Isa la sorcière – Roman Halloween !

IsaIndiqué à partir de 10 ans

Isa la sorcière

Melvin Burgess

Traduit par Marianne Costa
Illustrations de Kelek

Hachette (2004 / vo 1992)

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Nat est guérisseur, veuf et père de deux enfants. Un jour de marché, sous une pluie glacée, une femme en guenilles lui tend un paquet. C’est un bébé dont le visage est couvert de brûlures. Elle lui explique qu’elle n’a rien à donner à manger à l’enfant, que sa mère est morte et qu’elle n’a pas de logement. Elle lui dira enfin que l’enfant se prénomme Isabelle et qu’elle a 2 ans. Nat a bon cœur, il ne peut refuser alors même qu’il n’a pas vraiment les moyens d’accueillir une autre bouche à nourrir. Il emmène le bébé, le soigne et le nourrit.

Ce bébé au visage brûlé gardera en grandissant la peur des flammes grandes ou petites. En grandissant, Isa continuera à faire des cauchemars où elle est au milieu des flammes et voit un visage qui la regarde. A cause de cette phobie et de ces cauchemars, Isa sera surnommée “Isa-tu-brûles”. Puis en grandissant, cela deviendra “Isa la sorcière”…

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Si j’ai beaucoup aimé cette histoire, je trouve qu’elle est assez dure pour des enfants de 10 ans… Et un peu compliqué aussi parce qu’on y parle de religion, de pouvoir et de “chasse aux sorcières”. Je pense que je ne le conseillerais pas vraiment avant 12 ans. D’autant plus que le style est assez riche avec pas mal de descriptions.

“Ce matin-là, quand mon père nourricier se mit en route, il gelait à pierre fendre, et les sabots de son âne résonnaient d’un bruit sec sur la terre durcie. Lorsqu’il arriva à Colne, les rafales de vent charriaient une pluie glacée à travers les rues de la ville. Sous ses pieds, la terre fondait en gadoue. Nat regretta d’avoir choisi un si mauvais jour pour faire ses courses.

Il longeait les étals du marché, tenant son âne par la bride, lorsque soudain une femme apparut, serrant dans ses bras un petit paquet de chiffons sales et à moitié calcinés.”

Melvin Burgess est un auteur jeunesse britannique très connu, notamment pour avoir écrit “Junk” et “Billy Elliot” (d’après le scénario du film).

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D’autres histoires de sorcières :

Miss Pook et les enfants de la luneJeanne de MortepailleKiki la petite sorcièreLa fille qui avait bu la lune

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Un roman qui participe au #ChallengeHalloween2021

chez Lou et Hilde

https://lelivroblog.files.wordpress.com/2021/09/img-20210801-wa0000-01.jpg?w=378&h=377

Shirin – Dark Island – Le Mois Anglais 4

Shirin

Shirin, amoureuse d’une île

Roman

Dark Island

Vita Sackville-West

Le livre de poche (2011 / VO 1934)

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Depuis qu’elle la connaît, Shirin est fascinée par l’île de Storn. Cette île devant laquelle elle rêve chaque année au moment des vacances familiales est la propriété de la famille Le Breton. Un jour,  lorsqu’elle a 16 ans, le jeune châtelain Venn Le Breton, l’invite sur son île. Elle y fera la connaissance de la grand-mère de Venn, Lady Le Breton, une femme étrange et fascinante avec une forte personnalité. Elle restera à tout jamais troublée par cette visite.

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En 4 chapitres, on suit la vie de Shirin à 16 ans, 26 ans, 36 ans et 46 ans. Il y a d’abord son adolescence avec ses secrets déjà. Puis sa rencontre avec Venn, dix ans après leur première entrevue. Shirin est une jeune femme étrange, secrète et qui fascine les hommes comme les femmes.

Au départ, j’ai eu beaucoup de mal à m’attacher au personnage car elle est très secrète pour nous aussi ! Je n’ai pas toujours compris ses motivations, ses désirs, ses décisions. Elle ne se dévoile que petit à petit et encore, pas complètement. C’est une femme très indépendante, au point de ne pas vouloir s’attacher. Elle est prévenante et attentive envers tous, mais ne crée de lien avec personne, hormis Mrs Jolly et Cristina. Je regrette un peu de ne pas en avoir su plus sur les personnages, car ils ont un côté fascinant, que ce soit Shirin, Venn ou la vieille Lady Le Breton, sans parler des personnages secondaires comme Tracey, Cristina ou Mrs Jolly.

Au final, c’est une lecture que j’ai bien aimé, même si je ne suis pas sûre d’avoir tout compris ! (Y a t-il une histoire d’amour entre les deux femmes ?) A la fin du roman, je me suis posée pas mal de questions…

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C’est ma 4ème lecture pour ce Mois Anglais 2020

organisé par Lou et Titine

et relayé sur Instagram par Lamousmé

Logo réalisé par Belette alias Cannibal Lecteur

Des noeuds d’acier – polar adulte

noeudsUn roman abominable, que vous ne lâcherez pas !!
Roman policier adulte

Des nœuds d’acier
Sandrine Collette

Le livre de poche (2013)

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Grand Prix de littérature policière en 2013

Trophées 813 en 2014 du meilleur roman francophone

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6h, un matin du mois d’avril 2001. Le jour se lève à peine et Théo sort de prison après 19 mois passés derrière les barreaux. Sa première action, après avoir bu un expresso dans un bar, est d’aller récupérer sa voiture. Et la deuxième, d’aller voir son frère, à cause de qui il a passé tout ce temps en prison. Il faut dire aussi… Mais non ! Je ne vais pas tout vous raconter.

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J’ai le mal des transports. Voiture, car, avion et même le train… Ce qui fait que je n’arrive jamais à lire très longtemps même sur un long trajet. Pourtant, lors d’un voyage en train cet été, je n’ai pas pu lâcher ce roman !! Il s’y passe des choses terribles, terrifiantes, il y a beaucoup de suspense (on se dit que ce n’est pas possible, que ça va s’arranger, que quelqu’un va arriver…)

Bref, j’ai marché à fond !!

 

Âmes sensibles s’abstenir, c’est parfois assez glauque et plus proche du film d’horreur que du roman policier

Des nœuds d’acier est un roman terrible, parce que ce qui s’y passe pourrait très bien arriver… Brrr… J’en frémis rien que d’y penser !

J’avais entendu parler de Sandrine Collette à de nombreuses reprises, mais je n’avais encore rien lu d’elle. C’est chose faite et croyez-moi, j’en lirai d’autres !

Un dernier conseil : n’allez pas lire trop d’avis sur ce roman, beaucoup en dévoilent trop ! Et c’est bien dommage pour le suspense…

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Extrait :

“Je crois que je préfère crever plutôt que d’être renvoyé en prison. C’est une chose d’y aller la première fois, quand on ne sait pas à quoi s’attendre, et d’y retourner une seconde fois avec en tête toutes les épreuves qui vont jalonner votre arrivée. Quand j’ai imaginé que je pourrais retomber dans les pattes du grand Gilles, je me suis hérissé et la voiture a fait un bond en avant. Daï daï, garçon ; file ! J’ai mis vingt-quatre heures une fois installé ici, au bout du monde, à arrêter de trembler.”