Contes de Baïka de la Corée au Sénégal

Un recueil de contes original et superbement illustré qui plaira à toute la famille!

Recueil de contes pour la jeunesse dès 9 ans

Contes de Baïka de la Corée au Sénégal

Editions des éléphants, 2022,

104 pages, 18 euros

Thèmes: contes, recueil, légendes, monde

 

Présentation de l’éditeur: “Où l’on découvre l’Adamastor transformé en roc pour avoir tenté d’enlacer la déesse Thétis, une ville engloutie par un triton qui veut venger sa sirène ou encore une démone qui usurpe l’identité de la princesse…”

 

On peut dire que Contes de Baïka est un magnifique recueil illustré car pas moins de neuf contes en provenance des quatre coins du monde y sont retranscrits. Je peux vous assurer qu’on voyage à chaque page!

En effet, avant chaque histoire, les auteurs expliquent l’origine du conte en détails ainsi que les us et coutumes de chaque pays mis à l’honneur.

C’est pourquoi ce recueil est vraiment très instructif car on en apprend davantage sur les différentes cultures présentées. À savoir: la Corée, l’Indonésie, la Hollande, la Pologne, la Roumanie, le Portugal, l’Algérie, le Guatemala et le Sénégal.

Au départ, ces différents Contes de Baïka ont été publiés dans la revue trimestrielle Baïka entre 2018 et 2022. Chacun d’eux est illustré par un artiste différent, ce qui confère un certain dynamisme au recueil tant les techniques et les couleurs sont variées.

J’ai beaucoup aimé ce volume, chaque récit était une véritable invitation au voyage. Même s’ils ont tous leur charme, celui que j’ai préféré s’intitule L’Adamastor.

En somme, Contes de Baïka est un très beau recueil à mettre entre toutes les mains! Je vous le recommande chaudement!

 

~Melissande~

L’avis de Nathalie :

 

+ Un recueil de contes exotiques présenté par Nathalie: Contes des îles de Rolande Causse Nane et Jean-Luc Vézinet  (illustrations de Zaü)

+ Un recueil de contes asiatiques, également présenté par Nathalie: Les plus beaux contes d’Asie de Rita Marchiori et Maria Toesca

LA FERME – Album

fermeAlbum à partir de 3 ans

LA FERME

Sophie Blackall

Traduit de l’anglais par Ilona Meyer

Les Éditions des Éléphants (2023)

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L’album “La ferme” commence ainsi : “Au-delà d’une colline, tout au bout d’un chemin, au bord d’un ruisseau sinueux aux reflets scintillants, se dresse une maison, où douze enfants sont nés, ont grandi, ont appris à marcher dans la petite entrée, ont posé assis dans l’escalier de bois et ont été mesurés dos au mur année après année…”

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Cette histoire est avant tout l’histoire d’une maison (réelle) et celle d’une famille qui l’a habité (plus ou moins imaginée selon des témoignages et les traces laissées par les personnes qui ont vécu là).

En effet, l’autrice a acheté un terrain sur lequel il y avait une vieille ferme impossible à restaurer, mais dans laquelle flottait encore des lambeaux d’histoires, des souvenirs d’une vie passée, des objets. En se promenant dans la maison, elle a récupéré plusieurs choses. Un nid d’oiseau, une robe de mariée, une vieille clé en laiton ou encore un bouton qui fut autrefois un coquillage dans la mer. Et puis aussi des vêtements, des manuels scolaires, du papier peint ou encore des rideaux.

Toutes ces choses l’ont inspirée et elle nous explique (à la fin du livre) comment elle s’est servi de ce matériel pour écrire et illustrer ce livre. Illustrations réalisées à l’encre de Chine, à l’aquarelle, à la gouache et aux crayons de couleurs, comme elle nous l’explique dès la première page.

J’ai adoré les pages de gardes, pleines de petites choses découpées, dessinées, peintes. Et j’ai beaucoup aimé également les bouilles rondes aux joues roses des personnages. Il y a un petit côté nostalgique (l’évocation de quelque chose de passé) mais ce n’est absolument pas triste, bien au contraire. Dans cette histoire sans ordinateur ni téléphone portable, loin de la foule et des villes, il y a un bien-être et une harmonie que j’ai trouvé très reposants. J’avoue même avoir ressenti une pointe d’envie pour cette vie d’un autre temps…

Ce n’est pas un “livre-jeu”, mais je suis sûre que les enfants auront autant de plaisir que moi à regarder tous les détails des illustrations.

