Sweet tooth – Série post-apocalyptique

sweetÂmes sensibles, s’abstenir…

Noté à partir de 12 ans  (je dirais 14/15 ans)

SWEET TOOTH

Jeff Lemire

Urban Comics (2015/2016)

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Sweet tooth raconte l’histoire de Gus. Il vit dans une cabane, dans les bois, avec son Papa. Leur habitation se situe au cœur du parc National du Nebraska. A part son père, Gus n’a jamais vu personne. Son père lui a dit que sa mère était morte quand il était tout petit. Gus a appris des tas de choses de son père et celui-ci lui a fait promettre de ne jamais, jamais quitter les bois… Mais un jour, la maladie a rattrapé le père et il est parti au ciel rejoindre la maman de Gus. Et celui-ci s’est retrouvé seul. Enfin, pas pour longtemps. Des chasseurs sont arrivés. Et ils n’étaient pas gentils, non, c’était “les méchancetés” dont le père de Gus parlait. Du coup, Gus a suivi le grand costaud.

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C’est un enfant de 9 ans, Gus, qui nous raconte son périple. Gus est un enfant un peu spécial, un hybride, mi-humain, mi-cerf. Forcé de quitter les bois protecteurs suite au décès de son père, il va suivre un homme. Cet homme, c’est Jepperd, le grand costaud. Un ancien joueur de hockey qui ne pense qu’à se battre. Il m’a fait penser à Parker, un homme renfermé et violent qu’il ne faut pas embêter.

Je n’ai pas envie de vous en dire plus. Il y a beaucoup de choses dans cette histoire. Beaucoup d’action, une part de “mythologie”, une part de réalité aussi (la façon dont nous traitons la terre, la nature). Et des personnagesQue vous aurez du mal à quitter, une fois la dernière page tournée !

J’ai adoré cette histoire ♥

 

Pourtant ce n’était pas gagné, il a fallu tout le pouvoir de persuasion de mes collègues de la BD de la semaine pour que je tente le coup, parce que les couvertures et les illustrations ne me tentaient pas du tout au départ. Je ne dirais pas que je trouve les dessins de Jeff Lemire “beaux”.

Mais ils illustrent parfaitement cette histoire et c’est le principal. J’ai aimé aussi que les cases ne se ressemblent pas, tantôt longilignes, tantôt pleine page et parfois même dans l’autre sens. Il y a comme un côté “cinématographique” dans sa façon de raconter et d’illustrer cette histoire.

Et si je n’ai pas réussi à vous convaincre, aller voir les avis de Noukette, Jérôme et Mo’

 

sweet sweet

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Voir un extrait du tome 1 (un peu déformé, dommage)

La BD de la semaine, c’est chez

Les fables de l’Humpur

LES FABLES DE l’HUMPUR ♥

Adapté de l’œuvre de Pierre Bordage

Pierre Bordage Olivier Roman (ill.) – Cyril Vincent (coul.)

Soleil – Cherche Futurs

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A l’origine, “Les fables de l’humpur” est un roman d’anticipation de Pierre Bordage paru en 1999.

Dans le 1er tome, Véhir, un “grogne” (comprenez une créature mi-homme mi-cochon !) déçu et triste de ne pas avoir pu saillir Orn (la grogne dont il était amoureux) en premier, déçu aussi qu’elle accepte facilement de se donner à tous (comme les autres femelles grogne) s’enfuit dans la forêt.

Il y rencontrera tout d’abord un “vieux” grogne qui vit là en ermite dans un étrange endroit, puis des “Hurles” (créatures mi-homme mi-loup) qui le traquent,  des “Bêles” (je vous laisse deviner ?) qui l’hébergent et enfin Leude Tia, une hurle qui ne veut pas du mariage qu’on lui a arrangé et qui rêve d’aventures…

Un côté fantastique/fantasy, une recherche des Dieux Humains, une quête, cette histoire est un mélange des genres fort sympathique, une sorte de parcours initiatique qui va ouvrir les yeux et l’esprit de nos 4 personnages principaux et leur faire remettre en question bien des choses qu’on leur a inculquées.

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Attention, pour celles et ceux, qui, comme moi, n’auraient pas lu le roman (pas encore !) le début est un peu rude… On plonge dans une histoire peuplée de créatures hybrides un peu bizarres, aux mœurs étranges et qui, surtout, ont un langage qui doit dater du Haut Moyen-âge !

C’est bien leur façon de parler qui est le plus dur à comprendre au départ, mais on s’y fait vite et l’histoire est tellement prenante qu’on plonge finalement dedans sans même s’en apercevoir…

Étant habitués aux personnages et à leur langage, on profite mieux des tomes 2 et 3. Je n’avais pas fait gaffe, je croyais qu’il s’agissait d’une trilogie, et ben NON !! Du coup, je suis dégoûtée, je n’ai pas la fin, Ouuuiiiinn !!!!!

Bon, je viens de voir que je n’aurai pas trop trop longtemps à attendre, le tome 4 sort le 24/08/2016 !!

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Je ne suis habituellement pas fan de l’anthropomorphisme (sauf pour la géniale série “De cape et de crocs”) mais on s’y fait très vite.

Bref, une bd qui m’a vraiment beaucoup plu ! Du coup, je vais lire le roman…

Pour vous donner une idée du langage, je vous livre cette petite fable contée à la fin du premier tome :

“Qui peut deviner ce qui s’aglume dans la tête d’un Siffle (créature mi-homme mi-serpent) ? Sûrement pas ce ronge (mi-homme mi-rat) étourdi lequel tomba museau à museau sur un écailleux qui s’en revenait d’une longue dormance et n’avait pas ripaillé depuis des lunaisons. “Faites excuse, seur Siffle, j’vous ai dérangé”, dit le ronge apeuré mais certain que son vis-à-vis le laisserait repartir en paix. “Je te sssais gré de m’avoir éveillé, au contraire” dit le siffle “sssinon j’aurai pu roupir jusqu’à ma mort prochaine. Mais j’ai faim asteure et ne flaire aucun gibier.” “Aruez-vous donc un brin plus loin, j’ai vu quelques bouquins et quelques mulots qui n’demandent qu’à garnir votre estomac.” “Je n’aurais pas le courage de bouger d’ici tant que je n’aurai pas goburé une proie.” “M’regardez pas avec ses yeux enjomineurs ! dit le ronge. J’ai comme l’impression que vous faites erreur.” “Ce n’est pas une erreur, sssac de poils.” A peine a-t-il prononcé ces mots que notre siffle se jette sur notre ronge, l’envenime de ses crochets et le gobure sans autre forme de procès. Parfois, les prédateurs se ripaillent entre eux, quoi qu’en dise la loi des clans.

Les fabliaux de l’Humpur

La page dédiée à Pierre Bordage sur le site des Imaginales

Le site d’Olivier Roman, l’illustrateur La bd de la semaineCette semaine, ça se passe chez Jacques ! (C’est bien ça Stephie ? ;))