La parenthèse
Élodie Durand
Delcourt (2010)
** * **
La parenthèse : Un jour, Judith commence à avoir des malaises, des absences, des pertes de mémoire régulières. Ses proches lui en parle, mais elle ne s’en rend pas compte. Un généraliste lui conseille alors d’aller voir un neurologue, mais elle refuse le diagnostic de celui-ci. En fait, ses “absences” ce sont des mini-crises d’épilepsie dues à une tumeur. Et en plus, Judith perd peu à peu la mémoire, au point de ne plus savoir compter ou réciter l’alphabet.
** * **
Ce témoignage illustré est très parlant. On comprend bien ses absences, ses questionnements, son mal-être. Drôle de maladie qui vous prive peu à peu de votre mémoire et de tous vos acquis… On la suit dans sa “chute” dans la maladie, puis dans sa bataille pour retrouver sa mémoire, ses acquis, les choses qui paraissaient évidentes et qui ne le sont plus. Pour retrouver sa vie d’adulte autonome en fait…
Malgré le thème, qui est assez dur, ce n’est jamais ni “geignard” ni déprimant. Elle ne s’apitoie pas sur son sort. Peut-être parce qu’Élodie Durand, même si elle raconte sa propre histoire, la raconte comme si elle appartenait à une autre (Judith). Peut-être aussi parce qu’elle était apparemment dans le déni tout au long de sa maladie…
Les illustrations, parfois très étranges permettent de “voir” comment elle se sentait à ce moment là. Et le fait de faire parler ses parents, sa famille est intéressant aussi, on voit les différences de perception des évènements.
Une première bd intéressante et originale qui m’a beaucoup plu !
** * **
La parenthèse a reçu le Prix Révélation du Festival d’Angoulême en 2011
Ainsi que le Prix BD 2011 des lecteurs de Libération
** * **
Sur le blog d’Élodie Durand, vous pourrez voir plusieurs pages d’illustrations
Sur le site de l’éditeur vous pourrez voir 4 planches
D’autres que moi ont aimé : Noukette, Le carré jaune
Cette semaine nous avons rendez-vous chez Stéphanie de Mille et une Frasques