Une jolie découverte et un album original !

Un album intergénérationnel aussi : Les parents ou grands-parents admireront le côté vintage des illustrations et le texte très poétique et les enfants se régaleront aussi.

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Pour voir d’autres illustrations (site de l’éditeur)

Le site de l’autrice (en anglais)

La robe de soie – Album

robeSecrets de famille
À partir de 6 ans

LA ROBE DE SOIE

De Chiara Mezzalama

Illustré par Régis Lejonc

Éditions des Éléphants (2022)

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Une petite fille est en vacances chez sa grand-mère dans la grande maison familiale. Une très grande maison rouge, dans un tout petit village, en Italie. Un soir d’orage, un cadre tombe. C’est l’occasion pour la grand-mère de commencer à parler de son enfance pendant la seconde guerre mondiale. La découverte par la petite fille d’une robe de soie rouge, cachée au fond d’une vieille armoire, va faire réagir violemment la grand-mère. Ce sera l’occasion pour elle de dévoiler un secret de famille…

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J’adore les histoires de transmission intergénérationnelle ou avec des secrets de famille. Celle-ci, avec sa part de souvenirs, de nostalgie, de tristesse et d’émotions encore vives, m’a beaucoup plu ! Mon seul bémol au départ, quand j’ai feuilleté l’album pour la première fois, était que je trouvais les couleurs un peu tristounettes… Mais en fait, elles vont bien avec l’histoire !

C’est un livre à mi-chemin entre l’album et la bd. Il y a des cases, parfois des bulles, parfois non. Le texte est alors dans un encadré. La mise en page est très variée, il y a parfois 4 cases dans une page, parfois 1, 2 ou 3… J’ai trouvé les émotions et expressions des personnages bien rendues, alors même que les dessins paraissent parfois un peu “statiques”.

Une jolie lecture !
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Pour voir quelques pages, c’est sur le site de l’éditeur.

Les deux auteurs ont déjà collaboré pour “Le jardin du dedans-dehors” que je n’ai pas encore lu, mais que Moka a présenté ici.

De Régis Lejonc : Cœur de bois

Son compte Insta (avec beaucoup d’illustrations très différentes)

OURS D’HIVER – ALB

oursLe 1er hiver d’un ours sans tanière
Album à partir de 4 ans

OURS D’HIVER

Irène Schoch

Les éditions des éléphants (2023)

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Aldo était un ours d’été. L’hiver, en principe, il hibernait tranquillement dans sa tanière. Mais cette année là, l’automne avait été long et chaud et Aldo avait un peu traîné dehors. Quand il voulu rentrer dans sa tanière, il s’aperçut qu’elle n’existait plus. C’était devenu un parking. Aldo était bien embêté. Il n’avait nulle part où aller et il commençait à faire froid.

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Jour après jour, on suit Aldo dans ses recherches. Recherche d’un coin chaud pour se reposer dans la journée, d’un endroit pas trop froid pour dormir, de quelque chose à manger, de vêtements un peu plus chauds… Rien n’est simple pour un ours d’été quand vient l’hiver et que l’on n’a plus de tanière. L’hiver a pourtant quelques bons côtés qu’il va découvrir.

Ma première lecture m’a laissée un peu perplexe. On envierai presque cet ours SDF. Il s’est fait des copains, a mangé de nouvelles choses, fait plein de découvertes. Et je trouvais ça un peu bizarre “d’envier” un sans abri. Mais en fait, l’album est vraiment destiné aux petits (à partir de 4 ans) et tous les efforts que doit faire quelqu’un qui n’a pas de toit sont bien montrés. C’est une première approche du “problème” ou plutôt de la réalité qui suffit largement à cet âge là !

Les dessins aux couleurs vives évitent d’être trop attristé par la situation de l’ours et l’ensemble est plutôt positif.

Un album intéressant sur un sujet pas souvent représenté pour les plus jeunes.

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Pour consulter le catalogue de cette petite maison d’édition indépendante, c’est par ici

Sur les mêmes thèmes : La baleine du bus 29 (2ème album présenté), l’abri ou encore le très étonnant Le parapluie de Monsieur Roland (3ème album présenté)