des hommes qui s’acceptent tels qu’ils devraient être, des femmes qui découvrent devoir être ce qu’elles sont et un monstre effroyable qui redevient ce qu’il était.

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Lu en juin, il me reste de ce roman une ambiance assez étrange mais pas désagréable. Une atmosphère d’un temps passé où les interdits étaient sans doute encore plus fort qu’à présent. Voici ce que j’avais noté à la fin de ma lecture dans un post sur Insta :

Le début m’a paru un peu brouillon (ou alors j’étais fatiguée, c’est possible aussi) mais je l’ai finalement lu avec beaucoup de plaisir ! Les personnages sont originaux bien qu’un peu “torturés”, on apprend des choses sur le logement à Londres à cette époque et il y a un côté féministe qui m’a bien plu. Et puis, tout au long du roman, on se demande ce qu’est ce fameux “Serpent” !!

C’était une Lecture Commune avec Enna, qui n’a pas accroché et qui a abandonné sa lecture malgré un 2ème essai.

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Une lecture qui participe (avec un peu de retard !!) au mois anglais, chez qui j’avais gagné ce livre en… 2019 !!

(Mieux vaut tard que jamais dit le proverbe…)

Le mois anglais (Fb) chez Lou et Titine

Et au challenge “Les pavés de l’été” (livre de + de 500 pages) chez “La petite liste

En livre de poche, il fait 576 pages !

Neuf parfaits étrangers

étrangers

Neuf parfaits étrangers

Liane Moriarty

Traduit de l’anglais (Australie) par Béatrice Taupeau

Le livre de poche (2021)

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Lecture Commune avec Enna

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Résumé éditeur : Neuf citadins stressés ont réservé un séjour à Tranquillum House, une sublime station thermale qui leur promet, grâce à une approche unique, une métamorphose mentale et physique. Là, coupés du monde extérieur, délestés de leurs portables, ils devraient vivre une véritable transformation personnelle.
Mais au fur et à mesure de la cure, entre méditation, tai-chi et techniques de bien-être, les langues se délient, les secrets enfouis – et les animosités – se font jour. Si la quiétude et le renouveau étaient au programme, les choses ne se passent pas exactement comme prévu…

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Neuf parfaits étrangers réunis pour une cure de bien être… Ce pourrait être terriblement ennuyeux, voir soporifique. Mais, grâce à quelques règles bien trouvées, la directrice du centre, la belle Macha, a pimenté l’histoire ! Et tout ne se passe pas comme on aurait pu s’y attendre.

J’avoue que ça ne m’a pas du tout donné envie d’aller dans un centre de “bien-être” !! ;) Mais là n’était pas le but non plus, c’est plutôt une critique des personnes qui, voulant “améliorer” votre vie, vous font payer très cher des trucs abracadabrants…

Il y a de l’humour, du suspense, c’est facile à lire et distrayant. J’ai passé un bon moment !

Je n’en dis pas plus parce que je l’ai lu il y a plus d’un mois et que j’ai oublié de prendre des notes…

N’hésitez pas à aller lire l’avis d’Enna, qui vous en dira sûrement plus que moi !

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Petite bio chez Albin Michel

Un pays de plus, l’Australie, visité pour le challenge de Bidib “Le tour du monde en 80 livres” !

Le tour du monde en 80 livres, embarquez pour 2024

https://delivrerdeslivres.fr/tag/le-tour-du-monde-en-80-livres/

Kabuliwallah de Rabindranath Tagore

KabuliwallahClassique de la littérature indienne
Nouvelles

Kabuliwallah

Rabindranath Tagore

Éditions Zulma (2016)

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Éditeur : Quel inépuisable envoûtement que ces vingt-deux nouvelles, avec pour théâtre le Bengale et Calcutta, ville natale de Tagore, et pour acteurs principaux des enfants de tous âges et toutes conditions qu’une grâce inespérée, un bonheur de papillon sauvent parfois du fatalisme millénaire qui les frappe.

Ainsi dans le Receveur des postes, un poète du dimanche relégué dans un village se pique d’apprendre à lire à Ratan, l’humble fillette qui le sert, jusqu’au jour où, écrasé d’ennui, il retourne à Calcutta, laissant là sa petite adoratrice qui sans doute en mourra de chagrin. Avec le Cahier d’écolier, on découvre une autre petite fille qui, à peine sait-elle écrire, devient « un véritable fléau », traçant partout ses états d’âme poétiques du genre « la pluie crépite, les feuilles palpitent » avec un bout de charbon, sur les murs, le cahier de comptes de son père, les manuscrits d’un frère aîné aux grandes ambitions romanesques jusqu’à ce qu’on lui offre un cahier d’écolier tout neuf. Ou encore Ondine, la délicieuse et dramatique histoire d’une petite fille muette qui, à peine nubile, sera vendue à un futur mari qui l’inspecte sous toutes les coutures sans même songer à entendre sa voix.

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Ces nouvelles ont été écrites entre 1891 et 1895. J’ai beaucoup aimé l’écriture de Rabindranath Tagore. Ce recueil est très bien écrit, les histoires sont finement menées et ça se lit facilement. Par contre, si vous êtes déprimé, ne vous lancez pas dans ce recueil… Ce n’est pas d’une folle gaité !

Je ne vais pas vous détailler une à une les nouvelles. Mais voici un extrait d’une nouvelle, pour vous donner une idée de l’écriture.

Raicharan avait douze ans lorsqu’il vint travailler pour la première fois dans la maison. Il était originaire du district de Jessore. C’était un garçon élancé aux grands yeux, aux cheveux longs et à la peau sombre et lustrée. Il appartenait, comme ses employeurs, à la caste des kayastha. Sa tâche consistait essentiellement à prendre soin de leur fils Anukul, un bébé d’un an.

Avec le temps, ce bébé passa des bras de Raicharan à l’école, de l’école à l’université, et enfin de l’université au tribunal régional où il occupait le poste de munsiff. Raicharan, toutefois, n’avait jamais quitté le service d’Anakul devenu grand.

Mais peu après, il y eut dans la maisonnée, outre le maître, une maîtresse, et Raicharan se vit démis, au profit de cette dernière, de la plupart des charges qu’Anakul Babu lui avait confiées jusque-là…”

Kayastha : Caste de lettrés

Munsiff : Juge subalterne

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Pativore l’a lu aussi.

Une Lecture Commune pour les deux challenges “Les étapes indiennes” chez Hilde

et “2024 sera classique aussi !” (sur ce blog)

Kabuliwallah

2024