La chambre des parfums – Inde

chambreLa chambre des parfums

Inderjit Badhwar

Traduit de l’anglais (Inde) par Gilles Morris-Dumoulin

Le livre de poche

Le Cherche Midi (2004)

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Tan rentre des États-Unis où il vit depuis plusieurs années pour veiller son père mourant. En voyant son père ainsi allongé sur son lit des souvenirs lui reviennent en mémoire. Un souvenir en particulier est très présent à son esprit. Les parfums présents dans la chambre de son père. Chambre dans laquelle, bien sûr, les enfants n’étaient pas censés rentrer…Mais dans laquelle tous aimaient s’introduire en catimini !

Il parle beaucoup de son père, de sa passion pour la chasse et la nature. Et de son mépris pour les imbéciles. De leur maison de Raipour. Il raconte son enfance, sa famille et les traditions aussi. Et leur vie quotidienne plutôt protégée. Au fil du temps, les choses changent. Sauf à Raipour où la vie continue comme avant, ou presque.

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Si vous n’aimez pas les descriptions, passez votre chemin. J’ai failli abandonner cette lecture après un long chapitre sur la chasse, sujet qui ne m’intéresse guère (et il y en a aussi un sur la pêche).  Il y a également, lors de sa vie en Amérique, des conversations avec ses amis qui m’ont totalement larguée. Trop philosophiques et je n’avais pas les références qu’il fallait. Mais j’ai persévéré parce que l’écriture me plaisait. Et cette histoire, qui se passe sur deux continents avec deux modes de vie totalement différents est envoutante et totalement dépaysante !

Extrait :”Subsistait toutefois, parmi nos vastes pièces si hautes de plafond que, dans l’immense salle à manger, les lustres pendaient à six mètres au-dessus de nos têtes, un refuge, une oasis privilégiée qui était la chambre de Papa. Sise dans un coin de la maison, meublée d’armoires aux portes de verre, elle disposait, en outre, d’une grande table de toilette dont le miroir monté sur pivots multiples pouvait s’orienter dans tous les sens. Une invention de mon père, au même titre que celle dont il était le plus fier : son faux plafond composé de tissus assemblés et cloués aux quatre coins de la pièce.” (…)

“Papa l’inventeur était à sa place, dans cette chambre un peu folle. Chez nous, c’était le saint des saints. On y entrait en son absence, à nos risques et périls, et chaque fois que nous pouvions déjouer sa vigilance. Elle communiquait, par une large double porte, avec le grand salon ovale où trônait, entre autres éléments de confort, l’ancien meuble-radio devenu bar.”

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Prix du premier roman étranger en 2004

Voir toutes nos lectures indiennes

Challenge les Étapes Indiennes chez Hilde et Blandine

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Le tour du monde en 80 livres (Inde) chez Bidib

monde

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Il participe aussi à l’Objectif PAL chez Antigone

Les gars de la rue Paul – Classique jeunesse

garsUn classique de la littérature jeunesse hongroise
A partir de 11 ans

Les gars de la rue Paul

François (Ferenc) Molnar

éd. Stock (1989 / vo 1906)

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Dans cette ville, il y avait deux bandes rivales. La bande de Boka, les gars de la rue Paul et celle de Feri Ats et des frères Pasztor, ceux du jardin des plantes.

Les gars de la rue Paul avaient un trésor : un terrain vague, coincé entre deux immeubles. Avec, à l’arrière de ce territoire, un autre terrain loué par une scierie, plein de tas de bûches formant un labyrinthe. Pour des collégiens, c’était une véritable aire de jeux. Un endroit où jouer aux Peaux-Rouges, avec de belles forteresses en haut des piles de bois.

Chaque bande avait donc son quartier général. Mais ce jour-là, Nemecsek, le seul à être simple soldat dans la bande, vit quelque chose d’affreux. Feri Ats était entré sur leur terrain et avait volé leur drapeau ! Était-ce une déclaration de guerre ? La résistance s’organisa pour défendre le terrain…

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En lisant cette histoire de guerre entre deux bandes rivales, j’ai immédiatement pensé à un autre roman lu il y a bien longtemps “La guerre des boutons” (pdf). Mais ce livre-ci, du moins si ma mémoire est bonne, m’a paru beaucoup plus grave, beaucoup plus dur…

Toute l’histoire tourne autour de ce terrain et de ces deux bandes rivales, avec pour principaux personnages Boka, le plus vieux, le chef des gars de la rue Paul et Nemecsek, le plus jeune et le plus exalté.

Une belle histoire dont la fin m’a tiré quelques larmes…

Merci Agnès de me l’avoir conseillé !

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Un roman qui participe à plusieurs challenges

Le tour du Monde en 80 livres (Hongrie) proposé par Bidib

monde

Et il était dans ma PAL depuis longtemps !

Il participe donc à l’Objectif PAL chez Antigone (1)

Les lecteurs sont arrivés en cherchant :

Le sortilège Malais – Maugham

sortilègeMois anglais
Recueil de nouvelles

Le sortilège Malais

William Somerset Maugham

Le livre de poche

Hachette (1960 / vo 1926)

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P. and O.

Mme Hamlyn rentre en Angleterre. C’est une grande et belle femme de 40 ans. On saura au fil de l’histoire pourquoi elle est seule et un peu triste. Sur le bateau, elle va faire la connaissance d’un planteur, Gallagher. Un grand gaillard heureux de retourner dans son Irlande natale. Après quelques jours sans le voir, s’enquérant de son état, elle apprend qu’il est sérieusement malade… Victime d’un sortilège ?

