Rebecca ♥ – Classique Anglais

RebeccaClassique Anglais

Rebecca

Daphné du Maurier

Albin Michel (1971/vo 1938)

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Une lecture commune avec Alexielle, Anne, Fyda Lit et Isabelle

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Monte-Carlo, Côte d’Azur. La narratrice, une jeune fille un peu naïve, est dame de compagnie. Elle accompagne dans ses voyages une vieille femme un peu snob du nom de Van Hopper. C’est d’ailleurs grâce au culot et à l’indiscrétion de celle-ci qu’elle va rencontrer celui qui deviendra finalement son mari : Maxime de Winter.

Jeune veuf d’une quarantaine d’années, c’est le propriétaire du célèbre manoir de Manderley. Sa femme, Rebecca, s’est noyée quelques mois plus tôt en mer, non loin de leur propriété.

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J’ai rêvé l’autre nuit que je retournais à Manderley. J’étais debout près de la grille devant la grande allée, mais l’entrée m’était interdite, la grille fermée par une chaîne et un cadenas. J’appelai le concierge et personne ne répondit; en regardant à travers les barreaux rouillés, je vis que la loge était vide.

Ainsi commence Rebecca. J’ai été happée par l’ambiance dès la première page, et même dès les premières lignes.

En plus de la narratrice (dont nous ne saurons jamais le nom !), de son mari et de l’ombre de Rebecca, il y a dans ce roman, un autre personnage d’importance : Manderley. Pas un chapitre ne passe sans que le nom du manoir ne soit cité, sans que la propriété ne soit évoquée ou décrite (et si elle existait, j’aurai adoré la visiter !!).

Au fil des pages, la narratrice, jeune femme de condition modeste, se rend compte de l’écart qu’il y a entre elle et la précédente Mrs de Winter. Rebecca savait recevoir et organisait des bals masqués, des fêtes dont on parlait dans tout le comté. Elle était belle, sophistiquée et aimée de tous. La nouvelle Mrs de Winter ne se sent pas vraiment à sa place à Manderley. Et ce n’est pas la gouvernante qui va l’aider à se sentir mieux… L’ombre de Rebecca plane partout, y compris entre elle et son mari, pour son plus grand malheur.

Une histoire d’amour, du suspense, une enquête, l’emprise d’une femme sur une autre, une ambiance angoissante qui fait parfois froid dans le dos, c’est tout ça, Rebecca !

Et si vous n’avez pas compris, j’ai A-DO-RÉ !!!

Dans ma pal, j’ai “Manderley for ever” de Tatiana de Rosnay. Et j’ai si peu envie de quitter ce roman, que je vais peut-être lire ça dans la foulée…

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Plusieurs adaptations ont été réalisées :

Une lecture qui participe à 4 challenges

6ème et dernière participation au challenge “Le mois anglais

Chez Lou et Titine

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Une lecture qui participe aussi au challenge

2023 sera Classique” (sur ce blog) et chez Blandine

2023

Logo créé par Mezzgarth

Le challenge “Les épais de l’été” de ta d loi du cine, “squatter” chez dasola

(livre qui fait plus de 600 pages)

Epais

Et chez Sibylline, du blog “La petite liste”

(livre qui fait plus de 550 pages)

ça s’appelle “Challenge Pavés de l’été 2023

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La parure – Maupassant

ParureNouvelle
Ado/adulte

La parure

Guy de Maupassant

Le livre de poche (vo 1885)

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Une Lecture Commune avec Blandine, Lydia, Isabelle, Alexielle et Fyda lit

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Publié dans le journal Le Gaulois (17/02/1884)

puis dans le recueil “Contes du jour et de la nuit” (1885)

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Une jeune femme, jolie, mais pauvre, accepte d’épouser un employé de Ministère. Ils ont une vie simple et de quoi manger tous les jours à leur faim. Mais la belle ne peut s’en contenter. Elle rêve de petits salons pour recevoir, de beaux meubles, d’habits élégants, de bijoux… Et son mari gagnant peu d’argent ne peut la combler et contenter ses rêves de grandeur. Un jour cependant, il réussit à obtenir une invitation pour une soirée. Il la donne à sa femme, pensant qu’elle va sauter de joie. Mais au lieu de ça, elle se met à pleurer. Comment aller à une soirée telle que celle-ci sans robe et sans bijoux ?

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Extrait : “C’était une de ces jolies et charmantes filles, nées, comme par une erreur du destin, dans une famille d’employés. Elle n’avait pas de dot, pas d’espérances, aucun moyen d’être connue, comprise, aimée, épousée par un homme riche et distingué ; et elle se laissa marier avec un petit commis du ministère de l’Instruction publique.
Elle fut simple, ne pouvant être parée, mais malheureuse comme une déclassée ; car les femmes n’ont point de caste ni de race, leur beauté, leur grâce et leur charme leur servant de naissance et de famille. Leur finesse native, leur instinct d’élégance, leur souplesse d’esprit sont leur seule hiérarchie, et font des filles du peuple les égales des plus grandes dames.

