La chambre des parfums
Inderjit Badhwar
Traduit de l’anglais (Inde) par Gilles Morris-Dumoulin
Le livre de poche
Le Cherche Midi (2004)
*****
Tan rentre des États-Unis où il vit depuis plusieurs années pour veiller son père mourant. En voyant son père ainsi allongé sur son lit des souvenirs lui reviennent en mémoire. Un souvenir en particulier est très présent à son esprit. Les parfums présents dans la chambre de son père. Chambre dans laquelle, bien sûr, les enfants n’étaient pas censés rentrer…Mais dans laquelle tous aimaient s’introduire en catimini !
Il parle beaucoup de son père, de sa passion pour la chasse et la nature. Et de son mépris pour les imbéciles. De leur maison de Raipour. Il raconte son enfance, sa famille et les traditions aussi. Et leur vie quotidienne plutôt protégée. Au fil du temps, les choses changent. Sauf à Raipour où la vie continue comme avant, ou presque.
*****
Si vous n’aimez pas les descriptions, passez votre chemin. J’ai failli abandonner cette lecture après un long chapitre sur la chasse, sujet qui ne m’intéresse guère (et il y en a aussi un sur la pêche). Il y a également, lors de sa vie en Amérique, des conversations avec ses amis qui m’ont totalement larguée. Trop philosophiques et je n’avais pas les références qu’il fallait. Mais j’ai persévéré parce que l’écriture me plaisait. Et cette histoire, qui se passe sur deux continents avec deux modes de vie totalement différents est envoutante et totalement dépaysante !
Extrait :”Subsistait toutefois, parmi nos vastes pièces si hautes de plafond que, dans l’immense salle à manger, les lustres pendaient à six mètres au-dessus de nos têtes, un refuge, une oasis privilégiée qui était la chambre de Papa. Sise dans un coin de la maison, meublée d’armoires aux portes de verre, elle disposait, en outre, d’une grande table de toilette dont le miroir monté sur pivots multiples pouvait s’orienter dans tous les sens. Une invention de mon père, au même titre que celle dont il était le plus fier : son faux plafond composé de tissus assemblés et cloués aux quatre coins de la pièce.” (…)
“Papa l’inventeur était à sa place, dans cette chambre un peu folle. Chez nous, c’était le saint des saints. On y entrait en son absence, à nos risques et périls, et chaque fois que nous pouvions déjouer sa vigilance. Elle communiquait, par une large double porte, avec le grand salon ovale où trônait, entre autres éléments de confort, l’ancien meuble-radio devenu bar.”
*****
Prix du premier roman étranger en 2004
Voir toutes nos lectures indiennes
Challenge les Étapes Indiennes chez Hilde et Blandine
*
Le tour du monde en 80 livres (Inde) chez Bidib
*
Il participe aussi à l’Objectif PAL chez Antigone
Ping :LE TOUR DU MONDE EN 80 LIVRES ⋆ Délivrer Des Livres
J’aime bien l’idée des parfums. Tu me donnes envie de découvrir ce roman malgré le côté très descriptif. Dans certains romans, les descriptions semblent longues et sans grand intérêt, ça casse un peu le rythme mais je m’accroche aussi en général sauf quand ça commence à faire catalogue. ^^
Non, ici ce n’est pas le cas. C’est juste une lecture un peu exigeante. Et les chapitres avec moult détails sur la chasse ou la pêche m’ont un peu gonflée. Mais ça reste une belle lecture !