J’ai beaucoup aimé cette histoire, l’évolution de cette femme et son courrier final.

Avant la Garden-Party

La famille Skinner se prépare pour aller à une fête. Chacun fait attention à sa toilette, Milicent, une des filles, ayant perdu son mari 8 mois auparavant.

Une histoire cruelle à tous points de vue.

Le poste dans la brousse

Rencontre entre un snob et un goujat.

Ce n’est pas celle que j’ai préféré dans ce recueil, même si les caractères des deux protagonistes sont très bien décrits.

La goutte jaune

Un bateau qui chavire et un homme inquiet qui se noie dans ses remords (et dans l’alcool).

Difficile d’apprécier cet homme qui ne pense qu’à lui-même ! Même si l’on peut comprendre ce qui le motive.

La force des choses

Un homme en poste dans la brousse rentre en Angleterre le temps de trouver une épouse. Ils passent quelques mois de bonheur ensemble. Jusqu’au jour où l’homme avoue quelque chose à la femme.

Je n’ai aimé ni la réaction de l’homme (qui traite les êtres humains comme du mobilier !) ni celle de la femme (raciste !!) Autres temps, autres mœurs ?

L’affaire Crosbie

Mme Crosbie, une femme très comme il faut, est en prison. Accusée d’avoir tué un voisin, elle a d’ailleurs avoué le meurtre, mais plaide la légitime défense. Son mari, effondré, veut tout faire pour la sortir de là. Heureusement, ils peuvent compter sur leur avocat et ami, Mr Joyce.

Même si l’on se doute de la fin, quelles belles descriptions de personnages !!

J’aime beaucoup l’écriture très imagée et exotique de Somerset Maugham. Il a un réel talent de conteur et je suis facilement transportée ailleurs en le lisant ! Les histoires de colons anglais en Malaisie ne sont pas ce qui m’attirerait le plus, mais raconté par cet auteur, c’est un vrai plaisir. Et il est très fort aussi pour dépeindre les caractères de ses personnages.

J’en lirai un autre l’an prochain !

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Du même auteur : La passe dangereuse

Un recueil qui participe à plusieurs challenges

Le tour du monde en 80 livres (Angleterre) chez Bidib

monde

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Le Mois Anglais chez Lou et Titine

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Il participe aussi à l’Objectif PAL chez Antigone

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Sans oublier 2022 en Classiques sur ce blog et chez Blandine (Vivrelivre)

2022

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Les lecteurs sont arrivés en cherchant :

Isa la sorcière – Roman Halloween !

IsaIndiqué à partir de 10 ans

Isa la sorcière

Melvin Burgess

Traduit par Marianne Costa
Illustrations de Kelek

Hachette (2004 / vo 1992)

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Nat est guérisseur, veuf et père de deux enfants. Un jour de marché, sous une pluie glacée, une femme en guenilles lui tend un paquet. C’est un bébé dont le visage est couvert de brûlures. Elle lui explique qu’elle n’a rien à donner à manger à l’enfant, que sa mère est morte et qu’elle n’a pas de logement. Elle lui dira enfin que l’enfant se prénomme Isabelle et qu’elle a 2 ans. Nat a bon cœur, il ne peut refuser alors même qu’il n’a pas vraiment les moyens d’accueillir une autre bouche à nourrir. Il emmène le bébé, le soigne et le nourrit.

Ce bébé au visage brûlé gardera en grandissant la peur des flammes grandes ou petites. En grandissant, Isa continuera à faire des cauchemars où elle est au milieu des flammes et voit un visage qui la regarde. A cause de cette phobie et de ces cauchemars, Isa sera surnommée “Isa-tu-brûles”. Puis en grandissant, cela deviendra “Isa la sorcière”…

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Si j’ai beaucoup aimé cette histoire, je trouve qu’elle est assez dure pour des enfants de 10 ans… Et un peu compliqué aussi parce qu’on y parle de religion, de pouvoir et de “chasse aux sorcières”. Je pense que je ne le conseillerais pas vraiment avant 12 ans. D’autant plus que le style est assez riche avec pas mal de descriptions.

“Ce matin-là, quand mon père nourricier se mit en route, il gelait à pierre fendre, et les sabots de son âne résonnaient d’un bruit sec sur la terre durcie. Lorsqu’il arriva à Colne, les rafales de vent charriaient une pluie glacée à travers les rues de la ville. Sous ses pieds, la terre fondait en gadoue. Nat regretta d’avoir choisi un si mauvais jour pour faire ses courses.

Il longeait les étals du marché, tenant son âne par la bride, lorsque soudain une femme apparut, serrant dans ses bras un petit paquet de chiffons sales et à moitié calcinés.”

Melvin Burgess est un auteur jeunesse britannique très connu, notamment pour avoir écrit “Junk” et “Billy Elliot” (d’après le scénario du film).

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D’autres histoires de sorcières :

Miss Pook et les enfants de la luneJeanne de MortepailleKiki la petite sorcièreLa fille qui avait bu la lune

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Un roman qui participe au #ChallengeHalloween2021

chez Lou et Hilde

https://lelivroblog.files.wordpress.com/2021/09/img-20210801-wa0000-01.jpg?w=378&h=377