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Comme disait Blandine, après notre lecture commune de “Mme Bovary”, on reste dans le thème de l’insatisfaction avec cette nouvelle, “la parure”. Le mari veut à tout prix faire plaisir à sa femme et elle n’est jamais satisfaite. Résultat des courses, ils sont bien “punis” tous les deux. La fin est terrible…

C’est une nouvelle que j’avais déjà lu et apprécié quand mon fils l’avait étudié au collège il y a déjà quelques années. J’ai eu grand plaisir à la relire (j’aime beaucoup Maupassant), on ne peut que plaindre ces deux personnages ! Mais pourquoi n’ont-ils pas dit la vérité ? Ils se seraient épargnés bien des souffrances…

parure

La parure
Défet du Gil Blas Illustré
Guy de Maupassant (1850-1893), auteur ; Théophile Alexandre Steinlen (1859-1923), illustrateur, 1891-1900.
Estampe
BnF, Fonds du service reproduction, PET FOL-TF-762 (2)
© Bibliothèque nationale de France
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Du même auteur, je vous avais déjà présenté : Contes de la bécasse
Un site consacré à Maupassant (et régulièrement mis à jour)
2023
Une nouvelle participation au challenge “2023 sera classique” chez Blandine et ici

La chambre des parfums – Inde

chambreLa chambre des parfums

Inderjit Badhwar

Traduit de l’anglais (Inde) par Gilles Morris-Dumoulin

Le livre de poche

Le Cherche Midi (2004)

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Tan rentre des États-Unis où il vit depuis plusieurs années pour veiller son père mourant. En voyant son père ainsi allongé sur son lit des souvenirs lui reviennent en mémoire. Un souvenir en particulier est très présent à son esprit. Les parfums présents dans la chambre de son père. Chambre dans laquelle, bien sûr, les enfants n’étaient pas censés rentrer…Mais dans laquelle tous aimaient s’introduire en catimini !

Il parle beaucoup de son père, de sa passion pour la chasse et la nature. Et de son mépris pour les imbéciles. De leur maison de Raipour. Il raconte son enfance, sa famille et les traditions aussi. Et leur vie quotidienne plutôt protégée. Au fil du temps, les choses changent. Sauf à Raipour où la vie continue comme avant, ou presque.

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Si vous n’aimez pas les descriptions, passez votre chemin. J’ai failli abandonner cette lecture après un long chapitre sur la chasse, sujet qui ne m’intéresse guère (et il y en a aussi un sur la pêche).  Il y a également, lors de sa vie en Amérique, des conversations avec ses amis qui m’ont totalement larguée. Trop philosophiques et je n’avais pas les références qu’il fallait. Mais j’ai persévéré parce que l’écriture me plaisait. Et cette histoire, qui se passe sur deux continents avec deux modes de vie totalement différents est envoutante et totalement dépaysante !

Extrait :”Subsistait toutefois, parmi nos vastes pièces si hautes de plafond que, dans l’immense salle à manger, les lustres pendaient à six mètres au-dessus de nos têtes, un refuge, une oasis privilégiée qui était la chambre de Papa. Sise dans un coin de la maison, meublée d’armoires aux portes de verre, elle disposait, en outre, d’une grande table de toilette dont le miroir monté sur pivots multiples pouvait s’orienter dans tous les sens. Une invention de mon père, au même titre que celle dont il était le plus fier : son faux plafond composé de tissus assemblés et cloués aux quatre coins de la pièce.” (…)

“Papa l’inventeur était à sa place, dans cette chambre un peu folle. Chez nous, c’était le saint des saints. On y entrait en son absence, à nos risques et périls, et chaque fois que nous pouvions déjouer sa vigilance. Elle communiquait, par une large double porte, avec le grand salon ovale où trônait, entre autres éléments de confort, l’ancien meuble-radio devenu bar.”

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Prix du premier roman étranger en 2004

Voir toutes nos lectures indiennes

Challenge les Étapes Indiennes chez Hilde et Blandine

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Le tour du monde en 80 livres (Inde) chez Bidib

monde

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Il participe aussi à l’Objectif PAL chez Antigone

Les gars de la rue Paul – Classique jeunesse

garsUn classique de la littérature jeunesse hongroise
A partir de 11 ans

Les gars de la rue Paul

François (Ferenc) Molnar

éd. Stock (1989 / vo 1906)

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Dans cette ville, il y avait deux bandes rivales. La bande de Boka, les gars de la rue Paul et celle de Feri Ats et des frères Pasztor, ceux du jardin des plantes.

Les gars de la rue Paul avaient un trésor : un terrain vague, coincé entre deux immeubles. Avec, à l’arrière de ce territoire, un autre terrain loué par une scierie, plein de tas de bûches formant un labyrinthe. Pour des collégiens, c’était une véritable aire de jeux. Un endroit où jouer aux Peaux-Rouges, avec de belles forteresses en haut des piles de bois.

Chaque bande avait donc son quartier général. Mais ce jour-là, Nemecsek, le seul à être simple soldat dans la bande, vit quelque chose d’affreux. Feri Ats était entré sur leur terrain et avait volé leur drapeau ! Était-ce une déclaration de guerre ? La résistance s’organisa pour défendre le terrain…

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En lisant cette histoire de guerre entre deux bandes rivales, j’ai immédiatement pensé à un autre roman lu il y a bien longtemps “La guerre des boutons” (pdf). Mais ce livre-ci, du moins si ma mémoire est bonne, m’a paru beaucoup plus grave, beaucoup plus dur…

Toute l’histoire tourne autour de ce terrain et de ces deux bandes rivales, avec pour principaux personnages Boka, le plus vieux, le chef des gars de la rue Paul et Nemecsek, le plus jeune et le plus exalté.

Une belle histoire dont la fin m’a tiré quelques larmes…

Merci Agnès de me l’avoir conseillé !

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Un roman qui participe à plusieurs challenges

Le tour du Monde en 80 livres (Hongrie) proposé par Bidib

monde

Et il était dans ma PAL depuis longtemps !

Il participe donc à l’Objectif PAL chez Antigone (1)